Conservation : la stratégie des zoos remise en question

[bastet_75]

D'ailleurs, la population d'hippopotame est en fort déclin dans certaines régions d'Afrique. C'est le cas du Congo où la diminution de 93% de la population aux abords du Lac Edouard met en péril tout l'écosystème qui se nourrit de leurs déjections

[Philippe]

Il s'agit là d'une vraie problématique : à la vitesse où diminuent les populations de certaines espèces, celles-ci, aujourd'hui considérées encore comme "peu préoccupantes", rejoindront très vite l'une ou l'autre des catégories menacées dans la liste de l'UICN. Le cas des lions d'Afrique est ici exemplaire...

[bastet_75]

Comparer les espèces accueillies, aux espèces menacées déclarées par L'UICN en soit n'est peut être pas un bon calcul. La liste ne tient pas en compte de tous les paramètres, des espèces en déclin mais pas encore menacées etc.

Or certains parcs, qui sont plus sensibles à tel ou tel milieu, vont proposer des espèces pas encore classées rouges mais qui pourraient le devenir dans un avenir proche, et ce, à des fins conservatoires.

Ce qui m'amène à me demander ceci : Est il nécessaire d'accueillir chaque espèce menacée en parc zoologique pour les préserver?

[Therabu]

Ce qui m'amène à me demander ceci : Est il nécessaire d'accueillir chaque espèce menacée en parc zoologique pour les préserver?

Évidemment que non. Il y a de nombreux autres moyens de préserver une espèce et la captivité est rarement la solution la plus efficace. Et encore c'est en omettant le fait que la capacité d'accueil des zoos est beaucoup trop inférieure aux besoins.

La véritable question à se poser est : Est ce que les zoos ne doivent présenter/élever que des espèces menacées ou en passe de l'être à court terme (l'exemple du lion d'Afrique est excellent puisqu'en quelques années son statut a très défavorablement évolué) ?

La position actuelle des EEP est que les animaux emblématiques dont il existe une population suffisante en captivité doivent tout de même être présentés, pour des propos pédagogiques tout d'abord et pour servir de base au cas où la situation in-situ se dégraderait. Maintenant c'est une règle générale qui ne s'applique pas à tous les TAG puisque tous ne rencontrent pas les mêmes difficultés. Les TAG des équidés ou des caprins par exemple, ont déjà du mal à développer leurs programmes prioritaires et déconseillent donc l'élevage des espèces non-menacées.

Tout cela implique d’arrêter l'élevage d'espèces qui pourraient devenir dans le futur très menacées et des cibles prioritaires pour les plans d'élevage des zoos. On peut aussi se demander quelles sont des proportions "acceptables" et ce selon le critère de l'espèce MAIS aussi celui des individus puisque détenir des colonies reproductrices a un impact sensiblement différent d'héberger un seul couple.

Quoiqu'il en soit, ces proportions acceptables sont très rarement atteintes hormis dans quelques cas isolés (Calviac)