Une campagne de réduction de la population d'ibis sacrés

[nestea]

AFP - Mercredi 23 avril, 18h26

NANTES (AFP) - Les préfectures de Loire-Atlantique, de Vendée et du Morbihan vont lancer en 2008 une campagne de destruction pour tenter de réduire la population d'ibis sacré, une espèce originaire d'Afrique en train de coloniser la côte Atlantique en menaçant d'autres espèces.

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Les opérations de chasse prévues en 2008 seront menées par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ont précisé mardi les trois préfectures dans un communiqué commun.

Echappé à l'origine du parc animalier de Branferré dans le Morbihan où quelques spécimens avaient été introduits en 1975, l'ibis sacré, oiseau d'Afrique sub-saharienne, a peu à peu colonisé la côte atlantique dans les années 1990, mettant en danger des espèces d'oiseaux autochtones plus rares et poussant certains spécialistes à préconiser leur éradication.

En 2007 leur population était estimée par les spécialistes à plus de 5.000 individus contre quelque 3.000 deux ans plus tôt.

Affectionnant les zones humides, les ibis sacrés ont notamment colonisé des sites sensibles comme la Brière, le Golfe du Morbihan ou encore le Lac de Grand Lieu au sud de Nantes, où "leur comportement alimentaire opportuniste provoque de fortes perturbations, notamment en période de reproduction, sur des espèces à forte valeur patrimoniale", souligne le communiqué.

Des cas de prédation par l'ibis ont été repérés sur des nichées de cormorans mais aussi de sternes de Dougall et de guifettes, deux espèces d'oiseaux marins très rares en France.

Concentrés surtout dans le Morbihan, la Loire-Atlantique et la Vendée, les ibis sacrés sont toutefois aussi présents désormais dans d'autres régions de France, notamment dans le sud où quelques couples se seraient également échappés de parcs zoologiques comme celui de Sigean (Aude) dans les années 1990.

Du fait de son nomadisme et de son régime alimentaire éclectique (l'ibis ne répugne pas à visiter les décharges publiques et les fosses à lisier), cet oiseau chauve au bec courbe vénéré par les anciens Egyptiens sous la forme du dieu Thôt a été classé en 2005 par l'ONCFS et l'Inra comme une "espèce exotique envahissante" potentiellement dangereuse pour la biodiversité.

Une première campagne de destruction en 2007 en Loire-Atlantique a permis d'éliminer quelque 270 oiseaux.

[grievous]

Ceci est une trés bonne nouvelle au vu des "dégats" que causent ces oiseaux. Malheureusement certaines association vont mettre des batons dans les roues de cette campagne qui se doit d'etre salvatrice pour la faune aviaire locale. Après cela il faudra s'attaquer aux ecrevisses américaines dans le Lac de Grand Lieu...

[seaseb]

le pb des campagnes d'éradication c'est que leurs effets sont mitigés. D'abord il faut réaliser de quoi il s'agit, il faut attendre les éclosions et le début d'élevage pour tuer les jeunes sinon il y a une seconde ponte (je laisse à votre imagination les moyens et méthodes employés). Ensuite cela se fait au prix de dommages sur L'avifaune locale les ibis s'y mélangeant. Donc pour accéder au nid des ibis on dérange d'autres espèces et ce durant la période la plus critique. Enfin les effets observés sont que l'Ibis réagit a ces attaque en se cachant ensuite (les survivants) encore plus et en se mélangeant encore plus à la faune locale rendant la campagne suivante encore plus perturbatrice et moins efficace.
Dans les marais de Brouage (charente) j'ai plusieurs fois vu des ibis mélangés a des spatules blanches, malin les bougres en plus il se mélange a des espèces ultra protégé. Impossible de les tirer donc.

Mais on a pas d'autre moyen aujourd'hui de mettre de coup d'arrêt dans la croissance de cette population. Mais le bilan de ces campagnes est suffisamment discutable pour que certains s'y oppose.

[félindra]

Purée mais vos commentaires me révoltent!!!!!!

C'est dingue de lire tout ça... Oui l'ibis envahit les cotes, et est préjudiciable pour la faune aviaire de cet endroit de la France...mais à la base s'il n'y avait pas eu une erreur humaine, ce ne se serait pas passé comme ça. Qui on est pour tuer des animaux...tout cela parce qu'ils dérangent!!

Sur terre aussi, il y a trop de monde et on va pas les tuer pour autant. L'homme envahit tout et détruit tou aussi sur son passage...en meme temps c'est tellement plus facile de tuer un animal. Sa me fait penser a certains zoos qui tuent les lionceaux d'Afrique...tout cela parce que ce n'est plus interessant d'en avoir dans son parc et parce que c'est trop représenté en zoo!!! C'est dégueu!!

[grievous]

Voila le genre de réactions auxquelles je m'attendais...la gestion de la faune sauvage ce n'est pas le pays des bisounours (sans vouloir t'offenser).

Enfin ce sujet est vaste et tres polémique, mais une erreur humaine ne doit elle pas etre réparé pour éviter des conséquences plus grave encore?

Il serait interessant de savoir ce qu'en pense nos autres mais forumeurs...

[seaseb]

felindra le problème de fond est que dans ecosystème équilibré il y a une prédation qui limite les population.
Quand une espèce exotique s'implante elle n'a que trés rarement de prédateur et donc elle croit démesurément. Comme la ressource n'est pas illimité cela se fait au détriment des espèces locales.

Un ex trés simple, la perche du nil dans le lac victoria. On ne sait pas trop qui l'y a amener, on a rien fait (voulu t ou pu) pour éviter sa profiléfération le résultat ?
Je passerais à coté de l'échelon humain (et il y aurait tant à dire) mais le lac lui est devenue un vaste désert. La perche a détruit tt les espèce endémique qui mangeait les algues qui du coup se développent anarchiquement et menace le lac d'eutrophisation. Les perches elles comment à se bouffer entre elle faute d'autre proie. Quel avenir pour le plus grand lac du monde ?

Plus prêt de chez nous le sanglier ou le chevreuil. Je n'aime pas la chasse ni les chasseur dans l'ensemble, il n'empêche que aujourd'hui ce sont les seuls capable de faire une prédation sur ces espèces puisque les prédateurs naturels ont été exterminés (par nous aussi). Moralité si on ne fait rien les population de chevreuil, cerf et sanglier vont exploser et les forêt et cultures seront en danger.

Félindra il est important de comprendre que le monde est complexe et ne peut être abordé avec une vision manichéenne des choses (le bien et le mal).
Pour l'Ibis (comme pour le ragondin ,la tortue de floride et bien d'autre) l'importation est dû à l'homme. Ce n'est pas un processus naturel et la nature n'a pas toujours un temps de réponse suffisamment rapide pour s'y adapter donc pour préserver certains ecosystèmes, ou espèce on se doit de corriger autant que possible notre erreur. Ici cela passe (pour l'ibis) par ces campagnes aussi dérangeante soit elle en pratique. Le pb posé est plus sur l'efficacité à long terme de ces méthodes que sur leur nécessite. Car l'ibis est opportuniste leur population croissante commence, pour trouver pitance, à s'en prendre au autres espèces (en attaquant les poussins), si on laisse faire ce sont 2 ou 3 douzaine d'espèce d'oiseaux (spatule, sternes, héron, aigrette même) qui en patirons, espèces que par ailleurs nosu cherchons à protéger déja !

[lynx-du-rhone]

on rencontre à peu près la même situation, très inquiétante avec le développement des populations de crabe royal ou crabe rouge géant, importés par les russes en mer de Barents il y a presque 50 ans.
Ils ont migré vers la mer de Norvège où ils posent d'énormes problèmes, en se reproduisant à une vitesse incroyable, du fait de leur statut de super-prédateur.