Ils étaient 22 au dernier recensement... Leur aire de jeux s’étend sur 3 800 km de part et d’autre de la frontière franco-espagnole. Selon le bilan officiel dressé par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, en 2012, 22 ours gambadaient sur les pentes du massif pyrénéen : 20 dans les Pyrénées Centrales et deux mâles solitaires dans les Pyrénées Occidentales. Un chiffre identique à celui de 2011, et ce malgré la naissance confirmée de trois oursons l’an dernier.
«Cela résulte de la non-détection de trois femelles : Pollen, Floreta et Soulane. L’éventuelle disparition de ces ours ne pourra être confirmée de façon fiable qu’à la suite des résultats de la campagne 2013», précise le rapport. Au même titre qu’il faudra attendre l’été pour savoir si des naissances sont intervenues dans les tanières cet hiver. Si les célibataires sont déjà sortis, les jeunes mères mettent en ce moment le nez dehors.
De nouveaux lâchers d'ours en 2014 ?
«Dans une version optimiste, le potentiel de femelles pouvant avoir une portée cette année est de cinq à six. Mais toutes n’ont pas forcément été fécondées, si on en a une ou deux, ce sera bien», estime Alain Reynes, le directeur de l’association Pays de l’Ours. Pour ce militant, la stabilité des effectifs va à l’encontre «de l’optimisme du gouvernement qui nous dit que la population se porte bien».
La Ministre de l’Ecologie a en effet indiqué qu’il n’y aurait pas de nouveaux lâchers cette année, mais qu’une décision serait prise en 2014. «Cela manque de volontarisme, nous, nous sommes prêts si l’Etat nous donne le feu vert », affirme Alain Reynes. Au-delà du problème de sous-effectif pour garantir une viabilité de la population, ce dernier invoque un problème génétique. Les dernières naissances recensées sont issues d’un seul et même géniteur, Pyros. Même si d’autres mâles auront peut-être donné de leur personne cette année et participer à la reproduction, «ça ne suffira pas pour le renouvellement génétique», tranche le partisan des plantigrades.
B.C.
Source : 20 Minutes