Bois d'Attilly : feu vert pour Sauveur Ferrara

[Simon38]

Il me semble que la Burger's zoo présente une cohabitation entre macaques et siamangs dans son secteur asiatique. Le tout sans heurt notable.

[Philippe]

Férolles-Attilly : trois mois avec sursis requis contre l’ex-propriétaire du zoo

Dur, voire impossible de continuer à gérer un zoo après de telles constatations accablantes. Madeleine Mille, l’ancienne propriétaire du zoo d’Attilly à Férolles-Attilly, était jugée ce mercredi 28 septembre 2016 par le tribunal de Melun pour mauvais traitement envers cinq ânes et un poney et non respect des mises en demeure de l’administration concernant des travaux de drainage. Surtout, son attitude de déni a fini par agacer fortement l’administration, lassée de faire des recommandations qui n’étaient pas suivies d’effet. Elle n’était d’ailleurs pas présente à l’audience.

En 2014, Madeleine Mille avait été condamnée à 3.000 € d’amende dont 2.000 € avec sursis pour avoir fait entrer dans son zoo un fauve à la provenance douteuse.

Quel avenir pour les 300 animaux du zoo d’Attilly mis en liquidation judiciaire ?

En mars 2015, les services de l’Etat avaient découvert lors d’une inspection du zoo des ânes et un poney évoluant avec de la boue jusqu’aux genoux et souffrant de membres difformes suite à l’absence de soin des sabots. Malgré une mise en demeure, ils étaient toujours dans le même état six mois plus tard. « Elle nous a dit qu’elle n’avait pas trouvé de maréchal-ferrant, a expliqué au tribunal l’inspecteur de l’environnement chargé des installations classées. Mais avec 150 centres équestres en Seine-et-Marne, c’est impossible de ne pas en trouver. La peur du tribunal l’a décidée à trouver un numéro de téléphone. »

« Elle était débordée par l’ampleur de la tâche », résume la présidente du tribunal. « Tant et si bien que des enfants en visite ont été attaqués par des rats lors de leur pique-nique », a relaté l’inspecteur. « Elle organisait des dettes un peu partout. Si bien qu’à un moment, il n’y avait plus de fourrage ou que le vétérinaire ne voulait plus venir. Un membre du personnel a gagné sa procédure de harcèlement moral aux prud’hommes, a-t-il ajouté. On a essayé d’être pédagogique, mais Madeleine Mille n’a pas de diplôme pour s’occuper d’animaux. »

Celle-ci a bien essayé de faire quelques travaux pour répondre à ses obligations. « Mais elle a empiré l’état du zoo, plus que de l’améliorer, regrette l’inspecteur. Heureusement il a été vendu en février dernier et depuis les conditions des animaux s’améliorent. »

Le procureur a requis trois mois de prison avec sursis, la révocation du sursis concernant l’amende et l’interdiction d’exploiter un établissement gérant des animaux. Le jugement sera rendu mercredi prochain.

Source : www.leparisien.fr/ferolles-attilly-7715 ... 158653.php

[Philippe]

Et sur le même sujet :

Animaux maltraités : le procès de l'ex-directrice du zoo

Le procès de l'ex-directrice du parc zoologique de Férolles-Atilly s'est déroulé mercredi au tribunal correctionnel. Des équidés auraient été maltraités.

En 2014, l’enquête d’un ONG anglaise sur les zoos d’Europe avait placé celui de Férolles-Atilly avant-dernier du classement, juste avant Budapest ! Racheté en 2016, le parc zoologique du Bois d’Atilly sort enfin la tête de l’eau et la nouvelle direction a investi 4 millions d’euros pour le confort des animaux.

Tribunal correctionnel

Mercredi 28 septembre, le procès de l’ex-directrice du parc zoologique se déroulait au tribunal correctionnel de Melun, pour mauvais traitements d’animaux. La SARL était également poursuivie pour exploitation d’une installation classée non conforme à une mise en demeure.

La prévenue, âgée de 55 ans, ne s’est pas présentée à l’audience et n’était pas représentée par un avocat.

Le parc, créé en 1960, qui accueille environ 250 animaux très divers, a commencé à sombrer après le décès de l’exploitant.
C’est sa fille, boulangère de profession, qui a repris sa succession : « Elle n’avait aucune formation dans le domaine zoologique et n’a jamais accepté de se faire aider, alors qu’elle était débordée par l’ampleur de la tâche, a relaté à l’audience l’inspecteur de l’environnement de la préfecture. Le vétérinaire est parti avec une procédure de harcèlement moral qu’il a gagné aux prud’hommes.

L’exploitante a dépensé beaucoup d’argent pour des choses qui n’en valaient pas peine alors que l’enclos des équidés n’était drainé. »

Les premières plaintes de visiteurs ont commencé à arriver en 2011 : des enfants auraient même été attaqués par des rats à la pause déjeuner.

Équidés maltraités ?

Lors des différentes inspections, les autorités ont découvert cinq ânes et un poney enfoncés jusqu’aux mollets dans un mètre de boue : « Les animaux boitaient car les sabots n’étaient pas limés ce qui a entraîné des déformations des extrémités des pattes jusqu’à 45 °. »

La directrice, en proie à des difficultés financières et familiales, avait alors expliqué qu’elle avait du mal à trouver un maréchal-ferrant… « C’est impossible de ne pas en trouver en Seine-et-Marne, où il y a plus de 150 centres équestres ! », a rétorqué l’inspecteur.

Une première mise en demeure était effectuée en 2014, laquelle n’aurait pas été suivie d’effet. « Elle s’était contentée de ramasser les feuilles et la situation avait empiré par rapport à la précédente inspection », a ajouté le représentant préfectoral.

Réquisitions

Le tribunal a fait état du casier judiciaire de la prévenue, déjà condamné à 3.000 € d’amende, dont 2.000 € avec sursis, pour exploitation irrégulière d’espèces animales non-domestiques, issus de trafics clandestins.

Le procureur, estimant « qu’il n’y a aucune difficulté à la reconnaître coupable », a requis trois mois de prison avec sursis et la révocation de l’amende avec sursis. Il a aussi demandé l’interdiction éventuelle de diriger un établissement zoologique. Le délibéré sera rendu le 5 octobre.

Source : La République de Seine-et-Marne.

[nico]

Merci Philippe pour cette suite de l'affaire.

[Philippe]

Férolles-Attilly : 10 millions d’investissements prévus au zoo

Sauveur Ferrara affiche un sourire radieux lorsqu’il fait le tour du zoo du Bois d’Attilly, qu’il a acquis en février dernier. « Voyez comme les tigresses sont heureuses. Elles jouent entre elles, se baignent, s’exclame-t-il. C’est le signe qu’elles sont bien. »

Sauveur Ferrara, psychiatre, également propriétaire de plusieurs cliniques et d’un autre zoo dans le Tarn, aura investi quatre millions à la fin de l’année pour remettre aux normes ce parc moribond. Et ça se voit. Le sol n’est plus gorgé d’eau, les tahrs ont enfin les pieds au sec. « On a asséché. Cela a coulé à torrent pendant des jours », se souvient le médecin, qui a déjà créé cinq emplois de plus et prévoit un investissement total de dix millions d’euros.

Depuis juillet, les deux tigresses ont un enclos dix fois plus grand qu’auparavant. Idem pour les lionnes qui retrouvent goût à la vie. Dans quelques jours, ce sera au tour de la panthère de bénéficier d’un accueil convenable. « La priorité, c’est de sortir les animaux de ces espaces trop petits », insiste Sauveur Ferrara.

Les chimpanzés bientôt à l’abri

Les gibbons ont désormais une volière dans laquelle ils peuvent sauter de cordes en cordes. Une autre va être installée pour le condor et les rapaces. Quant aux chimpanzés, ils pourront bientôt jouer dans un abri hivernal, derrière des vitres sans tain.

Il est donc temps de penser à refaire des couples ou des groupes. « Il est important que les animaux aient une vie amoureuse et sexuelle, ou au moins qu’ils ne soient pas seuls », estime le nouveau propriétaire. C’est dans cet optique qu’une hippopotame a été choisie. D’autres animaux doivent aussi peupler de nouveaux enclos. « Plein de surprises se préparent », savoure Sauveur Ferrara. Mais il faut d’abord que l’administration donne son feu vert.

Source : Le Parisien.

[nico]

Le futur nous dira s'ils ont été dépensé utilement.

[raphaël]

On lit tout de même des propos qui trahissent le non spécialiste. On parle d'animaux "heureux", qui ont "besoin d'une vie sexuelle ou amoureuse"...
Pas très scientifique tout cela.

[Antoine6259]

On sent même le psy je trouve.
Maintenant, moi j'attends des photos pour me faire un avis.

[okapi]

Non mais, sérieusement, vous vous relisez parfois? C'est quoi ces vipèreries gratuites? Raphaël qui devient venimeux, c'est moyennement digne du jeune homme posé et garant d'une certaine éthique au sein de ce forum... Des propos qui "trahissent le non spécialiste"... Je rêve! Comme si les pionniers d'autrefois étaient des "spécialistes"! Lequel d'entre eux, de Bouillault à Caillé, de Thivillon à Françoise Delord n'a pas évoqué des animaux "heureux" en parlant de ses pensionnaires? Franchement, on dirait des réactions de commères de village devant une devanture affriolante! Considérez au moins que les bêtes d'Ozoir ont un quotidien plus juste qu'il y a quelques mois et même si ce zoo peu de chance de devenir l'équivalent de Doué, ça ne justifie pas cette acrimonie au petit pied!

[abel]

Raphaël soulignait juste que Sauveur Ferrara utilise des termes de manière incorrecte, ce qui montre qu'il n'est pas un professionnel des animaux. Mais si il est entouré de personnes qui s'y connaissent (et nous savons que c'est le cas, n'est-ce pas Jean-Marc ), je n'y vois vraiment pas d'inconvénient. Pour ta dernière phrase okapi, je suis d'accord, ce parc va s'améliorer, c'est certain, et ne sera plus la prison tant détestée qu'il était avant...

[okapi]

Et le National Geographic, il est fait par qui? Par des non-spécialistes?
http://www.nationalgeographic.fr/17985- ... himpanzes/

[raphaël]

Comme si les pionniers d'autrefois étaient des "spécialistes"! Lequel d'entre eux, de Bouillault à Caillé, de Thivillon à Françoise Delord n'a pas évoqué des animaux "heureux" en parlant de ses pensionnaires?

"Autrefois" est peut être le bon terme non ? Il me semble que les connaissances zoologiques sont un secteur en perpétuelle évolution et qu'on peut s'attendre à ne pas retrouver les mêmes termes en 2016 et en 1980.
Cela dit, bien sûr que ce sont des mots simples, faciles à comprendre et souvent utilisés vers le grand public et les journalistes. Parler de bonheur pour un animal, j'essaye de combattre le terme quand même.
D'ailleurs, je me rappelle très bien de Pierre Thivillon témoignant dans un épisode de C'est pas sorcier où il avait justement un propos très nuancé. Il disait "on les voit, on les observe, on les soigne. On peut déduire à certains critères que oui, ça va pas trop mal, nos animaux sont en bonne santé, ils s'occupent au mieux. Mais pour dire s'ils sont heureux, il faudrait être dans leur tête."
ça m'avait marqué car à dix ans, je voulais juste que le monsieur du zoo disent que ses animaux sont heureux pour confirmer que ce métier me plaisait !

[okapi]

Certes, et la sémantique est toujours révélatrice, mais je ne suis pas sûr que Rodolphe Delord ne considère pas "ses" bêtes comme "heureuses" à Beauval... Le concept de bonheur, mais j'y ajouterais aussi celui de "bien-être", très lié aux officines de massage et à des concepts "d'easy-living", sont toujours très délicats à manipuler quand on parle d'animaux...

[raphaël]

Le terme de bien être me dérange moins, c'est en général celui que j'utilise.
Il traduit assez bien le fait... d'être bien, de ne pas être en souffrance ou en stress. Il n'y a pas forcément derrière toutes les idées très humaines du bonheur : accomplissement, épanouissement, etc.
On parle souvent de "besoins" mais là aussi il y a des limites, les animaux comme nous n'ont pas que des besoins, ils ont aussi des envies, des plaisirs, dont ils peuvent se passer et vivre quand même, mais qui peuvent faire toute la différence dans leur quotidien.

[okapi]

Ce n'est pas simple... La notion de plaisir, associée à un animal, c'est aussi très étrange, je trouve. Bonheur, bien-être, plaisir, envie sont des concepts très humains, mais comme il n'y a pas de vocabulaire spécifique réservé aux bêtes, faute de mieux on associe...