Le parc zoologique de Lille rouvrira ses grilles dimanche 9 février 2014. Ce n’est pas parce qu’ils sont restés invisibles pendant plusieurs semaines que les pensionnaires du parc zoologique sont partis. Bien au contraire, naissances obligent, ils sont même un peu plus nombreux. La trêve hivernale a également été l’occasion de remettre en état ou de reconstruire les espaces qui en avaient besoin. Et, dès la réouverture, les animations reprendront. Les détails avec Géraldine Kassiat-Morisset, la directrice du zoo.
Les animaux ont-ils besoin de soins différents pendant la période de fermeture du zoo ?
« Les soins restent les mêmes. En revanche, durant l’hiver, il est parfois nécessaire de s’adapter. En aménageant des points chauds dans les enclos, en posant des lampes chauffantes pour les petites espèces. Quand le sol est gelé, les rhinocéros, les zèbres ou les élans ne sortent pas. À l’inverse, les lamas ou les pandas roux sont plus à l’aise au froid. Heureusement, pour le moment, nous n’avons pas eu cette année d’épisode de forte baisse des températures. »
Le parc a-t-il eu des naissances ?
« Le 9 novembre, juste avant la fermeture, un loris lent pygmée a vu le jour. Le 23 décembre, ce sont deux tamarins labiés – des petits singes – qui sont nés. Et le 25 décembre, pour Noël, un chevrotin malais, la plus petite espèce de cervidés. »
Avez-vous mis cette période à profit pour réaliser des travaux ?
« Nous avons beaucoup ciblé les bâtiments des singes sur les îles. Au début du mois de novembre, la construction d’une unité a été lancée. Elle est maintenant en cours de finition. Les siamangs disposent d’un nouvel abri. L’édification du bâtiment des capucins a été mise en route. Globalement, les singes auront droit à des habitations plus grandes, plus lumineuses et plus importantes qu’auparavant. Les trois bâtiments des îles seront reconstruits. Le paysage va changer. »
Lancez-vous de nouvelles animations ?
« Dès l’ouverture et jusqu’au 4 mai, le public pourra (presque) tout savoir sur les amours animales. Des parades amoureuses au reste. On pourra découvrir ce que la diversité animale développe pour la séduction ou l’accouplement. Comme le paon et sa queue en éventail. Les animations expliqueront aussi les structures sociales. Au sein de certaines espèces, les plus jeunes sont pris en charge par les femelles, comme dans une crèche : parfois, le fonctionnement des animaux rappelle celui des humains. Chez certaines espèces, la femelle choisit son mâle. Ailleurs, cela fonctionne en hordes. »
Avez-vous une programmation en fonction des saisons ?
« Elles seront toutes présentées dimanche. La programmation sera substantielle pour les vacances de février et de Pâques, avec, entre autres, une chasse à l’œuf. Enfin, à partir de juin, nous participerons à la campagne européenne de sensibilisation Pole to Pole. Il s’agira de présenter toutes les conséquences du réchauffement climatique et de mettre en avant la question du développement durable. Pour ce qui est de la fréquentation, le parc a compté 874000 visites en 2013, pour 850 000 en 2012. »
Source : Nord Eclair.