La première institution n'est autre que le Skansen, le seul “zoo” de Stockholm. Pourquoi entre parenthèses ? Parce qu'il ne s'agit pas vraiment d'un zoo mais d'un concept hybride entre le musée de plein air et le parc d'attractions où différentes parties animalières sont incluses. Le seul endroit que je connaisse qui y soit comparable est le parc du Puy du Fou sauf qu'au lieu de de remonter le temps, le parc exhibe l'architecture traditionnelle d'un pays et que les spectacles sont remplacés par de simples figurants en costume d'époque et vagabondant au sein du parc.
Cet extrait du guide Lonely Planet exposera mieux que moi le concept général.
“Premier musée de plein air au monde, le Skansen a été fondé en 1891par Artur Hazelius afin d'illustrer la vie des Suédois d'antan. Le sommet de la colline parsemé de quelques 150 maisons traditionnelles et autres pièces provenant d'un peu partout dans le pays. Véritable Suède en miniature, l'ensemble est ponctué de coins de nature et de petis commerces. Le chalet du souffleur de verre est particulièrement intéressant. Le zoo nordique est incontournable avec ses élans, rennes, gloutons et autres espèces endémiques, surtout au printemps lorsque les petits gambadent. La ménagerie pour les enfants a été rénovée et accueille désormais les visiteurs toute l'année.
Les édifices au sein du musée de plein air illustrent différentes activités ou régions du pays et la plupart sont occupés par des membres du personnel en costume d'époque, qui se livrent à des tâches artisanales tout en répondant aux questions des visiteurs. Une partie de la pharmacie a été transférée ici depuis le château de Drottningholm et deux petites cabanes de jardin proviennent de Tantolunden sur l'île de Södermalm.
On y trouve une boulangerie, toujours en activité qui sert cafés et déjeuners, un bureau de poste faisant office de banque, un atelier mécanique, des jardins botaniques et la demeure de Hazelius. Parmi les 46 bâtiments importés des zones rurales de toute la Suède, il y a un camp sami, une ferme qui représente plusieurs régions,un manoir et une école.
[…] Si vous êtes à Stockholm lors d'une des fêtes principales du pays, le Skansen est l'endroit rêvé pour partager des moments avec les Suédois. (Le roi y fait des apparitions et distribue des choses aux visiteurs le jour de la Fête Nationale).”
Le parc existe maintenant depuis plus d'un siècle et le concept (fort intéressant il est vrai) rencontre toujours autant de succès. Les guides touristiques classent le Skansen dans la catégories des choses à ne pas rater à Stockholm. Il faut cependant préciser que le tarif d'entrée est assez élevé, comme trop souvent en Suède, aux alentours de 25 €, auquel s'ajoute encore une dizaine d'euros pour visiter l'aquarium.
J'ai pu le visiter déjà deux fois, même si je ne pense plus y retourner (le prix d'entrée et la richesse de la ville m'en dissuade). Malheureusement la grande majorité de mes photos de ma première visite ont été perdues suite à un problème rencontré sur mon ordinateur (tout comme mes photos du zoo de Copenhague). Ma seconde visite a clairement renforcé les bonnes impressions générales que j'avais ressenti, notamment en raison d'une végétation plus présente et mature. Cela montre bien à quel point l'appréciation de la qualité d'un parc reste un avis subjectif et susceptible de changer selon les conditions de visite....
On peut donc distinguer 4 grandes attractions à dominante zoologique dans le parc qui sont les suivantes :
Le zoo suédois
Le zoo des enfants
Les deux mini-fermes
L'aquarium
Je vais commencer par exposer cette dernière partie qui se trouve tout en bas de la colline sur laquelle Skansen se trouve. Le bâtiment se trouve juste en face de l'entrée principale. Vous pourrez suivre le CR avec la map du zoo : http://www.skansen.se/en/artikel/map-skansen
Comme je l'ai dit précédemment, l'aquarium est une attraction à part entière incluse dans le parc avec son propre tarif d'entrée. L'ensemble est constitué de deux bâtiments principaux ainsi que de quelques installations extérieures.
Le premier bâtiment fait office de boutique souvenir et de caisse. Une fois dans l'enceinte de l'aquarium, les premières installations extérieures sont immédiatement sous nos yeux. Deux grandes cages vitrées intérieures disposées en vis à vis sont le lieu de vie de mammifères sud-américains.
La première héberge des ouistitis pygmées, des titis roux et des rares paresseux de Hoffman d'après les panneaux. L'autre, plus petite voit des tamarins-lions à tête dorée cohabiter avec des iguanes verts.
Nous continuons notre périple parmi le règne des primates dans une grande volière extérieure pénétrante où vit un petit groupe de makis cattas en contact direct. La volière, accolée à la colline avec un fond de faux-rocher est peu naturel mais donne tout de même un volume non négligeable. La proximité avec le public, quelque soit l'endroit reste partout importante, notamment parce que la passerelle que le visiteur emprunte est assez massive.
Le visiteur revient dans le premier bâtiment mais cette fois-ci à l'étage. L'unique salle expose de nombreux cranes d'animaux. Grâce à des petits panneaux cachés par un bout de bois amovible, le visiteur est invité à deviner à quel animal appartient chaque pièce, ce qui est assez ludique. Je dois avouer ne m'en être pas trop mal sorti même si j'ai loupé le sans-faute

Un escalier et un ascendeur permettent à tous de redescendre vers l'espace extérieur séparant les deux bâtiments. Cet espace accueille deux enclos en plein air : celui des babouins hamadryas, visible à la fin du parcours et une petite installation vitrée classique et sableuse pour une petite famille de suricate. Le second bâtiment dans lequel nous sommes invités à entrer expose la majorité de la collection. Une première salle est consacrée aux arachnides avec une collection impressionnante de mygales et tarentules et autres scorpions, exposées individuellement dans des terrariums basiques et dont voici la liste exhaustive :
Acanthoscurria geniculata
Aphonopelma seemani
Avicularia avicularia
Brachypelma smithii
Brachypelma albiceps
Brachypelma albopilosum
Brachypelma vagans
Chromatopelma cyanopubescens
Grammostola rosae
Poecilotheria regalis
Poecilotheria metallica
Poecilotheria ornata
Lasiodora parahybana
Lasiodora striatipes
Teraphosa apophysis
Pamphobeteus insignis
Theraposa stirmi
Et pour les scorpions
Leiurus quinquestriatus
Pandinus imperator
Hadrurus arizonensis
Je ne connais pas grand chose aux présentations d'arachnides mais c'est clairement une des plus grandes présentations du genre dans une institution non-spécialisée en Europe. Un terrarium central exhibe quelques blattes géantes de Madagascar, tandis qu'un autre, plus grand, recrée une côte rocheuse et j'ai pu y voir une espèce de crabe et un bernard-l'hermite. Mais la chose le plus étonnante dans cette salle est cet atelier où les gens peuvent toucher sous la surveillance d'un membre du personnel, la peau d'un boa constrictor et les pattes d'une mygale. Le serpent ne semblait pas plus dérangé que cela et il est vrai que se rendre compte que la peau des ophidiens n'est pas gluante et repoussante comme beaucoup de gens le pensent constitue une véritable avancée pour la plupart des visiteurs. Par contre la mygale fuyait à chaque fois que j'ai essayé de la toucher et le dérangement continuel doit quand même constituer un facteur de stress permanent. Enfin les mains des visiteurs ne sont pas toujours des exemples sanitairement parlant et je suis étonné que les animaux n’attrapent pas plus de problèmes, infections.
Pédagogiquement parlant c'est quand même très efficace pour combattre la répulsion des gens envers ces animaux.
Notre visite continue avec ce la pièce principale de l'aquarium. Ce rectangle dont le visiteur peut faire le tour comporte l'ensemble des aqua-terrariums sur l'extérieur tandis que le milieu est occupé par une grosse installation. Cette dernière héberge un couple de crocodiles de Cuba en provenance de Moscou. Leur progéniture bénéficie d'une installation du même type mais plus réduite dans la continuité.
Le premier aquarium visible dans notre visite est une reconstitution d'un petit récif corallien. Un panneau pédagogique expose les différentes espèces de coraux vivants le peuplant ainsi que les espèces de poissons qui sont :
Zebrasoma xanturum
Zebrasoma flavescens
Labroides dimidiatus
Lo vulpinus
Acanthurus sohal
Anthias squamipinnis
Pterapogon kauderni
Anthias pleurothaenia
N'ayant aucune connaissance en aquariophilie,je ne peux guère juger de la qualité des installations mais les espèces semblent être assez communes.
Un bac à murène incrusté dans le faux-rocher poursuit a présentation du récif de corail ainsi que deux autres bacs hébergeant là aussi quelques espèces à priori communes.
Un bac d'eau douce dans lequel vivent de nombreux périophtalmes constitue une transition vers les autres installations. Suivent ensuite trois terrariums hébergeant des petits effectifs de plusieurs espèces d'amphibiens sud américains. De mémoire, on n'y trouve que des espèces communes comme la dendrobate à tapirier, azur, jaguar ou une phyllobate terrible. Juste à coté, un grand terrarium est le théâtre d'une étonnante cohabitation entre une famille de singes de Goeldi, profitant de la végétation luxuriante de l'espace supérieur, une tortue matamata et une tortue-alligator énorme profitant quant à eux du bassin. Notez sur cette photo les panneaux pédagogiques qui sont en fait des écrans de télévision et où les informations défilent en suédois et en anglais et permettant le recours à la vidéo, média très efficace et ludique pour exposer certains comportements.
Les présentations animales de cette salle se concluent par un aquarium tout en longueur et peu profond dédié à différentes espèces de raies et des requins-bambous qui me semblaient un peu à l'étroit.
Le sentier principal de visite continue en traversant la salle suivante. On longe alors une reconstitution de forêt tropicale habité par une petite famille de pinchés. Un petit chemin invite enfants et adultes à pénétrer le territoire des petits singes et de s'immerger dans le milieu.
La troisième salle ressemble plus à un couloir où sur la droite on peut observer des rats noirs dans un décor humanisé et un grand terrarium désertique au fond de celle-ci. Cette grande installation paysagée a pour but de rappeler les déserts nord-américains. Les espèces qui la peuplent ne sont pas tous issus de cette région du monde mais sont tous originaires de milieux désertiques. Le sol est animé par une des seules colonies de rat-antilope de Harris d'Europe ainsi que quelques tortues léopard. C'est un animal très intéressant et vif, et que serais content de croiser plus souvent dans les collections européennes. Divers diamants australiens (à goutelettes, de Bichenov, à queue rouge...) occupent le reste de l'espace. Deux terrariums disposés à proximité exposent des reptiles prédateurs emblématiques de ce milieu: le monstre de Gila et le crotale de l'Ouest.
Nous sommes désormais revenu dans la salle principale et en tournant à gauche nous avons l'opportunité de découvrir la quatrième et dernière salle du complexe. Elle est consacrée à l'impressionnante collection de serpents, pour la plupart venimeux et donc rares en zoo, de l'aquarium de Skansen. Les terrariums sont vastes et très jolies, clairement parmi les meilleures que j'ai vu et les espèces peu courantes. Trois grands terrariums, situés dans les coins de la salle, le quatrième étant en réfection montrent les plus grandes espèces que sont l'anaconda vert, le taïpan du désert intérieur et le cobra royal. Juste avant cela, le visiteur curieux aura pu découvrir un des animaux les plus étonnants des lieux: l'hétérocéphale glabre ou rat-taupe nu, présenté dans un réseau de tubes de plexiglas transparent. J'ai réellement été fasciné par ce drôle d'animal, pas forcément sexy mais qui ne laisse personne indifférent.
La liste quasiment exhaustive des reptiles présentées dans la dernière salle est la suivante :
Crotale à queue noire (Crotalus molossus)
Boomslang (Dyspholidus typus)
Maître du bush (Lachesis muta)
Vipére de Nitzche (Atheris nitzchei)
Vipère à points rouges des montagnes (Prothobotrops jerdoni xanthomelas)
Vipère de Schlegel (Bothriechis schlegelii)
Vipère variable du bush (Atheris squamigera)
Python à queue courte (Python curtus brongersmai)
Vipère de Wagler (Tropidolaemus wagleri) en cohabitation avec Heosemys spinosa
Rainette caruléenne (Litoria caruela), Scinque à langue bleue (Tiliqua scincoides) et python vert (Morelia viridis)
Boa canin (Corallus caninus)
Grenouille-tomate (Dypsochus guineti)
Quelques gris du Gabon profitent de l'espace supérieur de cette salle aménagé de quelques branches factices.
En sortant du bâtiment, les visiteurs pourront s’arrêter devant la dernière présentation qui concerne un grand groupe de babouins hamadryas. Cette grande volière semblable à celle des lémuriens en plus vaste n'est elle visible que par des baies vitrées. L'aménagement n'a rien de naturel et globalement les possibilités d'évolution restent limitées.
Voici donc la première partie finie, n’hésitez pas à corriger les erreurs que j'aurais pu commettre, notamment sur les noms d’espèces que j'ai littéralement traduit.