Le nouveau Vincennes 09/2011 - 04/2014 ?

[Panda21]

Sans vouloir faire de politique, s'ils mettent un prix aussi élevé pour un zoo public c'est que quelque part dans les collectivités çà ne suit pas, or je suis sûr qu'à l'ouverture tous les vautours (pas ceux de la volière du Rocher) se presseront pour dire qu'ils ont toujours soutenu le projet et bla bla bla...

['Abdallah]

Vous verrez, vous pourrez toujours attendre pour voir émerger la Zone Afrique équatoriale, justement à cause de cette histoire d'argent.

C'est vrai que, depuis l'annonce du projet définitif, je la sens très très mal cette histoire de zone Afrique équatoriale réalisée quelques années après. Je pense que la réelle situation de la chose est "en suspens/on attend de voir".
Nous pourrons heureusement nous consoler (euphémisme) avec la nouvelle carrière de Doué !

[okapi]

Cher Gibbon, à un moment donné, il faut, oui, oui, il faut, prendre position. Et comme chacun sait qu'il n'y a que les huitres et les sots qui adhèrent, il n'y a pas beaucoup de raisons de ne pas changer d'avis. Je continue de penser que le découpage en zones géographiques est une aberration, surtout quand il ne consiste qu'à justifier un pauvre argument publicitaire: on met des lions, des tigres, des ours bruns, des bisons, des kangourous et hop! On a un tour du monde à bon compte. Je veux croire que le futur Vincennes est fondé sur un concept scientifique et une vision concertée, ce qui est loin d'être le cas ailleurs. Le résultat de ces concertations va conduire à ce parc. Soit. A ce jour, nous avons visiblement abandonné le concept version Hagenbeck, déjà daté à son ouverture, pour un concept plus pédagogique, plus scientifique et, mais c'est subjectif, plus beau. Je ne crois pas qu'une serre soit le signe d'un zoo futuriste, mais c'est quand même plus sexy que des bâtiments sombres et obsolètes, non? Si les hollandais, les américains et les suisses valorisent tant ces présentations, notamment pour leurs vertus immersives et éducatives, il y a peut-être une raison...
Le zoo de Vincennes n'est plus totalement un zoo public, il entre dans une sphère où investissements riment avec rentabilité. Comme pour un zoo, quoi.

[gibbon]

Une chose est frappante lorsque l'on regarde le plan et aussi lorsqu'on se promène autour du chantier, c'est que le nouveau Zoo comportera beaucoup d'espaces fermés sur le dessus (c'est-à-dire des cages ou volières): pour les fossas, les propithèques, les oiseaux, et même pour des félins (jaguars, pumas et lynx), alors que la tendance dans les zoos est plutôt à réduire le nombre d'espaces fermés sur le dessus, qui fait "cage"... En fait, le nouveau Zoo aura plus de cages (même si elles sont spacieuses) que l'ancien Zoo.

[Therabu]

Je suis pas totalemet sur que cela soit une tendance. Je serais curieux d'avoir ton argumentation sur ce point.
Halle ou Londres ont tous les deux ouvert relativement récemment des volières pour des tigres. Ce n'est pas du goût de tous mais cela favorise les possibilités d'évolution en hauteur en permettant de donner accès à tout le volume alors que les espaces au sol ne peuvent pas atteindre des surfaces démeusurées

[gibbon]

Je suis d'accord avec toi sur les possibilités qu'offrent un espace fermé pour profiter du volume si la surface disponible au sol est limitée (ce qui est le cas de Vincennes), mais je me dis qu'esthétiquement ça fait quand-même cage, et c'est donc moins joli et moins "moderne" que des enclos ouverts. Ce grand nombre de cages est contradictoire pour un zoo qui se présente comme moderne et présentant ses animaux dans un environnement se rapprochant au plus près du milieu naturel.
La fierté d'avoir un "zoo sans cages", sur laquelle certains parcs (Thoiry, Nesles, Romagne) ont vanté leurs mérites et ont fait leur publicité, aurait-elle été qu'éphémère ?

[didier]

Selon la dernière lettre de la SECAS, le nouveau zoo a accueilli en novembre 2012 :
- Un tamanoir femelle en provenance de Singapour où elle est née en 07/2009 .
- Un fossa mâle en provenance de Duisbourg où il est né en 06/2007 .

[JEROME31]

Bonjour.
Quelqu'un aurait il de nouvelles photos s'il vous plaît ?

[Philippe]

Visite du chantier du côté des girafes :

Source : page Facebook du zoo de Paris.

[Philippe]

J moins 1 an au Parc zoologique de Paris

Depuis le début de travaux, en septembre 2011, le chantier du futur parc zoologique a bien avancé. Autour du grand rocher, emblème du lieu depuis toujours, les cinq différentes biozones commencent à se concrétiser. La végétation est déjà très présente et la plupart des structures sont déjà construites.

Un zoo du XXIe siècle

Ce nouveau zoo ne sera plus simplement exotique et récréatif mais plongera les visiteurs dans l’environnement naturel des animaux. Il offrira un voyage scientifique au cœur de la biodiversité. C'est les visiteurs qui seront invités chez l’animal dans un parcours spectaculaire, à travers 5 hauts lieux de la biodiversité.

Visite du chantier le 14 mai

Rocher et volière du zoo

Autour du grand rocher qui culmine toujours du haut de ses 65m un vaste espace vallonné et déjà très verdoyant offre un large panorama qui s'imbrique parfaitement dans la continuité du bois de Vincennes. Les structures de la grande volière (1 450 m², 11,5 m de haut) et de la grande serre tropicale (4 000 m², 16 m de haut), deux des éléments phares du zoo rénové, sont pratiquement achevées. Avec 40% des nouvelles plantations déjà effectuées, le Parc Zoologique de Paris a entamé sa métamorphose.

Les travaux des biozones Europe (12 985m²) et Sahel-Soudan (56 730 m2) sont en voie d’achèvement et les plantations dans les biozones Guyane et Madagascar ont débuté.

Un peu partout des rochers-sculptures émaillent et s'intègrent harmonieusement dans le paysage. Ces rochers ne sont pas seulement décoratifs. Ils font office de refuge pour les animaux (habitats chauffés pour les lions) et servent aussi à protéger judicieusement les plantations des animaux herbivores. Des sculpteurs de l'école des Beaux-Arts ont contribué à façonner ces rochers.

Les girafes ont inauguré leur nouvel habitat

Premières pensionnaires, les 16 girafes du Parc Zoologique ont pris possession de leur nouveau bâtiment deux fois plus grand que le précédent. Restées sur place durant les travaux elles ont été transférées les 6 et 7 décembre derniers dans leur nouvel habitat.

Alexis, le vétérinaire du zoo, nous explique la grande difficulté qu'à représenté ce travail. "Les girafes n'aiment pas les surprises. Il faut les préparer psychologiquement et très progressivement à aborder un milieu ou une situation inconnue pour elles. Leur grande taille ne permet pas de les contraindre a faire quoique ce soit. Il faut donc les préparer, faire preuve de patience et d'ingéniosité. Il a fallu environ deux ans pour les conditionner à appréhender un chargement dans un van ou une immobilisation pour des soins vétérinaires."

Alexis sera secondé par deux autres vétérinaires à l'ouverture du zoo. Il travaillera en étroite collaboration avec l'école vétérinaire de Maison Alfort qui apportera son aide pour les anesthésies de gros animaux. En contrepartie, des élèves de l'école viendront apprendre l'étude des animaux sauvages en faisant de l'internat au zoo.

Nous pénétrons dans le local des girafes via une passerelle, en surplomb, à 3 m de haut. Surprise! Nous sommes à hauteur de tête de girafe et pouvons contempler les belles face à face de chaque côté d'une paroi vitrée. Visiblement elles n'ont pas été trop inquiétées par les bouleversements du chantier puisqu'elles ont donné lieu a deux naissances pendant la durée des travaux. Elles profitent du chauffage et de la ventilation naturelle à l'intérieur et ne sortent qu'au delà de 12°de température extérieure. Leurs grands yeux curieux nous observent
puis se détournent vers le point de nourrissage, trappe qui donne accès à la "cuisine" et d'où sont issues d'attractives gourmandises. Plus tard elles partageront leur enclos avec des marabouts et des autruches.

Les plantations

Les plantations de la biozone Sahel-Soudan, commencées dès cet automne, offrent déjà de premiers effets d’immersion par le recours à une palette végétale diversifiée associant grand arbres, arbustes mais aussi des vivaces et de grandes étendues de graminées, à même de restituer les paysages secs africains. Dans la serre tropicale l’étalement du substrat créent maintenant les conditions requises pour le démarrage des plantations qui s’étendront du mois de mai au mois d’août. On vient de juste de planter un majestueux arbre du voyageur
sorte de grand éventail vert très graphique. 60 palmiers vont arriver bientôt. Les arbres seront plantés au fur et à mesure de l’avancement des travaux de réalisation des bassins, des cascades et des nivellements paysagers.

La serre tropicale

Nous pénétrons dans la tiède moiteur de la serre tropicale sous 6000 m2 de surface vitrée. Ici ce sera mi zoo mi serre botanique. Un grand bassin central est prévu. Nous sommes dans le biotope climat tropical humide de Guyane (20° à 25°C et 60 à 75% d’humidité). C'est dans cette zone qu'on pourra admirer le jaguar actuellement en pension à la ménagerie du jardin des Plantes. Mais aussi les tamanoirs, tapirs, singes hurleurs, et animaux de vivarium.

La grande volière

La structure de la grande volière est terminée et recouverte d'un immense filet. C'est ici, quand le bassin aura été creusé et la végétalisation terminée, que chacun pourra admirer flamands roses, ibis et autres volatiles qui occuperont librement cet espace. La grande volière et la serre sont composées de structures légères et transparentes qui se fondront agréablement au milieu des plantations.

Une ouverture prévue en avril 2014

Les animaux seront accueillis dans leurs habitats définitifs en fonction de l’avancement des travaux. En attendant, certains d’entre eux sont temporairement accueillis à la Ménagerie. Deux femelles capucins sont arrivées en juin 2011, elles viennent d’être rejointes par un mâle en avril 2013.

Aramis, un superbe jaguar mâle de couleur noire qui arrive du zoo de Varsovie, en Pologne, rejoindra en décembre 2013 le nouveau Parc zoologique de Paris.

Alexis, vétérinaire du zoo, nous explique toute la complexité que représente la gestion du calendrier des travaux qui doit coïncider rigoureusement avec l'arrivée des divers animaux. Les animaux sont échangés entre zoos. Quand une naissance a lieu et qu'on a réservé l'animal si les locaux ne sont pas prêt pour l'accueillir à temps il risque d'être envoyé vers un autre zoo. Il faudra alors attendre parfois longtemps avant qu'une autre opportunité ne se présente.

Source : http://www.paris.fr

[Philippe]

Adège, Aurore et quatorze autres girafes sont les premières à occuper leur nouveau bâtiment du zoo de Vincennes en travaux depuis cinq ans, alors que les tracteurs, bétonnières et pelleteuses tournent à plein régime pour une ouverture prévue dans un an.

Contrairement à la majorité des autres 180 espèces d'animaux présentes dans ce parc datant de 1934 qui ont été placés dans d'autres zoos, les girafes n'ont pas quitté le parc de 14,5 hectares.

"Les girafes ont été transférées le 5 et 6 décembre et toutes sont arrivées en bonne forme dans leurs nouveaux quartiers deux fois plus spacieux qu'avant", raconte à l'AFP le responsable vétérinaire, Alexis Lécu.
A l'exception de Benny, le mâle du cheptel, les femelles, toutes nées au zoo, n'avaient pas changé d'habitat.
"Comme ce sont des mammifères fragiles et craintifs, on avait anticipé leur déplacement en les sensibilisant à des situations différentes, aux bruits et aux vibrations pour qu'elles ne s'affolent pas", ajoute-t-il. "On a utilisé des tranquillisants de courtes actions pour que le troupeau se reconstitue vite et retrouve ses repères".
Pour recréer le comportement de l'animal dans son milieu naturel, l'enclos intérieur est équipé de grandes mangeoires et d'un râtelier à foin sur poulie pour que les girafes mangent en hauteur.

Thomas Grenon, directeur général du Muséum national d'histoire naturelle, en charge de l'exploitation du zoo "se félicite du bon déroulement des travaux et du respect des délais de livraison et du budget". "Les structures de la grande volière et de la grande serre tropicale sont pratiquement achevées", commente-t-il.

Lémuriens et oryx algazelle

Quant au budget, il est toujours de 160 millions d'euros qui bénéficient d'une subvention de 30 millions d'euros du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche. Au printemps 2014, les visiteurs voyageront dans cinq grandes zones géographiques de la planète, les biozones, correspondant à différents écosystèmes.
Ils découvriront la faune et la flore dans la biozone de Patagonie, Sahel-Soudan, Guyane, Europe et Madagascar, et Patagonie, découvrant un éventail d'espèces en difficulté comme les lémuriens, le rhinocéros blanc ou l'oryx algazelle.

Pendant un an, les animaux s'installeront au fur et à mesure de la livraison des zones. Ainsi un jaguar accueilli récemment à la ménagerie du Jardin des Plantes rejoindra les girafes d'ici quelques mois.

Le défenseur des bêtes, Allain Bougrain-Dubourg, qui a travaillé avec les équipes du Muséum sur le projet, affirme que "la priorité a été accordée à la condition animale". "On n'exhibe pas les animaux pour le plaisir des visiteurs mais on s'intéresse à leur bien-être, notamment grâce à l'enrichissement des enclos. On ne donne plus à manger aux animaux aux heures précises comme autrefois mais en fonction de leurs besoins", dit-il.

Selon lui, "tous les animaux présents seront les ambassadeurs des études et des programmes de conservation menés par le Muséum d'histoire naturelle dans le monde".

Source : AFP

[didier]

On a une idée de la taille de l'enclos des tamanoirs ? J'espère que ce sera bien plus grand que dans la serre du Lunaret .

[Antoine6259]

Aucune idée pour les tamanoirs... A noter qu'à part celle de l'intérieur du bâtiment des girafes, toutes les photos de constructions sont assez anciennes et ont au moins six mois. La grande volière entre est maintenant terminée d'après ce que j'ai pu voir ailleurs.

[Philippe]

Une vue aérienne publiée dans Le Parisien de ce jour :

[maxime]

Plus importante des cinq biozones, l'espace Sahel-Soudan s'organise en quatre milieux : savane arborée, arbustive, savane rase et delta. Elle abritera 44 espèces animales, dont les abris sont dissimulés par des façades filtres : un habillage de mélèze brut ajouré (ici à gauche sur la photo). Les rochers artificiels participent également au rythme du paysage.

Photo : http://www.lemoniteur.fr/155-projets/ar ... n-decembre