11 maires se mobilisent pour sauver la réserve de Sigean

[Philippe]

Après les récentes inondations, la direction de la Réserve de Sigean a brandi la menace de déménager si rien n'était fait dans l'avenir. Les élus vont se battre pour maintenir le site.

Le torchon brûle entre les représentants des riverains de la Berre et la Syndicat de la Berre et du Rieu. Depuis 1999, à chaque crue, notamment celle de 2006, les riverains ont manifesté leur colère devant leurs parcelles ou domaines riverains détruits par les crues. Parmi ces riverains en colère, un homme dont la voix pèse et non des moindres, Jean-Jacques Boisard de la Réserve Africaine.
Lors des dernières inondations de fin novembre, ce dernier a poussé un coup de gueule et a annoncé qu'il allait quitter Sigean, devant l'incapacité de trouver une solution viable aux phénomènes des crues dont l'ampleur et la récurrence en font des événements préoccupants.

Au mois de septembre, nous avions réalisé un article sur la rénovation de la digue de l'Espinat, prés du château de Villefalse au nord ouest de Sigean. L e directeur du Syndicat de la Berre et du Rieu Jean-Claude Montlaur nous avait expliqué à propos de la réserve Africaine : «Tous les organismes concernés (syndicats et État) ont planché sur la situation de la Réserve africaine, il est apparu que le rapport coût/bénéfice est surdimensionné, M. Boisard doit organiser son espace commercial différemment, la solution d'araser la rive droite de la Berre est hors de prix. »

La menace du départ du plus important parc animalier de la région n'a pas laissé indifférents 11 maires : Michel Py (Leucate), Roger Brunel (Portel), Michel Jammes (Sigean), Henri Martin (Port-la-Nouvelle), Jean-Paul Fauran (La Palme), Marie-Christine Théron-Chet (Roquefort), Armand Pradallier (Feuilla), Alexis Armangau (Fitou), Alain Bouton (Treilles), Bernard Devic (Caves), et Catherine Gouiry (Peyriac-de-Mer), au motif que la Réserve Africaine emploi 100 personnes à l'année, le double pendant les six mois de la saison estivale.

Un parc qui génère 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et qui attire plus de 350 000 visiteurs par ans, dans un département sinistré, qui n'a déjà pas beaucoup d'industrie et qui ne mise que sur le tourisme parce que pour l'instant on n'a pas trouvé mieux : il est clair que le départ de la réserve Africaine serait un sacré coup dur, même si on n'en est pas encore là.

Source : La Dépêche.

[raphaël]

[b]
Un parc qui génère 10 millions d'euros de chiffre d'affaires et qui attire plus de 350 000 visiteurs par ans, dans un département sinistré, qui n'a déjà pas beaucoup d'industrie et qui ne mise que sur le tourisme parce que pour l'instant on n'a pas trouvé mieux

Intelligent comme façon de formuler les enjeux...
Les risques sur les animaux ou les visiteurs, c'est secondaire, l'important c'est que ça rapporte, comme toujours.
Et ça crée des emplois. Argument ultime, que ce soit un zoo, une centrale nucléaire ou une usine agricole...

[Philippe]

Narbonne : les maires de l’Agglo unis pour sauver la Réserve de Sigean

Leur motion solennelle insistant sur le poids économique du parc animalier remise, lundi 26 janvier 2014, à la sous-préfète.

Tous les maires de l'agglomération du Grand Narbonne ont signé un appel "à sauver la Réserve africaine de Sigean". Le parc animalier, inondé pour la énième fois par la crue de la Berre du 29 et 30 novembre 2014, a subi d'importants dégâts. Provoquant le ras-le-bol de ses dirigeants qui envisageraient un déménagement car ils ont l'impression de ne pas être entendus depuis 15 ans, après avoir averti à de nombreuses reprises que la digue, détruite lors de la catastrophe de 1999 et reconstruite plus basse, n'offrait pas une protection suffisante.
Lundi matin, Jaques Bascou et une quarantaine d'élus du Grand Narbonne ont remis une motion à la sous-préfète Béatrice Obara, qui insiste sur le poids économique de la Réserve.

100 salariés, 350.000 visiteurs

"Une activité qui emploie près de 100 personnes à l'année, le double durant les six mois de la saison estivale, qui génère 10 M€ de chiffre d'affaires et attire 350 000 visiteurs" insistent les signataires. Et d'ajouter : " Son départ pénaliserait fortement l'ensemble de l'économie locale. "
Aussi, ils appellent " solennellement l'État et ses services, les acteurs publics locaux en charge des problématiques hydrauliques, et les responsables de la Réserve africaine de se mettre autour d'une table dans les plus brefs délais afin de mettre en œuvre les dispositifs permettant la sauvegarde de cet outil économique ". Message reçu 5 sur 5 par la sous-préfète qui s'est voulue rassurante. Après avoir insisté sur " la volonté absolue de l'État de préserver la Réserve sur le territoire ", Béatrice Obara a annoncé un calendrier.

La digue avant l'automne...

D'abord concernant la fameuse digue - appelée aussi merlon - sensée protégée la Réserve : " Nous travaillons avec les responsables de la Réserve pour constituer le dossier pour qu'il ne pose pas de problème, notamment en termes réglementaires." Et d'annoncer le lancement du chantier " avant l'automne prochain ". Avec un impératif absolu : " que l'ouvrage restauré ne cause pas de dommages collatéraux ".
Autre dossier, mais plus compliqué : la protection globale de Sigean. L'expertise demandée par le préfet est en cours afin, " après avoir récolté des avis éclairés ", " de tout remettre à plat ".
Jacques Bascou a insisté pour que " soit associée à la réflexion le Grand Narbonne qui verra, probablement, ses compétences prochainement étendues sur l'eau et les inondations ". Après avoir insisté sur " le traumatisme subi " par ses concitoyens dont " certains ont tout perdu ", le maire de Sigean Michel Jammes a invité à " trouver des solutions en dehors de ce qui a été fait dans le passé afin de ne pas revivre une telle catastrophe à l'avenir ".

Source : Le Midi Libre.
Bref, les rêves de Millau et de Château-Thierry de voir Sigean s'installer sur leur territoire tombent à l'eau...

[jean-marc]

Bref, les rêves de Millau et de Château-Thierry de voir Sigean s'installer sur leur territoire tombent à l'eau...

Quelqu'un avait un doute là dessus ?

[Antoine]

Et volià comment un coup de bleuf permet d'obtenir tout ce que l'on veut

[raphaël]

Et l'on ne parle que d'intérêt économique, comme s'il s'agissait d'un supermarché...
Bon, c'est normal, c'est ce qui parle le plus aux décideurs, mais quand même.

[Vinch]

Bref, les rêves de Millau et de Château-Thierry de voir Sigean s'installer sur leur territoire tombent à l'eau...

Quelqu'un avait un doute là dessus ?

Pour l'instant, ce ne sont que discussions. Aucune décision...

[Panda21]

Bref, les rêves de Millau et de Château-Thierry de voir Sigean s'installer sur leur territoire tombent à l'eau...

<br abp="669">Quelqu'un avait un doute là dessus ?

Au moins si quelqu'un veut ouvrir un nouveau zoo, il sait où s'adresser

[Philippe]

Aude : le maire de Sigean victime d’un sinistre "corbeau"

Taxé d'œuvrer au départ de la Réserve africaine, pots de vin à l'appui (!), Michel Jammes, maire de Sigean s'apprête à porter plainte.

Michel Jammes voulait d'abord réserver à ces lettres anonymes le sort qu'elles méritaient : le mépris le plus absolu. Las ! Ces missives se sont multipliées, depuis le 20 janvier, à Sigean, commune dont il est maire, mais également jusqu'à la préfecture. Dans ces lettres, l'édile est gravement mis en cause, taxé non seulement de favoriser le départ sous d'autres cieux de la Réserve africaine, mais aussi d'avoir touché des pots de vin à cette fin…

"Des Sigeanais qui ont reçu cette lettre se sont manifestés à la mairie, inquiets, en me demandant ce que je faisais pour conserver la Réserve à Sigean", témoigne Michel Jammes. Un comble pour le maire qui, depuis les inondations de la fin novembre, a été sur tous les fronts pour soutenir les responsables du parc animalier, auprès des services de l'État et des acteurs en charge des problématiques hydrauliques.

Motion de soutien à la Réserve

Lassés par les inondations récurrentes des 300 hectares de la Réserve, ses gestionnaires, on s'en souvient, ont menacé de quitter les lieux si rien n'est fait pour restaurer la digue qui, jusqu'en 1999, préservait le site. Depuis, Michel Jammes est à l'origine, notamment, d'une motion solennelle signée par les 39 maires du Grand Narbonne et par le maire de Fitou, qui a été remise à la sous-préfète Béatrice Obara, lundi dernier.

Dans celle-ci, les maires de l'Agglo rappellent le poids économique de la Réserve, qui emploie près de 100 personnes à l'année et le double en été, qui génère 10 M€ de chiffre d'affaires et attire 350.000 visiteurs, avant d'appeler tous les acteurs publics à se réunir avec les responsables du parc animalier afin de "mettre en œuvre, dans les plus brefs délais, les dispositifs permettant la sauvegarde de cet outil économique".

C'est pourtant Michel Jammes qu'un méprisable plumitif anonyme taxe de vouloir favoriser le départ de la Réserve... "Depuis les inondations, il ne s'est pas passé un jour sans que je me batte pour son maintien dans notre commune. C'est difficile de recevoir des lettres comme ça", soupire l'édile.

"Visiblement, quelqu'un cherche à me nuire"

Le maire était prêt, pourtant, à "faire la part des choses", après avoir reçu une première lettre anonyme à l'hôtel de ville. Mais, depuis, des courriers similaires sont arrivés au domicile de Sigeanais, qui semblent avoir été choisis au hasard, sur l'annuaire téléphonique.

"Visiblement, quelqu'un cherche à me nuire, à l'encontre de l'action que je mène, poursuit Michel Jammes. Combien de lettres ont ainsi circulé ? Manifestement, il s'agit d'un envoi en nombre." Le maire, qui s'inquiète aujourd'hui des "proportions" que pourraient prendre ces mises en cause, envisage désormais de porter plainte, pour que le “corbeau” soit démasqué et qu'un terme soit mis à ses agissements.

A la Réserve : « Un soutien très rapide »

À la Réserve africaine de Sigean, Gabriel de Jésus tombe des nues : « Nous ne sommes pas au courant de ces lettres anonymes », explique le responsable de la communication du parc animalier qui témoigne, par ailleurs, de l’action menée par le maire de la commune : « Michel Jammes nous a soutenus très rapidement », rappelle-t-il, citant pour exemple la motion solennelle dont l’élu est à l’origine, signée par tous les maires du Grand Narbonne et remise à la sous-préfète.

Au-delà, Gabriel de Jésus martèle l’ultimatum des gestionnaires du parc animalier, quant à un éventuel départ de Sigean : « Soit les pouvoirs publics acceptent de protéger la Réserve africaine des inondations, soit on applique notre plan B, avec la meilleure solution de délocalisation .» Millau, par exemple, « dont les élus ont été les plus réactifs », ou l’Espagne, où « nous avons eu des propositions », affirme Gabriel de Jésus.

Pour l’heure, le “plan A”, celui du maintien du parc à Sigean, est l’option prioritaire. Lundi dernier, c’est le message qu’a délivré la sous-préfète Béatrice Obara, soulignant « la volonté absolue de l’État de préserver la Réserve sur le territoire ».
Le chantier d’aménagement de la digue destinée à protéger le site pourrait être lancé « avant l’automne », a-t-elle indiqué. Le dossier de demande d’autorisation est en cours de constitution, avant que le projet soit soumis à une enquête publique. « Il y a un caractère d’urgence », rappelle, pour sa part, Gabriel de Jésus.

Source : Le Midi Libre.

[Antoine]

Leucate : dîner de soutien pour la Réserve Africaine de Sigean
Le 15 mars à 18h01

Le restaurant étoilé Klim & Ko, sur la falaise de Leucate, organise une soirée exceptionnelle le vendredi 27 mars prochain, au bénéfice de la Réserve Africaine de Sigean, durement frappée par les intempéries de novembre dernier.

Ce dîner spécial sera l’œuvre d’un duo à 4 mains : Alexandre Klimenko bien sûr, le maître des lieux, ainsi que le chef étoilé Frédéric Bacquié, du restaurant La Balette à Collioure. Deux chefs qui conjuguent l’excellence de leur cuisine avec les vues splendides sur la Méditerranée qu’offrent leurs établissements respectifs.

Sur la somme de 120€ par personne requise pour le dîner, 20€ seront versés à la Réserve Africaine. Un chèque global sera ainsi remis à la fin du repas en présence des caméras de France 3, de la presse gastronomique et d’un élu représentant la municipalité leucatoise.

Outre le dîner, le restaurant accueillera lors de cette soirée une exposition de peintures et sculptures de la plasticienne Laurence Richard. Cette jeune artiste, vivant à proximité de Perpignan, propose des œuvres inspirées des techniques du vitrail, mettant en avant une vision personnelle de la féminité. Elle compte plusieurs dizaines de créations à son actif, monochromes ou polychromes, ainsi que des tableaux à thème. Là encore, ceux qui se laisseront tenter auront l’occasion d’accomplir une bonne action puisque 40% du prix d’achat des œuvres seront reversés également à la Réserve Africaine.

Réservation conseillée au 04 68 70 06 84 – Klim & Ko - Lieu-dit Le-Grand-Cap - Chemin du Phare -11370 LEUCATE

Pour en savoir plus sur les œuvres de Laurence Richard : http://www.laurence-richard.com - Tél. 06 22 22 81 22 - contact@laurence-richard.com

Source : http://www.lindependant.fr/2015/03/15/l ... 003936.php

[Philippe]

Aude : la réserve africaine veut rester sur le site de Sigean

Le parc animalier, qui fait les frais des inondations successives depuis plusieurs années, reste optimiste tout en préparant la nouvelle saison.

La vie reprend toujours ses droits. La réserve africaine de Sigean vient d'accueillir de nouveaux résidents. Trois petits bébés zèbres, un buffle nain, des antilopes sont nés il y a peu. " C'est des événements. Du positif. Il faut aller de l'avant ", témoigne Gabriel de Jésus, le responsable communication des lieux. Pas question de ressasser les conséquences dramatiques des inondations du 30 novembre dernier.
Gabriel de Jésus était aux premières loges, puisqu'il vit sur le site avec son épouse et leurs trois enfants. Ils ont vu, impuissants, monter, en trombe et en pleine nuit, les eaux de la Berre, rivière qui passe non loin du parc animalier. " Les miens sont allés se mettre à l'abri sur le parking, dans la voiture. Moi, je suis resté près de la maison. "

Huit épisodes de crues depuis 1999

Les crues en furie ont entraîné de nombreux dégâts matériels et laissé pour morts des animaux. " On a perdu deux femelles crocodiles nains, une espèce rare en Europe dont on ne peut plus à présent assurer la reproduction ", déplore Gabriel de Jésus. Et surtout, reste la crainte de voir se reproduire les mêmes événements à l'automne prochain.
D'autant plus que la récente actualité n'était guère engageante. " On peut très bien vivre ce qui s'est passé en Géorgie, à Tbilissi ", où les inondations ont dévasté un zoo, libérant lions et autres hippopotames dans les rues, forçant la population à rester cloîtrée à domicile. Un homme a même été tué par un tigre.

Une rivière pas entretenue

Depuis 1999, la réserve africaine a dû faire face à plus de huit épisodes pluvieux d'une rare intensité. Une centaine de bêtes ont péri. Sans compter les dégâts chiffrés à des millions d'euros. " Les assurances ne vous suivent plus. " La faute à la Berre, laissée à l'abandon. " Elle n'est plus entretenue. On trouve des arbres de 10 m au milieu. À force, l'eau n'est plus absorbée. " Une "brèche" ouverte il y a dix ans dans une digue n'a pas été réparée comme il se devait. Ce qui amplifie le phénomène lors des fortes crues. " Louis Lefranc, le préfet de l'Aude, a été sensibilisé au problème. Il s'est engagé à faire des travaux. " Rien n'a, pour l'heure, été entrepris et entre-temps un nouveau représentant de l'État, Jean-Marc Sabathé, vient d'être nommé. " Il faut espérer qu'il se saisisse vite du dossier. Il est, en tout cas, invité à venir constater la situation sur site. "

Fin janvier, les maires du Grand Narbonne sont venus en soutien de la réserve africaine et ont exprimé leurs craintes de voir le parc à nouveau touché et contraint à se délocaliser. " Une étude de la CCI de Narbonne fait état de 100 M€ de retombées financières induites par la réserve sur l'Aude ", souligne Gabriel de Jésus. Un euro dépensé au parc générerait dix euros sur le territoire.
On compte à l'année 330.000 visiteurs, dont plus de 150.000 concentrés sur juillet-août. Cent emplois directs, qui augmentent un peu plus durant la saison estivale. Sans compter les sous-traitants. Le manque à gagner serait terrible si le parc animalier devait quitter son lieu d'origine. Ce que ses responsables préféreraient éviter.
Parce qu'ils sont très attachés à leur département et ont peine à envisager un déménagement. " Alors, on fait de notre mieux pour trouver des solutions et sécuriser : on construit des canaux, installe des points d'eau pour que les animaux puissent se regrouper en cas de fortes pluies, des barrages fusibles. " Bref, on ne se laisse pas abattre. " Il faut rester optimiste. Espérer qu'une solution se profile vite. Le mois de mai a livré des journées d'ensoleillement exceptionnel et l'on est fin prêt à accueillir dans les meilleures conditions les touristes de cet été. "

Source : Midi Libre.