Espèces rares : Zoo Duisburg.

Observations, interrogations, raretés... De multiples échanges peuvent y être abordés !

Espèces rares : Zoo Duisburg.

Messagepar maxime » Mercredi 23 Août 2006 16:33

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Zoo Duisburg, (Allemagne), visité le 17 août 2006.
(1 ère partie)

Panthère nébuleuse (aussi appellée panthère longibande), (Neofelis nebulosa)

Contrairement aux autres léopards dont la robe est parsemée de tâches sombres, de longues bandes parcourent le dos et la nuque de cette panthère d'où son nom "longibande".

Cette robe particulière lui permet de se fondre dans son habitat, les forêts tropicales humides du Sud-Est asiatique et du Népal.

Cette panthère vit principalement dans les forêts tropicales du sud est asiatique.

Méconnue, cette panthère classée dans le genre Neofilis empreinte des caractères aux petits et aux grands félins.


Elle ressemble beaucoup au chat marbré mais la manière de faire sa toilette, de se tenir assise ou de saisir ses proies la rapproche des grands félins.

Elle mesure jusqu'à 105 cm pour un poids maximum de 25 kg.

Comme un petit Felis (genre qui regroupe les petits félidés comme le chat sauvage ou le lynx), elle est incapable de rugir. Le fait qu'elle ronronne la classe plutôt parmi les petits félins.
Cependant, comme toutes les espèces du genre Panthera (panthère, tigre ou lion), elle se nourrit allongée; se repose avec la queue droite et les pattes antérieures tendues devant elle.

De ce fait, les scientifiques ont décidé de lui créer un genre spécifique: Neofelis (Neofelis nebulosa.


En parcs zoologiques français, cette espèce est assez rare, car seuls les zoos de Beauval, de la Boissière du Doré et d'Auneau en présentent.
A Duisburg, j'ai pu observer 2 individus, dans des enclos séparés.
Les installations sont d'assez petite taille, mais l'aménagement y est poussé :
Bambous, rochers, écorces, troncs, branches...


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Panthère nébuleuse



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Enclos d'une des panthères longibandes


Ours kodiak (Ursus arctos middendorffi)


Si le Grizzli possède les griffes les plus impressionnantes avec plus de 10 cm aux pattes avant, en revanche, le Kodiak est, en station bipède, le plus imposant : 3,60 m de haut.

Cet ours est considéré comme le plus grand carnivore terrestre avec un poids avoisinant une tonne.
Son pelage varie du brun clair au brun foncé en passant par le gris.

Comme tous les ours, c’est un solitaire qui ne cherche pas à communiquer avec ses congénères.
Cependant, bien que la communication soit réduite, la position et l’expression faciale donnent des indications sur l’humeur de l’individu.

Par exemple, des oreilles droites et dirigées vers l’avant indiquent que l’ours est détendu. S’il rabat ses oreilles vers l’arrière, l’ours montre des signes d’agressivité. Enfin s’il les dresse, c’est que quelque chose a attiré son attention.

On ne trouve pas l’ours Kodiak uniquement sur cette île mais également sur la péninsule et sur les îles voisines, comme Afognak et Shuyak.
Cet ours vit en moyenne 20 ans.

En captivité, les ours kodiaks restent tout de même relativement rares :
En France, aucun parc zoologique n'en possède actuellement, et, en Europe,
Emmen, Duisburg, qui possède 3 individus, Wuppertal, Hamburg...Sont les rares zoos à accueillir cette espèce très impressionnante.
A Duisburg, les 3 individus évoluent dans une installation très sommaire et bétonnée...
Même si quelques branches, rochers, troncs nus...Sont ici pour occuper les animaux, la fosse reste assez inadaptée (quoique je n'ai pu observer aucune stéréotypie) aux kodiaks...
Mais encore une fois, les différents nourrissages effectués plusieurs fois par jour servent d'enrichissement, que les ours semblent apprécier :
J'ai moi même pu assisté à la première animation de la journée, et de nombreux poissons vivants, étaient distribués dans le bassin des ours, nous permettant d'assister à une longue pêche, qui durera de nombreuses minutes...Et semblant plaire aux kodiaks...


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Ours kodiak


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Enclos des ours kodiaks


Grand dauphin (Tursiops truncatus)


Ce dauphin, reconnaissable à son fin "sourire", est aperçu alors qu'il nage en bandes atteignant parfois plusieurs centaines d'individus.Il affectionne toutes les mers tropicales et tempérées, mais au grand large, il préfère souvent les zones côtières, les estuaires, et même les ports, où il cherche quelquefois la compagnie de l'homme.Très intelligent, il est capable d'aller prélever sa nourriture dans les filets des pêcheurs, ce qui ne lui réserve pas toujours le meilleur accueil.Il se laisse facilement apprivoiser et supporte bien la captivité où il n'est pas rare qu'il se reproduise.
Il peut mesurer de 2 m. 70 à 4 m. et peser jusqu'à 650 kg.

Historique du delphinarium de Duisburg : en 1965, le zoo de Duisburg exhibent ses premiers Grands Dauphins. Ces animaux évoluent dans un bassin de taille réduite jusqu'à la construction en 1995 d'une deuxième structure où se déroule désormais les spectacles.
Le nouveau bassin des Dauphins de l'Amazone a été inauguré le 13 septembre 2005.

Structure des bassins : les Grands Dauphins partagent 2 bassins couverts reliés entre eux, le principal de forme ovale (longueur = 25m, largeur = 15m, profondeur = 5m) et le second rectangulaire (10m*9m*5m). Ils contiennent 3 millions de litres d'eau de mer traitée de façon biologique.
En 2006, le toit du bassin principal des Grands dauphins a été détruit pour des raisons de sécurité.


A Duisburg, 4 dauphins (1 mâle et 3 femelles) sont présentés.
Il s'agit de :

Ivo, né en 1980,
Pepina, née en 1981,
Delphi, née le 11 juillet 1992 à Duisburg, et
Daisy, née le 7 septembre 1996 à Duisburg.

Un spectacle est présenté au public, à différents moments de la journée.
Jeux de balles, de sauts, de courses...Sont alors proposés aux dauphins pendant plus d'une demi-heure...


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Dauphins tursiops


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Delphinarium

Colobe à manteau, aussi apelé colobe noir et blanc occidental (Colobus polykomos)

La couleur du pelage de ce rare colobe est entièrement noire, avec, sur les côtés de son "visage", une crinière grise, cette couleur étant également présente sur sa queue.
Les petits, naissent blanc, et commencent à changer de couleur à l'âge de 3 mois, tout comme le colobe guéréza, beaucoup plus commun.

Ce primate africain et affectionnant les milieux forestiers se rencontre au Ghana, en Côte d'Ivoire,en Guinée, en Sierra Leone et au Nigeria.

Il se nourrit principalement de feuilles, mais ne néglige pas les fruits ou les fleurs.

En captivité, cette espèce est extrèmement rare : cette espèce n'étant d'ailleurs pas présentée dans l'Hexagone.
En Europe, le zoo de Duisburg est l'un des seuls à en présenter, la plupert des autres colobes se trouvant au Royaume-Uni (Chester, Blackpool...)
J'ai moi même pu en observer 4, dans une toute nouvelle installation, celle-ci ayant été complètement rénovée en 2006.


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Enclos intérieur des colobes à manteau.


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Enclos extérieur des colobes à manteau.

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Colobe à manteau


Loutre géante du Brésil (Pteronura brasiliensis)


Recherchée pour sa fourrure, et victime de la chasse encore très récemment (de sorte que ses effectifs ont été considérablement réduits), la loutre doit aujourd’hui faire face à la pollution des rivières à laquelle elle est excessivement sensible. C’est principalement l’orpaillage (surtout en Guyane) qui représente le principal danger, les eaux étant alors polluées par le mercure. Conflits avec les pêcheurs dans certaines zones. Son milieu naturel subit également de grandes pressions, dues aux destructions qui entraînent une diminution des stocks de poissons.

Des 13 espèces de loutres, c’est la plus grande (de 1,5 m à 1,8 m pour environ 30 kg) . La loutre géante possède un court pelage brun (avec des taches blanches au niveau de la gorge), est dotée de pattes palmées et d’une queue plate. Elle passe la majeure partie de ses journées à pêcher, jouer, ou faire la sieste. C’est un animal extrêmement sociable, curieux et joueur qui communique fréquemment à l’aide de vocalisations. Les animaux vivent en petits groupes familiaux sur un territoire d’une vingtaine de km2 en moyenne. Un système de terriers constitue l’habitat de la famille.
Animal diurne, la loutre est adaptée pour la vie dans l’eau mais se débrouille également très bien à terre.
Ses prédateurs sont principalement le caïman et le jaguar mais c’est évidemment l’homme qui constitue un réel danger pour cet animal.

En captivité, la loutre géante n'est présente que dans très peu de zoos, et en Europe, seuls Dortmund et Duisburg en possède.
Ce dernier en accueille 1 mâle, dans une installation assez vieille, mais bien adapté : grand bassin, arbres, branches, rochers...
Des baies vitrées permettent aux visiteurs de voir évoluer ce magnifique animal dans son environnement : en l'occurrence, l'eau.


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Loutre géante du Brésil


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Enclos de la loutre géante du Brésil


Nyala (Tragelaphus angasii) :

Le nyala, dont on connaît deux espèces distinctes, reste l'une des antilopes africaines les plus mystérieuses. Il ressemble assez au bœuf, comme l'élan dont il n'a cependant ni la grande taille, ni l'imposante masse. Le nyala est reconnaissable à sa robe zébrée verticalement de fines lignes blanches. Si le pelage de la femelle est d'un beau châtain vif, le mâle est beaucoup plus foncé, brun ardoisé.

Jusqu'à une date relativement récente, on n'a pas soupçonné l'existence du nyala, cela en des régions pourtant colonisées et habitées par l'homme depuis fort longtemps. Le nyala vivait en effet bien caché au cœur de la végétation et rien ne permettait de supposer que cette antilope ne s'aventurait pratiquement jamais à découvert.

C'est pourtant vrai et on sait aujourd'hui que c'est un des bovidés les plus discrets qui soient.

Le nyala mâle possède de grandes et solides cornes élégamment arquées, ainsi qu'une crinière sur l'échine et le dos ; en période de rut il érige sa crinière pour parader devant une femelle. On connaît fort peu de chose sur le comportement sexuel du nyala.


En France, seul le Pal possède cette magnifique espèce, 2 mâles en l'occurrence.
En Europe, une petite vingtaine de parcs en présentent, dont le zoo de Duisburg, et le safaripark Beekse-Bergen, autre parc zoologique où j'ai pu admirer ce magnifique animal.

A Duisburg, 3 nylals sont présentés : un couple, et un jeune individu, né assez récemment.
Ils cohabitent pacifiquement dans un grand enclos herbeux très bien aménagé (branches, rochers, arbres...) avec des vautours fauves, des marabouts, et des porcs-épics à crête.


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Mâle nyala.


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Jeune nyala.

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Enclos des nyalas.

Potamochère roux de rivière (Potamochoerus porcus pictus)


En captivité, cette espèce est assez commune en Europe, ce qui n'est pas le cas en France : en effet, seul le zoo d'Amnéville (depuis 2006...) présente cette espèce.
A Duisburg, Achim Winkler est le studbook keeper ESB de cette espèce.
Dans ce dernier, le grand groupe (une dizaine) cohabite dans un enclos sableux avec des watussis.Leur bâtiment de nuit est visitable, ce dernier comprenant également les loges intérieurs des rhinos blancs et des zèbres de Chapman, présents dans un enclos accolé à celui des "porcs roux de rivière".
Cette cohabitation entre watussis et potamochères est également présente dans un autre zoo allemand : le Zoo Landau in der Pfalz.


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Potamochère roux de rivière.



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Enclos des potamochères et des watussis.



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Enclos intérieur des potamochères
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 23 Août 2006 16:35

Suite :

Outarde kori (Ardeotis kori) :


L'outarde kori mesure 120 cm de hauteur quand sa tête et son cou sont dressés. Le mâle est presque deux fois plus grand et plus lourd que la femelle.
Il existe deux sous-espèces :
La sous-espèce est-africaine, ardeotis kori struthiunculus, a le plumage chamois grisâtre, parsemé de vagues brun foncé. Sur la tête, les plumes des côtés de la calotte s'étendent vers la nuque, formant une crête noire. Une bande blanche traverse les yeux.
Le menton, la gorge et le cou sont blanchâtres, finement striés de noir. Les parties inférieures sont chamois, avec des vagues brun foncé. La queue porte de larges bandes gris brun et blanc, comme les primaires qui présentent des marques similaires. On peut voir une zone tachetée de noir et blanc au niveau des épaules.
La sous-espèce sud-africaine, ardeotis kori kori, apparaît presque semblable, mais est légèrement plus petite.
L'outarde kori a un long cou, de longues pattes puissantes, et trois longs doigts (l'outarde n'a pas d'ergot, indiquant qu'elle est un animal terrestre). Les pattes et les doigts sont brun clair ou gris, couverts d'écailles transversales.
Le bec est court et gris pâle. L'outarde kori a une excellente vue.
Le juvénile mâle a une crête plus courte et un manteau foncé, et il est plus grand que la femelle adulte.


Habitat : L'outarde kori vit dans les prairies ouvertes et les savanes légèrement boisées. Les deux sous-espèces aiment les zones couvertes d'herbe rase, et offrant une bonne vue sur le paysage entier.
DISTRIBUTION : l'outarde kori vit aussi bien en Afrique de l'Est (Ethiopie, Kenya, Tanzanie), qu'en Afrique du Sud.


Vol : L'outarde kori est un grand oiseau terrestre. Mais elle n'est pas sans voler du tout ! Elle est en revanche l'oiseau le plus lourd qui puisse encore voler. Elle vole uniquement si nécessaire, à cause de son poids. Son vol est puissant avec de lents battements d'ailes. Elle décolle avec de très lourds battements, mais une fois en l'air, elle vole vite et puissamment.


Régime : L'outarde kori est un omnivore. Elle se nourrit d'insectes, (sauterelles), qui représentent une grande partie de son régime. Les poussins sont essentiellement nourris d'insectes.
Elle peut aussi se nourrir de petits mammifères, de lézards, serpents, mais aussi de graines, baies et plantes. Parfois, elle peut même consommer des charognes. Elle consomme aussi de la sève d'acacia.
Elle boit avec un mouvement de succion, alors que les autres oiseaux avalent le liquide en levant la tête.

Protection / Menaces : La distribution de l'outarde kori décline, avec des extinctions locales observées.
Les menaces sont la perte de l'habitat au profit de l'agriculture et des développements humains, la chasse et la lente reproduction de l'espèce.
L'outarde kori se reproduit en captivité depuis quelques années, en choisissant des partenaires génétiquement compatibles.

En captivité, le zoo de Duisburg est l'un des seuls zoos européens à posséder cette espèce.Maisc 'est en Amérique, que l'espèce est la plus présentée, et de la reproduction y est assez fréquemment réalisée.

Le zoo de Duisburg en possède un couple, dans un magnifique enclos herbeux qu'ils partage avec des diks-diks de Kirk.
Du fait des nombreuses cachettes (buissons, rochers...) qui ornent l'enclos, il n'est pas toujours très facile de voir les outardes.Mais en passant plusieurs fois devant leur installation, il est alors possible de voir évoluer en toute aise ce magnifique oiseau.

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Outarde kori

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Enclos des outardes koris et des diks-diks de Kirk.


Renard polaire (Alopex lagopus) :

Egalement connu sous le nom de renard bleu ou Isatis, le renard polaire occupe le même territoire que l’ours polaire.
Sa fourrure brunâtre en été se pare d’un beau blanc quand l’hiver arrive.C’est le seul mammifère de petite taille à vivre exclusivement dans les régions arctiques.

Comme le caméléon, il est passé maître dans l’art du camouflage.
Sa fourrure change de couleur selon la saison : brunâtre en été, il devient tout blanc l’hiver pour se confondre dans la neige puis il se fait gris bleu à la mauvaise saison ou gris fumé quand le soleil brille.

Ses poils contiennent de l’air et il faut un vent violent pour que ce renard souffre vraiment du froid.

Un mâle atteint environ 70 cm de long pour un poids de 5 à 8 kg.

La population est plus ou moins dense selon les ressources. Dans les îles de la mer de Béring, on peut comptabiliser jusqu’à 15 spécimens au kilomètre carré.


Cette espèce est assez commune en captivité, mais aucun isatis ne sont présentés en France.
L'enclos des renards polaires de Duisburg, n'est pas très grand, mais il est aménagé de branches, rochers, tuyaux...Permettant aux animaux de se dissimuler du regard des visiteurs.


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Renard polaire,ici en pelage d'été



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Enclos des renards polaires

Tamanoir, aussi appelé fourmilier géant (Myrmecophaga tridactyla)


Le fourmilier géant d'Amérique du Sud est de la taille d'un chien berger. Il est couvert de poils raides comme de la paille qui atteignent 40 cm de long sur la queue. Leurs oreilles sont petites et rondes, leurs yeux sont petits. Leur queue est longue et souvent préhensile. Leurs mains ont cinq doigts, chacune portant une griffe acérée, la troisième griffe étant la plus développée.

Comme son nom le suggère, cet animal se nourrit principalement de fourmis et de termites, dont il peut avaler jusqu'à 30 000 en un jour. Il ouvre les termitières avec les griffes de ses pattes antérieures et il insère son museau tubulaire dans l'ouverture. Il fouille alors la colonie avec sa longue langue en forme de ver et la retire couverte des insectes qui s'y collent. Il se nourrit aussi de plantes tropicales.


En captivité, peu de parcs présentent cette espèce , et aucun zoo français n'en possède.
Les zoos de Zurich, de Krefeld, Londres, Sttutgart, Duisburg...Sont les rares parcs à posséder des tamanoirs.

Duisburg en présente 3 individus, dont un petit né récemment.
Ils évoluent dans un long enclos aménagé de souches, de rochers, et de fausses termitières...En compagnie de tapirs terrestres et de cabiais, donnant un aperçu de la faune sud-américaine.



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Fourmillier géant (désolé pour la qualité de la photo)


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Plaine sud-américaine


Ibis hadada ou ibis hagedash
(Hagedashia hagedash ou Bostrychia hagedash )


Cet oiseau très peu connu et peu représenté en France (Asson et Fréjus sont les rares parcs à en présentés), comme en Europe (une petite dizaine de zoos) est présenté à Duisburg dans une volière de "contact direct".En effet, les visiteurs peuvent y entrer, et y découvrir ibis hagedash, ibis rouges...Dans un environnement proche de leur milieu naturel : bassin, arbres, rochers...


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Ibis hagedash.



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Volière des ibis hagedash

Fossa (Cryptoprocta ferox)



Le Cryptoprocta ferox, espèce endémique de Madagascar, est le plus grand carnivore de l’île.

Il tire son nom d’une particularité physique : la présence d’un anneau glandulaire fortement marqué entourant l’anus et qui lui permet de marquer son territoire (crypto du grec krûptos : caché et procte du grec prôktos : anus).

Le Cryptoprocta ferox appartient à la famille des Viverridés.

Son espérance de vie en captivité est estimée à 20 ans (20 ans au zoo de Duisburg et 17 ans au zoo de Hambourg).

LES MENACES :
Rapports avec les autochtones :
- Les dégâts
Le fossa est chassé par les paysans car il ravage les basses-cours. Il est même accusé de s’attaquer au bétail.

- Les croyances
Il est considéré par la population comme un animal très courageux. Il existe une expression malgache qui dit
«courageux comme un fossa».

Certaines croyances subsistent notamment dans les concepts Sakalava (anciennes ethnies malgaches), selon lesquelles : "si le Fosa surprend la nuit un homme dormant dehors, il lui souffle dessus pour rendre son sommeil plus pesant, puis lui dévore les intestins" (Decary 1950).

Le Cryptoprocta ferox est victime de sa réputation de sauvagerie, alors qu’il fuit naturellement à la vue des humains.
Cependant, comme tout animal sauvage, il peut être dangereux lorsqu‘il est blessé ou lorsqu’il se trouve piégé.


Principales menaces
Le fossa est le plus grand carnivore de Madagascar, il n’est donc menacé par aucun prédateur.
Seul l’homme représente un danger pour la survie de l’espèce.

- La chasse
Considéré comme un prédateur (tueur de poulets), l’animal est encore fortement chassé.

- La pression anthropique
La population, principalement rurale, procède à la culture sur brûlis et détruit des centaines d’hectares de végétation tous les ans.
300.000 hectares de forêts sont détruits chaque année. 90% des forêts originelles ont disparu (McCarty 2003).
Le fossa est un animal principalement arboricole.
La déforestation massive implique la destruction et la fragmentation de son habitat naturel.



MESURES DE CONSERVATION :
Pris en étau entre l’homme, avec qui la cohabitation s’avère difficile, et la destruction de son milieu naturel, le Cryptoprocta ferox, tout comme d’autres espèces endémiques, est sérieusement menacé.




Statut légal
Les informations recueillies sont insuffisantes pour se faire une idée exacte des effectifs de fossas, mais on estime qu’il y en a environ 2.500.Toutefois, ces effectifs ont tendance à décliner fortement.
L’IUCN - The World Conservation Union (organisation internationale spécialisée dans l’étude et la conservation des espèces) a souvent classé le Cryptoprocta ferox parmi les espèces vulnérables.

- 1986 : Vulnérable
- 1988 : Insuffisamment connu
- 1990 : Insuffisamment connu
- 1994 : Insuffisamment connu
- 1996 : Vulnérable
- 1999 : Vulnérable


Depuis 2000, l’animal est classé « En danger » dans la Red List of Threatened Species de l’IUCN.
Cette liste recense les espèces dont la population est évaluée à moins de 2.500 individus matures dans un habitat de plus en plus fragmenté.

Les zones protégées
Les autorités malgaches, conscientes du danger qui pèse sur la biodiversité et l’écosystème spécifiques à l’île, ont mis en place un très grand nombre d’Aires Protégées (AP).

Le programme de reproduction
Un programme réussi de reproduction dans les parcs zoologiques à Madagascar et à l’étranger s'est concrétisé par la naissance de jeunes fossas en captivité.


En captivité, très peu de parcs présentent cette espèce, et en France, seul le Lunaret en possède (un couple).
En tout, plus d'une vingtaine de parcs zoologiques,possèdent des fossas, ces derniers, étant, en captivité, une soixantaine.

A Duisburg, 5 fossas sont présentés au public, dans 5 enclos différents, dont 3 très bien aménagés (branches, arbres, cachettes...)
Mais, dans divers enclos non présentés aux visiteurs, s'ébattent 11 autres individus.
Portant donc, à 16 le nombre de fossas à Duisburg, ce dernier possèdant ainsi, le plus grand nombre en captivité de ces superbes animaux

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Fossa


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Un des enclos à fossas


Dauphin de l'Amazone (Inia geoffrensis) :

Ce dauphin peut atteindre 2,80 m de long pour un poids de 160 Kg ce qui en fait le plus grand dauphin d’eau douce.
Il possède des mâchoires uniques chez les cétacés. En effet, ses mâchoires sont dotées de dents différenciées : petites et coniques à l’avant, plates à l’arrière.
Cette caractéristique lui permet de broyer les poissons cuirassés aux écailles très épaisses comme les poissons-chats et les piranhas.

De plus, il possède des vibrisses semblables à celles du chat, ce qui est plutôt surprenant pour un dauphin.

Sa tête, surmontée d’un melon proéminent, pivote à 90°. Elle a la particularité de s’articuler autour d’un cou bien plus souple que celui des autres cétacés.
Cette souplesse provient du fait que seules ses deux premières vertèbres sont soudées.

Son corps ne possède pas de nageoires dorsales. En remplacement, il porte une crête en triangle.

Son nom scientifique est Inia geoffrensis. On l’appelle également boutou ou inie de Geoffroy.

On le trouve dans les bassins de l’Amazone et de l’Orénoque.

A la saison sèche, quand le niveau des fleuves est au plus bas, cela pose d’importants problèmes à ce dauphin, principalement aux jeunes qui manquent d’expérience. Ils risquent de se retrouver pris au piège dans des nappes d’eau stagnantes.

Le zoo de Duisburg est le seul au monde (hormis quelques parcs d'Amérique de Sud) à présenter des dauphins de l'Amazone, 2 mâles.

Longtemps présentés dans un petit bassin, aujourd'hui lieu de vie de tortues terrestres, les Dauphins de l'Amazone évoluent maintenant dans un bassin couvert de 800.000 litres d'eau, dont le cadre se veut rappeler l'Amérique du Sud, avec une végétation abondante et des poissons originaires de l'Amazonie. Une fenêtre panoramique de 18 m de long permet de voir les dauphins évoluer dans leur milieu.

Les deux Botos (ou Inias) originaires d'Amazonie sont aujourd'hui respectivement âgés de 40 et 30 ans.
C'est pourquoi on les surnomme désormais "Papa" (Vater) et "Bébé"(Baby).



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Dauphins de l'Amazone.


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Bassin des dauphins de l'Amazone.
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Messagepar redshark » Mercredi 23 Août 2006 18:48

vraiment interresant maxime

++

ps : continue :wink:
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Messagepar Arnaud » Mercredi 23 Août 2006 19:41

Très intéressant, merci.

Même si l'aménagement est poussé à l'extrême, je n'aime et n'aimerai jamais observer les félins et autres animaux dans ces petits enclos grillagés. C'est juste mon avis. Les zoos urbains... :?

Sinon, le jeune nyala est mignon.

Il y a des outardes Kori à Paradisio.

Je crois bien qu'on peut voir des renards polaires en France.
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Messagepar maxime » Mercredi 23 Août 2006 20:21

Mais oui ! Quelle erreur...Et en plus je le savais...Sainte Croix, Ozoir la ferrière...Présentent en effet des renards polaires...

Faire un compte rendu, ça demande tellement de travail que j'ai oublié ce petit détail... :oops:

Et même s'il y a des outardes kori à Paradisio, cette espèce reste relativement rare en captivité... :wink:
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Messagepar Arnaud » Mercredi 23 Août 2006 20:43

Oui je comprends bien, c'est pas grave.

A Paradisio, j'ai vu une outarde Kori, en cohabitation avec des secrétaires et des bucorves du Sud.

Les dauphins de l'Amazone sont très beaux. Comment se sont-ils retrouvés à Duisbourg ?
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Messagepar sixaille » Mercredi 23 Août 2006 22:04

Il y a des renards polaires au domaine de Pescheray aussi...
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Messagepar Florette » Mercredi 23 Août 2006 23:07

Le sujet de ton post est vraiment super intéressant Maxime!! Vraiment quel beau boulot, merci beaucoup, on en apprend énormément!! :D
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Messagepar storaz_01 » Jeudi 24 Août 2006 6:55

Super interessants tes post !!! :D J'attend avec impatience le prochain. merci :wink:
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Messagepar maxime » Jeudi 24 Août 2006 8:08

Merci...
Pour Arnaud :

Je sais simplement que les inias ont été capturés dans la nature au Vénézuéla, par le Dr Wolfgang Gewalt, en 1975...
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Messagepar Arnaud » Jeudi 24 Août 2006 11:59

Ok, ce serait intéressant d'en connaître la raison. En tout cas, merci pour ces jolis posts.

Encore une question : est-ce que c'est cette espèce de loutre qu'on devrait voir à Doué ?
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Messagepar maxime » Jeudi 24 Août 2006 12:12

Oui, c'est bien cette espèce que le zoo de Doué la Fontaine devrait prochainement accueillir...
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Messagepar Alban » Jeudi 24 Août 2006 14:24

Le zoo de doué participera t'il par l'arrivée de ces loutres géantes au programme de conservation in situ mené en guyane, je connais quelque personne la bas , mais ils se heurtent à la chasse intensive, car la cohabitation entre les baigneurs occasionnel et ces grandes loutres est parfois houleuse, d'ou la difficulté de faire dialoguer biologistes et anti loutre geante en guyane
voila
merci
ce qui ne me tue pas me rend plus fort
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Messagepar giradaire » Jeudi 24 Août 2006 17:52

Les loutres de Doué sont actuellement à Dortmund, en attendant la construction de l'enclos et la présentation printemps 2007.
Bien évidemment, l'arrivée de ces loutres à Doué sera l'occasion de participer à un nouveau programme de conservation in situ mais en Colombie.
"L'humanité ne se définit pas par ce qu'elle crée,
mais par ce qu'elle choisit de ne pas détruire."

Edward Osborne Wilson
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Messagepar Polo » Mercredi 06 Septembre 2006 10:07

Le zoo de Fréjus possède aussi un outarde kori qui évolue avec un cariama huppé. :wink:
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