Espèces rares : Noorder Dierenpark Emmen.

Observations, interrogations, raretés... De multiples échanges peuvent y être abordés !

Espèces rares : Noorder Dierenpark Emmen.

Messagepar maxime » Mardi 29 Août 2006 18:44

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Noorder Dierenpark Emmen (Pays-Bas), visité le 13 août 2006.

Spatule américaine (Polyodon spatula)


Ce poisson très rare en captivité (le noorder dierenpark Emmen est d’ailleurs l’un des seuls parcs à en posséder en Europe) est très peu connu des scientifiques.
On sait peu de chose sur son comportement, cette espèce ne vivant que dans quelques fleuves des Etats-Unis et du Canada.
La spatule américaine (ou du Mississipi) est énumérée dans l’annexe II. (CITES 2000).

A Emmen, les quelques spatules du Mississipi sont présentées dans un petit bassin de la grande exposition permanente «nommée Biochron, parlant de la vie sur terre depuis des millions d’années.
Elles cohabitent pacifiquement avec quelques très rares esturgeons blancs (Acipenser Transmantanus).




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Spatule du Mississipi (La photo n’est pas belle du tout, mais je voulais vous la faire part pour montrer cette espèce vraiment étonnante).
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Messagepar maxime » Mardi 29 Août 2006 18:45

Elan du Canada ou orignal (Alces alces americanus)


L’orignal mâle adulte, doté de son panache complet, est l’animal le plus imposant de l’Amérique du Nord. Sa taille, mesurée au garrot, dépasse celle des plus grands chevaux de selle. Les gros mâles pèsent jusqu’à 600 kg dans la majeure partie du Canada et jusqu’à 800 kg pour la sous-espèce géante de l’Alaska et du Yukon. L’orignal est le plus grand des cervidés, famille également représentée en Amérique du Nord par le wapiti, le cerf de Virginie, le cerf-mulet et le caribou.
L’orignal (Alces alces) a les pattes longues et fines, qui se terminent par des sabots fourchus mesurant souvent plus de 18 cm de longueur. Ses épaules sont voûtées et les muscles massifs qui s’y attachent le font paraître bossu. Il a les flancs plats, la croupe basse et plutôt mince et la queue courte et fournie. Sa tête est massive et compacte, avec un museau long et arqué se terminant par une lèvre supérieure saillante et flexible, qui lui confère un air de tristesse. Ses oreilles ressemblent à celles de la mule, bien que moins longues. Sous la gorge de la plupart des orignaux pend un fanon de peau velue qui peut atteindre jusqu’à 30 cm de longueur.
La robe de l’orignal va du brun foncé, presque noir, au brun rougeâtre ou grisâtre; les pattes sont guêtrées de gris ou de blanc.
À la fin de l’été et à l’automne, le mâle adulte porte un immense panache, parfois presque blanc, dont l’envergure atteint le plus souvent de 120 à 150 cm d’une extrémité à l’autre mais qui peut parfois dépasser 180 cm. Les lourdes perches centrales, appelées merrains, s’élargissent pour former des palettes qui sont couronnées d’un certain nombre de pointes mesurant normalement moins de 30 cm.
Des protubérances peuvent se former sur le front du jeune mâle dès sa première année d’existence. Les bois commencent à pousser au milieu de l’été. Au cours de leur croissance, ils sont tendres et spongieux, irrigués de vaisseaux sanguins et couverts d’une peau veloutée. Ils atteignent leur pleine envergure fin août ou début septembre et deviennent alors durs et osseux. Le velours s’assèche et les mâles le frottent contre des troncs d’arbre pour s’en débarrasser.
Les plus jeunes orignaux conservent parfois leurs bois jusqu’en avril, mais les plus âgés les perdent généralement en novembre. Chez les jeunes d’un an, les bois sont habituellement de simples dagues. L’année suivante, ils deviennent plus gros et ramifiés, ordinairement en s’aplatissant aux extrémités. Les nouveaux bois qui poussent chaque été tombent à l’automne.
Le cri du petit n’est qu’un faible grognement qui ne tarde cependant pas à se transformer en un meuglement strident à résonance presque humaine. Pendant la saison de reproduction, ou période du rut, les femelles poussent des bramements nasillards pour inviter les mâles à les rejoindre. Les mâles répondent par un mugissement éraillé.
Habitat :
L’orignal fréquente les pentes boisées et rocheuses des chaînes de montagnes de l’Ouest, les parages d’un demi-million de lacs, muskegs et cours d’eau de la grande forêt boréale, et même la toundra du nord du pays et les prairies-parcs des provinces des Prairies.
L’orignal supporte très bien le froid, mais souffre de la chaleur. Durant l’été, surtout en pleine saison des moustiques, il peut passer plusieurs heures par jour dans l’eau. L’orignal est très à l’aise dans l’eau. Il plonge parfois à 5,5 m ou plus pour extirper des plantes au fond d’un lac ou d’un étang, et il peut nager sur 19 km. De tous les cervidés nord-américains, seul le caribou est un nageur plus puissant. Très tôt, le petit est capable de suivre sa mère à la nage sur une grande distance, posant à l’occasion son museau sur le dos maternel pour y prendre appui.
Caractéristiques uniques :
L’orignal a une vue très faible, mais cette lacune est compensée par ses sens de l’odorat et de l’ouïe.
Sa formidable force physique et sa grande énergie lui permettent de se déplacer sur presque tous les types de terrain. Grâce à ses longues pattes, l’orignal peut circuler aisément parmi les arbres tombés et dans la neige, là où le cerf et le loup n’oseraient pas s’aventurer. Ses sabots fourchus et ses ergots, en s’écartant, lui procurent une plus grande surface d’appui lorsqu’il circule sur le sol mou des muskegs et dans la neige. Lorsque l’orignal est effrayé, il lui arrive de s’enfoncer avec fracas dans le sous-bois. Pourtant, malgré sa taille imposante, même un mâle adulte panaché peut se déplacer dans la forêt dense presque aussi silencieusement qu’un chat.
Avant de s’étendre pour se reposer, il va ordinairement avancer contre le vent pendant un certain temps, puis revenir en arrière en traçant un cercle partiel. De cette façon, les prédateurs qui suivent sa piste doivent s’approcher dans le sens du vent. Les chasseurs habiles savent quand ils doivent arrêter de suivre la piste d’un orignal pour se diriger plutôt contre le vent et tenter de le surprendre où il s’est caché.
Aire de répartition :
L’orignal occupe la forêt canadienne des frontières de l’Alaska jusqu’à la pointe est de Terre-Neuve et du Labrador. Au Canada, les effectifs de l’espèce atteindraient entre 500 000 et un million d’individus. L’aire de répartition de l’orignal au Canada a beaucoup changé depuis l’arrivée des colons européens. On trouve actuellement cette espèce à de nombreux endroits où elle était absente avant la colonisation, notamment dans le centre-Nord de l’Ontario et le Sud de la Colombie-Britannique, où les populations sont maintenant nombreuses. Au Québec, ce n’est que récemment que l’orignal s’est répandu sur la côte nord du golfe du Saint-Laurent. Sur l’île de Terre-Neuve, les quelques couples qui y ont été introduits au début des années 1900 sont à l’origine des importantes populations que l’on y trouve à l’heure actuelle. De plus en plus, l’orignal se déplace vers le nord, dans la forêt clairsemée de transition qui précède les grands espaces dénudés de la toundra.
Alimentation :
Quand vient l’été, l’orignal agrémente son menu de feuilles, de quelques plantes des hautes terres et de grandes quantités de plantes aquatiques là où il en trouve. Un adulte de bonne taille mange quotidiennement de 15 à 20 kg (poids frais) de rameaux en hiver et de 25 à 30 kg de matières végétales diverses (rameaux, feuilles, arbrisseaux, plantes des hautes terres et plantes aquatiques) durant la belle saison. Il extirpe aussi des nénuphars et d’autres plantes aquatiques du fond de l’eau.
En juin et en juillet, les orignaux se réunissent autour d’affleurements salins, habituellement situés dans de petites dépressions où il y a de l’eau stagnante riche en minéraux. À cette saison, ils se nourrissent abondamment de feuilles et semblent avoir besoin de plus de minéraux. Les orignaux migrent vers les vallées où les saules abondent ou vers d’autres terrains où ils peuvent se nourrir à proximité de la forêt.
Le régime d’hiver se compose surtout de rameaux de sapin baumier, de peuplier, de cornouiller stolonifère, de bouleau, de saule, d’érable rouge et d’érable de Pennsylvanie, mais aussi de petites quantités de nombreux autres arbres et arbustes. L’hiver est, pour les orignaux, une saison de famine. Ils réduisent leur consommation de nourriture et limitent leurs activités pour ménager leurs énergies. Quand la nourriture se fait rare, comme c’est souvent le cas à l’approche du printemps, les orignaux s’attaquent à l’écorce des arbres, en particulier celle des peupliers.
Avant la colonisation, la jeune repousse forestière dans les brûlis fournissait aux orignaux les grandes quantités de rameaux dont ils avaient besoin pour se nourrir. La colonisation a amené avec elle la lutte contre les feux de friche, et même si ceux-ci n’ont pas été complètement éliminés, c’est maintenant la coupe à blanc qui, en majeure partie, assure le renouvellement de la forêt et constitue pour les orignaux une source de nourriture.
Là où les prédateurs et les chasseurs sont rares, les orignaux peuvent devenir trop nombreux et ne plus trouver suffisamment de nourriture. Beaucoup, alors, meurent de faim. Tous sont affaiblis par le manque de nourriture et deviennent plus vulnérables aux prédateurs et aux maladies. Des densités de 135 bêtes sur 10 km2 ont été observées dans le parc provincial Wells Grey, en Colombie-Britannique.
Les cerfs, les wapitis, les lièvres et même les castors disputent à l’orignal sa nourriture.
Reproduction :
Polygame à l’occasion, l’orignal est plutôt enclin à rester avec la même femelle pour la plus grande partie de la saison de reproduction, qui commence à la mi-septembre.
L’abondance de la nourriture accroît le succès de la reproduction. Dans un habitat propice, plus de 90 p. 100 des femelles deviennent gravides et jusqu’à 30 p. 100 portent des jumeaux; les triplets sont très rares. En période de disette, toutefois, le pourcentage des femelles gravides peut tomber à 50 p. 100 et la naissance de jumeaux devient exceptionnelle.
À sa naissance, le petit n’est qu’une menue copie peu gracieuse de sa mère. S’il s’agit d’un jumeau, il peut peser 6 kg, sinon son poids varie entre 11 et 16 kg.
Le petit naît sans défense. Sa mère le cache de ses nombreux ennemis dans un fourré ou sur une île pendant quelques jours.
Chez les espèces faisant partie du gros gibier de l’Amérique du Nord, le petit de l’orignal est celui dont la croissance est la plus rapide. Au cours du premier mois, il peut prendre plus de 500 g par jour et, plus tard dans l’été, plus de 2 kg par jour pendant un certain temps. Quelques jours à peine après sa naissance, le jeune court déjà plus vite qu’un humain et nage avec facilité.
Les jeunes restent avec leur mère jusqu’à ce qu’elle mette bas à nouveau le printemps suivant; elle les chasse alors, ce qui est sûrement une dure expérience pour les petits.
Conservation :
Les loups et les ours s’attaquent à l’orignal. On sait que l’ours noir et le grizzli capturent souvent les petits de l’orignal au cours des premières semaines suivant la mise bas. En outre, il est facile pour un grizzli de tuer un adulte.
Le loup tue aussi de nombreux jeunes et s’attaque aux adultes pendant toute l’année, l’orignal étant sa proie principale sur la majeure partie de son aire de répartition au Canada. Capturer un orignal mâle en santé n’est cependant pas chose facile; c’est même souvent une entreprise périlleuse. Seulement une confrontation sur douze environ se termine par la capture de l’orignal. À cause des coups de sabot qu’ils reçoivent, il n’est pas rare que les loups ressortent de ces confrontations avec des fractures et même qu’ils y trouvent la mort. En hiver, les loups chassent habituellement en meutes. Dans la neige épaisse et croûtée ou sur la glace vive, une meute de loups peut facilement venir à bout d’un orignal. Les loups courent habituellement aux côtés de leur proie et déchirent la chair tendre de ses flancs jusqu’à ce que la perte de sang l’affaiblisse. Les loups finissent par capturer presque tous les orignaux.
Le carcajou (glouton) s’attaque aussi parfois aux petits. En outre, là où l’orignal et le couguar coexistent, ce dernier capture un nombre important de petits et de jeunes d’un an. Les orignaux meurent rarement de vieillesse.
L’orignal est souvent porteur de tiques, particulièrement à la fin de l’hiver, ce qui peut l’affaiblir gravement, non seulement à cause de la perte de sang mais aussi en raison de la déperdition de chaleur, car il arrache une bonne partie de ses poils en se frottant. Il est également l’hôte de parasites internes comme l’hydatide — un petit ver plat —, surtout lorsque le manque de nourriture et l’infestation de tiques diminuent sa résistance.
Une maladie parasitique grave de l’orignal est causée par le nématode des méninges, qui attaque les méninges ou membranes entourant le cerveau et la moelle épinière. Parasite du cerf de Virginie qui s’est adapté à l’orignal, ce ver tue beaucoup d’orignaux dans les régions où les deux cervidés coexistent.
Au Canada, l’orignal constitue une ressource économique importante. Sa chasse a des retombées économiques évaluées à plus de 500 millions de dollars par année, en plus de fournir de grandes quantités de nourriture aux Autochtones et à d’autres populations rurales. L’orignal représente, en outre, un attrait majeur pour les visiteurs qui se rendent dans des parcs et d’autres espaces sauvages pour observer la nature.
Pour prévenir la sous-alimentation, la maladie et la destruction de la végétation, les populations d’orignaux doivent être maintenues sous un certain niveau correspondant à la nourriture disponible. Dans les régions surpeuplées d’orignaux, les forestiers constatent que la régénération de la forêt est sérieusement entravée, ce qui peut réduire considérablement les récoltes de bois ainsi que l’habitat de nidification des oiseaux chanteurs, qui construisent leur nid dans les arbrisseaux feuillus.
L’orignal réagit bien aux modifications apportées à son habitat par l’abattage des arbres ou le brûlage dirigé, pourvu que l’on conserve une variété de zones dégagées et de massifs de gros arbres où il peut trouver abri. De nos jours, la gestion de l’orignal au Canada s’appuie sur des méthodes éprouvées, comme les dénombrements aériens, les inventaires des habitats et les études scientifiques sur les taux de reproduction et la survie des petits. L’orignal s’accommode bien de la présence humaine et il continuera de faire partie du paysage canadien grâce à une gestion appropriée.







En captivité, l’élan du Canada est assez rare, et, en Europe, les zoos de Poznan et d’Emmen sont les quelques seuls parcs à en accueillir.
En Amérique, l’espèce est un peu plus commune (une dizaine de parcs zoologiques), mais la sous espèce américanus reste très peu représenté dans les zoos…

L’élan d’Europe, lui, est beaucoup plus commun (mais non présent à Emmen), même si aucun parc en France n’en possède (l’espace animalier de la Haute-Touche, qui était le seul parc à en accueillir dans l’hexagone, a perdu son dernier individu, il y a quelque temps).

A Emmen, le groupe d’élan du Canada (composé d’environ 4 individus) est présenté dans une installation très récente, d’ailleurs nouveauté 2006 du parc : il s’agit d’un grand pont de bois surplombant leur magnifique enclos et les installations des grues du Canada, des chouettes lapones et des bisons américains.


L’enclos des élans du Canada, très herbeux, est aménagé de divers arbres, troncs et rochers et est agrémenté d’un grand bassin, où il n’est pas rare d’observer les différents individus du parc.

A noter que la reproduction n’est pas rare à Emmen, et que sont nés, récemment, des jumeaux élans.



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Mâle élan du Canada.




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Enclos des élans du Canada.
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Messagepar maxime » Mardi 29 Août 2006 18:46

Grue du Canada (Grus canadensis)



Identification :
La grue du Canada est un grand oiseau. Elle a un corps lourd, un long cou et de longues pattes. Mâle et femelle sont semblables en apparence, mais le mâle est plus grand que la femelle.
L'adulte est gris, avec la peau rouge terne sur la calotte et les lores. Il a le menton blanchâtre, ainsi que les joues et le haut de la gorge, et les primaires noires. Le bec est gris foncé. Les pattes sont noirâtres.
Le juvénile n'a pas de tache rouge sur la calotte. La tête et le cou varient du clair au foncé. Son corps est gris, mais tacheté irrégulièrement de brun rouge. Il a un bec clair et les pattes noirâtres.

Chant : Grue du Canada craque, glapit, trompette. Le cri en vol est un « karr-rooo » plus musical que celui de la grue cendrée. Les juvéniles émettent un sifflement ténu, haut et ondulant. Les grues du Canada adultes ont plus d'une douzaine de cris, quelques trilles variés, des ronflements et des claquements.

Habitat : La grue du Canada est localement commune. Elle niche dans la toundra, sur les marais et les zones herbeuses. En hiver, elle se nourrit régulièrement dans les champs secs, retournant vers l'eau pour la nuit.
Distribution : la grue du Canada est résidente près des régions côtières, en Floride et à Cuba. Les autres espèces nord américaines sont migratrices. L'espèce est très rare pendant l'automne et l'hiver sur la côte est, depuis le sud du Massachusetts. On trouve aussi des populations de grues du Canada au nord-est de la Sibérie.

Comportements : Lissant leurs plumes avec le bec boueux, les grues peuvent teindre les plumes de leur dos, du bas de la nuque et de la poitrine, avec une solution ferrugineuse contenue dans la boue.
La grue du Canada est monogame. Les couples restent ensemble année après année, maintenant les liens en effectuant des parades, restant proches l'un de l'autre et criant à l'unisson. Elles ont une parade nuptiale élaborée. Cinq différents comportements ont été étudiés. Le premier est une sorte de « danse », le principal atout des couples. Ensuite, elles peuvent tendre les ailes vers le haut, mettre la tête à l'horizontale, faire de petits sauts à la verticale et s'élancer en l'air.
Les parades exclusivement utilisées par les adultes en couple afin de maintenir les liens, sont au nombre de trois. D'abord, le bec levé, puis l'accouplement et les chants nuptiaux lancés à l'unisson.
La grue du Canada n'a qu'une seule couvée par an.
C'est un oiseau diurne et un migrateur partiel. Les populations du sud restent près des sites de reproduction toute l'année, alors que les populations du nord migrent vers le sud pour hiverner. Les grues vivent habituellement en couple et en groupes familiaux. Elles peuvent rejoindre des non nicheurs pour former des groupes de survie, pour se nourrir et dormir tous ensemble.
La grue du Canada utilise son bec pour trouver de la nourriture sous la surface du sol, et pour glaner graines et autre nourriture sur le sol. Elle se nourrit sur terrain sec ou dans des marais peu profonds avec végétation.
Quand un prédateur volant s'approche, elle vole vers lui, en donnant des « coup de pieds ». Quand il s'agit d'un mammifère, elle va vers lui avec les ailes déployées et le bec pointé vers l'intrus. Si celui-ci persiste, la grue attaque, en claquant du bec et en donnant des coups de pattes.

Vol : Les vols migratoires des grues du Canada sont à haute altitude, parfois trop hauts pour être vus depuis le sol. Pendant ces vols, les grues volent en ligne droite ou en forme de V.
Leurs battements d'ailes sont de lents battements vers le bas, suivis de rapides battements vers le haut.

Nidification : Le site des nids de grues du Canada est habituellement situé dans les marais et les zones herbeuses, mais elles peuvent occasionnellement nicher dans des zones sèches. Les deux adultes construisent le nid, utilisant des matériaux végétaux trouvés aux alentours.
La femelle dépose 1 à 3 oeufs, habituellement 2. Ils sont brun terne tacheté de brun-roux. L'incubation dure 29 à 32 jours, assurée par les deux parents. L'incubation commence avec le premier oeuf pondu, et continue jusqu'à l'éclosion du dernier.
Les poussins sont couverts de duvet et ont les yeux ouverts. Ils sont capables de laisser le nid 24 heures après la naissance. Les deux parents se partagent leur élevage pendant plus de trois semaines. Ils nourrissent les jeunes de manière intensive les premières semaines, et réduisent jusqu'à ce qu'ils gagnent leur indépendance au bout de 9 à 10 mois.
Après avoir laissé leurs parents, les jeunes forment des groupes erratiques avec des immatures et des non nicheurs. Ils restent avec ces groupes jusqu'à leur maturité sexuelle, entre 2 et 7 ans.

Régime : La grue du Canada est omnivore. La nourriture dépend de ce qui est disponible. Les graines cultivées de céréales, comme le blé et le sorgho, sont leur principale source de nourriture quand elle est disponible. Dans les latitudes nordiques, elle consomme des baies, des petits mammifères, des insectes, des escargots, des reptiles et des amphibiens.

Protection / Menaces : La grue du Canada a quelques prédateurs comme les renards, ratons laveurs, coyotes, loups, corvidés, grands corbeaux, busards et aigles, rapaces nocturnes.
Beaucoup de grues sont tuées pour leur viande.
Les dérangements humains pendant l'incubation et l'élevage des jeunes, provoquent l'abandon des nids et des petits.









En captivité, cette espèce est peu commune et en Europe, entre autres, les zoos d’Emmen, d’Eindhoven (NOP) et de Branféré (paraît-il) sont les rares parcs à en posséder.

Au noorder, le couple de grue du Canada est présenté dans un enclos accolé à celui des élans et le visiteur peut donc les observer, tout comme cette dernière espèce, du haut du pont en bois.
Leur enclos est du même style que celui des élans du Canada, et donc magnifique : arbres rochers, troncs…Rappelant aux visiteurs une ambiance nord-américaine.

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Grue du Canada.

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Enclos des grues du Canada.



Sterne inca (Larosterma inca)


Les sternes sont parfois difficiles à identifier, mais cette espèce sud-américaine mesurant de 39 à 42 cm et pesant de 175 à 200 g est instantanément reconaissable par sa couleur gris ardoise et sa remarquable moustache blanche émergeant de ses joues de 5 cm ou plus.
On la trouve dans la région du courant de Humboldt, se nourrissant des abondants petits anchois vivant dans ces eaux poissonneuses. Elle se rassemble parfois en grand nombre autour de lions de mer ou de baleines à bosses, et plonge sur les débris de poissons laissés par ces animaux quand ils se nourrissent.

Statut : commun localement.





En captivité, cette espèce est assez commune, mais dans l’hexagone, très peu de parcs en présentent.
A Emmen, les sternes incas sont présentées dans une grande et magnifique volière, où le visiteur peut pénétrer et se retrouve alors plongé dans une grande végétation et diverses points d’eau l’entourent. C’est alors que de très nombreuses espèces d’oiseaux volent autour de nous, nous invitant dans un magnifique ballet aérien, où évoluent ibis rouges, flamants rouges de Cuba, échasses d’Amérique, aigrettes garzettes, hérons garde-bœufs, savacous huppés, ibis de Ridgway, spatules roses, caurales soleils, ortalides du Chaco, agamis trompettes, canards spatules, canards à collier noir, et enfin, nos fameuses sternes incas.
Vraiment superbe !


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Sterne inca.

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Grande volière.



Faux gavial d’Afrique
(Crocodylus cataphractus)
Cuvier


Protection
Toutes les populations du faux-gavial d'Afrique ou crocodile à nuque cuirassée sont inscrites à l'annexe I de la Cites depuis 1992.On estime qu'il existe environ 50 000 individus mais cette espèce demeure encore assez mal connue et des populations peuvent être ignorées. L'espèce qui souffre d'une chasse excessive ne semble pas en danger dans l'immédiat. L'inscription à la Cites permettant de protéger les populations existantes.
Morphologie
Taille habituelle : environ 2,5 m.
Taille maximale observée : 4,2 m.


Biologie
Le régime alimentaire habituel est constitué de poissons et d'invertébrés aquatiques. Les plus gros individus pouvant s'attaquer à des proies plus importantes.
Les individus vivent isolés sauf au moment de la reproduction.
Habitat
Cette espèce vit dans des rivières bordées par une épaisse végétation. Certains rares individus ont été trouvés sur la côte maritime ce qui indiquerait une légère tolérance à l'eau de mer.
Étymologie
Le nom de l'espèce, cataphractus, signifie recouvert par une armure et dérive du grec kataphraktos.







En captivité, les faux gavials africains sont très rares, et d’ailleurs, aucun parc français n’en n’accueille.
En Europe, les zoos de Colchester, de Rotterdam, et d’Emmen (celu- ci possédant d'ailleurs l’un des plus grands groupes de cette espèce en Europe) sont les rares parcs à en présenter.

A Emmen, ils sont présentés dans une grande et magnifique installation nommée « africahuis » (maison africaine).
Il s’agit d’un petit bâtiment, où sont présentés comme principale espèce les fameux faux gavials africains, dans une ambiance (comme le nom du bâtiment l’indique) africaine.

A notre droite, sont présentés, dans un magnifique enclos agrémenté, bien sur, d’un très grand bassin, les faux gavials, et en face de cet enclos, on peut admirer les petits du couple présenté : ils sont au nombre de 7 et évoluent dans un enclos du même type que leurs parents.
Et en totale liberté, pour finir la panoplie des espèces africaines, volent autour du visiteur cous coupés, veuves dominicaines, spréos superbes...
Encore une fois magnifique !

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Faux gavial d’Afrique.


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Enclos des faux gavials d’Afrique.




Rat taupe nu (aussi appelé Hétérocéphale) (Heterocephalus glaber)


L'hétérocéphale est un rat-taupe localisé en Afrique de l'est (Somalie, Kenya, Ethiopie). C'est un petit rongeur de 7 cm de long et pesant de 30 à 70 g.
Les rats-taupes nus ont une tête aux muscles de la mâchoire particulièrement développés et avec de grandes incisives qu'ils utilisent pour forer leurs galeries.
Ils sont pratiquement glabres, à la peau rosée, à l'exception de la tête et de la queue qui possèdent des vibrisses ou des poils sensitifs et des pattes qui montrent des poils entre les orteils.
Ces sont des animaux complètement souterrains aux capacités visuelles athrophiées mais dont l'odorat et l'audition sont bien développés. Ils sont aussi particulièrement sensibles aux vibrations du sol et aux courants d'air.
Ce sont des animaux sociaux dont le système de colonie rapelle celui des insectes sociaux. Une colonie comprend de 70 à 300 individus.
La constitution du groupe est remarquable pour un mammifère, une seule femelle, la «reine», étant reproductrice. Elle s'accouple avec quelques mâles avec lesquels elle entretient des relations stables. Les autres individus de la colonie participent à l'élevage des jeunes, au percement des galeries, à la récolte de nourriture et défendent le système de terriers. Leurs capacités sexuelles sont bloquées par les phéromones contenues dans l'urine de la reine et par son agressivité. Les rats-taupes nus sont considérés comme les seuls mammifères eusociaux (c'est-à-dire se comportant comme les fourmis, les abeilles ou les termites).
La gestation est d'environ 70 jours et la reine peut avoir 5 portées par an. La taile des portées est d'une douzaine de petits mais peut monter jusqu'à 27 (chiffre le plus élevé jamais observé chez des mammifères).
La durée de vie dans la nature est inconnue et est supérieure à 20 ans en captivité sans que les limites en soient actuellement connues.
Ces animaux sociaux coopèrent pour le forage des galeries et le déblaiement de la terre. Comme ils ne possèdent pas de régulation thermique complète, ils se regroupent aussi en masse pour limiter leur déperdition de température lorsqu'il fait froid.
Leur régime alimentaire est végétarien et ils consomment les racines charnues des plantes de savanes. Ces racines leur fournissent aussi l'eau dont ils ont besoin. Ils peuvent se révéler des ravageurs redoutables si la colonie est installée sous une zone cultivée. Ils pratiquent la coprophagie comme cela se rencontre chez les espèces dont le régime alimentaire est à base de cellulose.
Leur fonctionnement social particulier fait que les individus à l'intérieur d'une colonie sont très proches génétiquement.
Ils n'ont que peu de prédateurs (certains serpents) et leur plus grand ennemi reste le froid. En effet, ils n'ont pas de moyen de réguler efficacement leur température corporelle, et sont virtuellement des animaux à sang-froid.







En captivité, cette espèce est très commune dans les parcs américains…Mais en Europe, il en est tout autrement, car le Noorder Dierenpark Emmen est l’un des peu nombreux parcs à en accueillir (d’ailleurs près d’une centaine, formant ainsi l’un des plus grands groupe au monde d’hétérocéphales).
Et aucun parc français n’en accueille…

A Emmen, le grand groupe est présenté dans une installation très sombre et assez remarquable : en effet, il s’agit d’un ensemble de « tuyaux » en plastique, formant ainsi un réseau de couloirs et de tunnels semé d’embûches : comme, par exemple et parmi tant d’autres, de nombreuses pommes et autre nourriture bouchant les passages…


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Rats taupes nus. (Désolé pour la qualité de la photo)



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Installation des rats taupes nus.
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Messagepar Arnaud » Mardi 29 Août 2006 18:57

Encore merci. Les enclos ont vraiment l'air bien.

J'apprécie tout particulièrement la photo de l'élan car, à Berlin, le mâle était encore jeune et n'avait pas de si jolis bois. Très très beau !

Sinon, pour les grues du Canada, il y a encore Paradisio... Vous allez dire que j'insiste mais ça peut intéresser des gens.
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Messagepar Ju » Mardi 29 Août 2006 23:40

En captivité, les faux gavials africains sont très rares, et d’ailleurs, aucun parc français n’en n’accueille


Faux ! :lol:
Il y a un jeune couple a La Ferme aux Crocos a Pierrelatte !

Super ces sujets, franchement rien a dire !

Pourrais tu dans un autre post nous présenter l'installation américaine ? elle m'a l'air super belle !
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Messagepar maxime » Mercredi 30 Août 2006 8:29

Section américaine : Noorder Dierenpark Emmen.
Seulement 4 espéces sont présentés dans cette zone.

Pont sur le quel les visiteurs peuvent admirer élans du Canada, grues canadiennes et bisons américains :


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Une autre vue de l'enclos des élans canadiens :

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Femelle élan et son petit :


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Enclos des bisons américains (à noter les magnifiques barrières de l'enclos) :

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Volière des chouettes lapones (Volière assez originale , car le visiteur entre dans cette volière mais n'est pas en contact direct avec les rapaces nocturnes : le visiteur entre dans un "tunnel grillagé" traversant la volière :

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maxime
 
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Messagepar nico » Mercredi 30 Août 2006 11:44

Les décors ressemblent un peu a ceux d'Amnéville
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nico
 
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Messagepar Ju » Mercredi 30 Août 2006 13:08

En mieux...
Super, Merci Maxime :wink:
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Ju
 
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