Un petit complément d’information du 11/05/2006
Source :
http://www.protection-des-animaux.org/a ... s-556.html
Après les évènements de ces dernières semaines – l’introduction de nouveaux ours slovènes dans les Pyrénées françaises et les différents problèmes qui ont suivis – la question du sérieux de ce plan de réintroduction se pose.
Un projet de réintroduction des ours dans les Pyrénées est nécessaire afin d’assurer la pérennité de la population pyrénéenne, mais celui-ci doit répondre à un certain nombre de lignes directrices, ce qui n’est pas le cas du projet actuel. A partir de là, il est difficile de comprendre l’acharnement montré par le Ministre de l’Ecologie, Nelly Olin, et les associations favorables à la réintroduction, étant donné les conditions actuelles.
L’Union Européenne avait par ailleurs décidé en 2001 d’arrêter le financement devant le manque d’effort du gouvernement français pour conserver l’habitat de l’ours et les fortes hostilités locales.
L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) a établit ces lignes directrices à respecter afin de donner des chances au projet. Plusieurs d’entres elles ne sont pas satisfaites.
Certains critères sont respectés comme la comptabilité génétique des individus (la population slovène étant proche génétiquement de la population pyrénéenne), le suivi scientifique des ours relâchés ou encore ne pas mettre en péril la population source.
Les critères non respectés sont multiples.
i/ Le site de réintroduction doit faire l’objet d’un statut de protection, ce qui n’est pas le cas actuellement. L’aire de répartition de l’ours n’est pas située dans la zone de protection du Parc National, elle ne fait donc l’objet d’aucune mesure de protection spécifique.
ii / Les causes des échecs des tentatives précédentes doivent être prises en compte, or aucun changement n’a eu lieu suite à la mort de Canelle causée par un chasseur, ou aux précédents tirs.
iii/ L’acceptation de la réintroduction par les populations humaines locales doit être acquise. La forte hostilité d’une partie de la population locale, et notamment des bergers témoigne du contraire. Certains « anti-ours » n’hésitant pas à disposer des pots de miel remplis de verre.
Une des premières mesures à envisager serait donc la protection de l’aire de répartition naturelle de l’ours. Une véritable sensibilisation du public est également à considérer.
Rappelons que la population d’ours pyrénéen n’a cessé de diminuer depuis 1954 où elle atteignait 70 individus. En 1972, la France interdit la chasse à l’ours alors qu’il ne restait deux ans plus tôt que 36 ours.
Le lancement du plan ours « 40 ours en l’an 2000 » en 1984 n’a pas permis le maintien de la population, qui atteignait seulement 5 individus en 1995. Plusieurs ours seront relâchés en 1996 -1997, année marquée par 5 naissances, mais également par leurs disparitions et un tir sur un des ours relâchés.
