Accidents et vols dans les zoos

[Philippe]

Une girafe encornée mortellement par une antilope devant des enfants horrifiés dans un zoo norvégien

Melvin la girafe a été encornée par une antilope dans un zoo norvégien devant une trentaine de personnes, dont quelques enfants, complètement horrifiés. Cette dernière avait sa tête bloquée dans une clôture au moment de l’attaque mortelle.

C’est du côté de Kristiansand en Norvège qu’a eu lieu ce triste événement. Les vétérinaires du zoo sont rapidement arrivés sur les lieux afin de tenter de sauver la girafe âgée de cinq ans.

Au grand d’une trentaine de spectateurs sous le choc, ils n’ont pas réussi à sauver l’animal.

Source : Sud Info.

[mokoko]

mon dieu quelle horreur pauvre bête elle devait déjà paniquée en étant bloquée...

[Kitzo.]

C'est quand même assez dangereux de faire cohabiter des girafes avec des antilopes. Hier, durant ma visite à Pairi Daiza, on a failli avoir le même accident. La girafe courait dans son enclos tandis que le watussi était à côté d'elle, sa corne est passée à quelques millimètres de sa poitrine.

[Vinch]

Décidément, il ne fait pas bon d'être une girafe dans les pays nordiques !!!

Sinon, il ne faut tout de même pas généraliser, Kitzo. De nombreuses cohabitations girafes-antilopes se passent très bien, bien que, parfois, quelques incidents puissent avoir lieu. C'est juste un petit risque qu'on prend.

Toutefois, dans la plupart des zoos, certaines espèces sont bannies depuis longtemps dans les présentations en présentations mixées. C'est le cas notamment de l'Éland du Cap (l'antilope de la photo de l'article !!!), dont les mâles, surtout, peuvent se montrer très dangereux, et les incidents dans lesquels ils sont impliqués ont été nombreux.
Des zèbres, des lechwes, des cobes du Nil, des girafes ont été grièvement blessés, ou même tués par des mâles Elands.

Je suis vraiment sidéré qu'il y ait encore aujourd'hui des zoos qui s'essaient à faire cohabiter des Elands du Cap avec d'autres espèces.

[Therabu]

Très intéressant comme sujet Vinch ! J'aimerais bien en savoir autant sur les autres espèces car pour moi l'éland était un gros animal assez placide
Quant à mon expérience, je vois encore assez souvent l'éland du Cap en cohabitation. Au zoo de Berlin, ils vivent avec des zèbres de plaines qui ne sont pas non plus reconnus pour être les plus faciles à gérer. De plus, l'enclos, loin d'être vaste abrite deux groupes reproducteurs il me semble.
La Haute-Touche présente aussi un couple reproducteur dans sa grande plaine africaine avec des autruches et des cobes onctueux il me semble. Mais là il y a vraiment beaucoup d'espace et peu d'animaux.

J'imagine que ce n'est pas la seule antilope qu'il faut savoir gérer pour mettre en cohabitation. Les gnous peuvent être aggressifs et nerveux. Les blesboks, bien que petits, peuvent surement avoir les mêmes réactions avec de plus petits ongulés (impalas à la Palmyre par exemple).
Je sais que les hippotragues noir ou roans sont assez déconseillés en cohabitation. Pas étonnant quant on voit les bestioles. Qu'en est-il des oryx et des tragélaphes qui sont plus répandus ? Surtout les oryx qui n'ont pas l'air aussi calmes et qui par leurs cores peuvent être un danger pour n'importe qui.

Sinon je pense plus que ce soit la faute à pas de chance et que c'est un risque minime qui n'est pas de nature à remettre en cause les cohabitations. Combien de girafes sont mortes écartelées parce qu'elles avaient glissé pour une tuée par une autre espèce ?

[Kitzo.]

Je sais que les hippotragues noir ou roans sont assez déconseillés en cohabitation. Pas étonnant quant on voit les bestioles.

Déconseillée et pourtant plusieurs zoos utilisent des cohabitations avec ces bêtes là.

Il paraît que plus la surface de l'enclos est grande moins les animaux sont dangereux les uns envers les autres. Une cohabitation est faite entre des zèbres de Burchell et des hippotragues noir à Pairi Daiza et tout se passe très bien. Un soigneur m'avait expliqué que le nombre d'espèce + la surface de l'enclos fait qu'il n'y a aucun soucis. Mais bon, j'ai déjà vu les hippotragues chasser les zèbres donc je ne pense pas que cela est dû à cela...

[Philippe]

D'après des sources norvégiennes, 12 animaux - deux girafes, des zèbres, des autruches et un éland du Cap - cohabitaient dans cet enclos avoisinant les 10.000 mètres carrés.
Il semblerait que la girafe se soit coincé la tête dans un trou de la clôture. Selon plusieurs témoins, l'animal aurait alors agité les pattes de façon anormale en faisant beaucoup de bruit avant d'être soudainement attaqué par le mâle éland.

[JEROME31]

Je pense que la notion d'espace à vraiment son importance, pour que chacun puisse trouver son territoire. Pour exemple, le Cerza, avec sa plaine de 6 ha, fait cohabiter 9 girafes, 3 rhinos blanc, 6 watussi, 13 cobes , 6 gemsbok et 4 autruches sans que cela pose de problèmes.

[Vinch]

Plus l'enclos sera grand, moins il y aura d'animaux au mètre carré, moins il y aura de probabilité qu'il y ait d'accidents, mais ils restent toujours possibles.
Un exemple que j'ai bien connu: un eland du Cap mâle avait tué un magnifique mâle Cobe du Nil, et pourtant l'enclos était très vaste, peu d'espèces (cobes, elands, blesboks et autruches, tous en groupe repro), un nombre relativement limité d'individus par espèce et suffisamment de place et de points de nourrissage pour que chaque espèce puisse se soustraire à la vue des autres, c'est même possible pour chaque individu. Et pourtant, l'accident est arrivé quand même...
Maintenant, dans cet enclos, les elands sont encore présents mais ne comptent que des femelles et un mâle castré, et les cobes sont en atten d'un nouveau mâle repro.

[Vinch]

Je pense que la notion d'espace à vraiment son importance, pour que chacun puisse trouver son territoire. Pour exemple, le Cerza, avec sa plaine de 6 ha, fait cohabiter 9 girafes, 3 rhinos blanc, 6 watussi, 13 cobes , 6 gemsbok et 4 autruches sans que cela pose de problèmes.

À une époque, il y avait dans cette cohabitation un groupe d'Élands du Cap qui comptait 5 ou 6 femelles adultes et 2 gros mâles adultes, dont un était magnifique et d'une couleur qui tirait sur le gris-bleu foncé.
Cette espèce semble avoir disparue de leur cohabitation. Suite probablement à des problèmes avec d'autres espèces, mais ce n'est pas pour une quelconque cohérence géographique ou "sauvage" puisque les watussis, qui sont des animaux domestiques sont conservés.

[okapi]

On peut en effet supposer que sur plusieurs hectares, avec des zones de repli ou de retrait, voire des espaces protégés et inaccessibles à certaines espèces, les risques d'agression sont largement diminués. Dans le cas du parc norvégien, un hectare, ce n'est pas immense pour des bêtes qui peuvent avoir besoin de s'isoler les unes des autres, mais surtout en termes de territoire(s), le découpage de la zone n'offre pas grand chose à chacun...
Les hippotragues de Beauval n'ont jamais posé problème? Il y a environ 60 individus (girafes, rhinos, gnous...) sur deux hectares pour une quarantaine au Cerza sur six hectares: le ratio espèce/espace est conséquent, non?

[Philippe]

Un enrichissement dangereux...

Un lion se coince accidentellement la tête dans un bidon

Dans un zoo des Pays-Bas, un lion s'est coince malencontreusement la tête dans un bidon alors qu'il essayait d'y récupérer la viande cachée à l'intérieur.

La loi de la jungle est parfois cruelle... et celle du zoo davantage encore. Aux Pays-Bas, à Eindhoven, le repas de trois frères lions a mal tourné alors que le trio tente d'extirper la viande cachée dans un bidon. Si l'initiative se destinait à réveiller l'instinct de chasseur de ces pensionnaires, c'est finalement leur instinct de survie qui a été sollicité.

Plutôt que de mettre sa patte à l'intérieur pour attraper son repas, l'un d'eux enfile directement sa tête dans le garde-manger improvisé sans pouvoir en ressortir. La gourmandise laisse alors place à la panique. L'animal s’essouffle en tentant de se libérer, courant aux quatre coins de l'enclos devant un public armé d'appareils photo et caméras.

Le malheureux lion a finalement été endormi et libéré. Il n'a heureusement subi aucune blessure. Le zoo a d'ailleurs banni cette méthode d'alimentation. Si le ridicule ne tue pas, le plastique coupant en est capable.

Source : Metronews.
Lien vers la vidéo de cet incident : http://www.youtube.com/watch?v=PI13m0lketE#t=108

[Philippe]

Un soigneur de 40 ans avait été tué par trois fauves

Obterre. Les juges devront définir, vendredi, les responsabilités ayant entraîné la mort d’un soigneur du parc animalier de la Haute Touche.

Un drame avait plongé, en 2007, une famille, une profession et les habitants de toute une région, dans un immense désarroi. Il est 18 h 15, ce jeudi 18 octobre, au parc animalier de la Haute Touche. Jean-Claude Perrin, soigneur âgé de 40 ans, « expérimenté et grand professionnel pénètre dans la loge aux lions », détaille Catherine Bayard, aujourd'hui avocate de sa compagne et de ses deux enfants. Alors que cet habitant de Charnizay (Indre-et-Loire) se trouve à l'intérieur, « une lionne entre dans la loge et saisit le soigneur par une jambe », indique de son côté, Me Emmanuel Vital-Durand, avocat du Muséum national d'histoire naturelle, propriétaire du parc. La suite est terrible. « L'instinct sauvage demeure chez ces fauves et le malheureux ne pourra pas se dégager. »

Poursuivis pour homicide involontaire

C'est sa compagne, travaillant également sur place, qui découvrira la scène d'horreur, quelques minutes plus tard. Les deux lionnes et le lion « Prince » étaient aussitôt abattus par Xavier Legendre, alors directeur du parc. Les pompiers et le Samu, très rapidement sur les lieux, ne pouvaient que constater le décès du soigneur. Une très longue instruction allait suivre, afin d'établir les responsabilités. Elle débouchait, en 2013, sur une mise en examen du Muséum national d'histoire naturelle et du directeur, Xavier Legendre, pour homicide involontaire, des infractions liées au code du travail ayant également été relevées.
Pour la partie civile, « la configuration des lieux ne facilitait pas le travail des soigneurs et la visibilité des endroits stratégiques n'était pas suffisante. Jean-Claude Perrin connaissait la dangerosité des fauves et sans ces insuffisances matériels, il n'aurait jamais été pris à ce piège fatal ». Une dangerosité d'autant plus établie que le lion « Prince » avait déjà tué un autre soigneur au zoo de Vincennes « et à l'époque, Jean-Claude Perrin y travaillait ».
Pour la partie adverse, les propos sont bien sûr différents et Me Emmanuel Vital-Durand rappelle que « la trappe entre l'enclos et la loge avait été malheureusement laissée ouverte ».
C'est cette affaire douloureuse qui sera jugée, vendredi, dans l'enceinte du tribunal de grande instance de Châteauroux. Les indemnités « ont d'ores et déjà été versées sur décision du tribunal administratif à la compagne et aux deux enfants de la victime ». Cette audience correctionnelle aura surtout lieu pour déterminer les responsabilités exactes de ce drame qui a plongé une famille dans le deuil.

Source : La Nouvelle République du Centre-Ouest.

[Philippe]

Le vautour du Rüppell qui s'est éclipsé du Zoo d'Amnéville il y a dix jours vole actuellement dans le Bas-Rhin du côté de Mothern.
Repéré et surveillé par la LPO Alsace, il devrait être récupéré sous peu.
Source : La volerie des aigles de Kintzheim.

[Philippe]

Soigneur tué par des lions à la Haute-Touche : jugement vendredi 22 mai

Obterre. Près de sept heures de débats ont été nécessaires pour évoquer l’affaire du soigneur dévoré par trois lions au parc de La Haute-Touche.

Tribunal correctionnel de Châteauroux. Il aura fallu près de huit ans pour que ce drame, qui s'était produit le 18 octobre 2007, au parc de La Haute-Touche, à Obterre, arrive hier, devant le tribunal correctionnel. Xavier Legendre, qui dirigeait à l'époque le parc, était poursuivi pour homicide involontaire.

L'hypothèse incroyable d'une strangulation

Rappelons les faits. Ce drame avait plongé, en 2007, une famille, une profession et les habitants du département, dans un immense désarroi. Il est 18 h 15, ce jeudi 18 octobre, au parc animalier de La Haute-Touche. Jean-Claude Perrin, soigneur de 40 ans, domicilié à Charnizay (Indre-et-Loire), expérimenté et grand professionnel, pénètre dans la loge aux lions. Alors qu'il se trouve à l'intérieur, une lionne entre et le saisit par une jambe. Le malheureux ne pourra pas se dégager. Il va être découvert mort par sa compagne qui travaille, elle aussi, dans le parc animalier.
Coïncidence incroyable, le lion qui a tué Jean-Claude Perrin avait tué un autre soigneur, quelques années plus tôt, à Vincennes.
Le président, Pascal Almy, qui connaît le dossier, pourtant très épais, sur le bout des doigts, a très longuement interrogé Xavier Legendre, insistant très fortement sur les manquements qui sont apparus au fil d'une très longue instruction. Ainsi, il lui a reproché d'être très souvent absent du site. Il a cité des témoignages où le directeur est dépeint comme « peu impliqué », « désabusé », « ne communiquant pas avec ses salariés ». Et le président s'est étonné, aussi, que le prévenu n'ait jamais mis l'accent sur la formation à la sécurité de ses hommes. Xavier Legendre s'est peu expliqué et a juste lancé : « C'est une tragédie pour laquelle je n'ai aucune explication. »
Me Bayard, pour la compagne de Jean-Claude Perrin, a souligné que l'affaire avait déjà été jugée par le tribunal administratif et a regretté que sa cliente n'ait eu aucune réponse à ses questions. La vice-procureur Sandrine Ballanger qui n'a aucun doute sur la responsabilité de Xavier Lengendre et du Muséum « qui n'ont pas su mettre en place les règles de sécurité » demande dix-huit mois de prison avec sursis, 50.000 € d'amende pour le prévenu et 100.000 € pour le Muséum.
Me Vital-Durand plaide la relaxe pour le Muséum, expliquant point par point que l'établissement n'a aucun reproche à se faire, la faute ayant commise par le soigneur.
Me Philippe Billaud, avocat de Xavier Legendre, va longuement expliquer pourquoi, comme il en a le droit, il souhaite un supplément d'information. « Nous avons eux dix expertises, lance t-il. Six ont conclu à une strangulation de la victime. Cela pose problème, non ? » L'avocat réclame une relaxe pure et simple après avoir « réhabilité » l'image de son client.
Le jugement a été mis en délibéré au 22 mai.

Source : La Nouvelle République du Centre-Ouest.