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Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Le picage arrive le plus souvent à des perroquets EAM, qui n’auront pas eu un développement social normal.
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Le picage, c'est le plus souvent les oiseaux en petite cage (donc EAM) et avec peu d'interactions en journée ( donc seul).
Généralement, c'est un cas qui peut se soigner quand ils reviennent dans une volière classique et avec des congénères. Mais c'est pas du 100%!
Donc pour moi, cela me parait normal qu'ils ne soient pas déplumés. Et il y a peu de dominance chez les Gabons. Ils ne sont pas vraiment agressifs.
Généralement, c'est un cas qui peut se soigner quand ils reviennent dans une volière classique et avec des congénères. Mais c'est pas du 100%!
Donc pour moi, cela me parait normal qu'ils ne soient pas déplumés. Et il y a peu de dominance chez les Gabons. Ils ne sont pas vraiment agressifs.
- tambour
- Messages: 13
- Enregistré le: Lundi 02 Novembre 2009 23:36
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Pardonnez-moi, mais que signifie EAM ?
- Antoine6259
- Messages: 5792
- Enregistré le: Dimanche 16 Décembre 2007 13:53
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Élever à la main
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maximegoncalves - Messages: 26
- Enregistré le: Mardi 31 Décembre 2019 12:37
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Merci pour l’explication !
- Antoine6259
- Messages: 5792
- Enregistré le: Dimanche 16 Décembre 2007 13:53
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France

Voici un commentaire sur la dernière publication de Rewild !
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maximegoncalves - Messages: 26
- Enregistré le: Mardi 31 Décembre 2019 12:37
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
çà représente bien leur façon de penser
Le message n'a plus l'air d'être là..Il reste celui où le même gars demande des explications sur Le Biome et rewild
"À la lecture de votre article, je trouve que vous passez bien vite sur la confusion entre BIOME et REWILD.
Ce sont, à priori, 2 entités différentes, et vous ne pouvez à mon sens pas les confondre au seul motif que le président de l'une serait le fondateur de l'autre.
Or, vous indiquez au début: "le wpt stipule que les perroquets sont confiés au Biome"
Puis ensuite, pour le biome devient Rewild sans qu'on sache trop quel est le lien entre les deux.
Perso, je vois 2 entités juridiques, et je ne vois pas d'accord entre Rewild et le WPT, donc logique qu'ils reprennent "leurs oiseaux", et non pas les laisser dans une structure (Rewild) avec laquelle ils n'ont aucun accord.
Après, que vous ayez ou non un litige financier avec eux, c'est un tout autre sujet.
Que vous soyez d'accord ou non avec les conditions de transport aussi, du reste.
Peut-être pourriez-vous préciser cette partie du message (mélange Rewild - Biome) qui est loin d'être claire."
Le message n'a plus l'air d'être là..Il reste celui où le même gars demande des explications sur Le Biome et rewild
"À la lecture de votre article, je trouve que vous passez bien vite sur la confusion entre BIOME et REWILD.
Ce sont, à priori, 2 entités différentes, et vous ne pouvez à mon sens pas les confondre au seul motif que le président de l'une serait le fondateur de l'autre.
Or, vous indiquez au début: "le wpt stipule que les perroquets sont confiés au Biome"
Puis ensuite, pour le biome devient Rewild sans qu'on sache trop quel est le lien entre les deux.
Perso, je vois 2 entités juridiques, et je ne vois pas d'accord entre Rewild et le WPT, donc logique qu'ils reprennent "leurs oiseaux", et non pas les laisser dans une structure (Rewild) avec laquelle ils n'ont aucun accord.
Après, que vous ayez ou non un litige financier avec eux, c'est un tout autre sujet.
Que vous soyez d'accord ou non avec les conditions de transport aussi, du reste.
Peut-être pourriez-vous préciser cette partie du message (mélange Rewild - Biome) qui est loin d'être claire."
- caro62
- Messages: 77
- Enregistré le: Mercredi 18 Juillet 2018 20:10
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
C’est tout à fait clair. C’est juridiquement recevable pour le WPT: Rewild n’est pas le Biome.
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Voici le lien vers une vidéo des perroquets au Kiwa Centre du World Parrot Trust : https://vimeo.com/390043329
Biofaune : l'actualité de la conservation in & ex situ : http://biofaune.canalblog.com - www.facebook.com/biofaune
- Philippe
- Messages: 11543
- Enregistré le: Lundi 29 Août 2005 16:06
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Vu aujourd'hui sur la page Facebook de Rewild, le compte-rendu de l'autopsie du rhinocéros noir, largement étoffé à leur sauce, ce qui fait un truc long et assez ennuyeux à lire et vétérinairement peu technique.
(NB: désolé, mais je fais sauter un premier mensonge: le plus vieux rhinocéros noir en captivité avait approché les 50 ans, contre 40 ans en liberté. Je pense qu'Eric13 nous donnera plus de détails.)
(NB: désolé, mais je fais sauter un premier mensonge: le plus vieux rhinocéros noir en captivité avait approché les 50 ans, contre 40 ans en liberté. Je pense qu'Eric13 nous donnera plus de détails.)
Conclusions de l’autopsie : la captivité a tué Jacob, le rhinocéros noir du zoo de Pont Scorff
Le 31 décembre 2019, Jacob, le rhinocéros noir de Pont Scorff, né en captivité s’est éteint, soit 15 jours après l’arrivée de REWILD à la tête du zoo.
Dès notre arrivée, la vétérinaire en charge de son suivi médical nous explique que Jacob est vieux, très mal en point et vit sans doute ses derniers instants. Se pose même la question de l’euthanasie.
Mais Jacob n’est pas vieux, il a 28 ans. Dans la Nature, les rhinocéros peuvent vivre jusqu’à 50 ans. Le 27 décembre 2019, la doyenne des rhinocéros noirs s’est éteinte de causes naturelles dans un sanctuaire en Tanzanie après avoir vécu la plus grande partie de sa vie en liberté. Elle avait 57 ans. Selon les données récoltées dans les zoos, sur les 173 rhinocéros noirs maintenus en captivité depuis 2000, 97 sont morts avant l’âge de 20 ans (soit 56,07%) dont 34 avant même d’avoir atteint leur premier anniversaire (20%).
Nous nous procurons le dossier médical de Jacob et découvrons qu’il est malade depuis des années.
Sa compagne Siwa, morte le 27 novembre 2012 à l’âge de 20 ans des suites d’une infection cutanée pour laquelle elle avait été placée sous morphine, avait eu moins de chance que lui. Jacob avait commencé à développer les mêmes infections, mais avait pu être sauvé… pour encore quelques années de souffrances.
En novembre 2012, suite à la mort de Siwa, le Vétérinaire Steve Unwin du zoo de Chester, informait Florence Ollivet Courtois (vétérinaire de La Tanière Zoo-refuge) sur les facteurs externes responsables des lésions cutanées : « conditions de froid sec – les lésions sont souvent plus importantes à cette période de l’année. Ces conditions sont très différentes de ce que ces animaux pourraient expérimenter en milieu naturel (même en altitude à Laikipia, il ne gèle jamais et il n’y a jamais de vent sec). Je ne serais pas surpris qu’un contexte combinant un vent froid et sec entraîne des lésions cutanées, des crevasses superficielles et par la suite, une infection ». Il cite également le stress comme facteur aggravant.
Les facteurs internes mentionnés dans le même courrier font état de problèmes d’accumulation de fer dans le foie, très fréquents chez les rhinocéros noirs en captivité. Le pathologiste du zoo de Chester poursuit en expliquant que deux de leurs rhinocéros sont morts suite à des nécroses dermo-pathologiques superficielles (NDS), liées à des taux extrêmement élevés de fer dans le foie. Selon le pathologiste, la NDS est provoquée par le stress, le froid et l'hémochromatose hépatique.
De quoi s’agit-il ? Selon les références vétérinaires disponibles, les rhinocéros noirs maintenus en captivité accumulent le fer dans le foie (principalement en raison de l’alimentation qui leur est prodiguée en zoos). L’anémie hémolytique qui en résulte est une cause majeure de mortalité et serait responsable de la mort de 40% des rhinocéros noirs captifs. Or, en 2012 déjà, Florence Ollivet Courtois faisait état d’une anémie majeure chez Jacob, anémie qui ne s’améliorait pas.
Plus récemment, le 26 Novembre 2019, soit 3 semaines avant le rachat du zoo de Pont Scorff par Rewild, le vétérinaire Romain Potier (Société FauneVet, président de l’association des vétérinaires de parc zoologiques) établissait un compte rendu alarmant sur l’état de santé de Jacob : « Gériatrique. Diarrhée chronique. Forte suspicion de lésions parodontales chroniques associées à une usure excessive de la table dentaire. Mauvais état corporel. Prise alimentaire difficile et prolongée. Souillure prononcée des cuisses et flancs droit et gauche suggérant un décubitus (station allongée prolongée). Présence de diarrhée liquide associée à du fourrage et à des morceaux de légumes non digérés ». Et de conclure que « l’état de dentition de Jacob ne lui permet plus de valoriser sa ration, entraînant une détérioration de l’état général et une diarrhée chronique ». Le docteur Potier affirme craindre des « lésions d’arthrose » pour Jacob qu’il considère « d’un âge avancé ».
RESULTATS DE L'AUTOPSIE PRATIQUEE LE 2 JANVIER PAR LA CLINIQUE VETERINAIRE DES SEPT CHAPELLES.
L’autopsie a révélé la présence de lésions buccales sévères (tartre, gingivites et pointes dentaires acérées qui perforaient les joues) qui empêchaient Jacob de s’alimenter correctement. Cette usure anormale des dents ne peut être imputable qu’à son alimentation, pas assez abrasive par rapport à la végétation arbustive de savane.
L’autopsie conclut à une cachexie avancée (affaiblissement profond de l’organisme, perte de poids, fatigue, atrophie musculaire), liée à une dénutrition très importante, avec absence totale de réserve graisseuse. Présence de lésions buccales sévères qui devaient le faire souffrir et l’empêcher de s’alimenter correctement et de lésions d’infiltration noirâtres disséminées, symptomatiques des problèmes de métabolisation du fer déjà identifiés dans l’historique médical de Jacob. Une pathologie bien connue des vétérinaires en zoos pour être responsable de la mortalité d’un grand nombre de rhinocéros captifs.
Jacob est donc littéralement mort de faim et de fatigue, considéré comme un vieillard avant l’âge. Il aura vécu toute sa vie dans un climat inadapté à ses besoins, avec une nourriture inadaptée à ses besoins et dans un état de faiblesse et de souffrance directement induit par ses conditions de rhinocéros captif. Seule la mort l’aura libéré d’une vie qui n’aura été que l’ombre de ce qu’elle aurait dû être.
Dans la Nature, les rhinocéros parcourent jusqu’à 25 km par jour et peuvent courir jusqu’à 50 km/h. Adaptés au climat chaud de l’Afrique, il aura connu le froid, le confinement, les infections, les carences, le stress et la douleur. Et il est loin d’être un cas particulier.
Aujourd’hui, plusieurs ouvrages et études font état du problème, comme celle-ci de l’Association américaine des vétérinaires zoologiques :
« En captivité, les rhinocéros noirs (Diceros bicornis) sont touchés par de nombreux syndromes qui n’apparaissent pas dans les populations sauvages. L’anémie hémolytique, les pathologies hépatiques, et les dermopathies ulcératives menant à une augmentation de la mortalité et de la morbidité font partie de ces syndromes. »
Tous les vétérinaires qui sont intervenus sur le cas de Jacob connaissaient la nature de ses pathologies et leur caractère directement imputable à la captivité. Ils savaient que de nombreux rhinocéros en sont morts avant lui. Aucun n’a commencé à émettre le début d’une remise en question du bien fondé de maintenir en zoos des animaux en danger critique d’extinction, que la captivité rend vulnérable aux infections et aux maladies, qu’elle fait vieillir et mourir prématurément. Il est grand temps que la société s’empare de ces sujets et qu’un vrai débat s’amorce sur les justifications de condamner ces animaux à une vie de souffrance et d'enfermement, sous des prétextes d’éducation ou de conservation qui s’effondrent à la lumière des faits.
#Rewild #RéEnSauvageonsLeMonde
http://www.rewild.ong
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Bon ... J'ai relevé une erreur anecdotique à savoir le pourcentage de rhinocéros noirs mort avant leur premier anniversaire, sur 97, 34 sont morts avant l'âge d'un an ce qui fait environ 32% et non 20% (On sait que les jeunes animaux sont fragiles à la naissance, captivité ou non). Autrement, je ne sais pas qui comprendra ce message à part des personnes connaissant un peu le vocabulaire vétérinaire, le seul paragraphe clair pour moi c'est la "conclusion". Est-ce qu'on a des exemples de rhinocéros noirs morts récemment dans ce genre de circonstances ? Et si quelqu'un s'y connaît, est-ce qu'elles sont réellement connues toutes ces histoires de pathologies déclarées uniquement en captivité ?
- vlahcen
- Messages: 37
- Enregistré le: Vendredi 03 Janvier 2020 14:24
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Grosse erreur de ma part excusez-moi, ils ont calculé sur la base de 173 rhinocéros ... Pardon ...
- vlahcen
- Messages: 37
- Enregistré le: Vendredi 03 Janvier 2020 14:24
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Les vétérinaires apprécieront...
Qui sera le prochain à se faire deziguer par ces grands et renommés professionnels.
Qui sera le prochain à se faire deziguer par ces grands et renommés professionnels.
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Thibaut - Messages: 2025
- Enregistré le: Mercredi 26 Juillet 2017 14:37
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Je me permets de poster un retour d’expérience concernant la maladie dont a souffert Jacob. Ce compte rendu est extrait d’un Workshop qui a eu lieu en 2014 au zoo de Planckendael.
Problème de peau chez le rhinocéros noirs au zoo de Pont Scorff : la dermatite nécrosante, le nursing qui sauve !
Andy Fichet, chef soigneur au zoo de Pont Scorff et Dr Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire libérale.
Le mâle Jacob arrive en 2002 au zoo de Pont-Scorff.
Siwa, la femelle arrive en 2004. Elle était plus stressée mais s’entendait très bien avec le mâle.
La maladie qu’ils ont eu tous les deux est un problème de peau très fréquent chez le rhino noir : 50% de la population captive est touchée aux EU. Cela touche aussi les autres espèces de rhino. C’est un gros problème.
A Pont-Scorff, le souci est apparu au début de l’hiver (mois d’octobre, novembre). Dans la littérature on trouve que le stress est une des causes principales. A Pont-Scorff, il ne semble pas y avoir eu de lien avec une période particulièrement stressante (pas de déplacement, pas de modification dans l’enclos, etc.). Ils étaient seulement moins en extérieur que l’été.
Dans la littérature on lit aussi que ça peut être lié à des carences en vitamine E, en zinc, une hypophosphatémie, un déséquilibre en acide gras...). Donc ils se sont penchés sur la ration alimentaire avec l’aide du Dr Ollivet-Courtois et ça a amélioré la situation, nous le verrons dans la suite de la présentation.
Les symptômes de la maladie sont des plaies cutanées nécrotiques (pas inflammatoires), généralement symétriques : deux côtés de la face, des hanches, etc. Ces plaies sont toujours présentes au niveau des points de contact avec le sol, les murs et au niveau des jonctions cutano-muqueuse : le sexe, le cou, les muqueuses vaginales, etc. Il peut y avoir des plaques avec des petites vésicules (petits points) au départ mais ça grandit en quelques semaines. Ça commence sur la partie dorsale.
Au zoo de Pont-Scorff, c’est le mâle qui a commencé à faire des petits boutons l’hiver, il y a 6 ans et ça s’arrêtait à ça (dos et cou). Puis, d’année en année, ça a dégénéré en ulcères.
Pour Shiva, en 2012, c’était la première fois qu’elle présentait ces symptômes et elle en est morte ! Pour le mâle aussi, cette année-là, ce fût une grosse, grosse crise. Les deux animaux ont reçu un antibiotique, des anti-inflammatoires (contre la douleur) et une désinfection locale pour améliorer l’état des plaies.
L’équipe de Pont-Scorff s’était renseignée auprès du Zoo de Chester qui avait eu le cas avec une femelle, morte elle aussi, Ema.
Shiva est morte au bout d’un mois. Le Dr Florence Ollivet- Courtois est arrivé à ce moment-là, un peu avant la mort.
Les rhino avaient l’allure de grands brûlés. Ils devaient ressentir une véritable douleur permanente. Ils présentaient une perte d’appétit sévère, un transit intestinal modifié avec des crottins qui sentaient l’acide. Les soigneurs rencontraient des problèmes pour faire le training et pour donner les médicaments.
Shiva meurt relativement vite après l’arrivée de Florence et leur but était de comprendre pour pouvoir faire quelque chose pour Jacob.
Une infection pulmonaire s’était ajoutée, avec une gêne résistant aux antibiotiques qui étaient utilisés. A l’autopsie ils découvrent que le tube digestif était plein d’ulcères, liés au stress de la maladie. Or les anti-inflammatoires sont contre indiqués avec les ulcères digestifs ! Il y avait également des problèmes au foie.
Ils ont pu ainsi changer l’antibiotique pour Jacob.
Ils ont fait un travail complet biochimique au niveau du sang du mâle permettant d’avoir un bilan général de l’évolution de l’animal (ils avaient eu beaucoup de sang, toutes les semaines). Ils ont pu comparer à Shiva. Le sang présentait un effondrement des protéines total, un taux d’albumine bas, une élévation très sévère du potassium (cardio-toxique), une augmentation des transaminases, les CPK très élevées (destruction musculaire), les LDH élevées liées aux problèmes hépatiques et la vitamine E
indétectable alors que l’animal était supplémenté.
Voici les changements qu’ils mirent en place pour le mâle :
–antibiotiques : passèrent des sulfamindes aux quinolones
–lutte contre la douleur par morphine (patch derrière l’oreille comme chez les chevaux) : ils purent observer que l’animal se sentait mieux avec la morphine
–antiulcéreux : oméprazol : ils observèrent une meilleure qualité de ses crottes
–augmenter les protéines dans la ration de 15%
–changer le supplément en calcium avec un produit moins riche en phosphore
–quand l’épisode respiratoire revenait, ils lui administraient du ventipulmin
Les changements étaient aussi alimentaires :
–plus de légumes, plus de granulés, une réduction de tout ce qui était acide (fruits acides : ils ont tout de suite senti la différence à l’odeur des crottins !)
–ajout d’alfafa (500g)
–changement de la luzerne donnée avec une luzerne de meilleure qualité : taux de protéine à 17%, (celle donnée auparavant était à 12 ou 13%)
–augmentation de la quantité de foin, de luzerne
–rajout de Zinc (biotine +)
–changement du complément en vitamine E : essai d’acti
Selen (pas de résultat) puis élevit : pas efficace non plus. Actuellement ils donnent l’emcelle : si ça n’est pas efficace, il restera la solution des pousses fraîches !
Avec cette diète, il a repris du poids, il a une belle peau.
Florence remercie l’équipe des animaliers qui s’adaptent rapidement dans l’entraînement. Pierre Cammas est le responsable d’équipe à Pont-Scorff et il est disponible pour échanger à ce sujet (cammas.pierre@hotmail.fr).
En été, les soigneurs savonnent l’animal plusieurs fois par
semaine à la vétédine en s’appliquant bien au niveau des plis. Ils font cela tous les jours en hiver. Ils appliquent également un bain d’argile une fois par semaine : argile verte ce qui permet une hydratation le matin et le soir et évite le dessèchement.
Dès qu’il y a apparition des moindres petites plaies ils mettent du Sulmidol (antibiotique). En novembre dernier le mâle a commencé à présenter des petites lésions et avec ce traitement et ce régime alimentaire, ça s’est rapidement guéri.
Les prises de sang sont faites en moyenne une fois par mois et dès que l’animal n’est pas en forme. Ils vérifient le taux de vitamine E aussi.
L’entraînement aux palpations transrectales est très important aussi : il
permet de donner le traitement si l’animal ne mange pas ou de le réhydrater. Cela permet aussi les inséminations artificielles et les échographies.
Il faut entraîner aussi aux examens buccaux pour voir si la muqueuse est normale.
Récemment ils ont décidé d’arrêter les UV dès l’apparition des lésions, contre les
recommandations des guidelines. Par contre ils appliquent remplacement à la lanoline pure.
Problème de peau chez le rhinocéros noirs au zoo de Pont Scorff : la dermatite nécrosante, le nursing qui sauve !
Andy Fichet, chef soigneur au zoo de Pont Scorff et Dr Florence Ollivet-Courtois, vétérinaire libérale.
Le mâle Jacob arrive en 2002 au zoo de Pont-Scorff.
Siwa, la femelle arrive en 2004. Elle était plus stressée mais s’entendait très bien avec le mâle.
La maladie qu’ils ont eu tous les deux est un problème de peau très fréquent chez le rhino noir : 50% de la population captive est touchée aux EU. Cela touche aussi les autres espèces de rhino. C’est un gros problème.
A Pont-Scorff, le souci est apparu au début de l’hiver (mois d’octobre, novembre). Dans la littérature on trouve que le stress est une des causes principales. A Pont-Scorff, il ne semble pas y avoir eu de lien avec une période particulièrement stressante (pas de déplacement, pas de modification dans l’enclos, etc.). Ils étaient seulement moins en extérieur que l’été.
Dans la littérature on lit aussi que ça peut être lié à des carences en vitamine E, en zinc, une hypophosphatémie, un déséquilibre en acide gras...). Donc ils se sont penchés sur la ration alimentaire avec l’aide du Dr Ollivet-Courtois et ça a amélioré la situation, nous le verrons dans la suite de la présentation.
Les symptômes de la maladie sont des plaies cutanées nécrotiques (pas inflammatoires), généralement symétriques : deux côtés de la face, des hanches, etc. Ces plaies sont toujours présentes au niveau des points de contact avec le sol, les murs et au niveau des jonctions cutano-muqueuse : le sexe, le cou, les muqueuses vaginales, etc. Il peut y avoir des plaques avec des petites vésicules (petits points) au départ mais ça grandit en quelques semaines. Ça commence sur la partie dorsale.
Au zoo de Pont-Scorff, c’est le mâle qui a commencé à faire des petits boutons l’hiver, il y a 6 ans et ça s’arrêtait à ça (dos et cou). Puis, d’année en année, ça a dégénéré en ulcères.
Pour Shiva, en 2012, c’était la première fois qu’elle présentait ces symptômes et elle en est morte ! Pour le mâle aussi, cette année-là, ce fût une grosse, grosse crise. Les deux animaux ont reçu un antibiotique, des anti-inflammatoires (contre la douleur) et une désinfection locale pour améliorer l’état des plaies.
L’équipe de Pont-Scorff s’était renseignée auprès du Zoo de Chester qui avait eu le cas avec une femelle, morte elle aussi, Ema.
Shiva est morte au bout d’un mois. Le Dr Florence Ollivet- Courtois est arrivé à ce moment-là, un peu avant la mort.
Les rhino avaient l’allure de grands brûlés. Ils devaient ressentir une véritable douleur permanente. Ils présentaient une perte d’appétit sévère, un transit intestinal modifié avec des crottins qui sentaient l’acide. Les soigneurs rencontraient des problèmes pour faire le training et pour donner les médicaments.
Shiva meurt relativement vite après l’arrivée de Florence et leur but était de comprendre pour pouvoir faire quelque chose pour Jacob.
Une infection pulmonaire s’était ajoutée, avec une gêne résistant aux antibiotiques qui étaient utilisés. A l’autopsie ils découvrent que le tube digestif était plein d’ulcères, liés au stress de la maladie. Or les anti-inflammatoires sont contre indiqués avec les ulcères digestifs ! Il y avait également des problèmes au foie.
Ils ont pu ainsi changer l’antibiotique pour Jacob.
Ils ont fait un travail complet biochimique au niveau du sang du mâle permettant d’avoir un bilan général de l’évolution de l’animal (ils avaient eu beaucoup de sang, toutes les semaines). Ils ont pu comparer à Shiva. Le sang présentait un effondrement des protéines total, un taux d’albumine bas, une élévation très sévère du potassium (cardio-toxique), une augmentation des transaminases, les CPK très élevées (destruction musculaire), les LDH élevées liées aux problèmes hépatiques et la vitamine E
indétectable alors que l’animal était supplémenté.
Voici les changements qu’ils mirent en place pour le mâle :
–antibiotiques : passèrent des sulfamindes aux quinolones
–lutte contre la douleur par morphine (patch derrière l’oreille comme chez les chevaux) : ils purent observer que l’animal se sentait mieux avec la morphine
–antiulcéreux : oméprazol : ils observèrent une meilleure qualité de ses crottes
–augmenter les protéines dans la ration de 15%
–changer le supplément en calcium avec un produit moins riche en phosphore
–quand l’épisode respiratoire revenait, ils lui administraient du ventipulmin
Les changements étaient aussi alimentaires :
–plus de légumes, plus de granulés, une réduction de tout ce qui était acide (fruits acides : ils ont tout de suite senti la différence à l’odeur des crottins !)
–ajout d’alfafa (500g)
–changement de la luzerne donnée avec une luzerne de meilleure qualité : taux de protéine à 17%, (celle donnée auparavant était à 12 ou 13%)
–augmentation de la quantité de foin, de luzerne
–rajout de Zinc (biotine +)
–changement du complément en vitamine E : essai d’acti
Selen (pas de résultat) puis élevit : pas efficace non plus. Actuellement ils donnent l’emcelle : si ça n’est pas efficace, il restera la solution des pousses fraîches !
Avec cette diète, il a repris du poids, il a une belle peau.
Florence remercie l’équipe des animaliers qui s’adaptent rapidement dans l’entraînement. Pierre Cammas est le responsable d’équipe à Pont-Scorff et il est disponible pour échanger à ce sujet (cammas.pierre@hotmail.fr).
En été, les soigneurs savonnent l’animal plusieurs fois par
semaine à la vétédine en s’appliquant bien au niveau des plis. Ils font cela tous les jours en hiver. Ils appliquent également un bain d’argile une fois par semaine : argile verte ce qui permet une hydratation le matin et le soir et évite le dessèchement.
Dès qu’il y a apparition des moindres petites plaies ils mettent du Sulmidol (antibiotique). En novembre dernier le mâle a commencé à présenter des petites lésions et avec ce traitement et ce régime alimentaire, ça s’est rapidement guéri.
Les prises de sang sont faites en moyenne une fois par mois et dès que l’animal n’est pas en forme. Ils vérifient le taux de vitamine E aussi.
L’entraînement aux palpations transrectales est très important aussi : il
permet de donner le traitement si l’animal ne mange pas ou de le réhydrater. Cela permet aussi les inséminations artificielles et les échographies.
Il faut entraîner aussi aux examens buccaux pour voir si la muqueuse est normale.
Récemment ils ont décidé d’arrêter les UV dès l’apparition des lésions, contre les
recommandations des guidelines. Par contre ils appliquent remplacement à la lanoline pure.
- bébécanard
- Messages: 18
- Enregistré le: Mardi 26 Novembre 2019 9:15
Re: Un zoo racheté par Sea Sheperd France
Je n'ai pas la pyramide des âges, ni les records...
Mais en cherchant un peu, j'ai trouvé (il semblerait) le record européen avec une femelle de 47 ans, KENIA (capturée en 1966 et morte en 2013 à Magdeburg).
En moyenne, les rhinocéros noirs peuvent atteindre les 30 ans en captivité.
Mais en cherchant un peu, j'ai trouvé (il semblerait) le record européen avec une femelle de 47 ans, KENIA (capturée en 1966 et morte en 2013 à Magdeburg).
En moyenne, les rhinocéros noirs peuvent atteindre les 30 ans en captivité.
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éric13 - Messages: 1366
- Enregistré le: Lundi 10 Septembre 2012 22:18
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