bien vu vinch, ma remarque concernant les circassiens n'était en effet pas si innocente:
http://o.halloui.free.fr/: site de mme thomas hallaoui actuelle proprietaire du zoo de pont scorff.
Pour clore ma participation à ce débat voici un article du telegramme de brest de 2001 relatant le départ à la retraite de mr pierre thomas et de la passation de pouvoir à alain le héritte:
"Zoo de Pont-Scorff : le directeur Pierre Thomas prend sa retraite
12 avril 2001
Pierre Thomas, le directeur et fondateur du parc zoologique de Pont-Scorff quittera officiellement ses fonctions demain. Un départ à la retraite qui marquera un tournant décisif dans l'histoire du zoo.
Le parcours de Pierre Thomas défie les sentiers battus. Cet Alréen né en 1939 à découvert le cirque juste après la Seconde Guerre mondiale, en 1946. «Le cirque Pinder se produisait à Auray en 1946. Pour moi, c'était la première fois que j'entendais parler de cirque. J'étais fasciné par les affiches placardées un peu partout dans la ville. C'était un peu comme si j'avais vu la planète mars. Pendant quinze jours, j'ai rôdé autour de la ménagerie à l'écoute des rugissements des lions. Lorsque j'ai enfin assisté au spectacle, ça a été le coup de foudre. C'est peu être de là que m'est venue cette passion pour les animaux que j'ai encore du mal aujourd'hui à m'expliquer. Depuis ce jour l'idée de devenir dompteur ne m'a plus quitté».
Un mordu du domptage
Cette volonté de devenir dompteur a claqué comme un fouet dans le coeur de Pierre Thomas lorsqu'il est tombé nez à nez avec le livre d'Alfred Court intitulé «La cage aux fauves». Un livre de chevet qu'il a littéralement dévoré et grâce auquel, tout seul, il a appris le métier. Grâce à une bourse de la Fondation de la vocation, il arrive à monter son premier numéro de dressage en 1962. Un tour de force qui réunissait dans la cage des ours, des lions, des moutons et des chèvres pour une séance de saute-mouton au sens propre. Un numéro extravagant et inédit qui a tout de suite séduit le milieu du cirque. Jusque dans les années années 70, Pierre Thomas était connu comme le loup blanc pour ses qualités de dompteur. Il était considéré comme l'homme qui «chuchotait à l'oreille des lions» car il vivait littéralement en symbiose avec ses fauves.
Accidents de parcours
Dans sa carrière de dompteur, Pierre Thomas n'aura connu qu'un accident, avec un ours plutôt «mal léché ». La bête, imprévisible, lui a sauté à la gorge. En se protégeant avec son bras Pierre Thomas aura échappé au pire, même si l'ours avait bien entamé son repas en lui boulottant hardiment un morceau d'avant-bras. Après avoir tenté de créer son propre cirque à la fin des années 60, une initiative qui se soldera par un échec, Pierre Thomas commencera à monter son propre parc zoologique. Une entreprise minuscule qui grandira pas à pas pour aboutir au résultat qu'on connaît. Aujourd'hui, le zoo de Pont-Scorff est doté de plus de 600 animaux dont 125 espèces différentes.
Grâce à la tempête
Ironie du sort, c'est grâce à la tempête de 1987 que Pierre Thomas a pu donner à son zoo sa dimension actuelle. D'abord, la solidarité locale avait beaucoup joué après les intempéries. Mais suite aux dégâts causés par l'ouragan, une panthère des neiges avait défrayé la chronique en s'offrant une balade dans le Morbihan. Les retombées médiatiques de cette mésaventure avaient permis au zoo de se faire mieux connaître. Aujourd'hui, Pierre Thomas peut se retirer avec le sentiment d'avoir accompli ses rêves. Les rennes du zoo seront confiés à son associé Alain Le Heritte. Mais à n'en pas douter, Pierre Thomas, qui reste actionnaire de la SARL, gardera un oeil attentif sur ce qu'il considère comme son «bébé». Un seul regret peut-être, celui d'avoir quitté le monde du cirque qui laissera dans son coeur une morsure indélébile. "