La préfecture est réservée pour la poursuite de l’activité du parc à cause de dysfonctionnements. La direction du centre estime tout mettre en œuvre pour se mettre aux normes.
Le parc zoologique du Bois d’Attilly est dans la tourmente. D’après la préfecture « plusieurs dysfonctionnements ont été constatés et sont à déplorer malgré plusieurs rappels à la réglementation par les services de l’Etat ». En cause, « un nombre très important de non-conformités », pointés par la préfecture qui a pris plusieurs arrêtés de mise en demeure à l’encontre de l’établissement.
Mais Madeleine Mille, la directrice du zoo estime « être de bonne foi et faire le maximum pour les animaux ». Créé en 1966 par son père, Hubert Masquefa, le zoo – qui appartient à Jeannine Masquefa – accueille aujourd’hui quelque 350 animaux pour près de 70 espèces dont certaines en voie d’extinction. Onze personnes travaillent au zoo qui accueille près de 80.000 visiteurs par an.
Situation bloquée
D’après la directrice, les problèmes ont commencé au décès de son père. « La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a réalisé des contrôles et nous a dit que le zoo n’était plus aux normes », déplore Madeleine Mille. La préfecture pointe deux éléments : « Le manque d’information concernant la gestion des effluents des animaux » et la « description des ouvrages de prélèvement d’eau qui n’est pas réalisé.». La directrice estime pourtant faire les efforts nécessaires pour répondre aux demandes.
« Quand ils nous disent de faire quelque chose, on le fait puis ils trouvent toujours un autre problème. La situation est bloquée et ils ne font rien pour remettre le zoo sur des bons rails », poursuit-elle. Et d’ajouter : « On est d’accord pour se remettre aux normes et nous faisons les investissements en ce sens mais cela demande du temps. Tous les travaux sont faits avec les bénéfices du zoo, nous n’avons aucune aide extérieure. »
« Pour l’amour des animaux »
D’après elle, un autre reproche évoqué serait celui du mauvais soin des animaux. L’argument de trop. « Nous avons recruté une biologiste qui gère l’équipe de soigneurs. Mon père a toujours eu beaucoup d’animaux, j’ai été élevée parmi eux, j’ai grandi ici. Si je poursuis, c’est pour l’amour des animaux et en mémoire de mon père », confie Madeleine Mille. « Je reconnais qu’il y a eu des erreurs de gestion dans le passé mais à l’époque de mon père, ils n’ont jamais demandé de document. Aujourd’hui, je ne suis pas inconsciente : je ne vais pas prendre un éléphant si je n’ai pas la structure adaptée ! »
« Avis réservé sur la poursuite de l’exploitation »
Pour la préfecture, « l’Inspection des installations classées agricoles émet un avis extrêmement réservé sur la faisabilité à moyen et long terme de la poursuite de l’exploitation de cet établissement dans de telles conditions
».
Une décision que ne peuvent se résoudre à accepter les gérants. « On essaye de ne pas y penser, on ne peut pas croire à une fermeture. Ce serait un échec et cela ferait onze chômeurs de plus.»
Une nouvelle audience au tribunal interviendra le 4 avril prochain. Une date tardive puisque le parc zoologique du bois d’Attilly débute sa saison aux vacances de février.

Source (et photo) : La République de Seine-et-Marne