Antoine a écrit:Zoo de Pont-Scorff. Une saisie « abusive » de perroquets selon Rewild
Les gendarmes et la Police de l’environnement ont effectué une saisie de 50 perroquets gris du Gabon à l’ex-zoo de Pont-Scorff ce jeudi. Rewild, nouveau propriétaire de la structure, dénonce « une saisie abusive ».
Ces 50 perroquets gris du Gabon en auront vu du pays. Ils ont été saisis par les gouvernements bulgares et hongrois à des trafiquants allemands, confiés à une association anglaise WPT (World Parrot Trust), qui les a elle-même confiés à une autre association, le Biome, dans les Landes. Avant d’atterrir à Pont-Scorff (Morbihan), pour finalement faire route en Angleterre, à la suite d’une décision de justice. À J-1 du Brexit.La suite est malheureusement réservée aux abonnés :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/lo ... ld-6715875
Ces 50 perroquets gris du Gabon en auront vu du pays. Ils ont été saisis en 2016 par les gouvernements bulgares et hongrois à des trafiquants allemands, confiés à une association anglaise WPT (World Parrot Trust), qui les a elle-même confiés à une autre association, le Biome, dans les Landes. Avant d’atterrir à Pont-Scorff (Morbihan), pour finalement faire route en Angleterre, à la suite d’une décision de justice. À J-1 du Brexit.
Rewild avait un projet pour ces oiseaux : les réintroduire dans leur milieu naturel, au Gabon. L’association, qui a racheté le zoo de Pont-Scorff en décembre dernier, a pour objectif de réintroduire dans leur milieu naturel des animaux captifs et issus du trafic. Elle a rapatrié les volatiles des Landes à Pont-Scorff en janvier.
« Nous étions en contact, depuis deux mois, avec l’État du Gabon ».
« Un litige juridique et financier »Un projet interrompu par une saisie de ces perroquets par la police de l’environnement (l’office français de la biodiversité) et des gendarmes, jeudi 30 janvier. Les 50 oiseaux ont été restitués aux représentants de l’ONG britannique WPT de protection des perroquets qui les ont pris en charge pour les transporter en Grande-Bretagne et préparer leur réintroduction en Afrique.
« Alors que depuis trois ans, c’est le Biome qui a financé la remise en état et l’alimentation de ces gris du Gabon », indique Rewild.
Le parquet de Lorient explique que l’alerte de la police de l’environnement évoquait
« un litige juridique et financier sur la prise en charge des frais de garde de ces oiseaux, à l’occasion duquel les intervenants français basés dans les Landes avaient refusé courant novembre 2019 de restituer les perroquets à l’association britannique WPT, restant pourtant seule mandatée par les autorités bulgares et hongroises pour organiser le retour de ces animaux dans leur milieu naturel. »« Une quarantaine sanitaire interrompue »
« Cette saisie du 30 janvier est illégale et abusive », selon Rewild, qui indique par ailleurs que cette saisie a
« interrompu une quarantaine sanitaire et causé un stress supplémentaire inutile à des animaux sensibles. »« Une procédure a été ouverte pour un transport non autorisé de l’espèce », explique l’avocat de Rewild, Lucas Vincent, du cabinet international Bird & Bird. Selon les autorités, pour transporter les oiseaux des Landes à Pont-Scorff, il fallait une autorisation administrative, dont ne disposait pas le gérant du zoo, Jérôme Pensu.
« Or, pour nous, il n’y a pas d’infraction, poursuit l’avocat qui a assisté le gérant lors d’une audition à la gendarmerie.
Ce transport ne se faisait pas en vue d’une vente ou à des fins commerciales. Donc pas besoin de cette autorisation. » Il se réfère à l’article 3 de l’arrêté du 30 juin 1998, qui transpose un règlement européen.
L’audition s’est soldée par un rappel à la loi et une saisie. Rewild aurait préféré un procès pour se défendre devant le tribunal. Elle entend demander l’annulation de cette saisie auprès du juge des libertés et de la détention, si le parquet n’engage pas de poursuite. Ce dernier a ordonné un classement sans suite.
« Depuis la reprise du zoo de Pont-Scorff il y a six semaines, Rewild fait l’objet d’un nombre de contrôles et de mises en demeure confinant au harcèlement, dénonce l’association. Tout cela révèle à quel point le projet Rewild dérange le milieu de la captivité animale. »