
Terra Natura est un parc zoologique situé dans les hauteurs de Benidorm, ville balnéaire hautement touristique de la côte espagnole, ville sans âme mais remplie de hauts buildings où s’entassent l’été venu le tourisme de masse, graisseux allemands, hollandais ou français venant s’étaler sur des plages bondées pour revêtir assez vite une teinte écrevisse et un t shirt Ricard.
Comme toute ville touristique, les parcs d’attractions et autres activités lucratives sont légion dans le coin, notamment le grand parc Terra Mitica de thématique antique. Mais Benidorm compte aussi plusieurs parcs animaliers, dont deux très proches (avec possibilité d’une entrée combinée) : Aqua Natura, spécialisé dans les animaux marins, et Terra Natura.
Terra Natura est donc dans sa philosophie, dans son type d’attractions, beaucoup plus proche d’un parc d’attractions sur le thème des animaux que d’un zoo.
Le parc est divisé en 4 zones : Pangea, America, Asia et Europa.
La première zone, Pangea, est la plus réduite. Elle est constituée d’une reconstitution de volcan dans laquelle siège le vivarium du parc. Notez la très belle végétation dans tout le parc.

Même si l’aspect extérieur fait très parc d’attractions, ce batiment est très intéressant car présente des familles d’animaux plutôt rares et de manière très ludique et pédagogique. On peut voir en premier l’espèce phare de l’installation, la fourmi (ne me demandez pas l’espèce) dans un petit terrarium entouré d’eau, vit une colonie de ces fascinants insectes.

arrive ensuite la pièce principale. L’ensemble du vivarium n’a pas pour but de recréer un quelconque environnement mais de présenter le plus de familles différentes. Sur la gauche, une rangée de terrariums hémisphériques abrite des arachnides : mygales et scorpions, mais souvent avec un seul individu par espèce.


une série de petits terrariums héberge ensuite plusieurs espèces de serpents, notamment des vipères du Gabon, des crotales, des pythons…Si quelqu’un arrive à identifier plus précisément qu’il ne se gène pas ! ^^




une petite exposition présente également des reconstitutions de champignons

les amphibiens sont également bien représentés, dans des terrariums du même style. On trouve des phylloméduses, et des dendrobates :




enfin, un petit nocturama présente quelques espèces de mammifères en cycle inversé dans des terrariums encore une fois restreint. On peut y voir des chinchillas, des souris pygmées, des hérissons oreillards et de plus rares pétauristes :

Sorti de ce sympathique complexe, le visiteur emprunte un pont pour se retrouver dans la zone sud-américaine du parc. On chemine d’abord dans une zone à la végétation véritablement tropicale.


Puis les premières installations animales sont visibles. Il s’agit de volières vitrées sur le côté des visiteurs, aménagées pour plusieurs espèces de primates. La première, ombragée, héberge une famille de ouistitis pygmées, avec plusieurs jeunes observés :



La deuxième, plus vaste mais aussi plus aride, présente une famille de saimiris.



Une troisième volière est le lieu de vie d’aras araraunas. Elle est plus petite et fait vraiment bas de plafond pour ces grands et beaux oiseaux :

Le chemin monte légèrement, une volière du même style que les précédentes accueille une famille de tamarins pinchés :

Le visiteur arrive alors dans le village sud-américain du zoo. Comme on le verra par la suite, c’est une grande spécialité de Terra Natura que de reconstituer les habitats humains des régions présentées. Ici on se retrouve donc sur la place d’un petit village mexicain, qui sert de point de restauration et de repos. Plusieurs animations typiques sont proposées, comme le concours de piñatas pour les enfants ou les concerts des mariachis…Bref rien qui n’ait trop sa place dans un zoo, ça fait très Parc Astérix. Mais bon, lors de ma visite, l’ensemble était désert. L’été ça doit être infernal par contre.



Une arène de style aztèque sert de lieu de spectacle. Je ne l’ai pas vu, mais il ne s’agit pas d’un spectacle animal : ce sont des hommes qui réalisent des numéros acrobatiques en utilisant l’immense piquet central :

Il est alors temps de retrouver le monde des animaux en entrant dans la grande volière sud-américaine, baptisée « El templo de la vida ». L’entrée est de style temple maya :

Un distributeur dans la volière permet d’acheter des graines pour nourrir les oiseaux de l’installation :

Le village aztèque, le distributeur…tout ça me laissait craindre le pire quant à la volière. Et bien non ! C’est en fait une vaste et superbe installation, très végétalisée et très naturelle, où sont observables quantités d’oiseaux dans des conditions vraiment idéales, rendues possibles par le climat méditerranéen. De nombreux panneaux présentaient les espèces visibles mais ils étaient délavés et en mauvais état, je ne vous parlerai donc que des animaux que j’ai vu, avec la précieuse aide de Maxime pour les identifications, merci à lui !
Le premier point de vue en entrant surplombe l’ensemble :


Il est temps d’amorcer la descente au niveau du sol, tout en passant sous un faux tronc. Une cigogne maguari, au dessus, nous surveille :

sur le coté, des perruches soleil sont enfermées dans des petites cages, probablement de nouvelles arrivantes :

une ortalide du Chaco semble souhaiter la bienvenue au visiteur :

les premiers oiseaux visibles dans la végétation sont les guiras cantaras, vivant ici en grand groupe bruyant :

Il faut savoir regarder de tout côté car les oiseaux sont partout dans la volière :



sur les plus hautes branches est perché un cassique vert dont le chant résonne dans toute la volière :

Par un petit ponton, le visiteur arrive alors à la petite cascade de la volière, qui alimente le ruisseau de la structure, où se trouvent beaucoup d’oiseaux aquatiques. Mais malgré la beauté esthétique de l’ensemble, le problème vient de l’eau elle-même. Elle diffuse une mauvaise odeur de chlore dans toute la volière, jusqu’à faire mal à la tête : pas sûr que cela soit très bon pour les oiseaux.


le chemin contourne alors le point d’eau et retourne un peu dans la végétation. C’est là que j’ai pu voir un spécimen d’un des plus beaux oiseaux que je connaisse : le toucan toco. L’animal est ensuite allé rejoindre sa partenaire plus haut dans les arbres, afin de perpétuer l’espèce.




En face, sur le côté, le marais est à nouveau observable, surveillé par un hocco à pierre.

Des jacanas, des savacous (1ère et 2ème photos), des dendrocygnes à ventre noir, des dendrocygnes veufs (3ème photo), des kamichis sont également visibles.



On redescend un cran dans la volière, sut un petit ponton, où bronzaient lors de ma visite les seuls mammifères de la volière : un petit groupe de tamarins à mains rousses, plutôt rares en captivité :



Il est alors temps de sortir de cette très belle structure en prenant le chemin sur la gauche après le ponton.

Au sortir de cette belle volière, le visiteur découvre sur sa droite une île présentant des capucins bruns. L’île en elle-même ne possède pas de haute végétation, mais juste des cordes et piquets pour donner un terrain d’évolution plus grand aux primates.



en contournant l’île, on peut observer sur notre gauche 3 installations présentant de petites espèces sud américaines relativement peu communes en captivité : l’ocelot, le tamarin de Goeldi et le tatou à 6 bandes.
Un couple d’ocelots vit dans une petite structure en faux rocher, avec quelques troncs en guise d’aménagement.




Les tamarins de Goeldi vivent dans une volière vitrée classique. Quant aux tatous à 6 bandes, grâce au climat, ils profitent d’une installation extérieure malheureusement trop étroite :


En finissant de contourner l’île des capucins, le visiteur découvre une petite plage sableuse dénuée d’aménagements où vivent des capybaras. L’espace est vraiment restreint. De plus, l’eau autour de l’île, comme dans la volière, dégageait une forte odeur de chlore, ce qui me laisse penser que les cabiais ne se baignent pas souvent…

le chemin se poursuit alors. Un enclos très buissonneux et pourvu d’un petit bassin abrite des chiens des buissons (un individu observé). Le système de protection est le système classique de Terra Natura pour les petits mammifères : faux rocher, et vitres.


En face, un enclos du même style mais plus aride héberge une petite famille de pécaris à collier.


Sous un observatoire, derrière des grandes vitres est visible l’espèce la plus grosse de la zone, les jaguars noirs. Ils vivent malheureusement dans le moins bon enclos de la zone : une petite butte nue, avec encore une fois un affreux bassin chloré à mort.



A coté des jaguars, une petite volière vitrée abrite des amazones :

En se retournant, le visiteur se rend compte qu’il a pris de la hauteur et surplombe les installations précédemment vues :

La boucle est donc finie et l’on se retrouve dans le village mexicain. Pour quitter la zone, il faut traverser la mini ferme, reconstitution d’une ferme sud américaine avec poules, moutons, chèvres mais aussi alpagas et guanacos.


A la sortie des nandous sont visibles

Dans la descente, des flamants du Chili sont visibles dans un enclos très végétal mais pourvu d’un ridicule petit bassin chloré, d’ailleurs ils restaient sur la terre ferme lors de mon passage :

Cet enclos clôture la zone sud américaine, secteur plutôt réussi surtout grâce à la beauté de la végétation et au choix des espèces animales. Malheureusement les enclos sont souvent un peu étroits et les bassins ne donnent pas envie de se baigner.