En moins d’un mois, les agents des douanes de Roissy ont saisi près de 100 kg d’écailles de pangolin, un mammifère protégé par la Convention de Washington.
« Un artichaut à l’envers avec des pattes, prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser qu’en effet, le ridicule ne tue plus ». Voilà la définition d’un pangolin, selon l’humoriste Pierre Desproges (dans son « Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des biens nantis »). Le 26 avril dernier, les douaniers de Roissy ont intercepté deux colis, en provenance du Cameroun et à destination du Vietnam, contenant plus de 50 kg d’écailles de pangolin, d’une valeur estimée à près de 75.000 euros. Une saisie qui vient s’ajouter à deux autres réalisées au début du mois d’une cinquantaine de kilos.
Les écailles de ces mammifères insectivores sont très prisées en Afrique et en Asie en raison de leurs effets supposés aphrodisiaques et anti-allergiques mais également pour protéger du mauvais sort. En conséquence, le pangolin est une espèce protégée par la Convention de Washington (sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction).
« Il s’agit de la sixième saisie de ce type à Roissy depuis 2009, la première ayant porté sur 100 kg d’écailles dissimulées dans des sacs de croquettes pour chien (octobre 2009), la seconde, sur 14 kg cachées dans des boîtes de corn-flakes (février 2012) et enfin 52 kg en mai 2012 », rapporte un communiqué du ministère de l’Economie, dans lequel Pierre Moscovici, Nicole Bricq et Bernard Cazeneuve tiennent à féliciter les agents des douanes de Roissy.
Source : Les Echos
