Zoo de Trégomeur (22) : deux lions d'Asie très attendus
Deux lions d'Asie seront visibles au zooparc de Trégomeur (22), à partir du 8 avril 2017. Une espèce emblématique attendue du public. L'accueil des futurs pensionnaires a nécessité la création d'un nouvel espace pour un coût de 300.000 €.
Pour la première fois depuis l'ouverture du zooparc de Trégomeur, en avril 2007, le public va pouvoir admirer des lions. « Pour les dix ans, on a voulu marquer le coup en introduisant une espèce emblématique. C'est une manière de faire plaisir aux visiteurs, mais aussi à l'équipe, heureuse d'accueillir deux lions d'Asie », annonce Anaïs Jégu, qui fait partie de la dizaine de salariés qui travaillent à l'année au zooparc, spécialisé dans la faune et la flore asiatique.
Les fauves seront visibles à partir du 8 avril, jour des vacances de printemps et du lancement de la haute saison. « Le lion d'Asie, à ne pas confondre avec le lion africain, est une sous-espèce menacée d'extinction. Il resterait moins de 500 spécimens dans la nature. Classé en danger par l'Union internationale pour la conservation de la nature, le lion d'Asie bénéficie d'un programme européen d'élevage. Nous attendons les recommandations du coordinateur qui gère l'espèce. Il répartit les 350 individus répertoriés dans les parcs pour optimiser la reproduction et éviter la consanguinité. Car plus la diversité génétique est importante, moins l'espèce a de chance de disparaître », explique Anaïs Jégu, qui espère accueillir un couple.
Les deux lions d'Asie seront acheminés à Trégomeur depuis des parcs européens. Sur le même principe, une panthère des neiges a quitté le zoo cet hiver pour les États-Unis.
Une maison de 57 m²
Mis à part le transport, la répartition des individus est exempte de transaction financière. Elle s'effectue sous forme de prêt ou de don entre les parcs. En revanche, l'habitat des lions représente un investissement important. Le coût total du projet s'établit à 258.418 € HT, dont 217.673 € de travaux. Son financement a été rendu possible grâce à une subvention de 100.000 €, du Conseil départemental, propriétaire du parc, et une autre de 50.000 €, de la Région.
Les lions seront hébergés sur une île dans la première partie du parc. Des ponts en bois permettront au public d'accéder à deux points de vue vitrés d'un enclos de 1.200 m². « Les clôtures sont enterrées sur plusieurs dizaines de centimètres et montent à 4,50 m, avec un retour électrifié pour empêcher l'animal de les escalader. » Les deux lions disposent aussi d'une maison de 57 m², dont les plans auraient été dessinés depuis l'ouverture du zoo. « Une femelle peut donner naissance à cinq lionceaux en une seule portée. Ils peuvent se retrouver à sept assez rapidement ! »
Parrainer un lion
Envisagé par le gérant Olivier de Lorgeril, depuis 2010, et reporté chaque année, pour des raisons de coûts trop élevés, ce projet contribue au renouvellement de l'offre attendu par la clientèle. « Voir des lions au zooparc est une demande qui revient plus d'une fois sur deux dans les questionnaires de satisfaction », précise Anaïs Jégu, qui constate un engouement général pour les zoos. D'où l'idée d'une campagne de financement participatif mis en place avec le partenariat de la CCI. Objectif : collecter au minimum 4.000 €, montant symbolique correspondant au transport des deux animaux.
« C'est une façon d'impliquer le public, explique Anaïs Jéhu. C'est l'occasion de parler des dix ans du zooparc, de l'arrivée de lions et de permettre aux gens de participer, à travers des contreparties. »
Parmi les plus prisées : « Adopte TonLion.com » (à partir de 50 €). Le contributeur choisit de parrainer un des deux lions d'Asie du zooparc et reçoit régulièrement des nouvelles, photos... Neuf paliers sont proposés, de 5 € à 200 €. Pour une contribution équivalente à ce dernier montant, on pourra découvrir en avant-première les lions et leur habitat. La campagne, ouverte jusqu'au 7 avril, a permis d'engranger à ce jour 1.115 € grâce à 22 contributeurs. Les paliers suivants, fixés à 6.000 et 8.000 €, permettront des « enrichissements ». Des jeux qui viendront s'ajouter aux agréments déjà imaginés par l'équipe pour agrémenter le quotidien de ces futurs rois du zooparc.

Anaïs Jégu, 26 ans, assistante curateur, devant le futur espace réservé aux lions d'Asie.
Un système de trappes coulissantes permet aux soigneurs de rentrer les animaux dans leur abri.
Les deux fauves disposeront d'une maison de 57 m².
Source :
Le Télégramme.