La Chine est l’un des plus grands importateurs des primates vivants. Pour nombre de zoos chinois acquérant des chimpanzés (pas toujours légalement), le but principal est d’amuser le public par leurs trucs. Cependant, les conditions de vie de ces animaux provoquent la critique des défenseurs chinois de la nature.
D'après les données officielles, la Chine compte plus de 200 zoos. De l'ordre de 30 d'entre eux portent le nom fier du « parc des animaux sauvages ». C'est trois fois plus qu'aux États-Unis et cinq fois plus qu'au Japon.
Les primates sont particulièrement populaires auprès du public chinois. D'après le rapport du Programme de l'ONU sur la protection de l'environnement «Stolen Apes», de 2007 jusqu'à 2012, la Chine a importé de la Guinée près de 150 chimpanzés et gorilles. Mais plusieurs documents étaient falsifiés. Officiellement, il était marqué que tous les singes avaient été élevés en captivité. Cependant, selon les experts de l'ONU l’ont établi, en Guinée, tous les singes y vivraient à l'état sauvage.
Souvent, le trafic illégal se fait pour des raisons d'économie. Comme l'affirment les experts de l'ONU, les chasseurs africains vendent un chimpanzé pour $50. L'intermédiaire multiplie cette somme par 30. L'exportation légitime des singes est encore plus chère : un chimpanzé avec un certificat coûte jusqu'à $20.000, le coût d’un couple de gorilles atteint parfois les 300.000 dollars.
À la différence de la plupart des autres animaux, les chimpanzés peuvent s’occuper de leurs petits pendant quelques années. Étant des animaux sociaux, ils vivent souvent en communautés de 20 à 40 individus, a raconté au journal Global Times le défenseur allemand de l'environnement et photographe Charles Amman. « Cependant, dans nombre de zoos chinois, des primates restent enfermés dans des locaux séparés sans jouets. C’est un crime », trouve-t-il.
Le professeur de l'Institut Central du socialisme et la fondatrice de l'organisation « Zoo Watch » Man Ping affirme que 95 % de parcs pour animaux sauvages et la moitié de zoos tirent leur bénéfice principal de spectacles de cirque. En 2010, lorsque 11 tigres de l'Amour sont morts de faim dans le zoo de Shenyang, les autorités ont ordonné de cesser les spectacles avec la participation des bêtes dans tous les zoos. Mais la recommandation est souvent violée.
L'organisation non gouvernementale chinoise « Institut de la nature » est depuis longtemps un des principaux défenseurs des primates. Avec le soutien de cette organisation, une rencontre d’experts consacrée au problème du trafic illégal des primates a eu lieu à Pékin. Comme les militants de l'Institut de la nature le promettent, dans un proche avenir, ils prendront une série de mesures pour informer l'opinion publique des problèmes rencontrés dans certains zoos chinois. En particulier, dans nombre d’écoles supérieures chinoises, des cours sur la situation critique des singes seront proposés.
Source : La Voix de la Russie.