Asson : déménagement des gibbons

[Vinch]

Vinch, concernant La Flèche, tu parles de la maison qui était en planches de bois et qui avait un style du sud-est asiatique? Si c'est le cas, je m'en souviens bien, mais je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir l'intérieur.

Tout à fait ça. L'intérieur était un peu dépouillé à l'époque à laquelle j'étais à La Flèche et aurait pu être un peu plus aménagée, mais c'était vraiment spacieux et, grâce à ce plafond en grillage soudé bien rigide, les gibbons se dépensaient très bien. Ils n'avaient jamais été agressifs envers les soigneurs, juste la femelle qui te talochait le dos tourné.

Il faut quand même dire, sans trop faire d'anthropomorphisme, que les gibbons sont des singes qui disposent de facultés cognitives très développés, peuvent comprendre pas mal de chose et sont extrêmement habiles pour saisir la moindre occasion pour s'échapper, pour attaquer le soigneur, etc...
L'un des frères hybrides nomascus de La Flèche avait appris par lui-même quelques petits tours, comme jongler avec un grain de raisin ou de cerise au repos ou tout en se balançant de branche en branche, ou faire des sauts périlleux en arrière ( comme pas mal de singes, en fait...)...

[okapi]

Antoine, quel rapport entre la force d'un gibbon et le fait qu'une loge de nuit ressemble à un vilain petit pavillon de banlieue des années 1950?

[Philippe]

Ces loges de nuit n'étant pas visibles du public, l'aspect fonctionnel prime logiquement sur l'esthétisme...

[Vinch]

Antoine, quel rapport entre la force d'un gibbon et le fait qu'une loge de nuit ressemble à un vilain petit pavillon de banlieue des années 1950?

Il voulait sans doute dire qu'on ne peut pas se contenter de proposer aux gibbons de simples nichettes en bois, en mode contact non protégé avec le soigneur, d'où l'aspect carcéral des loges qu'on leur propose aujourd'hui: du béton et du grillage rigide et résistant, et des trappes à sécurité. C'est comme pour les chimpanzés, tu vois, mais nous sommes bien d'accord que ça ne devrait pas dispenser de leur proposer au moins le volume minimal acceptable pour une famille, ni de faire de vrais aménagements pour satisfaire leur grand besoin constant d'exercice.

[raphaël]

L'avantage d'une volière, contrairement à une île pour un zoo comme Asson, c'est la possibilité de pouvoir sortir les gibbons quasiment toute l'année sans devoir briser la glace d'un canal.
Les gibbons sont un peu frileux mais si la volière n'a pas de courants d'air et est un peu couverte, ils peuvent profiter de l'extérieur même en hiver.

[okapi]

C'est compliqué... J'aime bien l'idée, surtout pas la réalisation, de Planckendael: les gibbons ont accès à de vilaines petites îles pas assez végétalisées et à une île intérieure, elle aussi désespérément vide de végétation, dans la serre. Si les deux espaces étaient mieux conçus et mieux enrichis, il y aurait là une bonne manière de présenter ces animaux en leur offrant des aires similaires à l'extérieur comme à l'intérieur.

[Therabu]

L'avantage d'une volière, contrairement à une île pour un zoo comme Asson, c'est la possibilité de pouvoir sortir les gibbons quasiment toute l'année sans devoir briser la glace d'un canal.
Les gibbons sont un peu frileux mais si la volière n'a pas de courants d'air et est un peu couverte, ils peuvent profiter de l'extérieur même en hiver.

Quelques plateformes situées en façade du bâtiment sont chauffantes et permettront de faire sortir les primates la plupart du temps.

[Vinch]

À Doué, aux Sables d''Olonne et dans bien d'autres parcs, les gibbons peuvent sortir par toutes les températures. Ils ont certes les mains et les pieds vulnérables mais la plupart des espèces ont un pelage bien dense leur permettant à l'origine de supporter de très fortes hygrométries matinales et les moussons, ce pelage leur permet de bien lutter contre des températures très froide. Et ils adorent la neige.
Le seul facteur limitant, c'est la formation de glace, qui doit conduire à leur confinnement dans la loge de nuit. Je connais plusieurs anecdotes de gibbons qui se sont barrés en traversant à pied leur bassin pris dans la glace.

[gibbon]

En milieu naturel, on rencontre des gibbons à mains blanches (Hylobates lar) jusqu'à 2400 m d'altitude, des gibbons du genre Nomascus jusqu'à 2900 m, et des siamangs (Symphalangus syndacylus) jusqu'à 3800 m.
Au zoo de Vincennes, je me souviens que lorsqu'il faisait très froid en hiver, alors que les babouins n'étaient pas sortis, les gibbons à favoris blancs du Nord, quant à eux, étaient bien à l'extérieur sur leur île.

[Vinch]

En milieu naturel, on rencontre des gibbons à mains blanches (Hylobates lar) jusqu'à 2400 m d'altitude, des gibbons du genre Nomascus jusqu'à 2900 m, et des siamangs (Symphalangus syndacylus) jusqu'à 3800 m.
Au zoo de Vincennes, je me souviens que lorsqu'il faisait très froid en hiver, alors que les babouins n'étaient pas sortis, les gibbons à favoris blancs du Nord, quant à eux, étaient bien à l'extérieur sur leur île.

Mais oui !!!

[okapi]

En fait, c'est plus l'absence de vrais arbres, en grand nombre, qui rend la détention de gibbons, et de toutes les espèces arboricoles, absurde! Bien sûr que le plafond d'une CAGE offre de formidables possibilités! On est sérieux, là? Evidemment qu'entre une île sans arbres, mais avec cordages et piquets, et une cage/volière de moins de quinze mètres de haut, c'est comme choisir entre la peste et le choléra! Sur un autre post, s'exprime la nostalgie des siamangs de la Vallée qui voltigeaient d'arbre en arbre... C'est pourtant une équation simple, non? En 2015, des singes arboricoles dans des arbres, c'est presque au-delà de la logique!