Papiliorama
Moosmatte 1
3210 Kerzers \ Chiètres
SUISSE
"Swiss Tropical Garden"

Informations pratiques pour le bon déroulement d'une Visite :
Horaires d'ouverture : 
Ouverture haute-saison (Période estivale d'avril à septembre) : 9 h. - 18 heures
Ouverture basse saison (Periode hivernale d'octobre à mars) : 10 h. - 17 heures
Le Papiliorama est ouvert chaque jour de l'année, sauf le 25 décembre et le 1er janvier
Tarifs d'entrée : 
Adultes : 17 CHF (Env. 11 €)
Enfants (4 - 15 ans) : 8 CHF (Env. 5 €)
Etudiants : 14 CHF (Env. 9 €)
Restauration : 
Le Papiliorama dispose d'une cafétéria self-service , le "Toucan Bar" servant diverses boissons non-alcoolisées, des glaces, et divers encas (sandwichs, salades, croissants, pâtisseries, etc.). Le pic-nic à l'intérieur du parc est autorisé.
Accès\Situation géographique : 
Situé à une trentaine de minutes en voiture de la capitale suisse (Bern), le Papiliorama est facilement accessible :
- En transports publics (train) : Arrêt spécial « Kerzers Papiliorama ». L'entrée se trouve à 80m de la halte (Avec billets combinés train et entrée)
- En voiture : Autoroute Yverdon Berne, sortie Kerzers, suivre la signalisation. Le Papiliorama se trouve à 0.7 km du village, sur la route cantonale.

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Le Zoo en Chiffres :
1000 animaux appartenant à près de 120 espèces
Environ 200 000visiteurs par an (250 000 en 2008)
Année d'ouverture : 1988 (Depuis 2003 à Kerzers)
Durée de visite estimée : Environ 3 heures
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Historique :
Le Papiliorama est le fruit de l’imagination de ses créateurs, le biologiste néerlandais Maarten Bijleveld van Lexmond et sa femme Catheline, tous deux passionnés de nature et plus particulièrement de papillons.

(Photo centrale : Papiliorama)
Construit en 1988 dans le Canton de Neuchâtel, le premier Papiliorama fut détruit le 1er janvier 1995 par un gigantesque incendie. Grâce à un mouvement de solidarité national, il fut reconstruit la même année. Toutefois, afin de pouvoir pallier un manque de place qui l’empêchait de développer ses activités en extérieur, le Papiliorama s’est déplacé en 2003 vers le village de Kerzers, au cœur de la région des trois lacs, où, parti d'une simple serre pour papillons, il s'est étendu à un vaste complexe tropical composé de 3 coupoles qui ont fait sa renommée à travers l'Europe et propose aujourd'hui à son public, toujours plus nombreux, un nocturama où il se retrouve plongé au clair de lune au milieu de la faune mysérieuse d'Amérique Latine, le Jungle-Trek, une forêt tropicale sauvage, copie exacte de la réserve belizienne de Shipstern, un Papiliorama où volent en totale liberté plusieurs dizaines de papillons tropicaux, et un biotope extérieur où la nature semble avoir repris ses droits.

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Conservation :
Le Papiliorama est membre de la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums ) et de l'EAZA (European Association of Zoos and Aquaria).

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Plan du parc (2005) :

Moosmatte 1
3210 Kerzers \ Chiètres
SUISSE
"Swiss Tropical Garden"

Informations pratiques pour le bon déroulement d'une Visite :


Ouverture haute-saison (Période estivale d'avril à septembre) : 9 h. - 18 heures
Ouverture basse saison (Periode hivernale d'octobre à mars) : 10 h. - 17 heures
Le Papiliorama est ouvert chaque jour de l'année, sauf le 25 décembre et le 1er janvier


Adultes : 17 CHF (Env. 11 €)
Enfants (4 - 15 ans) : 8 CHF (Env. 5 €)
Etudiants : 14 CHF (Env. 9 €)


Le Papiliorama dispose d'une cafétéria self-service , le "Toucan Bar" servant diverses boissons non-alcoolisées, des glaces, et divers encas (sandwichs, salades, croissants, pâtisseries, etc.). Le pic-nic à l'intérieur du parc est autorisé.


Situé à une trentaine de minutes en voiture de la capitale suisse (Bern), le Papiliorama est facilement accessible :
- En transports publics (train) : Arrêt spécial « Kerzers Papiliorama ». L'entrée se trouve à 80m de la halte (Avec billets combinés train et entrée)
- En voiture : Autoroute Yverdon Berne, sortie Kerzers, suivre la signalisation. Le Papiliorama se trouve à 0.7 km du village, sur la route cantonale.

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Le Zoo en Chiffres :
1000 animaux appartenant à près de 120 espèces
Environ 200 000visiteurs par an (250 000 en 2008)
Année d'ouverture : 1988 (Depuis 2003 à Kerzers)
Durée de visite estimée : Environ 3 heures
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Historique :
Le Papiliorama est le fruit de l’imagination de ses créateurs, le biologiste néerlandais Maarten Bijleveld van Lexmond et sa femme Catheline, tous deux passionnés de nature et plus particulièrement de papillons.

(Photo centrale : Papiliorama)
Construit en 1988 dans le Canton de Neuchâtel, le premier Papiliorama fut détruit le 1er janvier 1995 par un gigantesque incendie. Grâce à un mouvement de solidarité national, il fut reconstruit la même année. Toutefois, afin de pouvoir pallier un manque de place qui l’empêchait de développer ses activités en extérieur, le Papiliorama s’est déplacé en 2003 vers le village de Kerzers, au cœur de la région des trois lacs, où, parti d'une simple serre pour papillons, il s'est étendu à un vaste complexe tropical composé de 3 coupoles qui ont fait sa renommée à travers l'Europe et propose aujourd'hui à son public, toujours plus nombreux, un nocturama où il se retrouve plongé au clair de lune au milieu de la faune mysérieuse d'Amérique Latine, le Jungle-Trek, une forêt tropicale sauvage, copie exacte de la réserve belizienne de Shipstern, un Papiliorama où volent en totale liberté plusieurs dizaines de papillons tropicaux, et un biotope extérieur où la nature semble avoir repris ses droits.

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Conservation :
Le Papiliorama est membre de la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums ) et de l'EAZA (European Association of Zoos and Aquaria).


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Plan du parc (2005) :



Arche & Passerelle d’entrée
Après s’être engagé sur une longue passerelle en bois menant vers l’entrée du Papiliorama, dominée par une reconstitution à échelle humaine d’un large papillon bleu, symbole de l’établissement depuis sa création, le visiteur, après avoir saisi ses billets lui offrant l’accès intégral aux différents espaces animaliers constituant l’établissement, peut pénétrer dans un vaste hall entouré de baies vitrées où se trouvent notamment une salle de restauration rapide, une boutique de souvenirs proposant au public une large variété d’objets en rapport avec les insectes et un panneau de direction montrant l’accès au trois entitées que sont le Nocturama, le Jungle Trek (A sa gauche) et le Papiliorama (« La serre aux papillons ») à proprement parler, par le quel je vais débuter ce compte-rendu, à sa droite.

Vue générale du hall d’accueil avec boutique de souvenirs


Couloir d’accès menant aux différentes parties zoologiques de l’établissement (Hall d’accueil)
Il peut toutefois en premier lieu trouver face à lui un vaste enclos intérieur aménagé tout en longueur et entièrement vitré sur sa façade à l’intérieur du quel a été recréée une dense végétation tropicale composée d’une large variété de plantes équatoriales et de divers éléments naturels tels un substrat d’écorces humides ou des troncs nus faisant office de structures d'’escalade.

Enclos sud-américain
Cette installation constitue le lieu de vie d’un aperçu de la faune des jungles sud-américaine où cohabitent pacifiquement un groupe de tamarins de Goeldi (Callimico goeldi) avec des iguanes verts (Iguana iguana), tandis que l’espace terrestre est occupé par deux agamis trompettes (Psophias crepitans) et un couple d’agoutis ponctués (Dasyprocta punctata) arrivé en début d’année 2009 en provenance du Zoo de Neunkirchen (Allemagne) afin de remplacer les agoutis dorés autrefois hébergés ici. Il faut noter que contre toute attente, une naissance (2 rejetons) à été enregistrée le 8 mai de cette même année, une première pour le parc et la Suisse toute entière.


Agoutis ponctués (Dasyprocta punctata)

Iguane vert (Iguana iguana)

Agami trompette (Psophias crepitans)
En poursuivant sa visite dans le couloir permettant l’accès à la serre à papillons, le visiteur peut encore trouver sur sa droite un vaste espace pédagogique reconstituant, par l’intermédiaire d’une peinture murale et de rondins de bois tombés à terre, ce à quoi pourrait ressembler la majeure partie de la forêt d’Amérique Latine dans les 20 prochaines années : Une terre entièrement ravagée par les hommes, peu à peu remplacée par des cultures, des routes, des feux ou des pâturages, comme 15 % de l’Amazonie au Brésil par exemple.
Pour tenter de sensibiliser le public à cette cause et d’aider in-situ les quelques 470 millions d’hectares de forêts tropicales restantes à travers le monde, le Papiliorama, en collaboration avec le Burgers’Zoo d’Arnhem (Pays-Bas), participe activement, particulièrement financièrement avec une importante récolte de dons mise en place sur place, à la Fondation ITCF Suisse (Dont il est le fondateur) qui a pour but de préserver la réserve naturelle de Shipstern, à Bélize (110 km² de forêts humides et côtières sèches). Cette zone à la biodiversité exceptionnelle (5 espèces de félins, l’emblématique tapir de Baird…) en passe de devenir un parc national, a notamment permis à certaines espèces, à l’instar du tantale américain, de voir leur effectif augmenter de façon spectaculaire.
Dans l’espace pédagogique du Papiliorama, un important dispositif d’informations a ainsi été mis en place pour inciter le public à comprendre la gravité de la déforestation et à effectuer des dons, grâce à de larges photos de paysages ou de la faune locale, une carte intéractive ou un écran montrant, chaque seconde, la diminution de l’espace de forêt tropicale dans le monde.

Espace pédagogique sur la déforestation de la réserve naturelle de Shipstern

« Cerlce à dons » pour la protection de la réserve naturelle de Shipstern
Avant de pénétrer dans la serre réservée aux papillons, il est encore possible d’admirer sur la gauche un groupe de 6 boas constricteurs (Boa constrictor) disposant d’un vaste terrarium vitré où, tant l’espace offert aux serpents, tant son aménagement (Bassin, végétation, sol naturel…) offrent une importante variété d’enrichissement aux reptiles, qui sont, une fois par an lors de la « journée des enfants » organisée depuis 2006, amenés à être manipulés par les plus jeunes.

Terrarium des boas

Boa constricteur (Boa constrictor)
Le visiteur est désormais arrivé à l’extrémité du couloir et peut, après avoir admirer un aperçu de la collection d’animaux sud-américains hébergée au parc, pénétrer dans l’entité principale du papiliorama : Sa serre aux papillons, premier des trois dômes qui ont fait sa renommée.



Construit à l’inauguration du nouveau « Papiliorama », en 2003, après dix mois de travaux, cette vaste coupole de forme ronde (40 mètres de diamètre) à l’architecture futuriste s’étend sur une surface totale de plus de 500 m², et, culmine, à son point le plus haut, à 12 mètres, formant ainsi le plus vaste complexe couvert entièrement destiné aux papillons en Suisse. Avec une température constamment maintenue entre 25 et 30° C et une humidité de 80 %, elle constitue un refuge aux conditions idéales pour une large variété de papillons (1000 en moyennes appartenant à 60 espèces différentes selon les importations) venus tout droit de fermes d’élevage asiatiques, sud-américaines et africaines (400 chrysalides chaque semaine).

Le public a ici l’opportunité unique de se promener au milieu d’une riche variété de plantes exotiques (Plus d’une dizaine d’essences différentes), dont 15 palmiers atteignant plusieurs mètres de haut, en serpentant entre la végétation pour effectuer un tour complet de la serre. Il peut donc à tout moment, au détour d’un sentier, se retrouver nez-à-nez avec l’un des fragiles insectes hébergés ici en totale liberté, qu’il faut bien sûr entièrement respecter, et obéir à certaines règles tels ne pas les toucher ou les attraper.
Passage sous une cascade, bassins recouvert de nénuphars, cavernes rocheuses, plantes multicolores aussi splendides les unes que les autres, observatoires en bois privilégiés, escalier permettant d’accéder à un second niveau d’observation où la vue sur l’espace est alors impressionnante… ; sont notamment au programme d’une découverte du papiliorama.






De plus, en sus de la riche variété de papillons hébergés ici, le public peut également, avec un peu de chance et de patience, observer l’un des oiseaux lâchés en totale liberté dans le dôme qui profitent ici d’un volume d’évolution particulièrement important pour voler librement et se soustraire de la vue du public.
Il s’agit notamment d’un couple de touracos paulines (Tauraco erythrolophus), offert en décembre 2008 par un particulier, de discrètes petites cailles de Chine (Coturnix sinensis) introduits ici dans le but de se nourrir des insectes parasites (Escargots africains), sans oublier deux espèces de colibris, également appelés oiseaux-mouches : L’ariane de Lesson (Amazilia amazilia) au ventre brun et à la tête verte, et le plus rare colibri anaïs (Colibri coruscans), au plumage bleu-vert métallique, présenté dans seulement 3 établissements européens : L’Aquario di Genova (Italie), le Dierenpark Emmen (Pays-Bas) et le Papiliorama de Kerzers, qui, fait particulièrement rare en captivité, obtient régulièrement des couvées chez ces deux espèces, dont la reproduction est pourtant jugée difficile. Il faut noter que des guit-guit saïts (Cyanerpes cyaneus) ont par le passé été hébergés ici.

Ariane de Lesson (Amazilia amazilia)
Une liste des papillons présentée au sein de l’établissement pourrait être la suivante :
Asie du Sud-Est :

Papilio paris,
Papilio rumanzovia,
Precis almana,
Chylasia alitia,
Idea leuconoe,
Nepitis hylas,
Cethosia biblis,
Precis atlites,
Papilio polymnestor,
Papilio demoleus,
Prachliopta aristolachiae,
Atrophaenura polyeuctes,
Papilio palinurus,
Papilio polytes,
Papilio demoleus,
Parthenos sylvia,
Kallima inachus,
Cethosia hypsea,
Philaethria dido
Actias selene,
Attacus atlas, plus grand lépidoptère du monde (Jusqu’à 30 centimères d’envergure).

Attacus atlas

Actias selene


Idea leuconoe

Papilio polytes

Papilio demoleus

Philaethria dido
Amérique du Sud & Centrale :

Agroulis vanillae,
Euides isabellae,
Heliconius melpomena,
Dryadula phaetusa,
Heliconius erato,
Heliconius hecale,
Heliconius cydno,
Spiroeta stelenes,
Gretta oto,
Dryas julia,
Heliconius charitonius,
Dione juno,
Heliconius sara,
Papilio cresphontes,
Parides iphidamas,
Calligo eurilochus,
Morpho peleides, large papillon au bleu profond très apprécié des collectionneurs et hôte de choix des serres tropicales.


Morpho peleides

Heliconius cydno

Détail-macro de l’œil et de la trompe d’un Caligo
Amérique du Nord :

Danaus plexippus, papillon connu pour sa capacité à migrer plusieurs kilomètres en groupes de plus d’un million d’individus.
Australasie :

Papilio aegeus,
Papilio ulysses.
Afrique :

Precis octavia,
Papilio dordanus,
Danaus chrysippus.





Aperçu de la collection de papillons hébergée au Papiliorama
Une petite collection de poissons originaires du Sud-Est de l’Asie hébergée en fin de visite dans un bassin surmonté par une cascade, visible en aqua-vision par l’intermédiaire d’une petite baie vitrée, vient conclure cette présentation unique. Il s’agit notamment d’un couple de gouramis géants (Osphromenus goramy) baptisés « Maurizio » et « Frederica », offerts par l’aquarium de Gênes (Italie) afin de remplacer le regretté « Johann », un gourami devenu la mascotte du Papiliorama depuis son ouverture en 1988. Il était le seul animal à avoir survécu au feu dévastateur du premier papiliorama, lorsqu’il était encore domicilié à Marin (NE). Il faut noter que cette espèce d’eau douce au physique si singulier possède, fait très rare chez les poissons, un organe respiratoire supplémentaire appelé « labyrinthe » qui lui permet de respirer l’air de l’atmosphère lorsque l’oxygène vient à manquer, en particulier en période de sécheresse.

Aquarium des poissons asiatiques

Gourami géant (Osphronemus goramy)
Avant de quitter le monde des papillons, le visiteur peut encore trouver sur sa gauche, niché entre deux rochers, une porte s’ouvrant sur le monde magique des insectes : « L’arthropodarium », dans le quel sont exposés des spécimens vivants de mygales, scorpions et autres phasmes rois du camouflage. Il était, malheureusement, lors de ma visite d’août 2009, fermé pour cause de rénovation, mais présente d’ordinaire une large variété d’arthropodes, dont voici la liste ;
Scorpion de Malaisie (Heterometrus spinifer), chrysomèles (Sagna sp.), cétoines (Pachnoda sp.), - mante religieuse orchidée (Hymenopus cononatus), poccilothère royal (Poccilotheria regalis), mygale brésilienne (Lasidora parahybana), mygale de Cambridge (Psalmopoeus cambridgei), mille-pattes géant (Graphidostreptus sp.), phasme-bâton géant (Acrophylla wuelfingi), phasme épineux (Eurycantha calcarata), phasme scorpion (Extatasoma tiaratum).

Vue générale de l’arthropodarium – © Antoine Cogny
Regagnant le hall d’accueil décrit plus haut, il peut désormais se diriger vers la deuxième coupole qui compose le complexe du Papiliorama en suivant les panneaux d’indication « Nocturama » pour regagner, toujours sous les tropiques, le monde de la nuit.

Ouvert en 1995 dans l’ancien Papiliorama de la ville de Marin, il a dû, suite au feu dévastateur qui l’a entièrement détruit, être reconstruit à Kerzers, et, inauguré, après de longs mois de travaux, en septembre 2003. Son coût des travaux est estimé à environ 1,6 millions d’euros.

Originellement destiné à se concentrer sur la présentation de papillons nocturnes, il a finalement été reconverti pour accueillir la faune nocturne, mammifères, oiseaux ou reptiles, des forêts tropicales d’Amérique Latine et demeure toujours à l’heure actuelle un complexe de cette ampleur unique en Suisse et figure parmi les plus imposants nocturamas d’Europe, aux côtés de ceux de grandes institutions tels Berlin, Francfort ou Poznan.
Son architecture futuriste (un dôme bleuté au toît translucide filtrant la lumière du jour pour en faire un clair de lune) permet ainsi au public, grâce à un cycle de jour\nuit inversé, de découvrir une vingtaine d’espèces toutes aussi mystérieuses et rares les unes que les autres sur une surface de près de 1400 m².

Après avoir franchi son arche d’entrée où se trouve notamment des règles de respect, tels l’interdiction formelle de courir, de fumer ou même de photographier (Avec ou sans flash), et un compteur informatique indiquant qu’il est désormais 22 heures, le visiteur se retrouve alors dans un environnement unique, où, même dans une ambiance de profonde nuit de forêt tropicale sud-américaine dans la quelle il est plongé, la température est maintenue à 25° C et les plantes tropicales sont nombreuses, formant un imposant couvert végétal accentuant encore plus l’impression d’obscurité.
Ce monde du silence, rythmé par le cri strident de ses habitants, recèle pourtant d’une faune exceptionnelle (50 animaux) et souvent menacée qu’il est d’ordinaire particulièrement rare d’observer en captivité, tant par leur maintien et leur reproduction jugés difficiles que par la création de leurs installations, souvent coûteuses. Privés des bienfaits des rayons du soleil, par exemple, leur alimentation est donc plus complexe et doit être complétée avec différentes sortes de vitamines, voir même bouillie pour certains animaux.

Ambiance du nocturama
La première zone de cet espace est composée de vastes enclos reliés entre-eux, en pente légère, aux sols recouvert de substrats d’écorces et agrémentés de larges branchages assemblés entre-eux de manière à former un important réseau d’évolution arboricole et à permettre aux animaux leur passage entre les différents enclos, au-dessus de la tête des visiteurs à l’image de l’installation des binturongs du Zooparc d’Overloon (Pays-Bas).
Il s’agit ici de paresseux didactyles ou unaus (Choloepus didactylus) et d’un premier groupe de coendous préhensiles (Coendou prehensilis), singulier porc-épic aboricole peu représenté en captivité en dehors d’Amérique. Avec une population d’une douzaine d’individus rythmée par des naissances régulières, la dernière datant d’août 2007, le Papiliorama compte ici le plus important nombre de coendous d’Europe et figure toujours à l’heure actuelle le seul endroit du continent où ils se reproduisent régulièrement. Afin d’éviter toute forme de consanguinité ou de surpopulation, il a fallu diviser leur population en différents groupes ou transférer certains sujets vers d’autres établissements.
Le sol de leur installation est quant à lui animé par la présence rarissime de l’une des plus importantes colonies reproductrices de pacas de plaines (Cuniculus paca) de la planète, estimée à une vingtaine d’animaux. Ce gros rongeur au corps brun tacheté de blanc, semblable à l’agouti dont il est un très proche parent, est endémique aux forêts tropicales du Nord de l’Amérique du Sud où il est menacé de disparition par la chasse intensive.
Tandis que, malgré des efforts pour sa sauvegarde, sa reproduction n’est pas maîtrisée dans les centres d’Amérique Centrale, le Papiliorama, lui, connaît un succès d’élevage considérable depuis leur arrivée en 1995 et a même enregistré la venue au monde en juillet 2006 de « Gaspard », le 40ème paca à naître à Kerzers, un record en un peu plus de 10 ans.
Ne pouvant grimper aux agrès mis à la disposition des paresseux et des coendous décrits plus haut, leur passage entre les différents enclos de la première zone s’effectue pour eux par l’intermédiaire de tunnels vitrés passant sous les pieds du public, qui se retrouve ainsi encerclé par cette étrange et unique faune.

Un des enclos des pacas, paresseux et autres coendous



Les trois principaux habitants de la première zone du nocturama :
(De gauche à droite) : Paresseux didactyle (Choloepus didactylus) – Coendou préhensile (Coendou prehensilis) – Paca des plaines (Cuniculus paca) - © Caspar Bijleveld
La suite de la visite s’effectue en serpentant entre la végétation et les peintures murales, pour ensuite découvrir un haut enclos vitré muni d’une formation rocheuse où cohabitent un second groupe de pacas des plaines, une dizaine de kinkajous (Potos flavus) et un groupe de tatous à neuf bandes (Dasypus noveminctus) qui s’est reproduit le 10 septembre 2003, avec la venue au monde de 3 rejetons, une première pour le parc chez cet animal à l’aspect préhistorique ; un fait qui n’avait auparavant été observé qu’au Burgers’Zoo d’Arnhem 13 ans plus tôt, en 1990.

Kinkajou (Potos flavus) - © Caspar Bijleveld
Plus loin, un groupe de douroucoulis à pattes grises (Aotus lemurinus griseimembra), unique singe exclusivement nocturne, espèce elle aussi représentée par une vingtaine d’animaux se reproduisant presque chaque année au Papiliorama, accueille le visiteur de leurs larges yeux à la couleur vive contrastant avec l’obscurité du complexe.
Fait exceptionnel, une deuxième génération a même été établie avec la naissance d’un jeune le 25 décembre 2006, fils de « Bulle », femelle née en 2001 et d’un mâle né en 1999, qui ont tous les deux vu le jour à Kerzers. La longévité des animaux dans le nocturama est elle aussi très importante et certains douroucoulis, tels « Karl » et « Adam », deux mâles, ont même atteint l’âge respectable de 35 ans.

Anne, femelle douroucouli à pattes grises (Aotus lemurinus griseimembra) - © Caspar Bijleveld
Le visiteur peut plus loin également observer un couple de tamanduas du Sud (Tamandua tetradactyla), composé de deux individus arrivés en 2006, puis en 2009, espèce relativement peu commune en captivité dont la population européenne est estimée à moins de 25 spécimens.

Tamandua du Sud (Tamandua tetradactyla) - © Caspar Bijleveld
Avant de découvrir l’antre des chiroptères, il est encore possible d’admirer sur sa droite à travers de larges baies vitrées une vaste île au sol terreux, particulièrement végétalisé et enrichi par l’ajout de structures d’escalade : l’enclos intérieur des ocelots (Leopardus pardalis), petits félins sud-américains à la robe tachetée hébergés ici depuis 1994. Confinés dans cet espace exclusivement intérieur nuit et jour, suite à de nouvelles normes législatives, il a été décidé d’offrir un espace extérieur plus important aux animaux, décrit plus bas.
Le public se retrouve désormais face à l’entrée de la grotte des chauves-souris, où il a la possibilité de se retrouver en contact direct avec une colonie de plus de 350 chauves-souris de Séba (Carollia perspicillata), chiroptères frugivores et par conséquent tout à fait inoffensifs pour l’homme, volant librement au milieu des visiteurs, allant jusqu’à les frôler de leurs ailes (20 centimètres d’envergure), au sein d’une reconstitution de caverne.
Poursuivant sa découverte nocturne du monde aérien, il est désormais possible de pénétrer dans une vaste volière décorée de peintures murales reconstituant une forêt tropicale et agrémentée d’arbustes et de branchages faisant office de perchoirs pour un couple de discrètes et immobiles chouettes à lunettes (Pulsatrix perspicillata), un mâle né 1994 rejoint par une femelle née en 2000.
La découverte de larges terrariums couplés de bassins visibles en vision sous-marine par l’intermédiaire de baies vitrées vient conclure cette présentation exceptionnelle d’une faune méconnue et recelant pourtant de nombreuses surprises. Ils accueillent respectivement des caïmans nains de Cuvier (Paleosuchus palpebrosus) et des anacondas verts (Eunectes murinus), dont une femelle arrivée en 1998 pesant 80 kg et mesurant près de 6 mètres de long. Il faut noter que le Papiliorama a enregistré le 2 décembre 2006 une couvée de 40 jeunes anacondas, un fait particulièrement rare en captivité (Il s’agissait de la troisième reproduction de ce genre en Suisse). Après un court élevage en nurserie, ils ont tous été transférés vers d’autres établissements zoologiques européens.
Le visiteur, avant de retrouver la lumière du bâtiment d’accueil et quitter cette coupole, a encore la possibilité de se promener au clair de lune sur un ponton en bois à mi-hauteur serpentant autour de la végétation et offrant ainsi un panorama unique sur les installations décrites précédemment et sur un îlot densément végétalisé, séparé du public par un large cours d’eau alimentant le reste des installations, où il a l’opportunité d’observer un second groupe de coendous disposant ici de l’une des plus vastes installations du monde pour cette espèce.

Ambiance du nocturama avec ponton en bois

Ile des coendous - © Caspar Bijleveld
Regagnant le hall d’accueil décrit plus haut, le visiteur peut désormais se diriger vers la troisième et dernière coupole qui compose le complexe du Papiliorama en suivant les panneaux d’indication « Jungle Trek » pour découvrir une reconstitution de forêt tropicale sud-américaine.

Allée menant vers le Jungle Trek
Il peut, avant cela, trouver sur sa droite, face à l’aire de restauration, un vaste enclos aménagé tout en longueur et entièrement vitré sur sa façade à l’intérieur du quel a été recréée une dense végétation tropicale composée d’une large variété de plantes équatoriales et de divers éléments naturels tels un substrat d’écorces humides, des troncs nus faisant office d’escalade et un large bassin.

Enclos sud-américain
Il constitue le lieu de vie d’un autre groupe de coendous, paresseux didactyles et douroucoulis, hébergés ici afin de limiter la consanguinité et la surpopulation du nocturama, cohabitant pacifiquement avec quelques roussettes de Lyle (Pteropus lylei), uniques représentants de leur espèce en Suisse, des râles ypecahas (Aramides ypecaha) et des sarcelles à collier (Calonetta leurcophrys) donnant un premier aperçu de la faune sud-américaine qu’il s’apprête à découvrir en pénétrant dans la serre tropicale vers la quel il peut se diriger.

Râle ypecaha (Aramides ypecaha)

Paresseux didactyle (Choloepus didactylus)
Inauguré en mars 2008 après une quinzaine de mois de travaux et plusieurs années de mise au point, le « Jungle Trek », troisième et dernière coupole composant le complexe du Papiliorama, se veut une reconstitution exacte de Shipstern (Une réserve naturelle couvrant un ensemble de 110 km² de forêts humides et côtières sèches situé à Belize, en Amérique Latine) qu’il parraine activement in-situ.

Ce dôme de 40 mètres de diamètre pour une hauteur de 18 mètres, s’étendant sur environ 1400 m² dont le coût des travaux est estimé à 2 millions d’euros, abrite en fait une jungle sauvage composée à 70 % d’arbres élevés à partir de graines recoltées sur place, au Belize, dont certains atteignent plus de 10 mètres (15 mètres dans les 5 années à venir).




Un temple maya, tel celui de Kakantulich (30 mètres de hautà construit entre 250 et 1000 ans après J.-C.), a été partiellement reconstitué au Papiliorama grâce à l’ajout de masques ornant certaines essences d’arbres et de formations rocheuses recouvertes de racines artificielles. L’une d’elle est d’ailleurs ouverte au public et, aménagée à l’image du nocturama, permet au public de découvrir en pleine nuit une deuxième colonie de chauves-souris de Séba.

Sentier longeant les reconstitutions de ruines du temple de Kakantulich
Le point fort d’une promenade au sein de cet espace, établie sur un chemin en béton serpentant entre la végétation et les abris traditionnels du sud de l’Amérique, est sans aucun doute le « Pont-panorama », construit à 7 mètres de haut, accessible depuis plusieurs dizaines de marches et un arbre factice dans le quel le visiteur peut pénétrer, à partir de la quel la vue sur la canopée est imprenable.



Pont-panorama

Vue générale sur l’ensemble de la serre depuis le pont-panorama
La faune n’est bien sûr pas en reste dans cet écosystème et avec un peu de patience et de calme, le visiteur aura l’opportunité d’observer quelques-unes des 13 espèces d’oiseaux lâchées en totale liberté sous la coupole, tel la sarcelle à ailes bleues (Anas discors), le héron strié (Butorides striatus), la spatule rose (Platalea ajaja), le motmot houtouc (Momotus momota) et sa superbe couronne bleue, le râle ypecaha (Aramides ypecaha), le moqueur des savanes (Mimus gilvus), espèce au plumage terne particulièrement rare en captivité et présentée en couple reproducteur au Papiliorama, le geai vert (Cyanocorax yncas), le cardinal rouge (Cardinalis cardinalis), plusieurs espèces de colombes telles la colombe bleutée (Claravis pretosia), la colombe de Verreux (Leptoptila verreauxi), la colombe à queue noire (Columbina passerina) et la tourterelle à ailes blanches (Zenaida asiatica), ainsi que les deux plus gros oiseaux de la serre, le grand hocco (Crax rubra) au sol et le toucan arc-en-ciel (Ramphastos sulfuratus) à la cime des arbres.


Grand hocco (Crax rubra) : Mâle & femelle

Héron strié (Butorides striatus)

Râle ypecaha (Aramides ypecaha)

Toucan arc-en-ciel (Ramphastos sulfuratus)

Motmot houtouc (Momotus momota)
Ils sont accompagnés, côté reptiles, par quelques basilics bruns (Basiliscus vittatus), iguanes casqués (Corytophanes cristatus), et iguanes noirs (Ctenosaura similis), ainsi que de discrets crapauds marins (Bufo marinus), invisibles mais laissant entendre leurs sons rauques et mélodieux lors de la saison des amours ou par temps de pluie.
Un large bassin en forme de demi-cercle, visible en vision sous-marine par l’intermédiaire d’une longue baie vitrée à mi-hauteur, permet la présentation d’un large choix de poissons d’eau douce, tels cichlidés et mollies.

Bassin des cichlidés
Ne pouvant être présentés en totale liberté en raison de la fragilité des spécimens, et du contact avec les visiteurs et\ ou les autres animaux, quelques petits mammifères viennent conclure cet aperçu de la faune belizienne. Hébergés au sein de vastes enclos accolés les uns-aux-autres et visibles depuis des observatoires en bois couverts, munis de petites baies vitrées, ils disposent d’un important et varié choix d’enrichissements naturels (Sol naturel recouvert d’écorces, branchages et troncs nus, couvert végétal…) et d’un volume d’évolution multiplié par deux grâce à des plateformes aménagées à différentes hauteurs.

Observatoire devant les enclos des petits mammifères

Enclos typique pour petits mammifères, ici occupé par les coatis
Ils constituent le lieu de vie d’une femelle jaguarondi (Herpailurus yaguarondi) née en 2006, de deux tayras (Eira barbara), sorte de martre sud-américaine au pelage brun particulièrement rare en captivité et hébergée en Europe au sein de 4 espaces zoologiques différents, ainsi qu’un couple de coatis à nez blanc (Nasua narica) baptisé « Costa » et « Pipie », arrivés tout droits des espaces zoologiques d’Apenheul (Pays-Bas) et de la Bourbansais (France), accompagnés de leurs deux rejetons « Julius » et « Juliette », qui ont vu le jour en juillet 2009 (Une première en Suisse).




Tayra (Eira barbara)

Julius et Juliette, jeunes coatis à nez blanc (Nasua narica)
La dernière installation, du même genre que les précédentes, mais possédant un espace d’évolution terreste plus important enrichi de quelques troncs nus, abrite une colonie de pécaris à collier (Tayassu tajacu), première espèce à s’être reproduite au sein du complexe « Jungle Trek ».

Enclos des pécaris


Pécaris à collier (Tayassu tajacu)
Avant de quitter le dôme et la faune bélizienne toute entière, le visiteur peut encore en apprendre plus sur la biodiversité sud-américaine et la conservation de cet espace en danger en pénétrant dans un sas pédagogique garni de cartes et de panneaux informatiques.

Le visiteur a maintenant effectué le tour complet de la zone intérieure du Papiliorama, découvert ses trois coupoles et sa faune et sa flore respectifs et peut désormais, en repassant dans le hall d’accueil précédemment décrit, retrouver l’air libre pour entamer la visite de la partie extérieure, en commençant par sa mini-ferme, baptisée « Mini-Zoo ».
Ici, les plus jeunes ont l’opportunité de découvrir les animaux de la ferme mais surtout de les approcher et même de les caresser grâce à un vaste enclos de contact où cohabitent pacifiquement quelques ânes miniatures, chèvres naines, cochons vietnamiens, oiseaux de basse-cour ou lapins.

Le paysage change brusquement et la terre battue du Mini-Zoo laisse maintenant place à une vaste zone laissée sauvage où la nature semble avoir repris ses droits et où le public peut se promener librement pour tenter d’observer la faune suisse. Inaugurée en mars 2007 après 4 ans de travux sur plusieurs phases, cette reconstitution de milieux naturels unique, composée de quelques 900 mètres de haies totalisant 5000 spécimens d’une centaine d’espèces d’arbustes et d’arbres indigènes, est également traversée sur près de 300 mètres par une sinueuse rivière, la « Silberbach », s’écoulant jusqu’à un large étang où s’est développée une flore marécageuse au milieu des bouleaux et des bosquets.




Un petit observatoire en bois, érigé en matériaux recyclés et pourvu de fines et discrètes ouvertures ainsi que de plusieurs panneaux pédagogiques sur les oiseaux locaux, a même été installé à l’une des extrémités de l’étang pour permettre aux visiteurs de découvrir, et, avec un peu de chance, d’observer selon les saisons rapaces, râles ou, plus rares, bruants ou fauvettes, trouvant ici refuge et nourriture.


Observatoire devant l’étang

Foulque macroule (Fulica atra)
D’autres zones naturelles, telles des prairies maigres plus favorables aux insectes et aux papillons (Certifiées Pro Natura 2000), accompagnent le public durant cette visite naturaliste débouchant sur une aire de jeux (« La Pongo Plaza » en l’hommage au nom scientifique de l’orang-outan) où les enfants ont l’opprtunité d’imiter leurs cousins les grands singes en s’essayant à l’escalade sur une large surface suivant un concept tout à fait nouveau par lequel les enfants, par leurs déplacements, déterminent la dynamique naturelle de l’endroit. Ce nouvel espace a connu un succès immédiat auprès du public, qui n’a pas tardé à créer de nouveaux sentiers à travers la végétation.


Pongo Plaza, aire de jeu naturelle
Plusieurs chemins composés de différentes variétés de terre, rochers ou substrats, des tunnels s’enfonçant dans la pierre, et un large enclos boueux pour cochons laineux viennent compléter le tout.

Intersection des sentiers de visite aux sols différents
Le Papiliorama a ouvert durant le courant de l’année 2004, une large volière extérieure, le « Swiss Butterfly Garden » à l’architecture futuriste, à l’intérieur de la quelle le visiteur est par la suite invité à pénétrer et, après avoir découvert ceux des tropiques, observer les papillons indigènes. Totalisant une surface totale de près de 500 m², cette installation pour l’heure unique en Suisse contient plusieurs biotopes vitaux pour les lépidoptères de chez nous, telles les prairies maigres, les pelouses sèches, les rocailles… Durant la belle saison, une dizaine d’espèce s’y ébattent et certaines d’elles s’y reproduisent même.
Elle est également garnie de panneaux informatiques sur les menaces pesant sur les insectes locaux et la façon dont les accueillir dans son jardin.

Entrée du « Swiss Butterfly Garden »


Intérieur de la volière des papillons indigènes
Une liste des espèces présentées dans cette structure (De mai à septembre) pourrait être la suivante :
Vanesse du chardon (Cynthia cardui), petite tortue (Aglais urticae), piéride de la rave (Pieris rapae), piéride du chou (Pieris brassicae), petit nacré (Issoria lathonia), robert-le-diable (Polygonia c. albi), paon du jour (Inachis io), vulcain (Vanessa atalanta), argus bleu-nacré (Lysandra coridon), grande tortue (Nymphalis polychloros), demi-deuil (Melanargia galathea), citron (Gonepteryx rhamni), aurore (Anthocaris cardamines), soufré (Colias hyale), sans oublier le resplendissant machaon (Papilio machaon).

Paon du jour (Inachis io)

Chenille
Le visiteur a désormais parcouru la majeure partie de la zone extérieure du Papiliorama, mais, revenant sur ses pas pour retrouver le parking (Lui aussi écologique), peut encore trouver, accolée à la façade du hall d’entrée, une large volière vitrée érigée le 2 juillet 2009 afin d’offrir, suite aux nouvelles normes législatives, un espace de vie extérieur aux ocelots, autrefois confinés à l’intérieur du nocturama, jour et nuit (Voir plus haut). Ils disposent aujourd’hui d’une surface d’évolution de plus de 100 m² pour un volume de 600 m3 enrichie par des hautes herbes, de multiples troncs nus, un petit bassin rocailleux, plusieurs possibilités d’escalade et une végétation naturelle composée de palmiers et d’oliviers. Une femelle, baptisée « Marianne » y est présentée seule car le mâle, né en Angleterre, semble être peu enclin à vivre en couple avec elle, et devra probablement être échangé avec un mâle plus docile d’un autre zoo européen.


Volière de l’ocelot
Juste en face, le public peut encore trouver un vaste enclos paysagé recréant une garrigue méditerranéenne dans le quel évoluent quelque tortues d’Hermann (Testudo hermanni boettgeri) de la sous-espèce orientale, moins commune en captivité.

Enclos des tortues

Tortues d’Hermann de l’Est (Testudo hermanni boettgeri)
Il a désormais découvert durant sa visite le monde équatorial des papillons multicolores, plongé dans le monde nocturne d’une forêt tropicale au clair de lune, marché à la cime des plus hauts arbres de la canopée bélizienne, pour au final retrouver le biotope qui l’entoure, en apprenant à mieux le protéger, et peut désormais se rediriger vers le hall d’entrée et sa boutique souvenirs, et quitter le Papiliorama.
A la fois atelier pédagogique, espace naturel et sanctuaire luxuriant pour papillons et animaux sud-américains rares et menacés, le Papiliorama, est un établissement exceptionnel créé comme simple serre à papillons et devenu, entre épreuves et récompenses, un parc unique en son genre dont le principal attrait reste sa coupole nocturne, abritant une faune mystérieuse dans une ambiance unique en Europe. Son implication dans la conservation des espèces en danger d’extinction, notamment in-situ dans la Réserve de Shpistern (Bélize), qu’il a créé de toutes pièces, est à saluer et son évolution vers une philsophie digne du zoo du XXIème siècle sont à féliciter.
[ Je tiens à remercier vivement Caspar Bijleveld, directeur du Papiliorama, qui m’a gentillement fourni les photos d’animaux du nocturama et quelques précieux renseignements, ainsi qu’Antoine, qui, suite à sa visite près d’un mois après la mienne, m’a confié la liste des espèces présentées dans l’Arthropodarium (Fermé lors de ma visite) ainsi que quelques clichés ! ]