Cependant, une étude récente publiée dans le journal Biological Conservation suggère qu’il est possible de le ressusciter grâce à une autre sous-espèce de tigre originaire des froides et mystérieuses contrées de la Sibérie.
Une équipe internationale fondée en partie par le WWF a un plan ambitieux, capturer quelques uns de ces tigres au patrimoine génétique similaire et les réintroduire en Asie centrale. Mais avant tout, voyons le contexte historique.
Le tigre de la Caspienne fut condamné dès que l’Empire Russe colonisa le Turkestan, une région comprenant des parties des actuels Kazakhstan, Ouzbékistan, Afghanistan, Turkménistan, etc.
Non seulement leur habitat de prédilection que sont les forêts était rapidement transformé en terres agricoles, mais ils étaient aussi victime de la chasse sportive et de l’armée qui les prenait pour cible pour s’entraîner et pour s’amuser. Beaucoup de sangliers, leur proie favorite, disparurent au début du XXème siècle à cause de la chasse, des catastrophes naturelles et de la propagation de maladies.

Aire de répartition historique
Curieusement, une analyse génétique de la sous-espèce de Sibérie a révélé que les deux sous-espèces ont divergé de leur ancêtre commun relativement récemment. Contrairement à celui d’Asie centrale, le tigre de Sibérie existe toujours et est classifié « En danger ». On peut en trouver près de la cordillère de Sikhote-Aline et du kraï de Primorié, dans l’Extrême-Orient russe.
Cette analyse a découvert que l’ancêtre commun de ces deux sous-espèces colonisa l’Asie centrale en passant par la Route de la Soie à la fin du dernier maximum glaciaire, il y a environ 10’000 ans. Certains tigres sont restés dans la région du Turkestan et sont devenus les tigres de la Caspienne, tandis que d’autres populations partirent en direction de l’Extrême-Orient.
Cependant, malgré quelques très petites différences physiologiques, les tigres de la Caspienne et de Sibérie sont quasiment identiques sur le plan génétique. La population russe serait alors une opportunité parfaite de « recréer » le tigre d’Asie centrale.
Un site capable de supporter une population d’une centaine de tigres pendant les cinquante prochaines années a été identifié au Kazakhstan. Ce projet semble avoir l’aval des autorités environnementales régionales et des agences gouvernementales.
Les proies habituelles du tigres, comme les cerfs et les sangliers, doivent aussi être réintroduites dans cette région, et l’approvisionnement en eau des réservoirs naturels doit être scrupuleusement réglé et conservé. Tout ceci représente beaucoup de travail, mais ces efforts en valent la peine pour ressusciter le tigre de la Caspienne.

Source : http://www.iflscience.com/plants-and-an ... -the-dead/
Bien sûr, il ne s'agit pas de ressusciter le tigre de la Caspienne comme le suggère l'article, mais plutôt de le remplacer par le tigre de Sibérie très proche génétiquement. Cette démarche est plus symbolique qu'autre chose.