Les élans d’Europe (
Alces alces alces) du zoo, parmi les plus grands et les plus imposants animaux présentés à Bern, disposent en face d’un large double-enclos herbeux séparé des visiteurs par un profond fossé sec et bétonné. Les deux parcs, pouvant être séparés selon les naissances ou les arrivés, ou reliés pour offrir un espace d’évolution plus important, sont régulièrement enrichis de tas de branchages et de bois et comprennent pour seuls autres aménagements deux hauts chênes fournissant de l’ombre aux cervidés. Il faut noter que des naissances sont régulièrement obtenues au sein du couple hébergé depuis plusieurs années ici, et que la femelle, baptisée « Raissa » a mis au monde des jumeaux élans en mai 2009 après 8 mois de gestation.
Première partie de l’enclos des élans
Seconde partie de l’enclos des élans
Raissa, femelle élan d’Europe (Alces alces alces) & son jeune
Mâle élan d’Europe (Alces alces alces)Tandis que le paysage change brusquement, la zone forêstière laissant place à un biotope sec presque désertique, le visiteur découvre sur sa gauche la volière des ibis chauves (
Geronticus eremita). Officiellement inaugurée le 3 juin 2004 après 4 mois de travaux et avec un budget de 160 000 francs suisses (Quasi-intégralement financés par des parrainages et des aides extérieures), elle offre à ses occupants une reconstitution d’un paysage nord-africain composé d’une zone terrestre à l’herbe courte traversée en son centre par un petit ruisseau, ainsi qu’une falaise rocheuse où se situent notamment les nids des 7 ibis, reproduits régulièrement.
Il faut noter que le Tierpark Dählhölzli participe activement, sous la coordination du Tierpark Hellabrunn de München (Allemagne), au programme de conservation in-situ « Bshar el Kh-ir », visant à la création de volières de reproduction dans la ville de Ain Tijja-Mezguitem, au Nord-Est du Maroc, et à plus long terme, à la réintroduction dans la nature des animaux nés en captivité.
Volière des ibis chauvesTotalisant une surface totale de plus de 800 m², la nouvelle installation des panthères de Perse (
Panthera pardus saxicolor), considérée comme la plus grande du pays entièrement dévolue à des léopards, est située à proximité et figure depuis son inauguration en 2006 comme l’une des plus grandes attractions du Tierpark Dählhölzli.
Vue générale de l’installation des panthèresUnique de part sa conception architecturale, coordonnée par l’atelier « Graber Pulver », elle est à l’heure actuelle l’une des plus fidèles reconstitutions du biotope naturel des félins, naturellement originaires des zones rocailleuses et abruptes d’Iran et d’Afghanistan ; tentée dans un parc zoologique en Europe.
Zagros Mountain, biotope de la panthère de Perse & détail de l’enclos bernoisAménagée sur l’emplacement de l’ancienne maison des petits mammifères dans la quelle logeaient les panthères, sa construction aura coûté 1,3 millions de francs suisses faisant de ce projet, dont l’idée naquit dès 2004 au sein de la direction, l’un des plus importants du Tierpark.
Constituée de trois boxes intérieurs non-visibles et de deux enclos (298 et 483 m²) permettant de séparer les deux individus de sexe opposé en dehors des périodes de reproduction ou d’isoler le père lors de la venue au monde des rejetons, elle est surplombée à près de 10 mètres du sol par un filet en acier maintenu par de hauts pilliers (En bois ou en fer) multipliant par 5 le volume offert aux carnivores par rapport à leur ancien lieu de vie.
Détail de l’architecture de l’installationL’aménagement de leur nouvel espace, ouvert après 1 an de travaux, comprend aujourd’hui un sol sableux parsemé de pousses d’herbes et d’une végétation typique d’un milieu semi-désertique, une reconstitution de falaise rocheuse haute de 4 mètres, différents enrochements naturels et pour seule trace de présence aquatique une petite fontaine se déversant dans une mare d’eau.
Premier enclos des panthères

Deuxième enclos des panthères
Les visiteurs ont l’opportunité d’observer les animaux grâce à un observatoire abrité composé d’une large baie vitrée offrant un point de vision sur l’ensemble des deux enclos.

Intérieur de l’observatoire des panthèresDeux individus se partagent à l’heure actuelle ce complexe :
-
Saida, la femelle, arrivée en 1994 en provenance du Zoo de de Magdeburg (Allemagne), où elle est née, et son compagnon
-
Rigo, le mâle, lui aussi transféré à Bern en 1994 depuis le Tierpark Hellabrunn de München (Allemagne).
Il faut noter que des naissances ont été obtenues par le passé, et que leur dernier rejeton a été transféré en 2002 au Zoo de Chessington (Royaume-Uni).
Panthère de Perse (Panthera pardus saxicolor)Intégré à cette installation, bien que séparé de l’enclos des panthères par un mur rocheux et une vitre, le visiteur peut encore découvrir avant de regagner la zone forêstière un terrarium d’une surface de 27 m² aménagé tout en longueur dans le quel évolue un groupe de vipères ottomanes (
Vipera xanthina), serpent très vénimeux et particulièrement rare en captivité en Europe originaire d’Asie Mineure.
L’importante présence de hautes herbes et de rochers au sol rend l’observation des reptiles, se camouflant facilement avec les éléments qui l’entourent, particulièrement délicate.
Terrarium des vipères ottomanes

Vipère ottomane (Vipera xanthina)Regagnant un biotope boisé consacré à la présentation de carnivores européens, particulièrement mise en valeur cette année 2009 avec la campagne de conservation EAZA « The Dirty Dozen », le visiteur peut trouver en premier lieu sur sa gauche une petite volière de conception ancienne séparée du public par une rivière végétalisée. Des chats sauvages d’Europe (
Felis sylvestris), régulièrement accompagnés de rejetons nés au parc (La dernière portée datant du 21 mars 2009) y évoluent. Malgré la présence d’arbustes et l’effort d’aménagements réalisés, tel la présence de troncs nus ou d’un substrat naturel, cette installation ne correspond plus à la philosophie du 21ème siècle du Tierpark et de sa devise « Plus de place pour moins d’anomaux », et une reconstruction de l’enclos est actuellement en projet pour les 5 années à venir.
Il faut noter que le parc zoologique participe activement à la réintroduction et la protection de cette espèce dans la forêt bavarroise.
Enclos des chats sauvages

Chat sauvage d’Europe (Felis sylvestris)S’engageant dans une voie sans issue, le public se trouve désormais face à l’installation des ours bruns d’Europe (
Ursus arctos arctos), entièrement rénovée en 1996 afin de laisser place à un vaste parc naturel remplaçant la fosse dans la quelle ils vivaient.
Composée d’un enclos principal relié à un petit pré-parc visible du public où peuvent être isolés les derniers-nés ou les nouveaux-venus, elle est visible depuis un large grillage ou une baie-vitrée couplée d’un bassin en aqua-vision, l’un des premiers d’Europe lors de son inauguration, dans le quel nagent quelques saumons et peuvent se rafraîchir les plantigrades par temps chauds ou même pêcher lors d’animations quotidiennes prévues à cet effet.
Les ursidés disposent ici d’une zone herbeuse traversée par un ruisseau rocheux se jetant dans le bassin ; et d’une zone forêstière aménagée sous le couvert de vieux chênes au sein de la quelle ils peuvent se soustraire de la vue du public.
Pré-enclos des ours bruns

Vision sous-marine de l’enclos des ours bruns d’Europe


Enclos des ours bruns d’EuropeL’ours brun, qui a d’ailleurs donné son nom à la ville de Bern (Bär en allemand), a une longue tradition avec la capitale suisse, depuis que la légende raconte que son fondateur aurait tué un ours avant de la crééer. Afin de commémorer cet évènement, une fosse à ours a été construite en 1857 au cœur de la ville, dans la quelle jusqu’à 25 animaux ont été par le passé présentés de façon simultanée.
Conscient qu’elle ne correspondait plus aux besoins naturels de cette espèce difficile à acclimater, il a été décidé de garder cet enclos en tant que patrimoine du pays et d’offrir aux individus un vaste parc herbeux d’une surface d’un hectare sur les rives de l’Aare, la rivière traversant la ville.
Dans le cadre de ce projet dont l’inauguration est prévue pour l’automne 2009, le Tierpark Dählhölzli devra se séparer de ses deux animaux, Björk et Finn, arrivé en mars 2008 en provenance du Zoo d’Helsinki (Finlande), qui seront transférés vers le nouvel enclos, baptisé « Bärenpark » en opposition à la fosse « Bärengraben ». Des naissances sont espérées dans les prochaines années à venir, aucun heureux évènement n’ayant été observé dans la ville depuis 1993.
Il n’y aura donc plus d’ours bruns au Zoo durant cette période, et ce jusqu’à la fin de la construction d’un nouveau complexe entièrement consacré aux grands carnivores du continent que sont les loups, les gloutons et les ours, en 2012. Habitats deux à trois fois plus vastes et naturels, points d’observations singuliers et cohabitation entre loups et ours sont au programme. Coût total de l’installation : 25 millions de francs suisses (16 500 000 euros !).
Accolé au parc des ours bruns, un petit enclos aménagé tout en longueur totalement vitré sur l’une de ses faces, constitue le lieu de vie du couple de gloutons (
Gulo gulo gulo) du Tierpark, aménagé dans une zone forêstière couplé d’un large bâtiment accueillant également les loges intérieures des ours.
Enclos des gloutonsConcluant le secteur des carnivores européens, l’enclos des loups, entièrement grillagé, se trouve à proximité. Construit sur une surface de 1600 m² sous le couvert des arbres les plus anciens du Tierpark, reconstituant ainsi une véritable zone laissée naturelle et vierge, il comprend une importante surface d’évolution au sol terreux dont une large partie, entourée de tas de branchages, est non-visible du public. Il faut noter que le couple d’animaux hébergés au parc appartiendrait à la forme yougoslave du loup d’Europe (
Canis lupus kurjak) et constituerait ainsi les seuls individus européens appartenant à cette sous-espèce.

Enclos des loupsRevenant sur ses pas jusqu’à l’installation des panthères de Perse agissant comme un carrefour entre les différentes zones à connotation zoologique du Tierpark, le visiteur peut continuer sa visite en empruntant un petit chemin sur sa droite bordé d’un enclos agrémenté d’un large bassin rocheux alimenté par une cascade, relié à une partie herbeuse. Un enrochement au centre de l’installation fournit à la colonie de manchots de Humboldt (
Spheniscus humboldti) hébergée ici un lieu naturel où confectionner leurs nids et élever leur progéniture. Il faut noter qu’un nourrissage commenté des 26 oiseaux a lieu chaque jour à 10 h 20.
Partie herbeuse & rocheuse avec bassin de l’enclos des manchots de Humboldt

Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti)
La zone consacrée aux rapaces européens se situe à proximité de l’enclos des manchots. Elle est composée de 3 volières de petite taille dédiées aux rapaces nocturnes et d’une plus large installation pour vautours, toutes enrichies de branchages faisant office de perchoirs, d’une végétation de cônifères, de bassins et de rochers.
Vue générale des volières à rapaces

Volière typique pour rapaces nocturnes, ici occupée par les hiboux grands-ducs

Volière des gypaètesLa première d’entre elles est occupée par un couple de harfangs des neiges (
Bubo scandiacus) accompagné de ses trois derniers rejetons, nés le 29 mai 2009, la seconde par un couple de hiboux grands-ducs d’Europe (
Bubo bubo bubo), et depuis, le 17 mai 2009, de leur progéniture, une première pour le parc depuis 18 ans suite à la mort du mâle reproducteur à l’âge de 26 ans, la troisième constitue le lieu de vie d’hiboux moyens-ducs (
Asio otus), tandis que la dernière accueille un couple de gypaètes barbus (
Gypaetus barbatus), plus grand vautour de la faune européenne, pour le quel le Tierpark Dählhölzli participe activement à la conservation, dans un programme consistant à la fois de reproduction ex-situ que de réintroduction in-situ dans l’arc alpin, sous la coordination du Tierpark Goldau (Suisse), qui est aujourd’hui un succès.

Harfangs des neiges (Bubo scandiacus)
Après avoir longé l’ancienne fosse des marmottes des Alpes, le visiteur peut se diriger vers la zone consacrée au cercle polaire arctique, des toundras aux taïgas en passant par les fjords, inaugurée en 2009 après plusieurs mois de travaux et 4 phases de constructions.
La première phase de ce projet, qui réside à l’heure actuelle une reconstitution unique en Europe d’une zone bio-climatique peu connue, l’enclos des bœufs musqués, est le premier découvert par le public après un court trajet au milieu des arbres. Inauguré en mai 2008 sur une surface de 2000 m² à l’emplacement de l’ancienne installation des chevaux de Przewalski, transférés vers un autre établissement, son coût est estimé à 500 000 francs suisses. Reconstituant le paysage aride et valloné de la toundra arctique, biotope des bœufs-musqués, il est ainsi dépourvu de végétation si l’on excepte la présence de quelques chênes apportant de l’ombre aux animaux. Parsemé de rochers, de troncs, de buttes de terre et recouvert d’un substrat rocailleux formant des buttes de terre surélevées, il est entouré d’un long mur de pierre et est séparé des visiteurs par un cours d’eau au sein du quel nagent quelques eiders à duvet (
Somateria molissima).

Enclos des bœufs-musquésUn couple de bœufs-musqués appartenant à la sous-espèce dite à face blanche (
Ovibos moschatus wardi), endémique au Groënland, baptisé Helga et Hägar, est à l’heure actuelle hébergé dans cette installation en compagnie de leur dernier rejeton, né le 2 juillet 2009. Il s’agit de la première naissance enregistrée au Tierpark depuis 2002 et le premier jeune valide du couple.
Bœufs-musqués à face blanche (Ovibos moschatus wardi)Seconde phase du projet, l’installation des rennes de forêts (
Rangifer tarandus fennicus), accolée à celle des bœufs-musqués, peut-être découverte quelques mètres plus loin à partir d’un observatoire où se trouve notamment des bois de rennes adultes pouvant être manipulés par le public.
Point d’observation devant l’enclos des rennesD’une surface de 2400 m², l’enclos, couplé d’un bâtiment qui leur est entièrement réservé, composé de 4 boxes, comprend comme le précédent une zone découverte au sol rocailleux formant la partie toundra, mais également une partie forêstière laissée naturelle. Le Tierpark Dählhölzi fut le premier établissement zoologique d’Europe Centrale à recevoir, en 2002 et en provenance de Finlande, cette sous-espèce sauvage du renne, sensiblement plus imposante que son cousin domestique.
Partie découverte de l’enclos des rennes

Partie forêstière de l’enclos des rennesAujourd’hui, le troupeau hébergé au parc comprend 5 individus : Un mâle adulte, une femelle, Junni, importée de Suède, et deux jeunes femelles, Ynni et Yyli, arrivées tout droit du Zoo d’Helsinki en 2006. Il faut noter que, durant le courant de l’année 2009, trois naissances ont été enregistrées, mais qu’un seul jeune, fils de « Yyli », a survécu.
Jeune renne des forêts (Rangifer tarandus fennicus)L’enclos des renards polaires (
Alopex lagopus), petit carnivore au pelage variant d’un blanc profond l’hiver à une toison gris-bleutée durant l’été, dans le but de se camoufler sur la neige ou les rochers selon les saisons, constitue la troisième phase extérieure du complexe nordique.
Enclos des renards polairesAménagé sur une superficie de 160 m² recouverte d’un sol de type rocailleux et entouré d’un grillage, il offre à ses pensionnaires une grande diversité d’enrichissement naturel tels que des troncs creux où se soustraire de la vue du public, des amas de rochers blancs où se camoufler l’hiver ou une petite zone herbeuse agrémentée de jeunes plantations de cônifères du Grand Nord. Un couple de canidés y évolue actuellement, dont un mâle originaire de Zoodyssée (France).
Intérieur de l’enclos des renards polaires

Renard polaire (Alopex lagopus) mâle à Zoodyssée avant son arrivée à BernFaisant halte dans sa découverte de la faune et de la flore originaire du cercle polaire arctique, la forêt des bisons, litérallement « Wisent-Wald », accueille juste en face le public.
Entrée de la « Wisent-Wald »Bâtie sur l’emplacement de l’ancien enclos des cerfs élaphes, alors peu exploité, cette installation couvrant une superficie exceptionnelle de 5 hectares (faisant d’elle l’une des plus vastes d’Europe pour cette espèce), figure comme la principale nouveauté 2008 du Tierpark.
L’unique moyen permettant d’observer les discrets mais imposants habitants de cette forêt vierge est d’emprunter une passerelle entièrement faite de bois, d’une longueur de 250 mètres, dont l’entrée est marquée par un crâne de bison et de cervidé. Ce point de vue surplombant l’ensemble de l’installation à 4 mètres au dessus du sol offre au visiteur un panorama unique sur la zone forêstière qui l’entoure, avant d’atteindre, à l’extrémité du ponton, maintenu par de hauts pillers en bois, un observatoire abrité, couvert d’un toît écologique, où se trouvent notamment bancs, télescopes, panneaux informatiques, mais surtout une vue à 360° sur l’enclos des bisons d’Europe (
Bison bonasus) et des cerfs élaphes (
Cervus elaphus hippelaphus) qu’il vient de parcourir, profitant d’un complexe laissé naturel comportant notamment un relief accidenté et d’une zone herbeuse sous le couvert des arbres s’étalant à perte de vue.
Passerelle surplombant la « Wisent-Wald »

Conception de la passerelle et partie forêstière de la « Wisent-Wald »

Partie forêstière de la « Wisent-Wald »

Partie herbeuse de la « Wisent-Wald »

Observatoire couvert à l’extrémité de la passerelle

Cohabitation entre bisons d’Europe (Bison bonasus) et cerf élaphe (Cervus elaphus hippelaphus)Une harde de 10 bisons, 1 mâle, 7 femelles et deux jeunes nés en 2009 (Dont les noms commencent tous par la lettre U, tradition chez cette espèce à Bern), profite actuellement de cette installation :
Enrik, mâle né le 1er octobre 2003 à Eriksberg (Suède),
Ursula, femelle née le 10 septembre 1994 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Urgania, femelle née le 11 août 2004 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Uranda, femelle née le 31 mai 2006 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Ursika, femelle née le 7 juin 2005 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Urella, femelle née le 6 juin 2008 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Urmena, femelle née le 28 juin 2008 au Tierpark Dählhölzli (Bern), et,
Uraria, femelle née le 15 juin 1996 au Tierpark Dählhölzli (Bern).
Jeunes bisons d’Europe (Bison bonasus)Il faut noter que la traversée de la passerelle, dont la durée est estimée à une dizaine de minutes, est agrémentée de panneaux informatiques, de 3 boîtes vocales parlant des menaces pesant sur les bisons et d’une caisse de transport comme celle utilisée par le parc lors de la réintroduction de 10 animaux en Europe du Nord en collaboration avec le WWF de Russie.

Boîte vocale & panneau pédagogique
Avant de regagner la zone nordique, le public peut encore trouver sur sa gauche un enclos herbeux aménagé tout en longueur pourvu d’un petit point d’eau dans le quel vit un couple de cigognes noires (
Ciconia nigra).
Enclos des cigognes noires

Cigogne noire (Cicona nigra)Découvrant un nouveau point de vision sur l’enclos des bœufs-musqués, il se retrouve alors devant l’imposant édifice qui marque la fin de la zone consacrée au cercle polaire arctique.
Entrée du bâtiment des macareuxAboutissement d’un long projet débuté en l’an 2000, qui aura coûté 2 millions de francs (Soit l’équivalent de plus de 1 300 000 euros), l’un des plus chers jamais réalisé dans un parc suisse de l’ampleur de celui de Bern, il s’agit d’une volière, dans le quel le visiteur est invité à pénétrer, entièrement consacrée à la présentation d’oiseaux côtiers en totale liberté dans une reconstitution d’un fjord islandais, lieu de vie naturel du macareux, animal-phare de la zone. Officiellement inaugurée le 28 mars 2008 à 11 heures en présence du directeur et de plusieurs personnes politiques du canton, cette volière d’une surface de 480 m² est visible depuis une plateforme en bois abritée située à 2 mètres de hauteur à partir de la quelle les visiteurs peuvent observer les oiseaux à l’abri, sous un toît en acier inoxydable à l’architecture particulière, donnant l’impression d’une toile de tente au dessus de nous. Dans cette partie de la volière, un important dispositif de pédagogie a été développé, grâce à des peintures murales de cartes maritimes bretonnes ou islandaises. Juste en face, le spectacle commence réellement avec une vision panoramique sur la zone réservée aux oiseaux, composé d’un bassin d’eau de mer d’un volume de 120 m3 où des rafales de vent et des vagues atteignant une hauteur de 20 cm sont régulièrement reconstituées ; surplombé par une falaise rocheuse où se trouvent notamment les cavités des futures nidifications des oiseaux et une zone herbeuse. Un second niveau d’observation, situé sous la plateforme, offre une vue sous-marine unique sur le bassin, sous la surface de l’eau, grâce à une baie vitrée d’une hauteur de 2 mètres à partir de la quelle les visiteurs peuvent admirer la pêche des macareux grâce à une animation quotidienne.
Vue générale de la volière avec structure

Plateforme d’observation et structure de l’installation

Plateforme d’observation et espace pédagogique

Installation des oiseaux côtiers

Second niveau d’observation avec point de vision subaquatiqueCette installation constitue le lieu de vie de pluviers dorés (
Pluvialis apricaria), de très rares sternes arctiques (
Sterna paradisaea) et de 28 macareux moines (
Fratercula arctica), également appelés « clowns des mers » en raison de leur bec vivement coloré, espèce particulièrement peu commune en captivité hébergée en Europe à Bern, à l’Oceanario de Lisboa (Portugal), au Diergaarde Blijdorp de Rotterdam (Pays-Bas), à Faunia (Madrid – Espagne), et au Loro Parque (Ile de Ténérife).

Macareux moine (Fratercula arctica)Le visiteur venant désormais d’effectuer la visite complète du secteur payant du Tierpark Dählhölzi, peut regagner le vivarium du Zoo et, repassant devant l’installation des flamants, regagner son extension gratuite, située dans une zone forêstière juste en face.
Sentier menant vers l’extension gratuite « Aare-ufer Anlage »Celle-ci a été baptisée « Aare-ufer Anlage » en l’hommage à la tumultueuse rivière à l’eau claire (L’Aare) qui traverse la capitale Suisse et le long de la quelle a été aménagée cette zone, consacrée aux animaux aquatiques, aux herbivores montagnards et aux lynx d’Eurasie (
Lynx lynx lynx), dont plusieurs jeunes nés en mai 2009, première espèce que le visiteur est invité à découvrir. Leur enclos, entièrement grillagé, est en réalité une vaste zone forêstière laissée naturelle et en friche s’étendant sur une importante superficie en pente abrupte.

Enclos des lynxLongeant l’Aare, où peuvent être aperçus quelques anatidés sauvages, le public peut découvrir sur son côté gauche les anciennes installations grillagées des caprins alpins, vestiges du siècle dernier et amenés à être rénovés dans le cadre du masterplan « Moins d’animaux pour plus de place ».
Sentier longeant l’Aare à droite, et les enclos des herbivores alpins à gaucheInspirées du Tierpark Hagenbeck d’Hambourg (Allemagne) et ses grandes montagnes artificielles, elles offrent aux groupes reproducteurs de chamois des Alpes (
Rupicapra rupicapra) et de bouquetins des Alpes (
Capra ibex ibex) hébergés ici une large possibilité d’escalade grâce à des palliers bétonnés aménagés en pente sur le côté de la colline.
Concluant cette présentation de la faune montagnarde, de discrètes marmottes des Alpes (
Marmotta marmotta), autrefois présentées dans une petite fosse bétonnée face aux renards polaires, cohabitent avec les chamois, mais disposent d’une zone forêstière qui leur est réservée. Il faut noter que que, pour fêter les 100 ans de la réintroduction réussie du bouquetin en Suisse suite à l’exinction de ce dernier au 18ème siècle, 4 cabris nés à Bern ont été relâchés avec succès dans l’arc alpin.
Enclos des chamois

Un des enclos des bouquetins

Caprins alpins : Bouquetin (Capra ibex ibex) mâle & chamois (Rupicapra rupicapra)L’ancien enclos des bisons d’Europe, aujourd’hui transférés dans la Wisent-Wald précédemment décrit, où ils disposent désormais d’un espace 10 fois plus important ; situé dans la continuité de l’enclos des bouquetins, aujourd’hui dépourvu de présence animale, devrait prochainement être totalement rénové pour laisser place à une installation escarpée où seront accueillis en 2010 des chèvres sauvages de Crête (
Capra aegargus cretica), localement appelées kri-kris, espèce particulièrement peu commune en captivité hébergée dans une quinzaine d’établissements européens.
Maquette présentant le futur enclos des chèvres sauvages

Ancien enclos des bisons & panneau expliquant leur départ vers le « Wisent-Wald »Avant de retourner sur ses pas pour découvrir la zone consacrée aux animaux aquatiques, le visiteur peut encore trouver sur sa gauche un double-enclos boueux enrichi de quelques troncs et branchages où évolue un groupe de sangliers d’Europe (
Sus scrofa scrofa).
Enclos des sangliersQuittant le chemin bétonné pour une passerelle en bois surplombant la rivière (Qui fait d’ailleurs office de réservoir naturel pour alimenter en eau douce les bassins des enclos) librement accessible par l’ensemble des habitants de la ville ou des touristes, il peut découvrir, face à l’Aare, une série de trois installations accolées totalisant une surface de 15 000 m² dans les quelles est présentée au public la faune aquatique des rivières européennes au sein de vastes installations herbeuses pourvues en leur centre de bassins de plus de 2000 m² entourés d’une dense végétation naturelle et d’une forêt en pente douce dans la quelle chaque espèce a l’opportunité de se soustraire du public, à plus d’une centaine de mètres des visiteurs.
Passerelle longeant les enclos aquatiques à gauche et l’Aare à droiteLe premier enclos, agrémenté d’une hutte construite avec des troncs et des branchages, constitue le lieu de vie d’un groupe reproducteur de castors d’Eurasie (
Castor fiber), le second, le plus vaste, est occupé par des loutres d’Europe (
Lutra lutra), disposant ici de l’une des plus grandes installations d’Europe pour cette espèce, et le troisième et dernier, accueille depuis 1971 une colonie de pélicans frisés (
Pelecanus crispus), qui s’est reproduite pour la première fois en 2008, cohabitant pacifiquement avec des anatidés sauvages, des grands cormorans (
Phalacrocorax carbo), et quelques hérons cendrés (
Ardea cinerea) trouvant ici nourriture et refuge.
Enclos des castors

Point d’observation devant l’enclos des loutres


Enclos des loutres

Enclos des pélicans

Pélican frisé (Pelecanus crispus)Il faut noter qu’à la fin de l’été 2005, par on ne sait quel moyen, deux loutres, un mâle baptisé Lumpi et une femelle, Orava, se sont échappées du parc, et que deux ans plus tard, les deux individus n’avait toujours pas réintégrés les lieux. De surcroît, divers éléments laissaient supposer que la femelle avait mis bas en nature. En effet, des observations directes faisaient état de 3 à 4 loutres nageant ensemble et un jeune mâle (Timi) fut capturé aux abords du zoo fin-février 2007, alors que ce gracieux animal avait disparu du pays depuis 1990. Malgré un important dispositif de recherche et de piégeage sur l’ensemble du territoire et les indices trahisant leur présence sur la rivière (Empreintes, fientes…), ni Lumpi ou Oravi, ni même l’un de leurs descendants autre que Timi ne put être retrouvé et capturé.
Le visiteur regagnant l’entrée du Tierpark Dählhölzli et son restaurant, peut encore découvrir, avant même de rejoindre son véhicule, une dernière zone gratuite isolée du reste de l’établissement entièrement consacrée aux enfants et aux animaux domestiques : le KinderZoo.
Entrée du KinderZooInauguré en 1995 par Dr. Max Müller, directeur à cette époque, ce principe inspiré des jardins zoologiques américains, encore peu courant sur le continent européen au profit des mini-fermes, vise à présenter au jeune public en sus de la faune exotique qu’il a eu l’opportunité d’observer durant toute sa visite, une riche variété de petits animaux familiers et sauvages qu’il peut côtoyer, nourrir et même toucher sanx crainte.
Le sentier de ce petit complexe de moins d’un hectare serpente à travers une dizaine de vastes enclos au sol herbeux dans les quels vivent non-seulement des chèvres naines dans une installation de contact, mais également plusieurs races de chevaux, des ânes nains, des cochons vietnamiens, quelques poules domestiques et oies cendrées (
Anser anser), des alpagas (
Lama pacos), ainsi que des cochons d’Inde (
Cavia porcellus) et des ragondins (
Myocastor coypus) dans deux petits enclos rocailleux et paysagés.
Enclos de contact des chèvres naines

Enclos des cochons d’Inde & Enclos des ragondins
Ragondin, ou myocastor (Myocastor coypus)Le visiteur, retournant sur ses pas pour quitter le KinderZoo et regagnant le parking du Tierpark, où se trouve également une boutique de souvenirs au choix riche et varié, a désormais effectué le tour complet de l’établissement, qu’il peut quitter après une demie-journée de visite.
En conclusion, le Tierpark Dählhölzli offre aux citadins de la capitale suisse (Qui constituent selon un sondage récent 35 % de sa clientèle) une agréable promenade au sein d’un parc paysagé très bien enretenu et comportant plusieurs secteurs non-payants. Sa philosophie, ses programmes de conservation et son plan de rénovation visant à diminuer la collection animale au profit d’espaces plus vastes ainsi que les dernières réalisations, tels la forêt des bisons ou l’enclos des panthères, sont à féliciter.