Date de la visite : 25 mai 2018
Où : Berlin
Hardenbergplatz 8
10787 Berlin
Accès :
La gare de Berlin zoologischer garten se trouve tout près de l’entrée Löwentor (côté maison des rhinocéros). C’est probablement la manière la plus pratique pour se rendre au zoo de Berlin. Plusieurs lignes de train RB et S s’y arrêtent (RB14, RB21, RE1, RE2, RE7, S3, S5) ainsi que les lignes U1, U2, U3 et U9 du métro. Il est également possible de s’y rendre en bus. Vous pouvez choisir l’itinéraire idéal via le website http://www.bvg.de (en allemand et anglais). Il est très facile de se renseigner en français sur internet au sujet des transports en commun berlinois. L’achat de tickets métro est très simple via des automates dont le programme est en plusieurs langues dont le français.
Il existe aussi une autre entrée nommée Elefantentor, située sur la Budapester str., juste à côté de l’Olof-Palm platz. Cette entrée est la plus connue visuellement avec ses immenses statues d’éléphants et sa toiture de type asiatique. Mon hôtel se trouvant dans les parages, c’est cette entrée que j’ai emprunté. Attention que si vous vous trouvez toujours dans le zoo après les heures de visites, la sortie n’est possible que via cette entrée. C’est aussi à cette entrée que se trouve l’aquarium de Berlin. Pour le visiter, il faudra payer un supplément en plus de votre entrée au zoo. Il est également possible de ne visiter que l’aquarium. Ce dernier n’a pas fait partie de ma visite.
Prix adulte 2018 :
zoo : 15€50
aquarium : 15€50
zoo + aquarium : 21€
Website : https://www.zoo-berlin.de/de
Chiffres :
ouverture : 1844, le plus vieux zoo d’Allemagne. Aquarium : 1913
ha : 35
Nombre de visiteur par an : 2 600 000
EEP / ESB : plus de 100
Situé le long de l’immense Tiergarten (parc de 210 ha) le zoo de Berlin fait partie de cet immense poumon vert que l’on trouve au centre de Berlin. Malgré le fait qu’il soit plus petit que le Tierpark (zoo de Berlin-Est) et aussi plus condensé, il garde un côté très vert et très arboré qui lui donne un aspect très naturel. Quasi détruit pendant la guerre, le zoo a été reconstruit. Les infrastructures sont parfois vieillissantes mais relativement bien entretenues. Il s’agit d’un zoo urbain avec ses défauts, comme la volonté de garder de grosses espèces attractives et donc des enclos aux tailles discutables. Mais on sent un souffle de modernité qui semble s’y être installé plus tôt que chez son homologue de Berlin-Est, avec qui il
partage la même direction depuis 2007. La collection est remarquable et il est possible d’y voir un échantillon exceptionnel d’animaux venant des 4 coins du monde. Le zoo héberge quelques raretés et, comme au Tierpark, possède une expérience et un professionnalisme dont beaucoup de zoos devraient s’inspirer. Comme au Tierpark, la maison des carnivores est en travaux. Le Nocturama qui se situe dans son sous-sol est donc fermé au public. Les travaux devraient être fini pour 2019.
Deuxième entrée du zoo

Il s’agit de ma deuxième visite au zoo de Berlin. Contrairement au Tierpark, ma visite précédente avait été plus complète. J’avais juste loupé l’accès au Nocturama dans la maison des carnivores.
La dernière grosse nouveauté du zoo de Berlin est l’arrivée d’un couple de panda géant en juin 2017 : Meng Meng et Jiao Qing. Berlin fait partie des 8 zoos en Europe qui hébergent cette espèce. Le premier couple de pandas géants du zoo a été offert par la Chine en 1979. Il s’agissait de Bao Bao et Tian Tian. Cette dernière est morte en 1984 et a fallu attendre 1995 pour qu’une autre femelle nommée Yan Yan arrive au zoo. Elle y a vécu jusqu’à sa mort en 2007. Bao Bao est mort le 22 août 2012, et était, si je ne me trompe pas, le plus vieux panda captif vivant hors de Chine. Bao Bao vivait dans un enclos vitré dont la loge intérieur se trouvait dans la maison des carnivores. Cette loge carrelée avait des allures de cellule de prison. L’espace extérieur n’était pas très grand, mais Bao Bao avec son âge avancé ne bougeait plus beaucoup. Je reviendrai plus tard sur cet espace dans ce compte rendu.
Une fois dans le zoo, l’on fait face à une belle allée fleurie au bout de laquelle se trouve un kiosque et le nouvel espace des pandas.

Sur la droite, se trouve la maison des carnivores et l’enclos extérieur des lions (j’y reviendrai aussi plus tard). Sur la gauche un enclos calme entouré de buissons abrite un groupe d’antilopes cervicapres ainsi que des grues du Japon. La toiture des loges intérieurs est la même que celle de l’entrée, ce qui donne à la zone un aspect très asiatique avec les pandas au bout. Il n’y avait pas meilleur endroit dans le zoo pour accueillir les pandas.
Enclos des cervicapres

Antilopes cervicapres

Situé sur une zone qui abritait auparavant des cerfs asiatiques, les pandas vivent dans un petit complexe aux allures modernes avec une touche “made in Asia”. L’espace public est entièrement ouvert avec des ouvertures dans le plafond par lesquelles s'échappent de grands bambous. Les loges internes ne sont pas immenses, entièrement vitrées et agrémentées de quelques structures en bois. On dirait que l’on s’est limité à la surface minimum requise. Les espaces extérieurs en revanche sont beaucoup plus intéressants. On voit tout de suite qu’une attention particulière à l’harmonie des végétaux a été recherchée ici. Je crois que c’est le plus bel enclos extérieur que j’ai vu pour cette espèce. Ils sont de bonne taille et il est assez aisé pour les pandas de se soustraire de la vue du public, contrairement aux loges internes.
Entrée du complexe des pandas


Espace visiteur


Loge intérieur du mâle Jiao Qing


Loge intérieur de la femelle Meng Meng

Enclos extérieur de Jiao Qing






Enclos extérieur de Meng Meng


Meng Meng




A noter qu’il s’agit du seul enclos du parc où j’ai vu un garde de sécurité à l’entrée.
Après cette visite chez les pandas, nous avons emprunté un chemin qui se situe entre un des enclos de la maison des antilopes et la maison des primates. Sur la droite, un premier enclos de la maison des antilopes abrite des Cobes de Lechwe de la Kafue. Mais j’y reviendrai quand je parlerai de la maison des antilopes.
Le premier gros morceau auquel nous nous sommes attaqué est la singerie, l’Affenhaus. Le bâtiment paraît plus petit qu’il ne l’est réellement et on y trouve une grande variété de primates, des plus petits aux plus grands. Sur la gauche un petit chemin en cul de sac mène vers une volière relativement spacieuse au sol couvert d’herbe et agrémenté de structures en bois. On peut y voir des houlemans.

Une plus petite volière en grillage noir un peu plus austère abrite des titis roux. A noter que les anciens panneaux informatifs sont en allemand, anglais et français, vestige probable de l’époque d’après guerre où Berlin Ouest était sous occupation des alliés Français, UK et US. Les titis sont ici appelés calicèbes roux.

Des cages en hauteur semblables à celle des titis roux abritent des espèces plus petites comme les tamarins pinché, ouistitis à tête blanche et un peu plus loin, des tamarins de Goeldi et d’autres titis roux.


Dans le bâtiment, se succèdent une multitude de baies vitrées derrière lesquelles sont réparties les différentes espèces. On retrouve sans surprise les titis roux et les houlemans sur la gauche.
Espace intérieur des tits roux en cohabitation avec des tatous à trois bandes du sud.

Espace intérieur des houlemans.

Houleman

Sur la droite se succède les vivariums des petites espèces dont les cages extérieures se trouvaient en hauteur.
Liste des espèce de droite à gauche :
Tamarin pinché
Ouistiti à tête blanche
Titi roux
Tamarin de Goeldi en cohabitation avec des tatous à trois bandes du sud

Les espaces sont un peu semblables dans leur ensemble. Murs carrelés et sols en béton. Certaines espèces bénéficient d’un substrat au sol. Toutes possède des structures grimpantes qui semblent être adaptées aux besoins de l’espèce concernée. Les espaces suivants se situent dans la continuité de celui des houlemans.
Espace des siamangs

Espace des sapajous jaunes

Espace des singes-araignées à tête brune

Singe araignée à tête brune



Espace des semnopithèques à coiffe

Espace des Mandrills

Mandrill

Espace des sapajous bruns

Sapajou brun

Espace des cercopithèques à tête de hiboux

Espace des makis à front blanc

Espace des hurleurs noirs (il manque la photo de l’enclos suite à un bug de mon appareil photo)

Espace des macaques à toque

Le bâtiment des singes possède trois entrées, toutes situées du côté de la maison des antilopes. La deuxième entrée, au milieu débouche sur un enclos vitré qui a une touche moderne par rapport au reste de l’ensemble. C’est un vivarium à l’ambiance tropicale qui abrite un unau commun ou paresseux à deux doigts
Enclos du paresseux à deux doigts côté sas d’entrée

Enclos secondaire du paresseux à deux doigts dont la baie vitrée se situe dans le couloir en face des espaces décrits plus haut. Il est possible de l’isoler à l’aide d’une porte en verre coulissante.

De ce côté, d’autres petits vivariums abritent des tamarins rouge et noir, des tatous à trois bandes du sud et des écureuils de Prévost.


La troisième entrée se situe un peu plus loin et débouche dans la partie des grands singes. Cette partie est assez intéressante sur le plan zoologique car elle présente les 4 espèces principales de grands singes : bonobo, chimpanzé, gorille et orang-outang.
Les espaces ne sont pas exceptionnels ni modernes. Mais une probable rénovation qui date d’il y a quelques années donne l’impression du contraire. Les chimpanzés et gorilles bénéficient d’un substrat au sol et des troncs d’arbre agrémentent l’espace. Du côté des orangs-outans et des bonobos, on est dans un espace plus artificiel. La corde constitue l’élément naturel principal. Le bois est présent mais sous forme plus ouvragée.
Espace des chimpanzés

Espace des orang-outans de Sumatra

Orang-outan

Espace d’isolement des gorilles Une vieille femelle y vit.

Espace du groupe de gorille des plaines de l’ouest

Espace des bonobos (nettoyage en cours)


Dans l’ensemble le style fait vieillot et selon les espèces, on a un sentiment de manque de place. L’ambiance “old school” me rappel un peu la singerie du zoo d’Anvers, à la différence qu’ici, les animaux ont un accès à des enclos extérieurs. Malheureusement, ces derniers sont parfois étriqués et sordides. Comme on le dit souvent, le parc devrait peut être réduire sa collection...
En sortant par le troisième accès du bâtiment, on arrive à l’enclos extérieur des bonobos, qui est en fait une serre semi vitrée qui fait penser à l’actuel projet en construction d’un parc au Pays-Bas. Ce n’est vraiment pas grand.

De ce côté, il est possible de voir une partie de l’enclos extérieur des gorilles.

Pour accéder aux autres enclos extérieurs, il faut d’abord contourner un lac et passer le long de l’enclos des éléphants. Le lac est de bonne taille. On peut y voir des flamants roses et des flamants du Chili.

Loge intérieur des flamants

Enclos extérieur des gorilles. L’enclos a été récemment rénové avec l’ajout de nouvelles structures grimpantes. Il n’y a absolument rien de spéciale dans les aménagements. Il s’agit en fait d’une presqu’île comme on peut le voir un peu partout.

Une autre presqu'île abrite Fatou, la doyenne gorille d’Europe, née en 1957. Elle vit à Berlin depuis 1959.

Fatou


Viennent ensuite deux volières, la première plus petite que la seconde. On y trouve les orangs-outans. La hauteur est convenable et les structures grimpantes sont en suffisances. On pourrait reprocher le manque de verdure dans l’ensemble, mis à part l’herbe au sol.
Dans la première volière, vivent Mano (mâle né en 1977 à Rotterdam), Bini (née à Berlin en 1980) et leur petit, Bulan (né en 2009). Dans l’autre volière il y a Mücke, la fille de Mano et Bini née en 1990 et Djasinga qui vient de Dresden où elle est née en 2003.


En vis à vis, une volière étroite abrite des cigognes d’Abdim. On peut également y voir :
cigogne blanche, héron garde-boeuf, ombrette africaine, ouette à ailes bleues et dendrocygne veuf.

La dernière volière, du même style que le reste abrite des chimpanzés. Elle n’est pas immense.

Viennent ensuite des cages assez tristes où vivent les espèces de tailles moyennes. Inutile de (re)préciser qu’il faudrait réduire le nombre d’espèces pour offrir plus d’espace ...
Cages extérieures des Macaques à bonnet chinois (première photos), hurleurs noirs, makis à front blanc, cercopithèques à tête de hiboux et sapajous brun.


Vient ensuite un enclos plus vaste, vitré mais pauvre en enrichissement pour les mandrills.

Mandrill

On revient ensuite à une série de cages sordides pour les espèces suivantes : Semnopithèque à coiffe, atèle, sapajou jaune et siamang.

Un enclos type fosse à l’aspect rocheux abrite un groupe de macaques bruns.

Macaques bruns

Comme souvent dans les zoos, on sort de la singerie avec un sentiment de mal être. En terme d’image des zoos, c’est très très moyen. Maintenir un nombre élevé d’espèce à tout prix, alors qu’il est tout à fait possible de répartir des animaux ailleurs pour offrir plus d’espace à ceux qui restent ne me semble pas impossible à faire.