Fabrice Thete, gérant des Reptiles de la Vienne avec Luc Fougeirol. Dans ses mains, un jeune python à tête noire, qui sera présenté au public au printemps prochain.
La fréquentation de l'Ile aux Serpents est-elle satisfaisante depuis que vous avez repris et rouvert ce parc en avril dernier ?
Fabrice Thete, gérant des Reptiles de la Vienne avec Luc Fougeirol. « Nous ne sommes pas encore rentables, mais ce n'était pas l'objectif cette année. L'important, c'est d'avoir inversé la tendance de baisse de la fréquentation. Il y avait 13.000 visiteurs en 2013, nous en avons reçu 18.000 cette année. A la Planète des crocodiles, nous sommes aussi en hausse de 20 %. Ce mois d'octobre a même été le meilleur dans l'histoire des Reptiles de la Vienne (qui chapeaute les deux vivariums). Nous pensons que l'objectif de 25.000 visiteurs [seuil de rentabilité] à La Trimouille pourra être atteint l'année prochaine. Notre vrai défi en réalité, c'était de passer le cap de cette première année et de rouvrir en 2015. On y est. Nous fermons dimanche soir pour l'hiver et nous rouvrirons le 1er avril. »
Pourquoi fermer cet hiver ?
« Pour accueillir convenablement le public, il faut cinq personnes. En hiver, maintenir cet effectif n'est pas possible. Nous profiterons aussi de cette fermeture pour faire de nouveaux travaux. La Planète des crocodiles, elle, restera ouverte. »
De nouveaux animaux en 2015 à La Trimouille ?
« Oui, nous aurons de nouvelles espèces : des serpents, dont un très grand spécimen, des reptiles, de grosses tortues. Nous allons ouvrir une mini-ferme à l'extérieur avec des chèvres naines et des wallabies de Benett (petits kangourous). »
Les serpents venimeux ?
« Le projet est toujours d'actualité, nous attendons d'obtenir les autorisations nécessaires. »
Des travaux ?
« Nous allons continuer à refaire la décoration et reconstruire le vivarium des anacondas. Il a été endommagé par la plus grosse des femelles ! Nous devons aussi installer de la vidéosurveillance à l'extérieur, suite au vol de neuf tortues il y a quelques semaines. Cette année, nous avons investi près de 100.000 €, la communauté de communes (1) a apporté 50.000 € pour créer l'aire de jeux, le chalet où nous aurons le snack et une partie des plantations. »
Qu'est-ce qui a marché selon vous à l'Ile aux serpents ?
« Le groupe d'anacondas, les cinq suricates et les deux loutres, avec les séances de nourrissage. Les gens adorent aussi les manipulations de serpents. »
Des visiteurs trouvent la visite un peu courte.
« Si on passe 20 à 30 minutes à la manipulation et 20 minutes à assister au nourrissage des loutres, elle dure environ 1 h 30, c'est dans les normes. La création de la mini-ferme va augmenter la longueur de la visite. Les gens ressortent contents, on le voit en discutant avec eux et en regardant les commentaires sur les sites Internet. C'est notre premier challenge. »
Comment comptez-vous gagner 7.000 visiteurs l'an prochain ?
« Nous sommes en train de prospecter auprès des comités d'entreprises et des écoles. Rien n'avait été fait à ce niveau au cours des années passées. Nous allons aussi faire davantage de publicité. Cette année, avec notre budget communication limité, nous avions fait le choix de privilégier la Planète des crocodiles, plutôt que saupoudrer les deux sites. En 2015, il y aura une communication spécifique à l'Ile aux serpents. »
(1) La communauté de communes du Montmorillonnais est propriétaire des installations.
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... er-2110041
