





Entre « Dierenpark » néerlandais, fameux zoos du futur…





…Et « Tierpark » allemands, célèbres institutions du passé.





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Jour 4) Visite de l’ALLWETTERZOO MÜNSTER
Sentruper Straße 315
48161 Münster
ALLEMAGNE
Tarif d’entrée (par adulte) : 14 €

1) Le Zoo en Chiffres :
3100 animaux
302 espèces
28 hectares
991 990 visiteurs en 2009
84 employés
Participe à 30 EEP et 18 ESB
Est membre de l’[/b]EAZA[/b] et de la [/b]WAZA[/b]
Année d’ouverture : 1974
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2) Présentation de ma visite :
Le lendemain de notre visite du Gaïapark Kerkrade Zoo, qui s’était révélé être l’un des tous meilleurs zoos visités jusqu’à présent, nous embarquons pour un voyage de 2 heures en direction de l’Allemagne, avec comme objectif la visite de l’AllwetterZoo Münster. Cet établissement récent a été inauguré en 1974 pour remplacer l’ancien zoo de Münster, ouvert en 1875, qui devenait totalement inadapté à la présentation d’animaux exotiques dans l’optique des établissements modernes. Le concept d’AllwetterZoo (« All Weather Zoo », littéralement « Zoo par tous les temps ») est particulièrement original : sur un plan fourni à l’entrée, on propose au public, lorsqu’il fait beau, de faire le tour complet du zoo, ou, lorsque la météo est pluvieuse, d’emprunter un sentier spécifique, de couleur bleue, qui passe par tous les bâtiments du zoo et des sentiers abrités…Un concept que je n’avais jamais vu jusqu’à ce jour et qui permet aux visiteurs de découvrir par tous les temps le parc.
Peu de visiteurs français se sont déjà rendus au parc car sa proximité avec des zoos de renommées internationale, comme Cologne, Duisburg ou Wuppertal, l’a souvent désavantagé. C’est donc sans aucune appréhension que je franchis les portes du parc. Je suis ce jour-là le premier à entrer dans le zoo et, pour éviter le public qui sera sûrement nombreux, je décide de faire le tour du zoo à l’envers, en commençant par l’aquaterrarium. Je suis rapidement impressionné par la qualité de la pédagogie : outres les panneaux classiques, on trouve devant la plupart des enclos de petites zones dédiées aux enfants où ils peuvent, par des jeux ludiques, en apprendre plus sur les animaux et être sensibilisés à leur sauvegarde. Un premier point positif ! La collection du parc, très diverse, est intéressante car elle mélange encore une fois les espèces classiques à des animaux moins courants et intéressants du point de vue conservation. L’exemple le plus frappant est celui de la maison des fauves, où l’on trouve la grande attraction, le lion d’Afrique, mais également des chats dorés d’Asie. Les enclos dédiés aux animaux sont souvent typiquement allemands, avec une utilisation massive du béton pour certains enclos, rappelant les 40 ans d’histoire du zoo. Mais je reste stupéfait par la qualité de certaines installation : c’est l’un des premiers parcs allemands que je visite où chacune des 3 espèces de grands singes est logée de façon admirable, notamment les orangs-outans. Certaines installations sont à revoir, mais de nombreux projets sont en développement pour les améliorer, ce qui, à ma sortie du zoo, me laisse présager d’excellentes choses pour l’avenir du parc qui, en plus, agit de façon admirable pour la conservation in-situ…
Temps de visite : 5h
Météo du jour : Temps extrèmement ensoleillé

Affluene : Peu de visiteurs
Nombre d’espèces que je n’avais jamais observé auparavant : 4 : le bulbul de la Sonde, 2 espèces de reptiles et 1 une espèce de poisson
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4) Compte-rendu - photos:

1) Biocity :


Inauguré le 5 juillet 2005, Biocity est un complexe situé à l’entrée de l’AllwetterZoo qui permet au public de découvrir, avant même de voir des animaux vivants, la biodiversité qui nous entoure. Il est composé de 3 zones situées dans un vaste bâtiment de conception moderne : la première est le centre d’éducation, où les étudiants peuvent mener leurs propres expériences avec des microscopes et analyser leurs résultats sur les plantes et les animaux, la seconde est un centre d’information où le public, grâce à un important dispositif de pédagogie, est sensibilisé à la protection de la nature (panneaux, films, zones itnéractives…). La troisième, enfin, est le « Internationales Zentrum für Schildkröten-Zucht », litérallement le « Centre international pour la reproduction des tortues ». Visible par de petites baies vitrées, il s’agit d’un vaste bâtiment attenant au Biocity où l’équipe de l’AllwetterZoo héberge et élève avec succès différentes espèces de tortues menacées (terrestres ou aquatiques) originaires d’Asie, pour étudier leur comportement et pouvoir, à terme, les réintroduire in-situ ou développer une population captive stable.

Entrée de la Biocity



Centre d’information

Espace pédagogique sur les tortues avec terrariums de présentation

Tortue à long cou de Maccord (Chelodina mccordi)

Vue sur les coulisses de « l’Internationales Zentrum für Schildkröten-Zucht » depuis la Biocity
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2) Aquarium :


Aménagé sur deux niveaux, le vaste bâtiment qu’est l’aquarium a été construit lors de la première décennie d’existence de l’AllwetterZoo Münster. En plus d’abriter une large collection de poissons, il permet également la présentation de reptiles, amphibiens, et même de mammifères.


Le rez-de-chaussée, particulièrement sombre, est entièrement consacré à la présentation de poissons, eau douce comme eau de mer, représentant, au total, 1070 spécimens de 108 espèces différentes. Une vingtaine de bacs aux dimensions variables y reconstituent différents biotopes tels les récifs coralliens, peuplés par des balistes, des poissons-papillons et des crevettes nettoyeuses, les zones de pleine mer, où vivent rascasses, poissons-anges et balistes, les lacs africains, avec des cichlidés du Malawi ou encore les rivières européennes. Le plus grand bassin de la zone est consacré au plus long fleuve du monde, l’Amazone, et abrite une dizaine d’espèces originaires d’Amérique du Sud, comme la raie d’eau douce, l’arowana, le pacu noir ou le poisson-chat tigré.
Des espèces peu communes et fragiles, tel un groupe de 5 poissons-scorpion feuille, rois du camouflage, sont également hébergés dans des aquariums de taille plus réduite qui leur sont entièrement consacrés.





Microphis brachyurus aculeatus

Perche fluviale (Perca fluviatilis) et gardons (Rutilus rutilus)

Raie d’eau douce (Potamotrygon motoroo)

Poisson-vache cornu (Lactoria cornuta)

Poisson-chirurgien voilier (Zebrasoma desjardinii)

Poisson-ange français (Pomacanthus paru)

Amblyeleotris sp.

Poisson-clown ocellé (Amphiprion ocellaris)

Poisson-scorpion feuille (Taenianotus triacanthus)
L’étage de l’Aquarium, accessible par un escalier, est principalement dédié aux reptiles et aux amphibiens, soit plus de 120 spécimens de près de 20 espèces différentes. Les terrariums qui les hébergent, de petite taille, possèdent une dense végétation pour les espèces tropicales et un décor fait de sable et de roches pour les espèces désertiques.
Une liste des espèces présentées dans cette structure pourrait être la suivante :
Axolotl (Ambystoma mexicanum), pleurodèle de Walt (Pleurodeles walt), triton tacheté de Kaiser (Neurergus kaiseri), dendrobate noir et jaune (Dendrobates leucomelas), dendrobate bleu (Dendrobates azureus), dendrobate à tapirer (Dendrobates tinctorius), épipédopate tricolor (Epipedobates tricolor),
Gecko diurne des bambous (Phelsuma klammeri), de rares anolis péruviens (Polychrus peruvianus), deux serpents mangeurs d’œufs (Dasypeltis atra), agame stellion (Agama agama), mortiguette (Sceloporus malachiticus), scinque rugueux (Tiliqua rugosa), un groupe d’une quinzaine d’anolis de Caroline (Anolis carolinensis) et serpent des blés (Elaphe guttata).

Vue générale de l’Aquarium

Vue générale du vivarium

Terrariums typiques pour espèces tropicales

Terrarium typique pour espèces désertiques

Aqua-terrarium des tritons

Axolotl (Ambystoma mexicanum)

Scinque rugueux (Tiliqua rugosa)
Avant de quitter l’aqua-vivarium de l’AllwetterZoo, le visiteur peut encore avoir une vue sur la partie haute du bassin amazonien qu’il a découvert au rez-de-chaussée. Cette partie, aménagée telle une jungle tropicale avec de nombreuses espèces de plantes originaires d’Amérique du Sud, accueille une famille de quatre callimicos de Goeldi (Callimico goeldi). Cette cohabitation dans un même enclos entre poissons et mammifères, sur deux niveaux, permet la création d’une véritable symbiose sur le thème de l’Amazonie.

Partie haute du bassin amazonien, lieu de vie des tamarins
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3) ZoOrangerie :

En s'enfonçant dans une vaste forêt de bambous parcourue de sentiers sinueux recouverts d'écorce, le visiteur s'apprête à découvrir l'une des installations-phares de l'AllwetterZoo, qui a fait sa renommée : la « ZoOrangerie ». Principalement dédié comme son nom l'indique à l'orang-outan, il s'agit en réalité d'un complexe axé sur les forêts tropicales d'Asie du Sud-Est.
A la fin des années 1990, des idées naissent dans la tête des dirigeants pour offrir aux orangs-outans un nouveau lieu de vie, hébergés depuis 1974 dans des cages métalliques devenues inadaptées à leurs besoins. En 1998, les premiers plans sont officiellement présentés à la presse et les travaux peuvent débuter en février 1999, sur l'emplacement de l'ancien plateau des ours polaires.

Un an et demie plus tard, le 30 septembre 2000, la « Zoorangerie » ouvre officiellement ses portes au public, présentée comme le premier élément du futur « AllwetterZoo des années 2000 », dont le masterplan visait (et vise encore) à rénover l'intégralité du parc.
En entrant dans la Zoorangerie, le visiteur est invité, comme dans un labyrinthe, à trouver l'enclos des orangs-outans grâce à un réseau de chemins forestiers ponctués de panneaux pédagogiques sur les mœurs des primates et les raisons de leur disparition, Enfin, après quelques minutes de marche, un sentier s'ouvre au milieu des bambous : il s'agit d'un pont-suspendu en bois et en faux-rochers, surélevé à 5 mètres de hauteur, d'où le visiteur peut surplomber, sur sa gauche, l'enclos des orangs-outans mais également des macaques ouandérous (Macaca silenus) et des loutres naines d'Asie (Aonyx cinereus) qui cohabitent dans ce même espace. D'une surface de 520 m², il consiste en une zone herbeuse en légère pente agrémentée d'une végétation de bambous et de buissons bas parsemée de rochers et de structures d'escalade (dont des troncs-nus verticaux de 10 mètres de hauteur). La présence de ces agrès permet d'offrir près de 1000 m3 d'évolution. Quelques arbres électrifiés apportent de l'ombre aux animaux tandis qu'une cascade s'écoule d'un mur en pierre pour se jeter dans un ruisseau accessible aux loutres. Les visiteurs qui peuvent observer cette symbiose depuis le pont-suspendu, peuvent également avoir des vues plus rapprochées sur cet enclos grâce à des baies vitrées dispersées autour de l'installation.

Sentier menant à la ZoOrangerie

Première vue sur l’enclos des orangs-outans


Observatoires vitrés devant l’enclos des orangs-outans

Pont-suspendu longeant l’enclos des orangs-outans




Enclos des orangs-outans
Après l'avoir entièrement contourné, le public peut trouver sur sa gauche un haut bâtiment d'une superficie de 500 m² à l'intérieur du quel il est invité à pénétrer. A l'intérieur, il se retrouve plongé au coeur d'une dense végétation tropicale (50 espèces végétales) où il peut découvrir les enclos intérieurs des orangs-outans, notamment grâce à un escalier en colimaçon offrant une vue plongeante sur cet espace (à 10 mètres de hauteur). Les enclos intérieurs consistent en deux îles rocheuses aménagées tout en longueur, séparées des visiteurs par un cours d'eau, agrémentées de rochers, de structures d'escalade en bois, filets, cordages..., reliées à 4 boxes individuels, non-visibles.

Entrée du bâtiment des orangs-outans


Intérieur du bâtiment des orangs-outans

Première vue sur l’enclos intérieur des orangs-outans

Escalier permettant l’accès à l’observatoire surélevé



Enclos intérieur des orangs-outans
Actuellement, un couple de loutres naines, un groupe de 3 mâles macaques ouandérous et 6 orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus pygmaeus) profitent de cette installation :
1,0 Pongo, né en 1998
1,0 Ito, né en 2006 à Münster,
0,1 Sari, née en 1970
0,1 Nonja, née en 1977
0,1 Temmy, née en 1981
0,1 Mandi, née en 1999 au Zooparc de Beauval (Saint-Aignan) et arrivée au parc en 2010


Loutre naine d’Asie (Aonyx cinereus)



Orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus pygmaeus)
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4) Phoques gris (Halichoeres grypus) :

Vestige des premiers temps de l’AllwetterZoo, le bassin des phoques, construit à la fin du XXème sècle, est composé d’une zone bétonnée reliée à un bassin de quelques mètres de profondeur (vide lors de ma visite) où sont exécutées, plusieurs fois par jour en haute-saison, de petites animations pédagogiques consistant principalement en la présentation du Medical Training. 6 phoques gris, espèce peu commune en captivité arrivée ici en 1978, y sont actuellement présentés.


Enclos des phoques

Phoque gris (Halichoeres grypus)
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5) Manchots du Cap :


Poursuivant cette présentation aquatique, une petite colonie reproductrice de près de 80 manchots du Cap, arrivée au parc en 1974, occupe à proximité un bassin aux rebords en béton aménagé tout en longueur et couplé d'une petite plage rocheuse où les oiseaux peuvent créer leurs nids et élever leurs petits. Une toile tendue au-dessus d'une partie de l'enclos permet aux oiseaux d'obtenir une zone ombragée tandis qu'en été, lorsque les conditions météorologiques le permettent, les visiteurs peuvent assister à la « PinguinMarsch », durant la quelle une partie du groupe est lâchée en liberté au milieu des visiteurs sur quelques allées du parc. Il faut noter que depuis leur arrivée il y a 37 ans, 450 oisillons ont vu le jour à Münster, un record rarement égalé. Une partie d'entre-eux ont été élevés avec succès à la main et certains, dans le cadre des Programmes Européens d'Elevage (EEP) ont quitté le parc pour rejoindre d'autres zoos (en mars 2010, 18 manchots ont été transférés au SafariPark Beekse-Bergen).


Enclos des manchots

Manchot du Cap (Spheniscus demersus)
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6) Watvogelanlage :


Concluant ce panorama des espèces liées au milieu aquatique, le « Watvogelanlage » consiste en une petite volière de contact reconstituant un milieu marécageux européen, à l'intérieur de la quelle le visiteur est invité à pénétrer. A l'intérieur, il se retrouve sur un chemin sableux bordé de cabanes de plage et peut observer, de l'autre côté, le plan d'eau qui a été aménagé pour accueillir 6 espèces d'oiseaux. La présence d'une large végétation composée de joncs et de roseaux permet une reconstitution fidèle d'un biotope où se mêlent la flore, l'eau et la faune, représentée par 5 harles piettes (Mergus albellus), une vingtaine d'avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta), 11 grands gravelots (Charadrius hiaticula), 6 chevaliers-gambette (Tringa totanus), 1 mâle huitrier-pie (Haematopus ostralegus) et un groupe reproducteur d'une vingtaine de combattans variés (Philomachus pugnax).


Watvogelanlage
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7) Haus für « Niedere Affen » :


Attenant à la maison des grands singes, le bâtiment des primates de taille réduite, baptisé « Haus für Niedere Affen » permet aux visiteurs de découvrir, au travers de plusieurs enclos intérieurs et extérieurs, la majeure partie de la collection de singes du zoo. Certaines de ses installations datant du siècle dernier et ne convenant plus à ses pensionnaires, plusieurs travaux ont été réalisés dans ce bâtiment entre 2009 et 2010. Cette nouvelle partie est constituée d'un enclos vitré sud-américain de 30 m² (ouvert en mai 2010) où cohabitent dans un environnement végétalisé tamarins-lions dorés (Leontopithecus rosalia), ouistitis pygmées (Cebuella pygmaea) et un jeune tatou à trois bandes (Tolypeutes matacus) baptisé « Norman », né au Zoo d'Heidelberg. Le reste de la maison, dont la rénovation est prévue pour le futur, demeure comme lors de son inauguration il y a plus de 20 ans. Plusieurs cages intérieures ont toutefois été réaménagées (substrat d'écorces, cordages, enrichissement du milieu) et fusionnées pour offrir plus de place à ses habitants, le mandrill (Mandrillus sphinx) et le capucin (Cebus apella). Elles sont reliées à l'extérieur à de petites volières grillagées agrémentées de rochers et de troncs nus. Ces conditions de vie précaires ont amené l'AllwetterZoo, en juin 2009, à ouvrir un nouvel enclos pour les capucins. Relié à leurs anciennes volières par un pont grillagé, il s'étend sur une surface de 700 m² et permet aujourd'hui aux 11 primates de profiter d'un espace naturel, avec un sol herbeux, d'importantes structures d'escalade et plusieurs arbres qui leur sont entièrement accessibles.

Entrée de la Haus fur « Niedere Affen »

Vue générale de l'intérieur du bâtiment

Nouvelle partie – Enclos sud-américain


Tatou à trois bandes (Tolypeutes matacus)

Ancienne partie – Enclos intérieurs des capucins et des mandrills



Enclos extérieurs des capucins et des mandrills


Nouvel enclos des capucins
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8) Affricaneum :


En 2003, l'AllwetterZoo de Münster fait sensattion dans le monde des parcs animaliers en inaugurant sa grande nouveauté, considérée comme l'un des projets les plus importants de son histoire : l'Affricaneum. Entièrement consacré aux grands singes des forêts tropicales du continent noir, ce complexe s'étend sur une surface de plus de 6000 m² et offre aux visiteurs une immersion en Afrique par la présence d'une importante végétation tropicale, des sentiers sinueux parfois recouverts d'écorce et une importante mise-en-scène (rochers artificiels, observatoires cachés dans la végétation...).

Entrée de l'Affricaneum





Allées et observatoires dans l'Affricaneum
Le premier enclos que le public découvre après avoir franchi l'arche d'entrée est celui des gorilles des plaines de l'Ouest (Gorilla gorilla gorilla). Visible depuis plusieurs points d'observation, vitrés ou surélevés, il offre aux primates une superficie d'évolution herbeuse supérieure à 1200 m² où ont été aménagés d'impressionnantes structures d'escalade (dont des troncs nus culminant à 7 mètres de haut) et plantée une légère végétation buissonneuse permettant aux plus jeunes de se soustraire de la vue du public. De hautes palissades en bois entourent une partie de l'installation tandis que l'un des côtés est séparé du public par un simple cours d'eau. Une cascade se poursuivant en un ruisseau rocheux traversant l'enclos ajoute une touche d'esthétique à cet enclos relativement impressionnant que le visiteur à l'opportunité, à une extrémité, de surplomber en intégralité pour admirer sa grandeur et tenter d'observer ses pensionnaires.





Enclos des gorilles
5 gorilles sont actuellement présentés dans cette installation :
Makoku, mâle dos-argenté né en 1985 au Wilhelma Stuttgart (Allemagne)
N'Kwango, mâle né en 1996,
Fatima, femelle née en 1973,
Changa-Maidi, femelle née en 1996 et
Thabo, le dernier-né, qui a vu le jour à Münster en 2007.




Une cohabitation avec des mangabeys couronnés (Cercocebus torquatus) a été tentée en 2003 pour offrir un enrichissement permanent aux gorilles et ajouter de l'animation à l'enclos. Aucun souci majeur n'a été relévé depuis cette date et la cohabitation fonctionne toujours à l'heure actuelle, avec succès puisque 10 cercocèbes vivent ici.


Un vaste enclos intérieur, aménagé avec un sol recouvert de paille et d'importantes structures d'escalade, nommé le « jardin d'hiver des gorilles » permet au public d'admirer par tous les temps les gorilles.


Enclos intérieur des gorilles
Avant de découvrir la deuxième espèce de grand singe hébergée dans ce complexe, le visiteur peut découvrir l'enclos des potamochères (Potamochoerus porcus pictus), vaste enclos boueux aménagé tout en longueur sous le couvert des arbres, où sont hébergés trois spécimens.


Enclos des potamochères

Potamochère roux de rivière (Potamochoerus porcus pictus)
Le second enclos principal de l'Affricaneum, situé juste en face et séparé de celui des gorilles par une haute pallissade en bois, accueille un important groupe de chimpanzés (Pan troglodytes), dont les animaux fondateurs sont arrivés en 1974 en provenance de l'ancien zoo de la ville de Münster. Longtemps présentés, tous comme les gorilles, dans des conditions relativement précaires, ils ont regagné en 2003 l'Affricaneum où ils disposent d'une demi-île herbeuse agrémentée de nombreux buissons. Quelques abris artificiels formés par des rochers ou encore de larges structures d'escalade enrichissent cet espace aménagé tout en longueur. Différentes termitières artificielles ont été installées pour enrichir le quotidien des chimpanzés et leur permettre, plusieurs fois par semaines, de trouver leur nourriture à l'aide de brindilles.



Enclos des chimpanzés
Actuellement, 10 chimpanzés sont hébergés ici, dont le dernier-né, Sokoto, a vu le jour en 2005.


Avant de quitter l'Affricaneum, le visiteur peut encore découvrir un enclos attenant à celui des potamochères hébergeant une autre espèce de suidé africain, le phacohère (Phacochoerus africanus). Leur enclos, plus désertique, est composé d'un substrat sableux sur le quel ont été placés différents rocheux et troncs nus. Un couple de phacochères arrivé en 1998 est actuellement présenté ici. Plusieurs naissances ont eu lieu ici et les nouveaux-nés sont par la suite transférés vers d'autres établissements, comme en 2008 où deux jeunes mâles nés à Münster sont partis au Wildpark Klosterwald.

Enclos des phacochères

Phacochère african (Phacochoerus africanus)
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9) Menschenaffenhaus :


Directement liée à l'Affricaneum, la Menschenaffenhaus, litérallement « la maison des grands singes » a été construite dans les années 1970 pour les gorilles et les chimpanzés arrivés en 1974 en provenance de l'ancien zoo de Münster. Bien que leurs enclos extérieurs aient été complètement rénovés avec l'ouverture de l'Affricaneum, la direction a décidé de garder leurs enclos intérieurs comme au siècle dernier. Le contraste est donc important entre une installation extérieure moderne et un bâtiment dont le charme typique des zoos allemands a été maintenu. A l'intérieur, le visiteur peut découvrir une rangée d'enclos vitrés où les gorilles et les chimpanzés passent la nuit, enrichies de cordages et d'éléments d'escalade métalliques. En face de ces loges, un important espace pédagogique a été mis en place sur l'évolution des espèces et la protection des grands singes. Grâce à la présence de nombreux panneaux, mais aussi ordinateurs, photos ou éléments manipulables, le public se retrouve vite sensibilisé à la conservation animale.

Vue générale de la Menschenaffenhaus

Enclos intérieur typique pour grands singes

Cuisine



Espace pédagogique

Panneau humoristique sur l'achat du bois exotique
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10) Begehbare Affenanlage :


Poursuivant cette découverte du monde des primates, l'une des spécialités de l'AllwetterZoo, le visiteur peut désormais approcher au plus près ses cousins les singes grâce à la présence de deux îles de contact, les « Begehbare Affenanlage », ouvertes à la fin du Xxème siècle. Le coût total de ce concept, rarement vu en Allemagne, est estimé à 375 000 €. La première île, ouverte en 1998, accueille un groupe de neuf makis cattas (Lemur catta). Accessible par un ponton, elle s'étend sur une surface de 900 m² dont un tiers est recouvert par une forêt aux arbres entièrement accessible aux lémuriens. Depuis cet enclos, le visiteur peut également apercevoir une île rocheuse et végétalisée occupée par quelques varis noirs et blancs (Varecia variegata variegata).




Ile de contact des lémuriens

Bras d'eau entourant l'île de contact des lémuriens

Maki catta (Lemur catta)

Ile des varis noirs et blancs
La seconde île de contact, plus vaste, a été aménagée sur une superficie de 3000 m², entourée par un bras d'eau dont la longueur varie entre 3 et 4 m. Alors que la plupart des autres enclos de contact à primates en Europe sont dédiés à des espèces comme les lémuriens, les magots ou les saïmiris, l'AllwetterZoo a tenté d'acclimater en contact direct une espèce plus originale, une expérience unique en Europe : le colobe guéréza (Colobus guereza). Aucun incident n'a été observé depuis l'inauguration de l'installation en 1999 et aujourd'hui encore, les visiteurs sont invités à pénétrer sur ce territoire herbeux composé d'une partie forêstière et d'une zone plus découverte. Un important réseau de structures d'escalade en bois, dont certaines surplombant les allées empruntées par le public, enrichit le quotidien des primates, dont le groupe est aujourd'hui composé de 11 spécimens. Avant de quitter cet enclos, le visiteur peut observer les loges de nuits des singes à travers de larges baies vitrées.




Ile de contact des colobes
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11) Löwenhaus :


La maison des lions, accessible aux visiteurs, consiste en un large bâtiment constitué des loges intérieures des carnivores et d'un espace pédagogique sur la conservation des félins. Aménagée dans le pur style allemand, elle fait partie des vestiges du premier temps du zoo.

Vue générale de la Löwenhaus

Espace pédagogique
Actuellement, deux espèces de carnivores sont hébergées dans ce complexe : le lion d'Afrique (Panthera leo) et le chat doré d'Asie (Catopuma temmincki temmincki). Cette dernière espèce, particulièrement méconnue par ses moeurs discrets et très rare en captivité, s'est reproduite pour la première fois au zoo en 1987, un fait exceptionnel. En 2000, un nouveau couple a été importé directement du Vietnam pour tenter de renouveller cet exploit, en vain. Les deux animaux disposent de deux vastes enclos intérieurs vitrés, de conception moderne, aménagés avec des éléments naturels (troncs nus, écorces...). Il sont reliés à l'extérieur à une rangée de cages grillagées autrefois occupées par de grands fauves qui ont été fusionnées et densément végétalisées, rendant leur observation délicate. Il faut noter que le parc participe activement à la protection de cette espèce.


Enclos intérieur des chats dorés


Enclos extérieurs des chats dorés
La seconde espèce hébergée dans cette installation, le lion, dispose d'une double-loge intérieure agrémentée de troncs nus et dont le sol bétonné a été recouvert d'écorces. Elles sont reliées à l'extérieur à une demi-île de surface relativement réduite, agrémentée de rochers et plantée de quelques arbres apportant de l'ombre aux animaux. Une volière extérieure, accolée au bâtiment, leur sert également de pré-enclos. Un couple de lions, Jarah et Zeta, arrivé en 2003 en provenance des zoos d'Amsterdam (Pays-Bas) et de Givskud (Danemark) vit ici accompagné de ses deux derniers rejetons, qui ont vu le jour en 2007.

Une des loges intérieures des fauves

Pré-enclos des lions

Ile des lions
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12) Guépards (Acinonyx jubatus) :


Animal-phare de l'AllwetterZoo pour le quel la reproduction est une grande spécialité, le guépard, dispose d'un complexe de 7500 m² qui lui est entièrement consacré. Divisé en plusieurs vastes enclos herbeux et grillagés dont l'aménagement se résume à quelques rochers et plantations, il accueille 8 guépards, soit l'un des plus grands groupes de cette espèce en Allemagne. C'est d'ailleurs ici, en 1975, qu'au eu lieu la première venue au monde naturelle de guépard du pays. Depuis, les naissances se sont multipliées et un total de 47 rejetons a vu le jour ici entre cette date et 2009, année où 4 petits sont encorés nés.



Enclos des guépards


Guépards (Acinonyx jubatus)
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13) Giraffes réticulées (Giraffa camelopardalis reticulata) :

Face à ces prédateurs africains, un petit enclos herbeux garni de quelques arbres accueille le groupe de girafes réticulées du zoo. Une plateforme d'observation en bois prmet d'observer au mieux ces animaux. Arrivés en 1974, il se sont reproduits pour la première fois en 1982 et le groupe compte aujourd'hui 3 individus. Il faut noter qu'une cohabitation avec des springbocks était autrefois visible. Le bâtiment des girafes, ouvert au public, est constitué de trois loges intérieures bétonnées.


Enclos des girafes

Maison des girafes
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14) Gaurs indiens (Bos gaurus gaurus) :
Deux enclos terreux, pouvant être reliés ou séparés selon les naissances ou les mouvements d'animaux, accueillent un petit groupe reprdoucteur de 4 gaurs d'Inde, dont un imposant mâle. Leur installation, agrémentée de rochers et de troncs nus, a été bâtie il y a quelques années dans un style asiatique : leurs abris sont peints d'un rouge vif, tandis que de nombreuses plantations de bambous entourent le visiteur.

Observatoire devant l'enclos des gaurs

Premier enclos des gaurs

Second enclos des gaurs

Gaur indien (Bos gaurus gaurus)