Pourquoi le parc d'attractions et animalier Le PAL construit-il un grand hôtel à 300 lits ?
Le parc d’attraction et animalier Le PAL, basé à Saint-Pourçain-sur-Besbre (Allier), prévoit d’ouvrir en 2021 un nouveau complexe hôtelier de trois cents lits. De quoi multiplier par trois sa capacité d’accueil. Le chantier, qui a débuté en janvier, va coûter 15 millions d’euros.
D’ici deux ans, le parc d’attraction et animalier Le PAL, cinquième de France, va multiplier par trois sa capacité d’hébergement. « Le Pal Savana réserve », un complexe hôtelier « en dur » de huit bâtiments est en train de sortir de terre, « avec soixante suites à chambres doubles, dotées de terrasses, décrit Arnaud Bennet, PDG du PAL. Sans oublier un accueil, un bar, une partie restauration, une aire de jeu pour les enfants et un bâtiment pour les séminaires ».
Rhinocéros blancs
Le look des lieux devrait rappeler l’Afrique australe, à la manière du parc Kruger en Afrique du sud : « Avec beaucoup de bois, du torchis, du chaume, de la tôle ondulée » et ce, au bord de cinq hectares de savane peuplée notamment de girafes et de rhinocéros blancs, « une cohabitation unique en France ». Un cours d’eau séparera l’hôtel des animaux.
Le chantier coûtera 15 millions d’euros, le plus gros investissement dans l’histoire du Pal, avant le Yukon Quad (10 millions).
Ce qui n’empêchera pas les nouveautés en terme d’attractions, affirme Arnaud Bennet : « Il va falloir continuer à investir dans le parc. Mais contrairement aux attractions, l’avantage d’un tel projet, c’est qu’il crée tout de suite son chiffre d’affaires supplémentaire ». Et ses emplois : entre 30 et 35 équivalents temps plein, soit une cinquantaine de personnes, surtout des saisonniers, feront tourner la structure.
Si les travaux doivent s’achever début 2021, les réservations pourront commencer dès octobre 2020 ; les tarifs seront « 15 % moins élevés qu’aux lodges », dont les prix varient actuellement de 100 à 217 € la nuit (entrée du parc, dîner et petit-déjeuner compris).
« Les lodges affichent complets chaque saison »
De quoi répondre à la demande, car l’hôtellerie existante ne suffit plus. « Nombreuses sont les périodes où les hôtels situés dans un rayon de 25 km autour du parc affichent complets. » Et les lodges, premiers hébergements du PAL, sont, depuis leurs débuts, en 2013, victimes de leur succès.
Les créneaux sont rapidement réservés : « Les lodges affichent complets chaque saison avec un taux d’occupation de 100 %, compte Arnaud Bennet. Soit 16.000 nuitées et une clientèle venue de toute la France et de l’étranger, Suisse notamment. Il est aujourd’hui impossible de satisfaire la demande, puisqu’elle est deux à trois fois supérieure à la capacité totale de l’hébergement. »
Le PAL pourra accueillir une nouvelle clientèle : groupes et entreprises
Sans oublier que le concept, original, a tout de suite plu : s’endormir avec les petits bruits de la faune exotique, dans une « cabane » de luxe sur pilotis, avec les animaux qui passent tout près… Vingt-quatre premiers lodges ont vu le jour, puis sept supplémentaires en 2015, sur les lacs africains, à proximité des hippopotames. Soit au total une capacité de 152 lits.
Si le nouvel hôtel est toujours calibré « famille », il pourra accueillir une nouvelle clientèle : « Aux lodges, nous refusons les groupes et les séminaires, car nous souhaitons que l’expérience reste privilégiée et nous nous refusons à mélanger la clientèle familiale et d’entreprise. Avec l’hôtel, ce sera possible. Nous pourrons proposer aux entreprises des formules sur mesure, en parallèle de leur séminaire. Des activités dédiées à des périodes où seule la partie animalière est accessible et peut être privatisée, par exemple en semaine, au mois de septembre, quand le parc n’est ouvert au public que le week-end. On pourrait leur proposer des visites des coulisses, des escape games, pourquoi pas de l’initiation à la fauconnerie… Cela reste à étudier. »
L’hôtellerie est un enjeu de poids pour un parc d’attraction : « L’allongement de la durée de visite, conséquence directe de l’enrichissement de l’offre, ainsi que l’éloignement géographique de la clientèle potentielle, ont progressivement légitimé le développement d’une offre d’hébergement. »


Là où l’hôtel se construit, cette terre accueillait une ferme avec des chèvres, dans les années 1990. « Quand j’ai acheté, se souvient Arnaud Bennet, j’avais l’idée de faire une base de loisirs, un camping amélioré. J’ai bien fait de garder le foncier ! »
Projection 3D réalisée par la Fabrique d'architecture, basée à Dompierre-sur-Besbre, avec laquelle le Pal travaille depuis 27 ans.
Source :
La Montagne.
Pour la cohabitation soit-disant "unique en France", les propos semblent ici rapportés par la journaliste et ne pas être nés sous sa plume...