Mulhouse : la première partie de la zone Grand Nord achevée

[Philippe]

Les travaux de la première partie de la zone Grand Nord sont achevés au zoo de Mulhouse. Bœufs musqués et renards polaires ont découvert leurs enclos cette semaine. Dès lundi, le publicapourra venir faire connaissance avec ces nouveaux hôtes polaires.

Demain lundi, à 9 h, le grand panneau placé juste après l’entrée du zoo de Mulhouse et barrant l’accès au chantier de la zone Grand Nord tombera. Le public pourra pénétrer dans un espace complètement transformé. La première étape d’un projet majeur du zoo (un investissement de quelque trois millions d’euros au total) s’achève.

En descendant en direction de l’enclos des ours polaires, futur clou de la zone encore en travaux, les visiteurs tomberont tout d’abord sur les bœufs musqués. Ces deux beaux gaillards (lire ci-dessous) bénéficient d’un espace de plus de 2500 m², une véritable forêt pour les protéger de la chaleur estivale. Cerné de grosses pierres et poteaux de bois, bordé à l’intérieur d’un fossé sec, l’enclos a été conçu pour donner une sensation d’immersion dans la nature.

Un peu plus bas, sur la gauche, le jeune couple de renards polaires a découvert, en compagnie de sa marmaille, un espace de 600 m², également boisé, qu’ils partageront en bonne intelligence avec le couple de chouettes lapones. D’où les perchoirs et le filet qui recouvre l’enclos. Pour admirer les chouettes, il faudra toutefois attendre un mois ou deux, le temps que leur progéniture (car elles aussi ont eu des petits !) ait un peu grandi.

Ces nouvelles espèces (seules les chouettes étaient déjà là) ont une caractéristique commune. Originaires du cercle polaire arctique, « elles ont la particularité d’avoir encore des effectifs globalement élevés dans la nature », explique Brice Lefaux, le directeur du zoo. Mais les choses sont en train d’évoluer très négativement, car « l’écosystème arctique connaît depuis trente ans une très grosse dégradation ». Fonte des glaces et modification des courants marins entraînent de lourdes conséquences sur les animaux qui vivent là, à commencer par les ours polaires, qui « ont de moins en moins de territoire pour chasser et se reproduire. On s’attend à un choc démographique dans les 20 années à venir » , souligne ainsi Brice Lefaux. Tous ces enjeux seront expliqués dans le parcours pédagogique et ludique qui viendra agrémenter la zone, mais pour cela, il faudra attendre la fin de l’année. D’ici là, l’espace dédié aux ours polaires devrait être achevé.

Un jeune couple d’ours à l’automne

En effet, après de longs mois d’immobilisme liés à la découverte de cavités karstiques sur le site, le chantier semble enfin bien parti. « Nous allons couler le plus grand bassin, celui qui est en aquavision, et les fondations du deuxième sont en train d’être creusées » , assure Brice Lefaux. Au total, les ours bénéficieront d’un espace de près de 3500 m² (contre 250 m² pour l’ancien enclos). Il comprendra deux bassins, une pataugeoire, deux enclos (pour pouvoir séparer mâle et femelle) et une loge de maternité, afin de garantir des conditions optimales pour la reproduction de l’espèce.

Si cet enclos a été fait pour le couple des ours du zoo, Jurij, hélas, ne le verra pas. Le vieux mâle est mort au zoo de la Palmyre (lire ci-dessous). En revanche, on espère bien le retour de Tina. La vieille dame cohabitera alors avec un jeune couple d’ours (tous les deux nés en 2009) attendu pour septembre. « Nous avons reçu l’accord de l’EEP (programme européen d’élevage) de l’espèce pour les accueillir. C’est une vraie chance pour Mulhouse, se réjouit Brice Lefaux. Car l’enclos a aussi été fait pour les générations futures. »

Source (article publié dimanche dernier, 9 juin): http://www.lepays.fr/actualite/2013/06/ ... grand-nord

[Philippe]

Surprise… La femelle renard polaire arrivée en mars à Mulhouse attendait des petits. C’est donc une grande famille avec huit renardeaux que les visiteurs pourront découvrir.

"C’est un super-cadeau, sourit Benoît Quintard, le vétérinaire du zoo. On ne savait pas qu’elle était gestante… On voyait bien qu’elle grossissait, mais pas le mâle, et on se demandait si elle ne lui piquait pas sa nourriture. » Eh bien non… Le 24 avril, le mystère s’est éclairci pour l’équipe du zoo, qui a découvert huit petites boules noires et pelucheuses dans le bâtiment de quarantaine où le couple de renards polaires était installé depuis son arrivée au parc, à la mi-mars. Et cette semaine, c’est donc toute la famille qui a investi le nouvel enclos. « Bien que ce soit sa première portée, la femelle s’occupe très bien des petits, se réjouit Benoît Quintard, tombé sous le charme de ses nouveaux protégés. Ce sont des animaux très calmes, très confiants, vraiment adorables… »

Pelage variable

La jeune maman renard polaire s’appelle Huslia, elle est née au zoo de Prague. Le mâle, baptisé Koltik, est né dans un zoo de Hollande. Tous les deux sont âgés de 2 ans et ont déjà cohabité en Hollande. Un peu plus courts sur pattes, plus ramassés que les renards vivant sous nos latitudes, les renards polaires se caractérisent par leur pelage, qui varie selon les saisons. Gris clair, presque blanc en hiver, gris foncé en été. Les petits, eux, naissent presque noirs.
Actuellement, les adultes sont en pleine mue, ce qui leur donne une allure un peu ébouriffée. Dans la nature, ces animaux sont des opportunistes, qui se nourrissent de palmipèdes, d’œufs, de charognes aussi… Comme tous les renards, ils vivent dans des terriers.
Au zoo, on s’attend donc à ce qu’ils creusent avec ardeur dans leur enclos, où l’on a pourtant pris soin de leur aménager deux petites tanières. « Mais il y a des chances pour qu’ils préfèrent celles qu’ils feront eux-mêmes » , sourit Benoît Quintard.

Source : http://www.lepays.fr/actualite/2013/06/ ... -nombreuse

[Philippe]

Deux formats de bœufs musqués

Impossible de les confondre. Olympas, c’est le gros. Âgé de 8 ans, c’est une force de la nature, pas très grand mais costaud, avec un poids de quelque 400 kilos et ce front caractéristique, recouvert d’une épaisse couche de corne (15 à 20 cm), qui lui donne un air un peu buté. Le petit, âgé d’1 an, s’appelle Thor. Il est né au zoo de Copenhague. Tous les deux sont des bœufs musqués, mais ils appartiennent probablement à des sous-espèces différentes, moscatus pour Olympas, wardi pour Thor.

Entrant dans la famille des caprins, ces bœufs vivent en troupeau dans la toundra, où ils mangent du lichen et un peu tout ce qui leur tombe sous la dent, en grattant la neige. Leur nombre total est estimé à environ 10 000 individus. « La plus grosse population se trouve au Groenland et ils ont été réintroduits en Norvège », précise Brice Lefaux, le directeur du zoo. Deux images caractérisent l’espèce : les affrontements frontaux des mâles (d’où la couche de corne) pour conquérir les femelles, mais aussi le cercle que le troupeau forme autour des petits pour les protéger du blizzard.

L’espèce est rare en parc zoologique. « Nous sommes le deuxième parc français à en accueillir, après celui de Pescheray dans la Sarthe », note Brice Lefaux. Si le zoo de Mulhouse a pris l’option d’un duo de mâles (qui ne devraient pas trop s’affronter vu leur différence d’âge et de format), c’est parce qu’aucune femelle n’était disponible. Mais dès que ce sera le cas, madame sera la bienvenue au zoo. Le but est bien que l’espèce se reproduise…

Olympas, le plus imposant des deux mâles (Cliché Le Pays)
Source : http://www.lepays.fr/actualite/2013/06/ ... fs-musques

[Philippe]

Des chouettes d'envergure

La troisième espèce polaire accueillie dans la nouvelle zone était déjà présente à Mulhouse. Il s’agit d’un couple de chouettes lapones, la plus grande des chouettes avec une envergure de près d’1 m. Le couple a longtemps vécu dans le « burg » des ours, un endroit un peu isolé du parc. Actuellement, elles sont hébergées dans une volière de quarantaine et elles ne rejoindront pas tout de suite l’enclos qu’elles doivent partager avec les renards. En effet, elles aussi ont eu des petits. « On a retrouvé trois coquilles d’œufs, il y a quelques jours, raconte Benoît Quintard, vétérinaire. On suppose donc qu’il y a des jeunes. » Pendant quelques mois, la petite famille restera donc à l’abri.

Leur cohabitation avec les renards devrait se passer sans problème, car les chouettes lapones vivent dans les hauteurs et descendent peu au sol. Dans la nature, elles logent dans des petits bosquets en lisière de toundra. Elles se nourrissent de petits rongeurs, comme les lemmings.

Source : http://www.lepays.fr/actualite/2013/06/ ... -envergure

[Philippe]

Adieu Jurij…

Parti avec sa femelle Tina en pension au zoo de la Palmyre (Charente-Maritime), le temps des travaux de restructuration de leur enclos, Jurij, le mâle ours polaire, ne reverra pas Mulhouse. Il est mort il y a trois semaines.
« Depuis trois mois, il avait beaucoup maigri, les examens ont révélé une tumeur au foie et il a dû être euthanasié » , explique Brice Lefaux, qui a bien sûr été tenu au courant de l’évolution de l’état de santé de l’animal. Jurij avait 28 ans et 4 mois, un âge plus que respectable pour un ours polaire. Il était né au zoo de Karlsruhe en 1984, était arrivé à Mulhouse en 1988. Il a toujours cohabité avec Tina mais le couple n’a jamais eu de petits. Étonnamment, Tina, qui souffre elle aussi d’une tumeur (sur le museau) et de problèmes cardiaques ne va, elle, pas trop mal vu son grand âge : 27 ans. « Notre objectif est bien qu’elle revienne cet automne lorsque l’enclos sera terminé » , assure Brice Lefaux.

Jurij (à gauche) et Tina (à droite) au zoo de Mulhouse.
Source : http://www.lepays.fr/actualite/2013/06/09/adieu-jurij

[Philippe]

Il s'agissait du mâle hébergé dans l'"ancienne" fosse de La Palmyre, celle malheureusement totalement inaccessible pour le public ?