En octobre dernier, on apprenait que la CAB demandait aux trois entreprises voulant construire Nausicaà IV de revoir leur copie. En ce début d’année, deux nouvelles informations tombent : une des entreprises renonce à concourir. Le choix du candidat sera quant à lui fait après les élections.
Faire passer Nausicaà dans le troisième millénaire. Et, surtout, lui permettre d’accueillir un million de visiteurs par an, contre 600 000 en moyenne actuellement. Voilà les raisons qui poussent la Communauté d’agglomération du Boulonnais à investir dans Nausicaà IV. Un projet à 100 millions d’euros, dont la construction durera trois ans et pour lequel trois grandes sociétés de BTP se battent pour remporter le marché. Ou plutôt se battaient car l’une d’elle vient de jeter l’éponge. Le nordiste Rabot Dutilleul ne fait en effet plus partie du trio. Restent donc seuls en piste Norpac (Bouygues) et Sogea (Vinci), deux poids-lourds de la construction légitimes sur un projet de cette ampleur.
Le grand Nausicaà doit accueillir dans sa tranche ferme (celle à 60 millions d’euros) un aquarium exceptionnel de 10 000 m3. Les deux sociétés ont rendu leur nouvelle étude dans le courant du mois de décembre, et ont notamment corrigé les deux grands reproches de la CAB : la qualité environnementale insuffisante et la gestion des flux de visiteurs pas assez aboutie. Deux notions fondamentales de Nausicaà IV.
Mais le président de la Communauté d’agglomération Jean-Loup Lesaffre ne tranchera pas aussi vite que prévu entre les deux projets. « Nous allons attendre les élections, on votera juste après », confirme le maire de Saint-Léonard qui veut une nouvelle « légitimité » pour rendre sa décision incontestable et incontestée auprès de ses collègues maires.
Une légitimité nécessaire car le budget n’est toujours pas ficelé. Certes la Région met 30 millions (20 de moins que prévu initialement), la CAB également, le département 10 millions, mais l’Europe ? La visite récente du ministre des Affaires Européennes n’a pas vraiment permis de confirmer le montant exact de la subvention, qui pourrait avoisiner les 17 millions d’euros.
Pour parer à toute éventualité, les deux bureaux d’étude de Norpac et Sogea ont travaillé sur deux hypothèses : la tranche ferme qui inclut le grand aquarium et la tranche conditionnelle comprenant le bassin des morses.
Source : La Voix du Nord.