Le froid n'atteint pas les animaux du zoo de Fréjus

Le froid n'atteint pas les animaux du zoo de Fréjus

Messagepar Philippe » Lundi 25 Novembre 2013 11:45

L'homme craint le froid et se couvre à la moindre bourrasque. Ce n'est pas le cas pour les animaux, qui ont appris depuis des millénaires à s'adapter aux variations de température. Au zoo de Fréjus, on leur donne certes un coup de pouce lorsque c'est nécessaire, mais tant les tigres, les éléphants que les oiseaux savent se protéger et lutter contre les rigueurs hivernales.

Le parc zoologique de Fréjus, créé en 1971, se situe dans un cadre naturel typiquement méditerranéen et paysager, bénéficiant du climat privilégié de la Méditerranée, soit en moyenne 250 jours de soleil par an. C'est à ce titre que le directeur de la structure, Guy Masquefa et son adjoint Habib Nafati, reconnaissent que l'hiver ne leur posent pas de véritable souci. « Le climat est favorable et nos installations sont prévues pour protéger les animaux. Il n'y a rien de comparable avec des zoos comme celui du Québec qui est obligé de rentrer tous ses protégés début octobre pour ne les sortir qu'en avril. »

Un petit supplément alimentaire

La plupart des animaux sont habitués au froid. On pense notamment aux bisons ou aux lamas qui vivent, lorsqu'ils sont en liberté, en altitude. Les tigres, de la Sibérie à Sumatra ont l'habitude des climats aléatoires et contrastés et ne sont en rien perturbés par les températures du sud de la France. « Les lions aiment jouer dans la neige. Il faut se souvenir qu'au début du siècle, en Algérie, nombreux étaient ceux qui vivaient dans les montagnes de l'Atlas… »Quant aux oiseaux, leurs plumes sont « un régulateur thermique extraordinaire. Même les aras, qui viennent d'Amérique du Sud, préfèrent être le plus souvent à l'extérieur que dans leur abri ».

L'indispensable adaptation pour le zoo est d'offrir un supplément d'alimentation aux petites comme aux grosses bêtes, du reptile à l'éléphant. Ce sont ainsi 100 espèces et 700 spécimens qui bénéficient de rations supplémentaires de viande, foin, graines, fruits ou légumes frais. « Il y a toujours une solution pour chaque spécimen. Il est de toute façon hors de question de risquer d'en perdre un. Notre potentiel doit rester intact. Le principe c'est qu'avec un peu plus de quantité, ils font la graisse suffisante pour résister au froid », souligne le directeur.

Adapter les abris selon les espèces

Les abris sont aussi adaptés à chaque espèce. Les plus imposants bénéficient de murs bétonnés et les autres de cabanes en bois, qui garantissent une certaine chaleur. « Mais ce n'est pas systématique, sachant par exemple que les perroquets détruisent tout ce qui est à leur portée avec leur bec. »

Paradoxalement, ce n'est pas le froid que craignent le plus les animaux, mais le vent. « Quand le Mistral souffle, ils sont transpercés. La température ressentie est souvent inférieure de 3° à la température sous abri et ils sont perturbés. C'est pour cette raison que nos bâtiments servent de coupe-vent. Ils peuvent aussi s'abriter derrière une haie, comme on le voit faire pour les vaches en Normandie, ou derrière le moindre arbre. Le phénomène se constate aussi lorsqu'il pleut. »

Des animaux plus fragiles que d'autres bénéficient ainsi d'aménagements particuliers. Ainsi le gibbon, dont l'orifice d'accès est placé en dessous de son abri. Aucun risque ainsi que ne s'infiltre le moindre courant d'air. Le zoo est donc paré pour l'hiver. Qu'il neige ou vente, il restera ouvert.

Source : http://www.varmatin.com/frejus/diapo-le ... 88521.html
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Philippe
 
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