ZOO COLOGNE 2022

[candlemass]

J’aurais dû poster ce compte-rendu début juin, mais j’ai pris beaucoup de retard lors de sa rédaction. Entre-temps, il y a eu le compte-rendu de Raphaël (visite 2021) qui a été publié. Je m’excuse pour le doublon et la lecture redondante mais la publication ne me semble pas inutile du fait que la Regenwald est visible uniquement sur le compte-rendu de Raphaël (suite à sa fermeture lors de ma visite) et la nouvelle serre sud-américaine était elle accessible lors de la mienne. Mon compte-rendu sera aussi un poil plus complet (sans vouloir dénigrer le travail de Raphaël) du fait que j’ai essayé de montrer tous les enclos en photos et de lister les différentes espèces du zoo.

Therabu sera peut-être content de voir la zone pour anatidés, cobes de Mrs Gray et zèbres de Grévy.


Date visite: 29 avril 2022

Où : Cologne
Riehler Strasse 173
50735 Köln

Accès :
Tram : ligne 18 depuis la gare
Bus : 140

Prix : 23€

Website : https://koelnerzoo.de/

Chiffres :
ouverture : 1860
ha : 20
Nombre d’animaux : 10576
Nombre de visiteur par an : 1 729 000


Il s'agit de ma deuxième visite à Cologne. Cette visite m'a bien rafraîchi la mémoire et m'a surtout permis de me faire une meilleure idée du lieu. Si je devais résumer en quelques lignes, je dirais que Cologne est un zoo urbain qui semble avoir évolué vers la modernité mais garde quelques caractéristiques négatives propres à ce genre de zoos. Il y a des zones modernes mais certains enclos ou bâtiments sont dépassés et manquent d'espaces. Je n'ai rien vu de dramatique, mais lors de la visite je me suis souvent fait la réflection que l'on pouvait mieux faire ou abandonner une espèce au profit d'une autre.

Ayant visité Pairi Daiza un nombre incalculable de fois et après y avoir mangé à presque tous les points de vente, je vous conseille fortement de manger avant ou après votre visite au zoo de Cologne si vous n'emportez pas votre repas avec vous. Certes, on ne va pas au zoo pour prendre le temps de se mettre à table et manger un plat bistro/gastronomique, mais la nourriture servie dans ce zoo, en plus d'être quasi semblable d'un point de vente à un autre, n'est franchement pas bonne.

La collection du zoo est assez riche. On y trouve les animaux "vedettes" tels que les éléphants, lions, tigres, girafes, rhinocéros et gorilles. Le zoo possède une belle diversité d'ongulés et une intéressante collection de primate mais parfois un peu redondante.

Malheureusement, la Regenwald était toujours fermée à la suite de l'incendie de mars dernier. Pour rappel, un incendie a eu lieu peu après la fermeture du zoo dans la salle polyvalente du lieu provoquant la mort de plusieurs animaux.

Comme à mon habitude, j'ai essayé de photographier un maximum d'enclos pour retranscrire le zoo dans sa presque entièreté. Le zoo de Cologne est très simple à visiter. Depuis L'entrée, le visiteur a le choix entre un chemin de visite à droite et un autre à gauche. Ces deux chemins que l'on va estimer parallèle se rejoignent au fond du zoo. Ils sont reliés par plusieurs chemins parfois sinueux tout au long du parcours.

Entrée du zoo de Cologne


L'entrée est un bâtiment rectangulaire aux allures modernes. Il y a plusieurs points de vente pour les tickets qui semblent être efficaces les jours de forte affluence. En face de l'entrée du zoo, il y a le bâtiment de l'aquarium où l'on peut également y observer des reptiles. Voulant un peu profiter de Cologne avant de reprendre le train, j'ai fait l'impasse sur cette visite. Cologne fait partie de ces zoos qui ont une vitrine sur l'extérieur qui permet aux passants de jeter un œil sur une espèce animale sans avoir à acheter de tickets. Lors de ma dernière visite cet enclos hébergeait des onagres que l'on retrouve maintenant au centre du zoo. Des zèbres de Grévy y vivent depuis la récente rénovation.
Enclos des zèbres de Grévy, vu depuis l’extérieur




Enclos des zèbres de Grévy, intérieur du zoo




Arrivés directement depuis la gare, nous avons décidé de commencer par une pause repas. Ce qui nous a fait emprunter le chemin de gauche vers le restaurant. Les premiers enclos de ce côté sont dédiés à divers animaux domestiques de la ferme.






Après cette pause franchement pas terrible sur le plan gustatif, la visite a pu commencer. Face au restaurant se tient un étang avec diverses espèces d'oiseaux pour la plupart sud-américain : brassemer cendré, flamant des Caraïbes, kamichi à collier, oie empereur, ouette de l’Orénoque.


Le restaurant est voisin de l'installation moderne des hippopotames : Hippodom.




Il s'agit d'une serre chauffée comportant des bassins d'eau pour hippopotames mais aussi des crocodiles. On y trouve aussi un enclos pour oryctérope, quelques vivariums, ainsi que des roussettes de Rodrigues et divers oiseaux en vol libre : bulbul des jardins (Pycnonotus barbatus inornatus), choucador superbe, dendrocygne veuf, héron garde-boeufs, ibis hagedash, tisserin de Taveta, touraco de Pauline, tourterelle du Cap .
Hippopotames








Hippopotames et dendrocygnes veufs




Fossile de sarcosuchus imperator


Oryctérope




Juste devant l’enclos, il y a un petit plan d’eau avec des tilapias du Nil et des péluses de Schweigger (tortues)


Crocodile du Nil










Des poissons sont visibles dans le bassin des crocodiles : carpe de roseau, chindongo elongatus, frontosa, labeotropheus fuelleborni, labidochromis sp hongi, maylandia aurora.

Vivariums :
Souri épineuse (acomys spinosissimus)




Scorpion


Amblypyge


Momie de crocodile


Vivarium pour grenouille, espèce non déterminée


Un deuxième vivarium semblable abrite un serpent boaedon fuliginosus ou serpent des maisons.


Ibis hagedash


Tisserin de Taveta


Roussette de Rodrigues


Plan technique de l’Hippodom


Volière à oiseaux


3 hippopotames étaient visibles dans le bassin et ils ont accès également à une plage en dure le long de l'eau. Les backstages donnent accès à un enclos extérieur de petite taille sans eau. Cet enclos est accessible aux voisins qui cohabitent à leur guise avec les hippopotames : les sitatungas et les grues caronculées.




Enclos des sitatungas non accessible aux hippopotames.


Grue caronculée


Sitatunga mâle


Vue sur l'enclos des guépards en vis-à-vis.


On trouve également en vis-à-vis une maison entourée d’enclos et d’étangs pour diverses espèces d’oiseaux, dont la thématique principale est les canards.
Le plus grands enclos abrite : canard à crinière, canard bridé, canard à sourcils, canaroie semipalmée, cygne noir, dendrocygne d’Eyton, fuligule de Nouvelle-Zélande, sarcelle rousse, tadorne d’Australie, tadorne radjah.


Un chemin relie l’autre côté du zoo, passant entre l’enclos des guépards et cette zone canard. On trouve d’autres enclos plus petits pour divers espèces :
Tadorne de Paradis


Canard de Smith

Canard à bec jaune, canard du cap, nette brune, ouette à ailes bleues.


L’enclos de droite sur la photo précédente : coscoroba blanc et érismature ornée.

Après un point d'eau qui se situe juste après l’enclos des sitatungas, on arrive à la Madagascar haus, raison de ma visite car elle abrite 2 des 6 premiers sifakas de Coquerelle arrivés en Europe en 2021.


Madagaskar haus


Ce bâtiment très vieillot mériterait une profonde refonte, voire sa destruction pour y bâtir quelque chose de plus moderne. On est dans le concept de la vieille singerie avec une allée centrale et des cages vitrées de part et d'autre. L'extérieur est bordé de vérandas vitrées avec un peu de verdure qui offrent peu de profondeur aux lémuriens et manquent également cruellement de hauteur. Via des tunnels grillagés, les lémuriens ont accès à des cages sphériques peu esthétiques qui n'offrent que le seul intérêt de pouvoir évoluer à l'air libre… derrière les barreaux.
Zone extérieur des grands hapalémurs






Cages des vari roux à gauche et lémurs aux yeux turquoises


A l'intérieur, il y a un espace nocturama avec 2 vivariums. Un petit pour les petits tenrec-hérissons et un grand pour les microcèbes de Goodman et tortues étoilées de Madagascar. Cet espace rappelle l'espace des kiwis dans la maison des oiseaux du jardin zoologique de Berlin. Il y a un vivarium dans cet espace pour les zonosaures de Madagascar
A l'extérieur de ce micro-nocturama on trouve également un vivarium intégré dans le mur pour les phasmes.
Nocturama


Petit tenrec-hérisson


Espace des microcèbes et tortues.


On trouve 4 sortes de lémuriens dans la Madagascar haus : lémur à yeux turquoises, vari roux, grand hapalémur et les fameux sifakas de Coquerelle. Ces derniers possèdent la plus grande surface vu que les 2 individus possèdent à eux seuls la moitié de la Madagascar haus. Ils se partagent 2 zones et possèdent également un troisième espace plus petit du côté du Nocturama. A cela il faut ajouter les vérandas extérieures le long de leurs espaces.
La zone qui leur est dédiée n'est franchement pas exceptionnelle et je pensais que les premiers sifakas d'Europe seraient mieux logés. Le mur du fond est décoré d'une laide peinture qui évoque un paysage malgache.
Sifaka de Coquerelle








Grand hapalémur






Zone visiteur de la Madagaskar haus


Zone extérieur des sifakas de Coquerelle


Il reste à souhaiter que les 3 couples fraîchement arrivés seront rejoints par d'autres individus et engendreront une lignée forte pour l'élevage de cette espèce en Europe.

[candlemass]

Face à la maison malgache, on trouve la maison des girafes qui abrite également un autre animal issu de Madagascar : la mangouste à queue annelée. Une naissance a récemment eu lieu chez cette espèce.


Zone intérieur


Maison des girafes


Les girafes réticulées partagent leur enclos avec 2 impalas.






En face on trouve la maison du rhinocéros noir, seul individus à vivre à Cologne. La maison abrite aussi une famille de potamochères et héberge également provisoirement le couple de gibbons qui vivaient dans la Regenwald. Il y a également une volière avec divers oiseaux adossée au bâtiment. A l'époque, c'est dans cette maison que le zoo hébergeait ses éléphants.
Maison des rhinocéros


Rhinocéros noir




Gibbon à mains blanches




Potamochère


Enclos du rhinocéros noir




Enclos des potamochères


Volière: bec-ouvert africain, canard à bec rouge, canard à bosse, canard de Meller, cigogne d’Abdim, crabier blanc, dendrocygne fauve, dendrocygne veuf, ibis malgache, ombrette africaine, sarcelle à bec bleu, sarcelle de Bernier.


C’est dans cette allée que l’on trouve l’enclos des cobes de Mrs Gray, mais j’y reviendrai plus tard.

Suivent 2 enclos pour les bœufs-musqués et bisons américains. Ces enclos comportent des étables en bois dans un style en accord avec ces 2 espèces.
Bœufs-musqués




Bisons américains




En face, on trouve quelques enclos herbeux avec des points d'eau pour différents oiseaux.
Marabout et bucorve du sud






Grue caronculée et tadorne du cap


Grue de paradis et oie-armée de Gambie


On arrive ensuite dans un lieu qui m'a fortement séduit, même si la taille n'est pas extraordinaire. Le zoo possède une sorte de “monastère” ou plutôt un cloître, aménagé pour y héberger des oiseaux européens dont une partie est en zone de contact. Ce lieu qui, culturellement, nous impose le silence joue un rôle important dans la perception de l'espace. On y accède par des portes en bois et on évolue ensuite dans un chemin voûté qui entoure un morceau de forêt tempérée. Le plus marquant est la présence d'un couple de cigognes noires qui ont construit leur nid tout près de la zone de visite ce qui offre une proximité extraordinaire avec les oiseaux. On trouve aussi quelques ibis chauves en vol libre dans ce lieu et des chouettes effraie.


Sur la photo précédente, la porte sur la droite est la sortie. La volière sur la gauche abrite des grands tétras et des chouettes de l’Oural. Les grands tétras possèdent aussi un espace dans le monastère.

Entrée de la zone avec sur la droite une volière pour savacou huppé.






Intérieur du monastère




Cigogne noire






Volière pour hibou grand-duc sur la droite du monastère


Volières intérieures des grands tétras et chouette chevêche sur la gauche


Ibis chauve


Zone du spectacle des oiseaux


Derrière ce bâtiment, on trouve une volière pour oiseaux marins, où l’on peut voir des sternes incas.




Manchots de humboldt






Volière des aras macao, aras ararauna et gris du Gabon. Cette volière est adossée au bâtiment du spectacle des oiseaux.


Dans la continuité du cloître, on trouve toute une série de Volières abritant diverses espèces en cohabitation.
Canard huppé et spatule rose


La volière du savacou huppé se trouve à gauche. Au milieu, corvinelle noir et blanc, hocco à pierre et coucal à sourcils blancs. A droite, volière pour alecto à tête blanche, pigeon de Madagascar, ibis huppé, dendrocygne à dos blanc et coua bleu


Coua bleu


A ce niveau, il y a un passage qui mène derrière les prochaines volières. Il y a un chemin en cul de sac bordé de part et d'autre par plusieurs volières de forme cubique.


Liste des espèces :
Colombine turvert, gallicolombe à poitrine d’or, perruche ondulée et vanneau soldat.

Canard à oreilles roses, oedicnème bridé, perruche de Latham et stictonette tachetée.

Calao à huppe blanche et goura de Sclater.

Alecto à tête blanche, rollier à ventre blanc et touraco violet.

Etourneau améthyste, tourterelle du cap et vanneau couronné.

Agami trompette

Faisan vénéré, pirolle à bec rouge et tragopan satyre.

Argus géant et coucou présageur.

Cassique cul-jaune et otidiphaps noble.

La volière du fond, plus spacieuse présente : huppe fasciée, ibis rouge, rollier d’Europe et savacou huppé.

Calao à huppe blanche


Volière entourée de bambous avec : canard de Hartlaub, ibis du cap, rollier à longs brins.


L'enclos des chevaux de Przewalski de l'autre côté du sentier.


Deux volières, en avant-plan : dindon ocellé, pigeon rameron, pintade vulturine et touraco à huppe blanche.


Dindon ocellé


Volière suivante : cossyphe à calotte neigeuse, érismature maccoa et foudi rouge.

La volière du fond qui s’étend un peu sur la droite : avocette élégante, caille des blés, combattant varié, guêpier écarlate, pluvier grand-gravelot et tourterelle des bois.


Un vieil espace pour les otaries de Californie tel un vestige d'une autre époque.


On arrive ensuite dans la zone la plus moderne du zoo, même si cette zone ne date pas d'hier.

On commence par l'enclos des éléphants. La partie visiteur qui donne vue sur l'enclos du mâle est inaccessible pour cause de travaux. On y construit un nouveau point de restauration.






La zone des éléphants m'avait paru plus grande lors de ma dernière visite. Quand je pense à Rotterdam qui vise un agrandissement, je me demande si cela est envisagé ici mais aussi, envisageable vu la configuration du zoo.

Au-delà de la taille, cet espace a eu bonne presse et bonne réputation lors de son ouverture, offrant aux éléphants un espace qui leur permet de vivre dans une sphère familiale avec une large zone pour le(s) mâle(s) ou les mâles. L'intérêt de la zone extérieure est qu'elle est modulable selon les besoins. Ainsi on peut décider d'avoir 1, 2 ou 3 enclos séparés grâce à un système de portes coulissantes. La zone extérieure possède aussi 2 bassins pour le bain des éléphants.
Je reviendrai plus tard à la maison des éléphants.

A ce niveau il y a une boutique souvenir, un point de vente food&drink temporaire et une plaine de jeux pour les enfants. Avant d'arriver dans la maison des grands singes, un enclos pentu et arboré héberge des bantengs. D'après le plan, ils semblent cohabiter avec une espèce d'antilope ou de gazelle mais ça ne semblait plus être le cas.

[candlemass]

On arrive maintenant tout au fond du zoo. Les grands singes vivent dans une sorte de grande serre et chaque espèce bénéficie de son enclos isolé du public par des vitres. On évolue sur un sentier végétalisé qui borde les différents espaces dévolus aux singes. Chaque espace donne accès à une zone extérieure via une sorte de petit pont en verre (sauf le sol) complètement fermé qui passe au-dessus de la tête des visiteurs.

La première zone extérieure est celle des orangs-outans de Bornéo. Elle n'est franchement pas exceptionnelle de par sa conception ni de par sa taille.




Les bonobos possèdent une volière extérieure très végétalisée et la plus immersive de toutes. Leur volière se situe du côté de la longueur du bâtiment et est entourée en partie de végétaux ce qui offre certainement un peu de tranquillité aux bonobos. Un chemin en substrat passe entre le bâtiment et la volière et offre de beaux points de vue.










Intérieur de la serre des grands singes.
Orang-outan de bornéo




Bonobo




Gorille





Les gorilles cohabitent avec des colobes à longs poils appelé également colobe à camail. Je n’ai malheureusement pas pu observer d’individus.

Chemin de visite sous une passerelle d’accès vers l'extérieur


On y trouve quelques petits espaces pour des espèces plus petites.
Ouistiti pygmée et tamarin de Weddell


Ouistiti pygmée


Autre espace pour ouistiti pygmée


Espace pour gorille qui sert peut-être à isoler un individu.


Avant de sortir, il y a une petite zone pour des langurs de Java qui bénéficient d'une sphère extérieure comme chez les lémuriens. Je crois que les doucs qui ont vécu à Cologne ont habité cet espace.




Zone extérieure des gorilles, pas grande mais bien végétalisée.




A partir de ce lieu on descend un chemin qui mène à l'entrée du zoo, et qui est en fait le chemin de droite.

La maison des éléphants se situe au niveau de l'enclos extérieur des gorilles. L'espace permet de maintenir un groupe familial. Le bâtiment à la toiture assez esthétique apporte une lumière naturelle tamisée. La conception est assez bien pensée avec des dénivelés, un point d'eau permettant la baignade et divers objets pour occuper les éléphants dont certains avec de la nourriture cachée. Il y a un substrat végétal au sol composé de gros copeaux grossièrement hachés, ce qui change des bacs à sable habituels. Il y a aussi une grosse partie technique avec des box pour le médical training et tout ce qui est fonctionnel.








Sur le plan esthétique, le bâtiment est bordé de panneaux en béton avec une surface qui rappelle la peau d'éléphant.


La zone des carnivores est assez intéressante et héberge surtout des grands félins. Pour un zoo de ville j'ai trouvé que les enclos étaient de tailles correctes. Les biotopes sont aussi bien adaptés aux espèces.

Tigres de Sibérie








Entre l'enclos des lions et des tigres, il y a un point de vente de type snack. Si je ne me trompe pas, c'est à cet endroit que le vivarium des ratels se trouvait. Cette espèce était encore visible lors de ma dernière visite en 2012.


En face, on trouve un premier enclos pour panda roux.


Lion d’Asie. Belle espace pour un zoo de ville assez végétalisé et parmi les plus grands que le zoo propose pour ses félins.








Panda roux. Deux enclos de part et d'autre du chemin relié par un pont suspendu au-dessus des visiteurs. Il me semble avoir déjà vu cela à Rotterdam il y a quelques années.






Léopard de Perse. Je pense que l'individu vit seul dans cet enclos de type volière assez moderne avec ses arcs en métal.








Léopard des neiges. Le visiteur passe dans une grotte avec des baies vitrées qui offrent des panoramas sur probablement le plus bel enclos de cette zone. Même si le côté naturel tranche fort avec la modernité des arcs en métal, la carte postale est réussie et on s'amuse à chercher où se cache le léopard des neiges.








Juste après, on arrive dans une volière de contacte qui abrite diverses espèces d'oiseaux en temps normal.


Mitoyenne de la serre tropicale qui a pris feu en mars dernier, la volière a été vidée de ses occupants. On a encore accès à un espace sombre à l'entrée de la serre où l'on peut voir un enclos vitré qui héberge des rats des nuages et bettongies à queue touffue.


Il y avait dans la pièce un panneau explicatif sur des écureuils volants.

A la jonction du chemin qui longe la maison des éléphants et du chemin qui mène aux carnivores, il y a un chemin en boucle qui permet de rejoindre l'autre côté du zoo au niveau de la zone des sternes incas. Ce chemin longe quelques enclos:
Onagre de Perse


Bernache à cou roux, grue de Sibérie et oie cygnoïde


Erismature à tête blanche


Hamadryas




Antilope cervicapre et grue du Japon

[candlemass]

La zone des okapis comportent plusieurs enclos de tailles différentes
Okapi dans l’enclos le plus petit


Okapi et céphalophe du Natal




Troisième enclos des okapis


Céphalophe du Natal




Maison des okapis et céphalophes




La zone sud-américaine comporte quelques enclos ouverts, une série de volières vitrées et un vieux bâtiment historique récemment rénové, entouré de quelques volières qui abritent une sorte de mini jungle en son sein.

Je commence par ce lieu qui a ouvert ses portes au public fin 2021 : la Arnulf and Elizabeth Reichert Haus.


Volière du chat de Geoffroy, à droite


Volière latérale accessible aux ouistiti argenté, sakis à face blanche, tamarin-lion doré, tangara du Brésil, cassique cul-jaune, cardinal rouge et commandeur huppé.


Il s’agit de différentes espèces que l’on retrouve à l’intérieur en liberté dans la zone de contact.
Dès l’entrée, l'installation des chats de Geoffroy se trouve sur la droite.
Zone intérieur du chat de Geoffroy


Chemin de visite






Sur la dernière photo, la zone des chats de Geoffroy se trouve au fond.

Bassin des piranhas rouges, geophagus winemilleri et pléco léopard.


Saki à face blanche


Caurale soleil


Toucan toco. Pas de vol libre pour cette espèce qui possède sa propre volière latérale extérieure.


Colombe versicolor


Tamarin à main rousse


Tamarin-lion dorés dans leur enclos secondaire


Tatou à 3 bandes du sud




Ouistiti argenté


Paresseux à deux doigts


On trouve également des tinamous solitaires dans cet espace.

A l’extérieur, on trouve une autre volière de l’autre côté du bâtiment avec : canard à lunettes, guira cantara, hurleur roux et ibis à face noire.


Volière latérale des toucans toco


Maison des tapirs et capybaras (restaurant sur la gauche)


Vue depuis la terrasse du restaurant


Chemin vers la maison des tapirs (à droite) et vers les enclos des fourmiliers, pudus du sud et volières vitrées des singes sud-américains.


Maison des tapirs et capybaras avec vue sur les loges


Maison des fourmiliers et pudus du sud


Dans le fond, il y a une série de volières vitrées qui abritent différentes espèces de singes dont certaines visibles dans la Reichert Haus. On peut y voir : Sapajou à poitrine jaune répartis dans 3 espaces différents, hurleur roux en cohabitation avec tamarin à mains rousse, ara hyacynthe en cohabitation avec ara à gorge bleue, oustiti argenté avec tamarin-lion doré et tamarin labié.








Pudu du sud




Le chemin se termine avec une vue sur l’enclos des tigres de Sibérie. En reprenant le chemin latérale qui retourne vers l’entrée, on repasse devant la maison des okapis et juste après l’enclos que j’ai nommé “numéro 3” plus haut, il y a un étang de bonne taille pour un deuxième groupe de flamants des Caraïbes avec des ouettes des Andes.


Un chemin même à la volière de la maison des rhinocéros en passant le long de l'enclos des cobes de Madame Gray. Le nouveau mâle arrivé il y a peu est déjà le papa de 2 petits. Je n’ai pas de photo générale de l’enclos, mais il est assez semblable à celui des antilopes cervicapres.






Il y a une zone en travaux à l'arrière de la maison des rhinocéros. Cette zone est annoncée comme une zone de picnic sur le plan.


Au niveau de l'enclos des maras, un autre chemin transversal passe entre le bassin des pélicans et l'enclos des guépards.
Enclos des maras.


La maison en travaux que l’on voit en travers du feuillage derrière l’enclos des maras est l’ancienne maison du directeur, la villa Bodinus. La rénovation de ce bâtiment vient de se terminer et aura pour vocation l’événementiel des sociétés privées qui désirent offrir une journée au zoo à leurs employés ou collaborateurs.

Etang des pélicans blancs et autres oiseaux : canard chipeau, canard pilet, canard siffleur, fuligule milouin, fuligule morillon, fuligule nyroca, garrot à oeil d’or, harle bièvre, nette rousse, oie naine, tadorne de Belon.




Guépards




C'est sur la dernière partie du chemin de droite (ou première si l'on débute la visite par ce chemin) que l'on trouve les enclos à ours. La collection s'est fortement réduite et l'on ne peut observer que 2 espèces actuellement. Les enclos sont vieillots et sont aussi un témoignage architectural d'une autre époque. Cologne présente 2 petites espèces d'ursidés : l'ours à lunette et l'ours malais. Je pense qu'il n'y a qu'un seul représentant de chaque espèce dans le zoo. Je n'ai pas vu d'ours malais dans les enclos. Les enclos sont assez semblables : murs de rochers dans le fond, fosses en béton à l'avant, relativement bien végétalisés, garnis d'arbres et de structures qui permettent aux ours de grimper. Chaque espèce possède deux petits enclos.
Enclos des ours à collier








Enclos des ours malais.




Il y a ensuite quelques petits enclos pour petits mammifères.
Raton laveur


Suricate






Loutre d’Europe






En vis-à-vis des suricates, le chemin qui mène au niveau de la mini ferme est bordé par la maison (également maison de nuit des flamants) avec les différents enclos à canards.

L'enclos des chameaux se situe aussi dans cette zone.


La boucle étant bouclée je suis vite retourné voir une dernière fois les sifakas et j'ai pu cette fois observer leurs sauts et jeux de jambes atypiques.

J'ai quitté le zoo de Cologne avec un sentiment de trop peu. Le zoo propose de belles espèces mais dans l'ensemble, on reste dans un cadre assez classique. Cologne participe à de nombreux programmes d'élevages. On sent qu'une grosse volonté a été faite pour garder certains animaux emblématiques comme les éléphants, les félins et les grands singes. Des
efforts pourraient être encore réalisés ici et là. Le gros point noir reste pour moi la maison de Madagascar! Les animaux méritent un site extérieur plus riche et spacieux que ce qui leur est proposé actuellement. Il y a aussi beaucoup d'espace perdu avec parfois des doublons, comme ces deux étangs à flamants roses. Cologne pourrait réaliser quelques grands enclos mixtes pour les girafes et antilopes par exemple. Les hippopotames pourraient avoir accès à un étang et ainsi pouvoir se baigner en extérieur. Je pense aussi à la mini ferme qui occupe une belle surface également, mais je me dis aussi que ces animaux font partie de la pédagogie des tout-petits.

Je sais qu’il y a un Masterplan prévu à Cologne mais je ne le connais pas. Therabu en a parlé à la fin du compte-rendu de Raphaël.

Bref je dirais que sans entrer dans la caricature d'un zoo urbain belge qui veut garder des grosses espèces dans ses murs, Cologne a quelques symptômes de ces vieux zoos qui veulent maintenir une attractivité. Je n'ai rien vu de catastrophique mais certains espaces méritent non pas une rénovation mais une refonte complète.

J'espère que ce compte-rendu vous plaira et qu'il vous sera utile pour préparer une éventuelle visite.

[Therabu]

Merci Candlemass ! Compte-rendu très complet, notamment sur la description des espèces détenues.

Les crabiers blancs dans la volière de la maison des rhinocéros sont des crabiers malgaches, bien plus menacés et rares.

En ce qui concerne la maison malgache, je trouve qu'il y a un peu d'anthropomorphisme dans ton évaluation. Certes c'est moche, relativement artificiel et grillagé mais je n'irais pas jusqu'à dire que c'est l'horreur que tu décris, surtout pour les animaux. Je comprends ta déception de voir une si belle espèce présentée dans ces conditions peu naturelles mais quand on y repense, l'espace global dévolu à chaque espèce est pas négligeable, surtout en intérieur. Combien de lémuriens ont autant d'espace durant l'hiver et en dehors des heures d'ouverture ? Il n'y a qu'à voir le comportement des espèces de lémuriens qui ont le choix entre l'intérieur et l'extérieur à Vincennes pour comprendre que les animaux privilégient souvent leurs espaces intérieurs.

Au niveau des nouveautés attendues, les enclos des boeufs musqués et des bisons vont être remodelés pour les rhinocéros noirs. Les deux espèces vont partir et permettent de conçevoir une installation composée de deux voire trois enclos et se lancer dans la reproduction.
La maison des rhinocéros enfin vidée de son principal occupant, je pense, qu'ils pourront enfin passer à leur projet de transformation de ce bâtiment historique en maison malgache. On pourra alors y observer les propithèques dans un écrin plus naturel et évocateur du milieu.
Mon impression est que depuis la réalisation de la maison des éléphants, le zoo a eu du mal à proposer des installations novatrices. On a l'Hippodom qui a couté cher et qui sans être foncièrement mauvais (l'absence de plan d'eau extérieur me gène assez peu) n'est pas emballant. Je me demandais si l'oryctérope avait un terrier à sa disposition ? On ne le voit jamais dormir comme cela à l'air libre il me semble... Initialement, c'était une plage dévolue aux crocodiles. Là aussi je suis plutôt déçu que le zoo de Cologne ait choisi de présenter cette espèce plutôt que des crocodiles d'Afrique de l'Ouest menacés ou des faux-gavials africains.
Puis la rénovation de la maison sud-américaine a pris beaucoup de temps et d'argent pour un résultat moyen, même si c'est probablement ce qu'il y avait de mieux à faire avec les contraintes de préservation d'un bâtiment historique.

L'aqua-vivarium ne brille pas par sa capacité à immerger les visiteurs et les grands bacs océaniques en sont complétement absents. Par contre c'est peut être le plus intéressant d'Europe si l'on croit au rôle des zoos dans la recherche et la conservation des taxons "à sang froid". C'est pour moi la principale raison pour laquelle je reste attaché à Cologne.

[candlemass]

Merci pour ton avis Therabu. Concernant la maison malgache, c'est vrai que je suis certainement fort influencé par les différents enclos naturels et spacieux que j'ai vu dans d'autres zoos pours les lémuriens. Le coté sordide des singeries allemandes n'est pas non plus étranger à mon ressenti général.

Concernant l'oryctérope, sur la photo général de son enclos, la structure sur la gauche qui ressemble à une caverne fait office de terrier. Je ne pense pas qu'il y a un autre endroit dans le fond de l'enclos qui ferait office de terrier.

[Djeiran]

Merci pour cette visite !

J'avais entendu beaucoup de bien de Cologne mais ton compte rendu et celui de Raphaël ne renvoient pas cette image. Il y a du bon mais pas vraiment de choses qui ont l'air extraordinaires de ce que je vois.
Toutefois, pour un parc urbain les conditions de vie des animaux ont quand même l'air correctes dans l'ensemble. Et même s'il y a quelques points noirs il n'y a rien de choquant à mes yeux.
J'espère pouvoir faire un jour ma propre visite là-bas.

[raphaël]

Merci pour ce compte-rendu et une impression finale qui rejoint un peu la mienne,

A priori le Zoo a lancé, ça y est, la création d'une nouvelle zone pour rhinocéros et girafes à la place de leurs installations actuelles + celles des bisons, boeufs musqués et marabouts.
A voir donc !

[Therabu]

J'ajoute aussi qu'un couple de mécènes américains d'origine allemande, dont le dernier survivant est récemment décédé a légué une fortune de 26 millions d'euros. Ce n'est pas là où j'aurais personnellement léguer ma fortune mais cela va sans conteste permettre au zoo d'accélérer sa rénovation et la réalisation de son masterplan.