Domaine du Reynou
87110 Le Vigen

Tarif d'entrée (par adulte) : 13 €
Superficie : 45 hectares (sur un domaine de 80 hectares)
Collection : 600 animaux de 130 espèces
Affluence : Environ 85 000 visiteurs annuels
Employés : 18 salariés permanents (7 soigneurs)
Année d'ouverture : 1997
Présentation de ma visite : Après la visite de la Colline Enchantée, la Grande Route des Zoos se poursuit avec le parc du Reynou, dont on entend au final assez peu parler. Il s'articule autour de deux parties, l'une, dans la dépendance du château, avec des petites volières pour des animaux de taille réduite, l'autre, avec de grandes plaines thématiques pour herbivores. Cette dernière, bien qu'avec des choix parfois peu judicieux, est de loin la plus réussie, et la plus impressionannte, avec des espaces particulièrement vastes et naturels. La première, en revanche, fait pâle figure avec des volières peu adaptées et décevantes pour un parc de 35 hectares âgé de seulement 14 ans. Outre ce point noir flagrant, on notera, dispersés tout au long du parcours, des installations totalement inadaptées pour les mandrills et les grands félins, contrastant avec les magnifiques plaines de plusieurs hectares qui leur font face. Un magnifique parc paysager, dans le quel ont été aménagés quelques très beaux enclos à carnivores, conclut la visite, marquée par la découverte de mes premiers tamarins à moustaches...

Allée paysagée de 150 mètres de long menant au château et aux premières installations :



Enclos des oiseaux aquatiques :
Légèrement rénové en 2008 (nouvelles clôtures, point d'eau plus naturel), il accueille des cigognes blanches, des ibis sacrés, des pélicans à dos rosé, des bernaches à cou roux et des bernaches d'Hawaï, qui disposent ici d'un vaste sous-bois naturel :



Cigognes blanches (Ciconia ciconia ciconia)

Pélican à dos rosé (Pelecanus rufescens)

Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus)
Volières des tamarins pinchés et des loris à collier jaune :
Autour de l'ancienne entrée, deux petites volières végétalisées accueillent pour la première une famille de tamarins pinchés, tandis que la seconde, autrefois occupée par des ouistitis à toupets blancs, constitue depuis 2010-2011 le lieu de vie d'un psittacidé coloré peu courant en captivité en France, le lori à collier jaune.

Volière des loris

Volière des tamarins


Tamarin pinché (Saguinus oedipus) & lori à collier jaune (Lorius chlorocercus)
Première plaine asiatique :
L'espace asiatique du parc du Reynou (divisé en deux parties par des fils électriques) est aménagé en pente douce sur un vaste terrain herbeux de plusieurs hectares. Elle est visible à la fois depuis le bas de l'installation, mais également depuis son sommet, offrant ainsi une vue plongeante sur l'ensemble de la plaine. La première partie, principalement visible depuis le bas, est occupé par des nilgauts, un petit groupe de chameaux domestiques, et bien qu'originaires d'Australie, des émeus. Il faut noter que des cerfs de Duvaucel, des cerfs axis et des antilopes cervicapres, grâce à leur taille réduite et leur grande agilité, ont apparemment la possibilité de passer de cette plaine à la deuxième et de profiter ainsi de l'ensemble du complexe.







Chameau domestique (Camelus ferus f.bactrianus)

Nilgaut (Boselaphus tragocamelus) mâle

Antilopes cervicapres (Antilope cervicapra)
Deuxième plaine asiatique :
La seconde plaine, de même superficie que la première, constitue le lieu de vie de deux imposants bovidés domestiques du continent asiatique : le yack et le buffle d'eau, en plus des cervidés et des antilopes qui peuvent s'y rendre s'ils le souhaitent. Il faut noter que des naissances sont régulièrement enregistrées chez la plupart des espèces présentées ici.





Yacks domestiques (Bos mutus f,grunniens) & buffle d'eau (Bubalus arnee f,bubalis)

Cerfs de Duvaucel (Cervus duvaucellii duvaucellii)
Enclos des capybaras, des rennes et des muntjacs :
Trois enclos ont été aménagés entre les années 2009 et 2010 pour agrémenter le sentier longeant cette plaine sur près d'un kilomètre. Ils accueillent respectivement des capybaras dans une installation herbeuse et ombragée agrémentée d'un point d'eau, des rennes domestiques sous le couvert d'imposants cônifères et enfin un couple reproducteur de muntjacs de Reeves cohabitant avec de jeunes grues à cou blanc dans un enclos à la végétation maintenue en friche, permettant aux petits cervidés de se dissimuler dans les herbes hautes.




Capybaras (Hydrochaeris hydrochaeris)


Enclos des rennes domestiques



Muntjac de Reeves (Muntiacus reevesi) & grues à cou blanc (Grus vipio)
Plaine nord-américaine et enclos des pumas :
Le petit secteur nord-américain du parc du Reynou se compose d'une plaine herbeuse de plus d'un hectare, occupée par quelques bisons et wapitis, et d'un enclos grillagé muni de baies vitrées, en partie forêstier, où vivent des pumas.


Plaine des bisons et des wapitis



Puma (Puma concolor)
Première plaine africaine :
A l'instar de la zone asiatique, le secteur africain du parc du Reynou est composé de deux vastes plaines où sont hébergés quelques-uns des plus grands herbivores de la savane du continent noir. La première d'entre-elles, la plus petite, est aménagée sur une surface herbeuse de 6 hectares parsemée de plantations électrifiées et de rochers. Le visiteur a la possibilité d'en faire le tour et ainsi de pouvoir observer au mieux les habitants de la plaine tout en offrant à ces derniers la possibilité de rester au centre de l'enclos et de demeurer ainsi presque invisibles. Elle accueille des grands koudous, des zèbres de Chapman, des grues couronnées noires, des cobs de Mrs Gray, des autruches, des gnous bleus, des boeufs watussis, un oryx beïsa, espèce rare en captivité, arrivé en 2011, et Tanga, un rhinocéros blanc du Sud de 22 ans, arrivé en 2006 en provenance du Cirque Zavatta.









Cob de Mrs Gray (Kobus megaceros)

Zèbres de Chapman (Equus burchelli chapmani)

Rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum)

Autruche (Struthio camelus) mâle
Deuxième plaine africaine :
La seconde plaine du secteur africain du parc du Reynou, légèrement plus vaste que la précédente (7 hectares), constitue le lieu de vie d'espèces déjà rencontrées dans le premier enclos, comme des autruches, des boeufs watussis et des gnous bleus, mais également d'animaux que le visiteur découvre pour la première fois, tels des cobs à croissant, des cobs lechwes, des oryx algazelles ou encore des élands du Cap, tous représentés par d'importants groupes, souvent reproducteurs. Des vautours fauves sont également présentés en leur compagnie, mais l'animal phare de cette installation est sans nul doute la girafe, censée appartenir à la sous-espèce de Rothschild. Un imposant bâtiment en bois, fermé au public, accueille l'ensemble de ces pensionnaires à la nuit tombée. Contrairement à la première plaine, les visiteurs ne peuvent faire le tour de celle-ci et doivent se contenter de la longer depuis sa partie basse.




Zone des fauves :
Un groupement de 5 enclos aménagé à la fin de la plaine africaine constitue le lieu de vie des félins du parc, représentés par 5 espèces originaires d'Afrique et d'Asie. Le premier d'entre-eux, le guépard, est hébergé dans un enclos grillagé, herbeux et végétalisé, aménagé tout en longueur. Des travaux, observés à l'extrémité de l'enclos lors de ma visite, semblaient consister à l'agrandir ou à le coupler à un pré-parc ou nouveau bâtiment.



Un couple reproducteur de tigres hybrides, dont les derniers rejetons (nés en 2004) ont participé au film « Deux frères », et quelques lions d'Afrique, occupent plus loin deux enclos grillagés accolés, munis d'une baie vitrée.



Enclos des lions d'Afrique


Enclos des tigres

Bâtiment des tigres
Les deux derniers enclos de la zone, les plus adaptés, constituent le lieu de vie de servals, qui disposent d'une vaste installation à l'herbe haute, et de panthères sans sous-espèce définie, hébergées dans un grand parc grillagé aménagé sous le couvert des arbres, qui leur sont entièrement accessibles.


Enclos des servals



Enclos des panthères
Les îles à singes :
Suivant le principe du secteur des fauves, deux groupement d'îles ont été aménagés entre les plaines africaines pour permettre la présentation de 7 espèces de primates de l'ancien et du nouveau monde. Si certaines offrent à leurs pensionnaires un environnement naturel composé d'une dense végétation ou d'un accès intégral aux arbres, d'autres se résument à de simples surfaces herbeuses avec quelques branchages pour seul aménagement.
Elles accueillent respectivement une vieille femelle macaque à face rouge, espèce peu commune en captivité, des siamangs et des gibbons à favoris blancs du Nord pour le premier groupement d'îles, et trois mandrills, un important groupe reproducteur de singes patas, accompagné de leur dernier-né (30 mars 2011), des varis noirs et blancs et de rarissimes capucins noirs, sans doute non-purs, pour le second.

Ile des siamangs

Siamang (Symphalangus syndactylus)

Ile des gibbons

Ile des macaques

Macaque à face rouge (Macaca arctoides)

Ile des mandrills


Ile des patas

Patas (Erythrocebus patas)

Ile des capucins

Capucin noir (Cebus nigritus) hybride
Zone sud-américaine :
Le visiteur rentre maintenant dans la partie aménagée autour du château, où il va principalement découvrir des oiseaux et des petits mammifères dans des conditions de vie moins modernes et imposantes que les plaines qu'il vient de traverser. La première partie, aménagée dans une sorte de cour entourée de hauts murs en pierre, est principalement consacrée à la faune sud-américaine. Elle est constituée d'une série de volières accolées aux murs entourant, au centre de la cour, un petit enclos herbeux pour alpagas. Ces volières, pour la plupart réalisées entre 2008 et 2010, offrent un volume d'évolution correct aux différentes espèces d'aras (rouges, chloroptères, bleus et jaunes et militaires, avec reproduction) qui y vivent. Des saïmiris, arrivés courant 2010-2011, sont également présentés dans une petite installation végétalisée de même conception, tout comme leurs voisins les râles hypécahas et les amazones à nuque jaune, offrant un petit aperçu de la faune des forêts tropicales d'Amérique Latine. Bien qu'étant originaire d'Afrique, un petit groupe de vervets, hébergé dans une enclos plus ancien, conclut cette rangée de volières.


Entrée de la zone sud-américaine



Volières des aras


Ara rouge (Ara macao) & ara bleu et jaune (Ara ararauna)

Enclos des saïmiris

Enclos des vervets

Vervet (Chlorocebus aethiops)
Le côté opposé aux volières pré-décrites a été entièrement dédié à une espèce, le loup à crinière, qui bénéficie ici d'un vaste enclos herbeux à la végétation laissée en friche. Le visiteur, avant de quitter la cour, peut encore observer des coatis à queue annelée, présentés dans une petite fosse enrichie, et des maras, arrivés en 2011 et placés dans un parc herbeux de taille relativement réduite.


Enclos des loups à crinière

Loup à crinière (Chrysocyon brachyurus)

Fosse des coatis

Coati à queue annelée (Nasua nasua)

Enclos des maras

Mara (Dolichotis patagonum)
Volières des lémuriens et des rapaces :
Trois espèces de lémuriens, le vari roux d'un côté, le maki catta et le lémur noir en cohabitation de l'autre, habitent deux longues volières prenant appui sur les vieux murs en pierre qui entourent la cour sud-américaine précédemment décrite. Des harfangs des neiges et des buses de Harris sont hébergés dans les mêmes conditions. La dernière installation de cette partie du parc, véritable vestige des premiers temps des parcs zoologiques, est une volière de taille plus importante mais relativement basse dans la quelle sont présentés en cohabitation différents oiseaux originaires de tous horizons, comme des hokis bleus, des vautours auras à tête rouge, des urubus à tête noire, des grues couronnées grises, des grues demoiselles, et des marabouts d'Afrique. Il faut noter que des caracaras huppés et des kamichis à collier ont été hébergés ici par le passé.

Volière des varis roux


Volière des makis cattas et des lémurs noirs

Maki catta (Lemur catta)

Volière des buses de Harris

Harfang des neiges (Bubo scandiacus)

Volière des rapaces, hokis et échassiers

Hoki bleu (Crossoptilon auritum)

Vautour aura à tête rouge (Cathartes aura)

Vautours urubus à tête noire (Coragyps atratus)

Grue couronnée grise (Balearica regulorum)
Terrasses du château – Zone des petits animaux
Les anciennes terrasses du château, une vaste zone herbeuse et découverte, ont été réaménagées pour constituer le lieu de présentation de quelques espèces de petits mammifères. Les premiers d'entre-eux, les callithricidés, disposent depuis 2010 d'une toute nouvelle installation composée d'un ensemble de cages intérieures vitrées reliées à l'air libre à de petites volières herbeuses. Elles accueillent deux espèces couramment hébergés en captivité, le ouistiti à toupets blancs et le tamarin-lion à tête dorées, et une troisième extrèmement rare : le tamarin à moustaches. Facilement reconnaissables à ses moustaches blanches qui lui ont valu son nom, ce petit primate sud-américain ne serait hébergé en Europe que dans une poignée de zoos, 5 au total.

Vue générale des terrasses du château

Bâtiment et volières des callithricidés

Volières extérieures des ouistitis et des tamarins

Loge intérieure typique pour callithricidés

Ouistiti à toupets blancs (Callithrix jacchus)




Tamarin à moustaches (Saguinus mydax)
Un petit bassin en aqua-vision couplé d'une zone terrestre et ombragée en pente douce accueille plus loin quelques loutres naines d'Asie. Des suricates sont hébergés dans une fosse herbeuse tandis que des wallabys de Bennet occupent un enclos à la végétation relativement dense. Une volière vitrée pour kookaburras conclut cette étrange présentation animale.


Enclos des loutres naines d'Asie


Fosse des suricates

Suricate (Suricatta suricata)

Enclos des wallabys

Volière des kookaburras

Martin-chasseur géant (Dacelo novaeguineae)
Parc paysager :
Comme le nom officiel du parc du Reynou l'indique, une part importante de l'établissement est consacrée à l'aménagement paysager et une vaste zone forêstière de plusieurs hectares permet aux visiteurs une agréable promenade dans un cadre époustouflant où les pièces d'eau, les formations rocheuses et les arbres remarquables se succèdent. Différents anatidés, dont des oies à tête barrée et des cygnes noirs australiens, habitent l'étang principal.



Parc paysager
Différentes installations animales ont été réparties au sein du parc paysager. La première d'entre-elles, inaugurée en 2011, accueille des lynx d'Europe. Cet enclos grillagé, muni d'une baie vitrée, devait, à l'origine, permettre à la panthère des neiges présentée de longues années dans une cage provisoire, d'obtenir un lieu de vie plus adapté à ses besoins. Suite à sa mort, il a finalement été décidé de transférer les lynx (hébergés dans un enclos voisin) vers ce nouvel espace.
Leur ancien parc sert désormais d'enclos d'isolement pour un jeune loup né au parc en mai 2011. Ses parents, ainsi que l'ensemble de la meute (qui appartiennent à la sous-espèce de Mackenzie) sont présentés plus loin dans un vaste enclos forêstier en contrebas, où la densité de la végétation permet aux canidés de se soustraire facilement du regard du public.


Enclos des lynx

Enclos d'isolement des loups


Enclos principal des loups
La visite du parc se termine par un vaste enclos herbeux à connotation sud-américaine, souvent oublié des visiteurs, où cohabitent un groupe reproducteur de nandous communs et quelques lamas domestiques.

Enclos des nandous et des lamas
En conclusion, le Parc Zoologique du Reynou offre à ses visiteurs une agréable découverte du monde animal dans un cadre magnifique où une importance considérable est accordée à l'aménagement paysager. Les époustouflantes plaines, notamment africaines et asiatiques, offrent un contraste saisissant avec la partie aménagée autour du château, qui, malgré la date d'ouverture récente de l'établissement, est digne des plus anciens parcs zoologiques français. Il est, de plus, regrettable qu'un zoo d'une telle superficie, au potentiel très intéressant, ne soit pas plus mis en valeur...