Nyíregyháza Sosto Zoo (Hongrie) :
Nouvelle plaine africaine, inauguration de la serre "Zöld Piramis" et futur enclos à gorilles
Les zoos d’Europe de l’Est à la conquète du projet le plus impressionnant :
Reportage spécial
Les zoos d'Europe de l'Est, connaissent, depuis le début du XXIème siècle (notamment grâce à leur entrée dans l'Union Européenne) un véritable essor (notamment financier) leur permettant d'inaugurer les projets dont ils rêvaient depuis de nombreuses années. Rénovations d'enclos inadaptés, inaugurations de projets faramineux, ou accueil d'espèces rarissimes, ils doivent tout faire pour rattraper leur retard sur les zoos occidentaux.
Reportage spécial et exclusif, ici avec la Hongrie, et plus précisément avec le Nyíregyháza Sosto Zoo, l'un des plus importants parcs du pays, pour qui l'année 2010 aura été un tournant.
Première grande nouveauté de l'année, les anciennes stalles extérieures des ongulés africains ont été connectées pour offrir un espace trois fois plus important à leur pensionnaire et leur permettre de cohabiter avec d'autres espèces, pour donner, au final, une véritable illusion de plaine africaine où les animaux du continent noir se mélangent pacifiquement. Parties forêstières, sous-bois, zone terreuse recouverte d'ici quelques jours d'une fine couche d'herbe, étangs géants ou encore bâtiment visible par des baies vitrées sont au programme, sans oublier pour le public l'observation de l'ensemble de cet espace depuis une passerelle en bois de plus de 3 mètres de hauteur, pour observer, à la hauteur des girafes, la collection hébergée dans la plaine :
un couple de girafes de Rothschild, des oryx gazelles, des hippotragues noirs, des grands koudous, des cobs lechwes, des addax, des zèbres de Grévy et des pélicans blancs !


(Je précise que l'aspect boueux de l'installation est dû aux fortes pluies touchant la Hongrie ces derniers temps)
Mais la grande nouveauté de l'année 2010, sommet de plus d'une décennie de projets, réside dans l'inauguration, il y a moins d'un mois, de la Zöld Piramis, litérallement "La Pyramide Verte", un biotope unique en Hongrie reconstituant plusieurs biotopes naturels de l'Asie, dont le coût est exceptionnellement estimé à 6,4 millions d'euros, du jamais vu pour un zoo hongrois.



La principale attraction de cette zone de plusieurs hectares, à la fois intérieure et extérieure, est constituée du bâtiment tropical de 5000 m² (un demi-hectare) où le visiteur, après avoir passé un tunnel rocheux, se retrouve au coeur même de la pyramide, surmonté par un dôme en verre de 15 mètres de haut, où volent autour de lui des dizaines d'oiseaux exotiques, dont des gouras de Victoria, des roulrouls, des perruches de Derby, des loriquets arc-en-ciel, des faisans de Reeves, des étourneaux de Bali, des colombes lophotes, des eclectus, des cacatoès, des mainates religieux, mais également des roussettes géantes d’Inde et des rats-kangourous. Reconstitution d’un squelette de baleine, palmiers, orchidées, bambous, pontons en bois, cascade rocheuse offrent une immersion parfaite, tandis que des panneaux sur la destruction de la forêt primaire sensibilisent à la disparition de la faune et la flore indonésienne.







Une civette palmiste hermaphrodite, petit carnivore particulièrement peu commun en captivité, est présentée plus loin dans un ensemble d’enclos intérieurs vitrés connectés grâce à des tunnels surplombant les sentiers empruntés par les visiteurs.

Plusieurs terrariums dispersés dans la serre accueillent la collection de l'ancien aqua-vivarium du parc, ainsi que de nouvelles espèces, comme des lézards à collerette, des pythons réticulés, des pythons à queue courte, des pythons molures de Birmanie, des pythons verts, des geckos tokays, sans oublier les animaux-vedettes du lieu : les dragons de Komodo.
Ces lézards, les plus imposants du monde, sont arrivés à Sosto le 12 février 2010 en provenance directe d’Indonésie, importés dans un cadre diplomatique en échange de quelques lémuriens et singes capucins. Les deux animaux, baptisés « Indra » et « Bagol », ont découvert leur nouveau lieu de vie, un enclos exclusivement intérieur visible à travers de larges baies vitrées, pourvu d’une zone bétonnée et d’une partie sableuse légèrement pourvue de végétation.


La « Zöld Piramis » se voulant un voyage du ciel, avec ses oiseaux, à la mer, le public est invité à conclure son tour de l’Asie avec l’Ocearium (500 000 litres d’eau salée au total), où il découvre, au sous-sol, le nouvel aquarium du zoo, accessible par un tunnel rocheux.


Ici, plus de 30 espèces océaniques partagent la tête d’affiche avec le grand bassin central, inspiré de celui de Sentosa (Singapour), où un tunnel en acryllique permet aux visiteurs de se retrouver au milieu des requins (5 espèces, dont l’imposant requin taureau de 2,5 mètres) vivant dans un bac de 6000 litres et 14 cm d’épaisseur pourvu de reconstitutions de massifs coralliens. Bassin cylindrique pour rascasses volantes, présentation de pieuvres et de nautiles, ancêtres de plusieurs millions d’années, et plusieurs espèces de poissons-clowns sont également à noter.




A l’extérieur, l’aventure asiatique ne se termine pas pour autant et dès la sortie du bâtiment, un enclos aménagé tout en longueur accueille la famille d’orangs-outans de Bornéo prévue pour arriver il y a quelques mois dans un zoo français. Le Sosto Zoo, cherchant un groupe d’anthropoïdes, s’est finalement présenté comme le zoo-cible parfait et les 6 animaux du Burgers’Zoo Arnhem (Pays-Bas) ont donc rejoint la Hongrie en fin de mois de mars. Ils y sont hébergés dans un large enclos intérieur aux possibilités d’évolution multiples (branchages, cordages, structures en bois…) relié à l’extérieur à une longue île herbeuse entourée sur deux de ses faces par un hauts murs, qu’ils partagent avec des siamangs.

Vue extérieure du bâtiment avec île des orangs-outans à droite


(enclos extérieurs encore en construction)

Un proche parent de cette dernière, espèce, le gibbon à mains blanches, est également hébergé à proximité.

L’éléphant d’Asie, animal emblématique du continent, a lui aussi trouvé sa place dans cette nouvelle zone grâce à un large enclos terreux, en partie aménagé sous le couvert des arbres, où sont hébergées trois femelles arrivées tout droit de Terra Natura (Benidorm) : Yasmin, Motki et Tanya, âgées respectivement de 44, 41 et 35 ans. Un contact privilégié entre les enfants et les pachydermes a été éllaboré grâce à une partie où un soigneur-animalier leur offre la possibilité de nourrir les animaux.


Dans leur enclos intérieur, pourvu d’un bassin, une cohabitation avec une troisième espèce de gibbon, le gibbon à favoris blanc, a été tentée, grâce à la présence de poteaux en bois en haut des quels les singes peuvent, s’ils le souhaitent, se soustraire de leur présence. Une passerelle entièrement vitrée sur trois de ses faces permet au public de surplomber les éléphants dans cette loge et de se retrouver au plus près des gibbons, à plusieurs mètres du sol.


Dernier enclos inclut dans cette zone riche de plus d’une cinquantaine d’espèces différentes (ce qui en fait l’une des nouveautés 2010 les plus importantes en terme d’espèces sur tout le continent euroopéen), la plaine des rhinocéros indiens. Le parc a en effet réussi à « subtiliser » aux parcs sur la liste d’attente ces mastodontes cuirassés et unicornes, en accueillant courant 2006 2 mâles (Erha Benernum, né en 2004 à München, et Nepal, né la même année à Nürnberg). Ils partagent leur vaste enclos forêstier, fait unique au monde (mais aussi totalement incohérent et dangereux, petite paranthèse personnelle…) avec des takins de Mishmi.


Et le Sosto Zoo ne compte pas s’arrêter là, avec, malgré l’ensemble des dépenses effectuées durant cette année, un autre projet exceptionnel (déjà en route avec la construction des deux enclos) : l’accueil de gorilles des plaines de l’Ouest pour l’année prochaine…

Article entièrement écrit et composé par Maxime
Photos : Zoochat (antonybig), sostozoo.hu, nice.hu, youtube
Nouvelle plaine africaine, inauguration de la serre "Zöld Piramis" et futur enclos à gorilles
Les zoos d’Europe de l’Est à la conquète du projet le plus impressionnant :
Reportage spécial
Les zoos d'Europe de l'Est, connaissent, depuis le début du XXIème siècle (notamment grâce à leur entrée dans l'Union Européenne) un véritable essor (notamment financier) leur permettant d'inaugurer les projets dont ils rêvaient depuis de nombreuses années. Rénovations d'enclos inadaptés, inaugurations de projets faramineux, ou accueil d'espèces rarissimes, ils doivent tout faire pour rattraper leur retard sur les zoos occidentaux.
Reportage spécial et exclusif, ici avec la Hongrie, et plus précisément avec le Nyíregyháza Sosto Zoo, l'un des plus importants parcs du pays, pour qui l'année 2010 aura été un tournant.
Première grande nouveauté de l'année, les anciennes stalles extérieures des ongulés africains ont été connectées pour offrir un espace trois fois plus important à leur pensionnaire et leur permettre de cohabiter avec d'autres espèces, pour donner, au final, une véritable illusion de plaine africaine où les animaux du continent noir se mélangent pacifiquement. Parties forêstières, sous-bois, zone terreuse recouverte d'ici quelques jours d'une fine couche d'herbe, étangs géants ou encore bâtiment visible par des baies vitrées sont au programme, sans oublier pour le public l'observation de l'ensemble de cet espace depuis une passerelle en bois de plus de 3 mètres de hauteur, pour observer, à la hauteur des girafes, la collection hébergée dans la plaine :
un couple de girafes de Rothschild, des oryx gazelles, des hippotragues noirs, des grands koudous, des cobs lechwes, des addax, des zèbres de Grévy et des pélicans blancs !


(Je précise que l'aspect boueux de l'installation est dû aux fortes pluies touchant la Hongrie ces derniers temps)
Mais la grande nouveauté de l'année 2010, sommet de plus d'une décennie de projets, réside dans l'inauguration, il y a moins d'un mois, de la Zöld Piramis, litérallement "La Pyramide Verte", un biotope unique en Hongrie reconstituant plusieurs biotopes naturels de l'Asie, dont le coût est exceptionnellement estimé à 6,4 millions d'euros, du jamais vu pour un zoo hongrois.



La principale attraction de cette zone de plusieurs hectares, à la fois intérieure et extérieure, est constituée du bâtiment tropical de 5000 m² (un demi-hectare) où le visiteur, après avoir passé un tunnel rocheux, se retrouve au coeur même de la pyramide, surmonté par un dôme en verre de 15 mètres de haut, où volent autour de lui des dizaines d'oiseaux exotiques, dont des gouras de Victoria, des roulrouls, des perruches de Derby, des loriquets arc-en-ciel, des faisans de Reeves, des étourneaux de Bali, des colombes lophotes, des eclectus, des cacatoès, des mainates religieux, mais également des roussettes géantes d’Inde et des rats-kangourous. Reconstitution d’un squelette de baleine, palmiers, orchidées, bambous, pontons en bois, cascade rocheuse offrent une immersion parfaite, tandis que des panneaux sur la destruction de la forêt primaire sensibilisent à la disparition de la faune et la flore indonésienne.







Une civette palmiste hermaphrodite, petit carnivore particulièrement peu commun en captivité, est présentée plus loin dans un ensemble d’enclos intérieurs vitrés connectés grâce à des tunnels surplombant les sentiers empruntés par les visiteurs.

Plusieurs terrariums dispersés dans la serre accueillent la collection de l'ancien aqua-vivarium du parc, ainsi que de nouvelles espèces, comme des lézards à collerette, des pythons réticulés, des pythons à queue courte, des pythons molures de Birmanie, des pythons verts, des geckos tokays, sans oublier les animaux-vedettes du lieu : les dragons de Komodo.
Ces lézards, les plus imposants du monde, sont arrivés à Sosto le 12 février 2010 en provenance directe d’Indonésie, importés dans un cadre diplomatique en échange de quelques lémuriens et singes capucins. Les deux animaux, baptisés « Indra » et « Bagol », ont découvert leur nouveau lieu de vie, un enclos exclusivement intérieur visible à travers de larges baies vitrées, pourvu d’une zone bétonnée et d’une partie sableuse légèrement pourvue de végétation.


La « Zöld Piramis » se voulant un voyage du ciel, avec ses oiseaux, à la mer, le public est invité à conclure son tour de l’Asie avec l’Ocearium (500 000 litres d’eau salée au total), où il découvre, au sous-sol, le nouvel aquarium du zoo, accessible par un tunnel rocheux.


Ici, plus de 30 espèces océaniques partagent la tête d’affiche avec le grand bassin central, inspiré de celui de Sentosa (Singapour), où un tunnel en acryllique permet aux visiteurs de se retrouver au milieu des requins (5 espèces, dont l’imposant requin taureau de 2,5 mètres) vivant dans un bac de 6000 litres et 14 cm d’épaisseur pourvu de reconstitutions de massifs coralliens. Bassin cylindrique pour rascasses volantes, présentation de pieuvres et de nautiles, ancêtres de plusieurs millions d’années, et plusieurs espèces de poissons-clowns sont également à noter.




A l’extérieur, l’aventure asiatique ne se termine pas pour autant et dès la sortie du bâtiment, un enclos aménagé tout en longueur accueille la famille d’orangs-outans de Bornéo prévue pour arriver il y a quelques mois dans un zoo français. Le Sosto Zoo, cherchant un groupe d’anthropoïdes, s’est finalement présenté comme le zoo-cible parfait et les 6 animaux du Burgers’Zoo Arnhem (Pays-Bas) ont donc rejoint la Hongrie en fin de mois de mars. Ils y sont hébergés dans un large enclos intérieur aux possibilités d’évolution multiples (branchages, cordages, structures en bois…) relié à l’extérieur à une longue île herbeuse entourée sur deux de ses faces par un hauts murs, qu’ils partagent avec des siamangs.

Vue extérieure du bâtiment avec île des orangs-outans à droite


(enclos extérieurs encore en construction)

Un proche parent de cette dernière, espèce, le gibbon à mains blanches, est également hébergé à proximité.

L’éléphant d’Asie, animal emblématique du continent, a lui aussi trouvé sa place dans cette nouvelle zone grâce à un large enclos terreux, en partie aménagé sous le couvert des arbres, où sont hébergées trois femelles arrivées tout droit de Terra Natura (Benidorm) : Yasmin, Motki et Tanya, âgées respectivement de 44, 41 et 35 ans. Un contact privilégié entre les enfants et les pachydermes a été éllaboré grâce à une partie où un soigneur-animalier leur offre la possibilité de nourrir les animaux.


Dans leur enclos intérieur, pourvu d’un bassin, une cohabitation avec une troisième espèce de gibbon, le gibbon à favoris blanc, a été tentée, grâce à la présence de poteaux en bois en haut des quels les singes peuvent, s’ils le souhaitent, se soustraire de leur présence. Une passerelle entièrement vitrée sur trois de ses faces permet au public de surplomber les éléphants dans cette loge et de se retrouver au plus près des gibbons, à plusieurs mètres du sol.


Dernier enclos inclut dans cette zone riche de plus d’une cinquantaine d’espèces différentes (ce qui en fait l’une des nouveautés 2010 les plus importantes en terme d’espèces sur tout le continent euroopéen), la plaine des rhinocéros indiens. Le parc a en effet réussi à « subtiliser » aux parcs sur la liste d’attente ces mastodontes cuirassés et unicornes, en accueillant courant 2006 2 mâles (Erha Benernum, né en 2004 à München, et Nepal, né la même année à Nürnberg). Ils partagent leur vaste enclos forêstier, fait unique au monde (mais aussi totalement incohérent et dangereux, petite paranthèse personnelle…) avec des takins de Mishmi.


Et le Sosto Zoo ne compte pas s’arrêter là, avec, malgré l’ensemble des dépenses effectuées durant cette année, un autre projet exceptionnel (déjà en route avec la construction des deux enclos) : l’accueil de gorilles des plaines de l’Ouest pour l’année prochaine…


Article entièrement écrit et composé par Maxime
Photos : Zoochat (antonybig), sostozoo.hu, nice.hu, youtube