Passion animale et biodiversité

[chenapan]

source : http://www.chien.com du 23 septembre 2007

Passion animale et biodiversité

La présence d'animaux dans nos maisons n'est pas un fait récent. L'animal de "compagnie", qui donne son affection ou l'animal "exotique", qui procure un sentiment d'originalité, fait l'objet de toutes les attentions ou parfois de mauvais traitements, et bien souvent d'anthropomorphisme.

Dans la plupart des cas, l'animal n'a plus rien à voir avec son ancêtre naturel. C'est le cas des chiens et chats, dont l'appellation "domestique" montre combien les croisements successifs ont éloigné ces animaux de leurs comportements ancestraux. Il s'agit d'animaux d'élevage, dont certaines filières sont régulièrement montrées du doigt pour les traitements inhumains dont sont victimes les bêtes, comme ce fut récemment le cas à propos d'animaux en provenance d'Europe de l'Est.

D'autres espèces, plus "ornementales", ne font pas l'objet d'élevages mais sont capturés dans leur milieu naturel. Perroquets, tortues, poissons d'aquarium, serpents et autres reptiles, arrivent dans les animaleries après avoir été soustraits à leur biotope, pour finir en cage ou en aquarium, pour le bon plaisir des citadins.

Parfois issus du braconnage et transitant par des filières illégales, la mortalité de ces animaux est forte et les conditions dans lesquelles ils sont transportées inacceptables. Et pourtant, nous persistons à exprimer notre amour des animaux par ce geste qui consiste à faire venir la nature dans nos appartements.

Un geste dont les conséquences commencent à se faire sentir sur la biodiversité. Le poisson cardinal (Pterapogon kauderni), particulièrement prisé par les aquariophiles, pourrait devenir l'emblème de cet amour irraisonné pour la nature. Sur-capturé pour orner nos salons derrière les vitres des aquariums, ce poisson vient de faire son entrée dans le club des espèces en danger. En 12 ans, ses effectifs ont baissé de 90% dans leur habitat naturel, au profit d'un environnement plus urbain.

Evidemment, si un quart des mammifères, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés, cela n'est pas uniquement du à cette irrésistible envie qu'éprouve l'être humain à posséder un animal exotique.

La disparition du milieu naturel, au profit de l'exploitation de ressources ou de l'agriculture, représente l'essentiel de la menace pesant sur la biodiversité. Mais le commerce d'espèces sauvages et le braconnage qui y est forcement adossé ont une part de responsabilité que les amateurs de faune ne doivent ignorer. Ne pas acheter d'animaux exotiques et se consacrer aux espèces domestiques participe à réduire l'impact de l'Homme sur son environnement. Pensez-y lors de votre prochaine visite dans une animalerie.

Et n'oubliez pas non plus que les refuges de la SPA regorgent d'animaux abandonnés par des propriétaires peu scrupuleux, et que ces animaux valent bien tous les autres.

[chenapan]

Pour avoir discuter, il y a un mois, avec le patron d’un commerce aquariophile, qui était en train de finir de s’installer (à Paris, dans le 14éme arrondt), celui-ci m’a dit, préféré acheter des animaux plus chères, et péchés en milieu naturel, que d’acheter des poissons d’élevages, moins chères….

Malheureusement ses propos confirmes les informations de l’article….

[Alexis]

C'est con car les animaux importés du milieu naturel sont plus fragiles (stress dû à la capture et au voyage) que ceux nés en captivité!

Alexis

[emil19]

Ça me fait penser à un reportage de Thalassa sur le Vanuatu où on voyait des plongeurs piller les fonds marins en capturant des poissons pour les vendre aux aquariophiles. En plus, il vont pas doucement : passage des coraux aux compresseurs pour remplir des dizaines de poches de poissons, perforation de la vessie natatoire pour évité des problèmes de décompression (malgré ça pas mal de perte)...
Ça représente un gros potentiel pour ces pays pauvres d'accord mais ils pourraient plutôt investir dans des centre d'élevages au lieu d'épuiser la ressource, comme aux Fidji (même reportage) où ils se sont mis à élever le corail pour les aquariums et ont diminué les prélèvements dans la nature.

[sumatrensis]

Le soucis, c'est que ceux qui ont besoin de cette pêche pour vivre ne peuvent pas forcement se payer les installation d'elevage, et ceux qui en font un commerce juteux prefere prélevé, vu la marge qu'il peuvent se faire.
Les personnes à blamer sont, pour moi, les aquariophiles qui veulent des espèces les plus rares, et que parfois ils n'arriverons même pas à garder en vie !
attention, je ne mets pas tous les aquariophiles dans la même nasse, certains sont responsable et récupèreront que des animaux qu'ils arrivent à elever.

[emil19]

C'est sûr que certains aquariophiles sont très fautif mais ceux qui pratiquaient cette pêche ne sont pas à plaindre ils ont les droits des autochtones pour une poignet de dollars, centre de quarantaine flambant neuf (des centaines d'aquariums rempli de poissons) , ils exportent des poissons par avions vers le Japon, les Etats-Unis et l'Europe.
Mais ça apporte des devises à ce pays pas très riche alors pourquoi pas l'élevage comme pour les coraux aux Fidji pour réconcilier nature et économie.

[sumatrensis]

Il me semble que l'elevage n'est pas encors très au point, le nombre d'espèces élevé integralement en captivité (c'est à dire d'un couple obtenir X petits ) n'est pas très important.
En revanche, j'ais entendus parler d'une méthode de prélèvement interressante :
la quasi totalité des poissons (même ceux de hautes mer) passent leur phase larvaire dans les recifs coraliens, naturellement, la perte y est énorme, du fait de la predation. De plus, la phase la plus critique de l'elevage est, semble t'il, le début de cette phase larvaire. Certains pecheurs mettent alors en place des pièges qui capture ces larves (ayant passé la pèriode critique) et les eleve dans des bassins de maturation.
Cette tèchnique, efficace, a un énorme avantage : elle permet de prelevé quelques individus sur des millions, au lieu de quelques uns sur les quelques survivant adulte, le prélèvement a donc moins de conscéquences.
Incovénient : on ne choisi pas les espèces qui vont se faire piégé et la reconnaissance est quasiment impossible tant qu'il sagit de larves, la surprise est donc total et le prix de vente (dépendant de l'espèce) est inconnu au début.

[emil19]

Oui, en effet technique très inintéressante. Et, peu être qu'il fessait comme ça aussi pour les coraux(capture des larves).

Je suis entrain de me demander si ils utilisaient pas des anesthésiants aussi pour capturer les poissons enfin bref c'est pas un cadeau pour la fragile barrière de corail.

[sumatrensis]

l'arsenic a été, et est surement encors utilisé pour capturer les poissons. Apetite dose en effet, il met les poisson en état de léthargie. Mais la "casse" est énorme, et les animaux concernés vivent généralement moins vieux que les autres. Et ne parlont pas des dégats sur l'environnement