Un zoo racheté par Sea Sheperd France

[GPN]

Et, encore une fois, l'enclos ne fait pas tout... la gestion quotidienne (nourriture, stimulation, relation avec les humains, soins vétos...) est aussi importante et ses dernières années, faute de budget, cela semblait s'être dégradé.

[didier]

J'imagine que l'EAZA effectue des contrôles réguliers au sein des zoos membres de l'association, pourquoi ne pas avoir tiré la sonnette d'alarme ? Après, quand on voit toutes les horreurs que nous proposent certains établissements qui participent aux EEP, il est clair que leurs critères en matière de bien-être animal ne sont pas bien contraignants, franchement le coordinateur qui envoie des orangs outans à la ménagerie, il ne se fiche pas du monde ?

[GPN]

Les contrôles (plus communément appelés screening) sont fait tous les 10/15 ans en théorie. La Palmyre l'a subit par exemple en 2017, la Flèche en 2019. Tout le monde y passe en ce moment...

Pont Scorff c'était pour 2020... Il y a aura sûrement un premier screening et un second quelques mois plus tard pour laisser le temps au parc de se mettre en conformité si il le souhaite.

Comment se déroule une accréditation ? L'EAZA vous explique tout sur son site dans une section dédiée : https://www.eaza.net/members/accreditation/

[didier]

Les contrôles (plus communément appelés screening) sont fait tous les 10/15 ans en théorie.

Eh bien, il a le temps de s'en passer des choses en 10/15 ans !

[Vinch]

Interview TV des 3 co-présidentes de ReWild dans l’émission 64’ Grand Angle à ce lien:
https://youtube.com/watch?feature=youtu ... jsUUUMd-2M

[spalyc]

Réponse d'Alain Le Héritte, directeur du zoo de 1997 à 2011 et qui détient en encore 30% des parts :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/mo ... si-6667829
Malheureusement l'article est réservé aux abonnés

[okapi]

L'EAZA n'a clairement pas les moyens de ses ambitions: c'est une "petite" association qui tourne avec une poignée de salariés et qui gère avant tout la bonne volonté et la disponibilité de ses membres. Le travail accompli est conséquent, évidemment, mais la structure ne dispose pas d'équipes prêtes à sillonner l'Europe pour contrôler régulièrement les anciens et les nouveaux membres pour s'assurer que tout va toujours bien, comme depuis la dernière visite en date. Et, bien sûr, l'EAZA déteste perdre un membre, donc une cotisation, ce qui explique sa tiédeur parfois à condamner certaines dérives dans des parcs importants.

[Vinch]

Voici la réaction d’Alain Le Héritte, extraite de son mur. Elle est ouverte au public.

En tant que soigneur animalier au Danemark dans un zoo estampillé EAZA, je peux me targuer d’avoir, pas plus tard que la semaine dernière, envoyé une loutre géante sud-américaine en Argentine d’où elles avaient disparu depuis des décennies, pour une réintroduction. Ce programme se déroule avec la collaboration d’EAZA et de chercheurs, experts et administrations argentines. C’est un programme sur le long terme et nous connaissons les risques pour notre animal.
Pour donner juste une idée, rien que le transport d’une loutre coûte aux alentours de 15000 euros! Et les partie les plus chères du programme sont bien entendu l’achat de la zone de réintroduction, la phase de réhabilitation sur plusieurs mois ainsi que le suivi des animaux ensuite, notamment grâce à des colliers GPS.
On peut donc facilement envisager que les 600000€ envisagés pour réintroduire TOUS les animaux de Pont-Scorff ne suffiraient en fait qu’à envoyer un ou deux animaux dans la nature. Et encore, sans le soutien d’organisations ainsi que les institutions locales, les chances de succès seraient à peu près nulles et vaines. Elles seraient, de plus est, un danger direct pour la faune locale qui risquerait d’y perdre son équilibre naturel.
Par conséquent, autant je suis fier d’avoir été une pièce de ce puzzle compliqué et considère ce moment comme le sommet de ma carrière, je ne peux absolument pas soutenir ce genre de projet non préparé et qui n’a pas les soutiens et l’expertise requis.
Mais je reconnais que le projet aurait pu me tromper il y a 25 ans, avant que je ne connaisse les tenants et les aboutissants de ce genre de projets. Rewild est certainement de bonne foi et très engagé, mais tout cela me semble beaucoup irréaliste et naïf.

[spalyc]

Je suis allé prendre le Ouest-France car je ne pouvais pas attendre plusieurs mois que l'article sorte en numérique . Alors voici l'article complet.

"Une idée louable qui ne peut fonctionner ainsi"

Alain Le Héritte est associé du zoo de Pont-Scorff. Il a appris le projet de Rewild via Ouest-France. Il explique son positionnement et a de nombreuses interrogations.

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Entretien
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Alain Le Héritte, associé du zoo de Pont-Scorff, détenteur de 30 % des parts. Directeur jusqu'en 2011.

Comment percevez-vous le projet de Rewild pour le zoo de Pont-Scorff ?
L'idée de créer un centre de réhabilitation de la faune sauvage est louable. Après, c'est bien loin d'être aussi simple. Relâcher un animal dans un milieu naturel, cela demande une étude complète de la situation sur le terrain. Déjà, pour protéger l'animal lui-même, éviter tout risque sanitaire, pour les autres populations et leur environnement. C'est très long et coûteux. Même pour des structures organisées, comme les associations européenne et française des parcs zoologiques, c'est compliqué.

En tant qu'associé, ayant une minorité de blocage, quel est votre pouvoir ?
Je n'ai pas de pouvoir juridique particulier. A ce que je sache aujourd'hui, le zoo n'est pas racheté. En s'associant à 70 % à Bretagne Zoo, Rewild sera un nouvel associé qui devra respecter les statuts et s'engager dans la gestion d'un parc zoologique.

Zoos ?
La première assemblée générale, prévue le 27 décembre, a été annulée. Nous devions valider les comptes. Il y avait un sujet capital : c'était justement la dissolution de la société Bretagne Zoo, par la suite de la perte de la moitié du capital.

Cela veut dire que le zoo risquait une liquidation ?
En 2019, plus de 600 000 € ont été perdus malgré une grosse restructuration organisée par le propriétaire, Sauveur Ferrara. Restructuration qui a fortement touché l'équipe des salariés. Une nouvelle convocation nous amène au 6 janvier pour l'assemblée générale. On abandonne la dissolution. Par contre, on a un nouveau point qui apparaît : la nomination de Jérôme Pensu, au nom de Rewild, en tant que cogestionnaire. Ma question est alors simple : pourquoi donner 600 000 € à M. Ferrara alors que le zoo allait être liquidé et ne valait plus rien ?

Vous serez donc opposé à cette nomination ?
J'y serai opposé mais je n'ai aucun pouvoir. Il suffit d'une majorité simple pour valider la décision.

Ce n'est pas la première fois que l'action des zoos est battue en brèche ?
En 1976, il y a eu une opposition portée par des militants souhaitant la fermeture des zoos. On utilisait déjà des photos montrant des animaux en captivité, sous des angles bien choisis. Pierre Thomas, fondateur du zoo de Pont-Scorff, était monté au créneau et avait participé à la création d'un syndicat national des parcs zoologiques. Il en a été longtemps secrétaire, j'ai pu le présider de 2004 à 2010.

Êtes-vous préoccupé par la situation ?
Au-delà du travail sur le conservation, le zoo a un rôle social. Je pense au travail avec les autistes, au Chalet, à l'atelier de jardinage pour les personnes sous neuroleptiques. Les familles sont préoccupées, ne se sentent pas écoutées.

Qu’espérez-vous ?
Que les choses se calment. Mais j'ai de nombreuses questions : quelle stratégie a Rewild pour gagner des fonds dans la cadre d'une entreprise privée ? Il va falloir avoir des fournisseurs, payer les factures. La réalité, c'est aussi d'avoir chaque jour un banquier demandant quelles sont les recettes de la veille. Est-ce que Rewild va continuer à se construire avec des dons.

Des déceptions ?
Oui, qu'aucun élu ne se soit manifesté pour l'heure. Cela me questionne sérieusement.

Recueilli par
Loïc TISSOT.

Un coup de communication magistral, mais après ?
Tout s'est passé dans le plus grand secret. Avant d’être mis sous les projecteurs d'Internet. En réalisant une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, - où l'on découvre les allers-retours incessants d'une panthère des neiges dans sa loge de nuit -, on ne peut qu'adhérer au propos des initiateurs de ce message : réintroduire un maximum d'animaux dans le milieu sauvage.
Sous le coup de l'émotion, on ne peut que "liker" et s'apitoyer devant le sort d'un animal captif. En s'appuyant sur l'ultramédiatique Hugo Clément, qui se présente que journaliste engagé, cela fait mouche. Le richissime entrepreneur, Marc Simoncini, fondateur entre autres du site Meetic, adhère en émettant un don de 250 000 €.
C'est un coup de comm' magistral ! En cinq jours, Rewild, qui regroupe sept ONG, a recueilli ainsi les 600 000 € nécessaires pour racheter le zoo à Sauveur Ferrara, qui avait pris les rênes en 2017. "Nous avons réussi à le faire adhérer à notre concept", nous expliquait, dimanche, Lorane Mouzon, coprésidente de Rewild.

"J'espère des résultats aussi probants"

On peut se dire aussi qu'après avoir fait un travail de restructuration (licenciement de la directrice coupe drastique de la masse salariale, l'équipe passant de 35 à 17 employés, suppression de la moitié des missions accordées au Chalet), le pédopsychiatre albigeois, homme d'affaires aguerri, a ici une aubaine de vendre une entreprise mal au point. "Nous reprenons un zoo qui est en train d'être redressé", estime pour sa part Lorane Mouzon.
Sur le terrain idéologique, Rewild n'hésite pas à se frotter verbalement, sur Facebook, aux associations européenne et française des parcs zoologiques, faisant part de ses doutes. Et se disant prêt à "se battre".
Une élue du pays de Lorient regarde de près ce qui se passe à Pont-Scorff : "Il y a dix ans, les porteurs d'un tel projet se seraient tournés vers les collectivités publiques." Mais voilà, les réseaux sociaux définissent un nouvel ordre du monde. "Avec de telles masses d'argent incontrôlées, c'est là que ça passe. Les collectivités ne peuvent que regarder"
Revers de la médaille : sur les réseaux, les interrogations pointent. Dans une lettre ouverte à Sea Shepperd, Raphaël Windson évoque une "initiative louable". Même si ce n'est en ''aucun cas une idée nouvelle ou une exclusivité". Exemple à l'appui, il cite le ''réensauvagement'' d'une loutre géante, qui ''s'est fait après dix ans de travaux d'étude sur le terrain et plus de 150 000 € d'investissement [..] J'espère des résultats aussi probants et un travail aussi sérieux par Rewild.'' Le temps long est-il compatible avec l'instantanéité ? Voilà une vraie question sociétale.

Source : Ouest-France du 24/12/2019, édition Lorient.

[éric13]

Bravo à Raphael pour l'argumentation de sa lettre. Un réel plaisir à lire.
Et merci Vinch pour le partage.

[Vinch]

Un autre partage:

Copié-collé de la réaction de Cyril Hue, DVM du Zoo de La Flèche sur Instagram
cyril_hue Vous êtes quelques-uns à me demander en mp ce que je pense de la reprise du Zoo de Pont-Scorff par le collectif « Rewild ».
Eh bien je suis consterné. Par le nombre incroyable de personnes qui, sous le prétexte de bons sentiments et par naïveté sont les victimes d’une belle arnaque : celle de verser à un homme d’affaire peu scrupuleux la somme faramineuse de 600 000 euros pour la reprise d’un parc qu’il a mené à sa perte et dont le devenir assuré était à court terme la liquidation judiciaire.
Consterné par l’attitude opportuniste de Hugo Clément, totalement ignorant du monde, zoologique, et par ses arguments navrants (genre : « Regardez ! Une girafe devant un portail !! » sic !). Une telle méconnaissance remet pour moi en cause tout son travail « journalistique ». J’ai immédiatement arrêté de le suivre sur Insta.
Consterné par la malhonnêteté intellectuelle des associations qui appuient leur démarche sur des images mensongères telles que celles de la panthère des neiges filmée dans sa loge de nuit et non dans son enclos !
Malhonnêteté aussi car bien entendu tous les animaux ne pourront pas être relâchés dans la Nature. Nous rêvons tous de le faire et si ce n’est pas le cas, c’est en raison des complexités financières, politiques, sanitaires et logistiques d’une telle opération.
Malhonnêteté enfin car les centres de recueil, de sauvegarde, de réhabilitation des animaux saisis existent déjà : ce sont les parcs zoologiques !
Mais au final c’est une bonne nouvelle car ceux qui, par posture idéologique, décrient tant les zoos sans même connaitre leurs missions essentielles d’éducation, de conservation et de recherche, vont à leur tour se retrouver à la tête d’un zoo dont ils n’assument déjà pas le nom. Ils vont bientôt découvrir qu’un lion mange de la viande issue d’abattoirs et faire connaissance du poids des charges administratives, des impératifs de sécurité, des problèmes de gestion de population, de la rentabilité économique (éponger la dette colossale, payer les frais… avec des animaux virtuels ! Sérieusement ?!?) etc….
Alors, dans quelques mois, demandons des comptes à Rewild ! Non ?

[Vinch]

Voici le nouveau responsable animalier, au discours délirant. En vidéo:

https://m.youtube.com/watch?feature=you ... jQiwm9RE1E

[Vinch]

Sauveur, le vendeur, se dit admiratif du projet ReWild:

Zoo de Pont-Scorff. Sauveur Ferrara, le propriétaire, s’efface derrière Rewild
Sauveur Ferrara se désengage du zoo de Pont-Scorff (Morbihan). Le pédopsychiatre, propriétaire depuis 2018, se dit admiratif devant le projet porté par Rewild.

Sauveur Ferrara, propriétaire du zoo de Pont-Scorff (Morbihan), avait pris les rênes du zoo scorvipontain en 2018. Il cédera sa place à Rewild.

Il tourne la page. Sauveur Ferrara, médecin psychiatre, se désengage du zoo de Pont-Scorff (Morbihan). Il en était devenu prioritaire en 2018. C’est sa société, Santé Actions, qui contrôlait la Fi-Zoo, associée majoritaire du parc scorvipontain. L’annonce de sa venue, à un moment où la gestion du parc était chaotique, avait provoqué un mouvement social important.
84% de l’article sont réservés aux abonnés.

Source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/mo ... ld-6669175

[Vinch]

Sur le Télégramme, un article nettement plus complet sur la réaction de Vendeur Ferrara:

Vente du zoo de Pont-Scorff : l’ancien propriétaire réagit
Publié le 26 décembre 2019 à 16h15
Sauveur Ferrara, ancien propriétaire du zoo de Pont-Scorff.
Sauveur Ferrara, ancien propriétaire du zoo de Pont-Scorff.
Une page se tourne au zoo de Pont-Scorff. Après sa vente à l’association Rewild et face aux interrogations qu’elle suscite, son désormais ex-propriétaire, Sauveur Ferrara, a décidé de réagir.

Il était jusqu’ici resté discret. Après la vente officielle du zoo de Pont-Scorff le 18 décembre dernier à l’association Rewild pour un montant de 600 000 €, et après les critiques émises par certaines institutions et spécialistes, son désormais ex-propriétaire, le docteur Sauveur Ferrara, aux commandes du zoo depuis 2018, a réagi, ce jeudi 26 décembre.


« L’action de Rewildest exemplaire »
« Convaincue que la priorité est la mobilisation de tous, dans une dimension essentiellement populaire, militante, citoyenne et contributive, absente des dispositifs institutionnels de conservation et de réintroduction en place, la société Santé Actions (NDLR : actionnaire majoritaire du zoo) a répondu positivement à la proposition d’achat de l’association Rewild », explique-t-il, assurant que cette acquisition permettra à l’association « de manière inédite, de gérer et de maîtriser une base opérationnelle de refuge pour lutter contre le trafic d’animaux sauvages et de mener des actions de conservation et de réintroduction de la faune sauvage avec un niveau de conviction remarquable, fruit de sa capacité à mobiliser une vaste participation citoyenne et scientifique ».

Les réserves émises par certaines institutions sont d’autant plus regrettables que ces dernières œuvrent pourtant elles aussi à ces objectifs communs
Au sujet de la réintroduction des animaux évoquée par Rewild, Sauveur Ferrara répond qu’« au-delà de toute polémique contre-productive, je tiens à affirmer que les réserves émises par certaines institutions sont d’autant plus regrettables que ces dernières œuvrent pourtant, elles aussi, à ces objectifs communs, qui requièrent toutes les volontés, toutes les approches et bien sûr toutes les coordinations. Par la mobilisation militante et populaire qu’elle suscite, l’action de Rewild est exemplaire et ne peut que venir renforcer leurs spécificités et leurs forces dans une doxa scientifique partagée ». Il rappelle que « le choix a été fait de supprimer progressivement des spectacles peu respectueux de la dignité animale et d’introduire, de manière expérimentale, des méthodes de visite qui invitent à une véritable rencontre du visiteur avec l’animal afin de créer un courant d’empathie, de proximité et de sensibilisation au destin de la faune sauvage libre ou captive ».

À LIRE SUR LE SUJET
Zoo de Pont-Scorff : « Une initiative louable mais une réalité complexe »
Une mise en demeure de l’association des parcs zoologiques
Répliquant aux critiques formulées sur l’état potentiel de vétusté du zoo, l’ancien propriétaire s’appuie sur un rapport rendu par l’Association française des parcs zoologiques (AFPDZ), qui avait conduit une visite d’inspection du zoo le 5 avril dernier. « Elle a noté « L’espace, la végétation et la localisation laissent présager d’un fort potentiel. Les animaux sont en bon état apparent ». De plus, elle note sous un délai d’un an soit le 28 mai 2020, la nécessité de se mettre en conformité au niveau du bâtiment des éléphants et du vivarium. À la date de la vente à Rewild, ces travaux sont achevés ou en cours », certifie Sauveur Ferrara. Il assure que « les autres recommandations générales ont fait l’objet d’études préalables, d’exécutions définitives ou en cours pour certaines et seront achevées avant cette date ».

Face à une mise en demeure de l’AFPDZ, trois jours après la vente à Rewild, sommant le zoo de terminer les travaux dans le délai prévu, Sauveur Ferrara précise que « ce sera le cas, bien sûr… ». Il précise enfin, sur le plan financier, que « le zoo a retrouvé sa capacité financière et logistique à mener à bien ses missions zoologiques et pédagogiques ». Suffisant pour lever tous les doutes ?

Source: http://www.letelegramme.fr/_amp/683/12467683.php

[Vinch]

Autre article sur le sujet dans le Télégramme:

Zoo de Pont-Scorff : « Une initiative louable mais une réalité complexe »
Publié le 23 décembre 2019 à 18h45 Modifié le 24 décembre 2019 à 07h29
BRENDAN MICHEL
Les atèles de Geoffroy au zoo de Pont-Scorff.
Les atèles de Geoffroy au zoo de Pont-Scorff. (Photo d’archives : Le Télégramme/Céline Le Strat)
Les intentions de Rewild sont-elles viables et pérennes ? Spécialistes de la biodiversité et ONG émettent des doutes sur la solidité du projet de centre de réhabilitation prévu au zoo de Pont-Scorff.
Le projet de Rewild de centre de soins de la faune sauvage au zoo de Pont-Scorff a jusqu’ici été plébiscité. La campagne de financement participatif menée par l’association a été un succès, la somme souhaitée de 600 000 € ayant été réunie en cinq jours. Pour autant, le projet suscite des interrogations dans le milieu de la conservation animale.
Raphaël Windson est diplômé d’un Master en écologie-gestion de la biodiversité aquatique et terrestre. Il a travaillé pour des espaces naturels protégés en France et à Madagascar et pour des parcs zoologiques. Il a publié, dimanche, une lettre ouverte sur Facebook, dans laquelle il s’interroge longuement sur la viabilité du projet mené par Rewild.
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Une situation financière préoccupante
« C’est un zoo à la situation sociale, animalière et financière très précaire que récupère Sea Sheperd. Il n’est pas exagéré de dire que Pont-Scorff est actuellement l’un des pires zoos du pays, très loin des exigences actuelles en termes de conditions de vie animales », explique-t-il, mettant avant la situation financière préoccupante de la structure. « Deux millions d’euros de déficit au total, sans les chiffres de 2019 […] Même avec un million d’euros de cagnotte, la situation financière sera toujours dans le rouge […] Rewild s’apprête-t-il vraiment à acheter si cher une entreprise au bord de la faillite qui vaudrait normalement difficilement plus que l’euro symbolique ? ».

Réintroduction : « Un processus complexe et coûteux »
Le spécialiste évoque aussi la réintroduction des animaux dans leur milieu sauvage, objectif premier du futur centre. « Cette initiative qui paraît très louable sur le papier se heurte à une réalité complexe, écrit Raphaël Windson. Une réintroduction dans la nature est toujours le fruit d’années de travail en amont, à la fois en parc zoologique et dans le milieu naturel. C’est un processus complexe et coûteux en temps et en argent » qui ne se fait « que dans des situations bien précises et identifiées par des études de terrain […] D’où viendront les fonds pour toutes ces étapes essentielles à tout processus de réintroduction ? »
Le jeune homme rappelle que « les zoos internationaux ont créé un système de programmes d’élevage pour les espèces en danger », répondant à un cahier des charges très précis. Il précise par ailleurs que « le fait de créer un nouveau lieu d’accueil pour ces animaux est très louable et répond à un réel besoin, mais n’est en aucun cas une idée nouvelle […] Rares sont les zoos français qui n’ont pas au moins un animal confié par la police ou les douanes ».
À LIRE SUR LE SUJET
Les 600 000 € collectés pour le rachat du zoo de Pont-Scorff en cinq jours
« Que vont penser les autres centres de soin ? »
Raphaël Windson s’étonne enfin : « Ne serait-il pas plus pertinent de soutenir la pérennisation de centres déjà existants, […] mobilisant une communauté locale, plutôt que d’en créer un nouveau à Pont-Scorff ? Que vont penser ces autres centres de soins qui ont toutes les peines du monde à boucler leur budget, de voir à quelle rapidité Sea Sheperd parvient à réunir 600 000 € pour un projet dont les objectifs annoncés seront si difficiles à tenir ? ».
Renaud Fulconis, fondateur et président d’Awely, une association qui lutte pour la protection des animaux, s’est également montré critique vis-à-vis du projet.

Source: https://www.letelegramme.fr/morbihan/lo ... 466487.php