A travers ce post, je vais tenter de dresser un rapide aperçu de la vie sauvage de ce petit royaume, îlot de tranquillité dans une région pas facile à visiter.
Je vous propose donc de découvrir les espèces animales et quelques paysages que j'ai rencontré lors de ces 10 jours.
Pour bien d'entre nous, la Jordanie renvoie à un désert de sable rouge brulé par les rayons du soleil. Si cela peut être vrai dans le sud, le pays présente une très forte diversité de climats et lors de ma visite fin mars, nous avons été surpris par la fraîcheur des températures. Nous avons plusieurs fois frôler les 5°celsius et même subi la grêle à Petra. Le lendemain à Aqaba, à seulement 120 kilomètres, nous avions plus de 35°...
Pour ceux que cela intéresse voici l'itinéraire :

Jour 1. Madaba - Mer Morte - Dana
Jour 2 - Dana (Wadi Guwheir) - Showbak
Jour 3 - Dana - Petra
Jour 4 - Petra
Jour 5 - Petra - Aqaba
Jour 6 - Aqaba - Wadi Rum
Jour 7 - Wadi Rum
Jour 8 - Wadi Rum - Aéroport (dépose du groupe et continuation en solo)
Jour 9 - Amman - Azraq
Jour 10 - Azraq
Jour 11 - Azraq -Amman - Retour France
Géographie
Un peu de géographie pour commencer. D'une taille environ 6 fois inférieure à la France métropolitaine, le pays se traverse assez facilement, tout du moins du nord au sud, le long de l'axe Amman - Aqaba. Le réseau routier de qualité permet ainsi de relier les principaux sites touristiques assez facilement.
Bien que majoritairement désertique, le pays présente une densité de population supérieure à la France (117hab/km²). Cela n'est d'ailleurs pas sans poser de problèmes concernant l'accès à l'eau et la production de denrées alimentaires.
Le pays est quasiment enclavé mais bénéficie d'un débouché de 26 kilomètres sur la mer rouge au niveau de la ville d'Aqaba, la principale porte d'entrée du pays.
La carte suivante résume les types de végétation rencontrés :

La carte suivante simplifiée avec quelques annotations :

Situé à la croisé de trois continents, le pays arbore une large palettes d'écosystèmes, chacun caractérisé par des influences diverses.
La majeure partie du pays, à l'est (séparée en jaune), est un plateau désertique élevé (appelé aussi hamada) constitué de déserts tantôt caillouteux (basalte) en direction de la Syrie, soit sableux en allant vers le sud et le désert d'Arabie.
Ce vaste plateau s’affaisse de manière dramatique à l'approche de la mer morte, le point le plus bas du monde. Située à moins 400 mètres d'altitude, la mer morte posséde un climat très aride et chaud. La zone bleue, constituée du sud vers le nord, du golfe d'Aqaba, de la dépression du Wadi Arabah, de la mer morte et de son affluent, le Jourdain forment donc la Rift Valley jordanienne. C'est notamment un couloir de migration pour les oiseaux et une zone de passage pour la faune d'influence soudanaise.
Séparant le plateau continental de ces basses vallées, d'imposantes montagnes, marquées en marron, plongent progressivement vers l'ouest. Entrecoupées de nombreux canyons étroits et d'imposantes vallées, elles sont moins arides et abritent divers petites villes le long de la route du roi, l'itinéraire touristique reliant les principaux sites du pays.
Enfin, en vert sur la carte, se trouve la zone méditerranéenne du pays, plus propice à l'installation des populations humaines. Les collines sont recouvertes de champs d'oliviers, de forêts de pins et de chênes et copieusement arrosées pendant l'hiver.
Je n'ai pas visité cette dernière région, pourtant riche en sites historiques. C'est aussi une des plus intéressantes sur le plan ornithologique même si nombre d'espèces peuvent être observées en Europe.
Protection de la nature

Il existe 8 réserves protégées en Jordanie, la dernière en date étant celle de Fifa située dans les lagunes sur les bords de la mer morte. A l'exception du Wadi Rum, géré par les autorités d'Aqaba, les réserves sont gérées par la Royal Society for Conservation of Nature (RSCN). L'agence gouvernementale promeut la conservation de la nature mais aussi le développement du pays comme destination éco-touristique, en complément des trésors archéologiques qui attirent les foules dans le pays, à travers la marque Wild Jordan. Elle a notamment développé différents programmes d'artisanat local, de l'hébergement dans des coins reculés comme le Feynan Lodge, primé par le magazine National Geographic comme l'un des 50 meilleurs éco-lodges du monde. Son emblème est l'oryx d'Arabie, espèce phare du bestiaire jordanien que l'institution a réintroduit localement.