Un espace zoologique devrait voir le jour cet été, entre Chauny et Coucy-le-Château, si les bénévoles du Jardin exotique terminent les travaux à temps. Son but : la préservation des petits primates. Des primates devraient pointer le bout de leur nez à Folembray (Aisne), d’ici cinq mois, grâce à l’implantation d’un espace zoologique pédagogique.
Un projet auquel l’association locale "Le jardin exotique" réfléchit depuis trois ans. Son président, Laury Venant, et ses neuf bénévoles font tout leur possible afin qu’il voie le jour cet été. Pour l’heure, seules l’infirmerie et la volière des ouistitis sont construites sur le terrain grand de 20 000 m2 donné par la commune, à l’endroit où se trouvait la décharge municipale, près du cimetière. En plus des singes, les visiteurs auront la possibilité de contempler des hamsters, des chèvres, des perroquets ou encore des tortues sulcata, une espèce pouvant atteindre 60 kg.
En attendant l’ouverture du zoo, les primates patientent dans le jardin aménagé de Laury Venant, chez lui, à Folembray. Ce passionné de singes depuis son plus jeune âge a lancé l’idée de l’espace zoologique en 2011. « Nous souhaitons avant tout que le parc soit accès sur la pédagogie, insiste ce Soissonnais d’origine. Nous tenons aussi à rester une petite structure pour être proche des animaux et du public, aller dans les volières avec lui, lui expliquer le quotidien des primates, etc. »
A terme, Laury Venant a également la volonté de mettre en place des activités thérapeutiques « pour enfants en difficulté ». Plusieurs d’entre eux viennent déjà se ressourcer une fois par semaine au contact des animaux chez le président du Jardin exotique, qui possède actuellement 48 primates (tamarins pinchets, capucins, ouistitis…).
Vous l’aurez compris, son jardin ressemble un peu à l’arche de Noé. Mais une arche surveillée de très près, puisqu’un contrôle sanitaire est obligatoire chaque année. Le propriétaire doit également avoir en sa possession « un certificat de capacité et une autorisation d’ouverture d’établissement ». « Nous sommes seulement sept en France à avoir obtenu cette autorisation », se targue cet infirmier aux urgences de Chauny, pour qui prendre soin des autres est une vocation.
C’est pourquoi Laury Venant est très connu dans le milieu zoologique. C’est à lui que la justice fait appel lorsqu’elle doit placer un animal maltraité, ou lorsque les centres de recherche et les zoos souhaitent mettre l’un de leurs pensionnaires à la retraite. C’est le cas d’une femelle lémurien maki vari de 19 ans, nouvelle venue depuis le 4 janvier. Considérée comme « trop vieille », un zoo du sud de Paris lui a remis « pour qu’elle finisse ses jours » à Folembray. D’ici quelques semaines, une autre femelle de 2 ans viendra lui tenir compagnie.
En plus de les accueillir, Laury Venant a pour objectif de préserver les espèces en voie d’extinction, comme le tamarin pinché, un singe de la taille d’un écureuil et coiffé d’une crête blanche. Il a l’autorisation de s’occuper des primates « de taille moyenne », ce qui représente au total « une centaine d’espèces ». Pour reproduire leur environnement, la chaleur principalement, le spécialiste ne lésine pas sur les moyens. « Les ouistitis, par exemple, originaires d’Amérique du sud, ont besoin d’une installation spécifique à l’intérieur de laquelle il doit faire 26ºC. »
Des conditions de vie qu’il veut à l’identique dans le futur espace zoologique.
L’association a « besoin de bras ». Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter Laury Venant au 06 12 39 97 41.
Source : L'Aisne Nouvelle.