" On n'est jamais mieux que chez soi", un adage qui s'applique aussi aux cigognes. Les premiers migrateurs sont de retour à leur camp de base de Planckendael pour nicher et élever leurs petits. Une douzaine d'oiseaux migrateurs chevronnés ont déjà rejoint leur lieu fétiche. Durant la saison de reproduction, la colonie de cigognes de Planckendael compte plus de 100 individus. Planckendael se situe sur la route migratoire naturelle des cigognes. Parmi celles-ci figure un papy, Storky, un des vieux migrateurs annuels. Née en 1999, cette cigogne revient donc nicher à Planckendael pour la 15ème fois.
Un parcours périlleux
Si de nombreux oiseaux migrent jusqu'en Espagne en hiver, d'autres poussent une pointe jusqu'en Afrique occidentale. Soit plus de 4.000 kilomètres, avec une moyenne de 300 km par jour. Elles ne recherchent pas la chaleur mais des insectes, plus nombreux dans les contrées chaudes. La migration vers le Sud est semée de dangers. Les lignes à haute tension sont la première cause de mortalité des jeunes cigognes inexpérimentées.
Home sweet home
Elles retrouvent aujourd'hui un environnement familier. Leurs nids sont dispersés dans le parc et installés en hauteur. Elles s'activent aussi bien dans les cimes des arbres que sur des plateformes et des cheminées. Parfois, des petites rénovations ou réparations du nid sont nécessaires. Le parc flamand ne manque pas de matériaux à cette fin. Les cigognes sont fidèles à leur nid et ensuite, à leur partenaire. Le nid est leur lieu de retrouvailles. On les entend alors claquer du bec, témoignage de leur amour réciproque. Les cigognes plient le cou, déposant ainsi leur tête sur la nuque pour faciliter le claquement de la partie inférieure de leur bec contre la partie supérieure.
La nouvelle génération
Reste maintenant à attendre les jeunes oiseaux âgés de deux à trois ans. C'est à cet âge qu'ils atteignent leur maturité sexuelle et reviennent pour la première fois en Belgique pour nicher, s'accoupler et pondre des œufs. Instinctivement, ils construisent leur premier nid à proximité du nid de leur naissance. Ces jeunes pourraient arriver à Planckendael à la mi-mars.
Baguage
Les responsables du parc croisent les doigts pour que la saison d'accouplement et de reproduction soit fructueuse et que les giboulées de mars et d'avril ne viennent pas gâcher le plaisir. L'an dernier, le record annuel avait été battu avec 52 nids et 71 cigogneaux recencés. En juin, les soigneurs procèderont au baguage des nouveau-nés, lesquels recevront leur passeport international.
Claquètements de joie
Les cigognes étaient menacées d'extinction. Les réintroductions réussies les ont sauvées. Planckendael a contribué à la survie des cigognes en Europe dans les années 1990. Aujourd'hui, le centre de recherches du parc CRC (Centre for Research and Conservation) collecte des données sur les individus et leurs routes migratoires pour augmenter leurs chances de survie.
Source : zoo de Planckendael.