
Safaripark Beekse-Bergen (Pays-Bas), visité le 11 août 2006.
Le Safaripark Beekse-Bergen, situé dans la petite ville d’Hilvarenbeek, au sud de la Hollande, est le seul parc du genre safari des Pays-Bas.
Il regroupe sur près de 110 hectares (le faisant placer à la tête des plus grands safaris d’Europe, en terme de superficie) environ 1000 animaux, appartenant à une centaine d’espèce.
Le circuit se compose en trois parties bien distinctes :
-Le safari, qui se visite en voiture et\\ou en bus.
Il traverse, dans une zone très boisée, les enclos des lions, guépards, ainsi que de divers herbivores (Markhors, bantengs, cerfs rouges ou encore chevaux de Prezwalski, pour ne citer que les plus rares)

(Ici, l'enclos des gnous bleus, zèbres de Grant et autruches)
-Une partie à pied ;
la plus grande des trois, et qui regroupe le plus grand nombre d’espèces, de la panthère de l’Amour à l’éléphant africain, en passant par le lycaon et le chimpanzé. Les enclos sont de grande taille, pour la plupart bien aménagés, et, à quelques exceptions près, tous boisés, rendant le cadre de visite très agréable.

(Ici, le pont surplombant la nouveauté 2006 du parc : l'île des chimpanzés)

(Enclos des rhinocéros blancs)
-Enfin, la troisième partie, beaucoup moins commune, voir non présente dans les zoos français, se compose d’un trajet (Compris dans le tarif d’entrée) en bateau. Le safari possédant de nombreux canaux, tout autour du parc, permet donc ce type de circuit, et, emmène le visiteur à la rencontre d’une bonne partie des herbivores du parc, mais également de nombreux oiseaux sauvages, se rendant régulièrement par centaines aux abords des cours d’eau du parc (Hérons cendrés, cormorans, rapaces, cigognes, anatidés…..)

Guépard du Soudan (Acinonyx jubatus soemmeringii) :
Caractéristiques :
Le guépard présente une fourrure tachetée, assez semblable à celle du léopard. Il est toutefois plus élancé et plus haut sur pattes que ce proche parent, dont il se distingue aussi par les anneaux noirs qui ornent l'extrémité de sa longue queue. Le guérard, dont les membres portent des griffes non rétractiles, s'avère un remarquable coureur. Son incroyable rapidité (de 75 à 90 km/h, avec des pointes à 100 ou 110 km/h) lui permet d'abattre des proies (zèbres, antilopes) plus grandes que lui. Après s'être silencieusement approché de sa victime, il franchit dans un ultime galop les quelques dizaines de mètres qui le séparent d'elle et l'abat d'un coup de patte. Ses canines courtes et sa denture peu puissante ne lui permettant pas de broyer des os de grosse taille, le guépard tue sa proie d'une morsure à la gorge, puis l'éventre pour en dévorer d'abord les entrailles.
Le guépard vit dans les plaines découvertes, dans les régions chaudes et sèches d'Afrique et de l'ouest de l'Asie. Après environ trois mois de gestation, la femelle donne naissance à des petits (de un à cinq), que le mâle contribue à élever.
Évolution des populations de guépards.
Dès le quatrième millénaire avant J.-C., les Sumériens avaient déjà apprivoisé le guépard pour utiliser ses remarquables aptitudes à la chasse. Il fut également apprivoisé plus tard en Égypte, en Perse, en Inde et en Chine. La chasse dont il a été l'objet (à cause de sa fourrure), de même que l'extension des cultures dans les steppes d'Afrique et d'Asie, qui s'est traduite par une diminution de ses proies, ont largement contribué à la raréfaction de ce félin. Aujourd'hui, le guépard a pratiquement disparu de l'Asie ; en Afrique, il n'est plus représenté que par quelques petits groupes et survit dans les réserves.
Le plus rapide des animaux terrestre :
Le guépard est le plus étrange de tous les félidés. Haut sur pattes, il a le corps mince et une longue queue. Ses griffes ne sont pas rétractiles comme celles de ses cousins. Il ne rugit pas, mais pousse des cris singuliers ressemblant à des miaulements sifflés. Il ronronne comme un chat pour exprimer son contentement. C'est l'un des rares félins diurnes. En effet, il chasse de jour et poursuit les antilopes qu'il repère grâce à sa vue perçante.
Le guépard est un habitant des savanes qu'on ne rencontre jamais en forêt. Il passe une bonne partie de son temps perché sur une colline ou une termitière géante, à observer son domaine en quête de quelque proie. Contrairement aux autres félins qui capturent leur victime par surprise, le guépard, lui, maîtrise les gazelles et autres antilopes en les rattrapant à la course. Plus rapide encore que le lévrier, il est capable d'atteindre une vitesse de 90 à 98 km/h, ce qui lui permet de devancer n'importe quel autre animal terrestre. En contrepartie de cette performance extraordinaire, le guépard n'est pas endurant; il est épuisé après une course de 300 à 400 m et doit se reposer assez longtemps pour reprendre son souffle.
Les mœurs du guépard sont restées mystérieuses jusqu'à ces dernières années. Cet animal s'est montré absolument rebelle à la reproduction en captivité jusqu'en 1967. Les zoologues ignoraient en effet que la présence de plusieurs mâles est nécessaire pour inciter la femelle à s'accoupler, car c'est elle qui choisit son partenaire, qui est toujours le plus fort du groupe. Jadis, le guépard était employé à la chasse en Asie et en Arabie.
La sous espèce du Soudan se diffère principalement des autres sous espèces de guépards par sa répartition : On le trouve principalement en Ethiopie, au Tchad, au Soudan, au Cameroun et au Sud du Niger.
Elle est classée comme étant vulnérable.
En captivité, le guépard du Soudan ne se rencontre, en Europe, que dans les zoos de Landau In Der Pfalz (Allemagne), qui en possède un couple depuis peu, et de Beekse-Bergen.
En dehors du continent, l’espèce n’est pas vraiment plus commune, et, les quelques autres parcs en présentant se situent en Afrique, où se trouve le Breeding Centre for Endangered Arabian Wildlife à Sarjah (Emirats Arabes Unis), qui possède le plus grand nombre d’individus, avec près d’une quarantaine d’animaux.
Au Safaripark Beekse-Bergen, les 6 individus sont hébergés dans une belle installation, surmontée par une haute butte de terre, et agrémenté d’une végétation omniprésente, rendant difficile l’observation de ce magnifique animal.
Et, fait extrêmement rare en captivité, la reproduction a été récemment enregistrée, avec la naissance d’un 6 ème individu…

Guépards du Soudan

Enclos des guépards du Soudan
Ours lippu (Melursus ursinus ursinus) :
C'est une fois de plus un ours menacé. On l'estime à environ 7 000 à 10 000 individus mais ce chiffre est en déclin constant. Jadis, l'ours lippu était utilisé dans les cirques et était surnommé "l'ours jongleur". En France, il est appelé "ours à longues lèvres", en Angleterre, on préfère le surnommer "ours paresseux". En réalité, Melursus ursinus signifie "ours à miel".
Il mesure entre 140 et 190 cm de long, 85 cm au garrot et pèse : entre 80 et 140 kg pour un mâle adulte, entre 55 et 95 kg pour une femelle adulte, entre 300 et 500 g pour un nouveau-né.
On trouve principalement cet ours en Inde et à Ceylan mais il vit également au Bengladesh, au Bhutan et au Népal. On peut l'apercevoir en Himalaya mais jamais sur le même territoire que l'ours à collier. Il habite plus précisément dans des zones forestières et des pâturages, à basse altitude, et la déforestation continue de réduire son habitat.
L'ours lippu est caractérisé par une lèvre inférieure épaisse, longue et mobile. Il l'utilise pour attraper insectes et larves qui constituent la base de son alimentation. C'est un ours relativement petit au pelage noir, épais et en désordre. Il a lui aussi un collier blanc sur la poitrine. Il a une queue d'environ 17 cm. Les anglais l'ont appelé ours paresseux car il lui arrive de se suspendre à des branches comme le fait le singe du même nom.
L'ours lippu se nourrit essentiellement de termites et de larves et son physique s'est modifié par rapport à cette façon de manger. Ces modifications sont les suivantes : disparition de deux incisives supérieures pour aspirer, lèvres saillantes pour happer les insectes. Il complète son alimentation par des oeufs, des baies, de la cane à sucre, du maïs et des charognes. Il se nourrit surtout la nuit.
La période de gestation s'étend de la fin du printemps au début de l'été. Les oursons naissent pendant l'hiver. Les jeunes accompagnent leur mère jusqu'à l'âge de 2 ou 3 ans et le mâle est plutôt bien toléré au sein de ce petit groupe. Il y a moins de mortalité des nouveaux-nés dûs aux instincts de meurtre des mâles...
En captivité, l’ours lippu est également très peu représenté, et, les zoos de Londres (qui en possède un groupe avec petits, et qui cohabite avec des entelles), de Leipzig, de Berlin (un groupe reproducteur) et de Beekse-Bergen sont les très rares parcs à en présenter en Europe.
Au safaripark Beekse-Bergen, les 3 mâles ours lippus ont longtemps cohabités avec des macaques à face rouge, dans le parc à pied ; mais cette étonnante cohabitation a été brisée, il y a quelques mois, après la mort d’un des primates, mangé par un des ours. Désormais (en attendant la construction d’un nouvel enclos pour les macaques), l’enclos a été séparé en 2 parties.
Leur installation est de grande taille, aménagée de diverses tanières creusées dans les rochers, de nombreuses pierres, rendant le terrain plus escarpé, ainsi que de branches et troncs nus.

Ours lippu.

Une infime partie de l'enclos des ours lippus