L'Aquarium de La Rochelle au chevet de l’esturgeon
Le comité de pilotage du plan national d’action s'est réuni mercredi à l’Aquarium de La Rochelle, où cinq esturgeons européens ont été accueillis
Cinq esturgeons européens nagent désormais dans les bassins de l’Aquarium de La Rochelle. Leur mission : plaider la cause de leurs congénères sauvages auprès des 800 000 touristes qui visitent chaque année le site. Comme des ambassadeurs d’une cause qu’on craignait perdue. L’espoir renaît pourtant sur le front de la survie de ce grand poisson migrateur qui a fait de l’estuaire de la Gironde, de la Garonne et de la Dordogne son dernier bastion occidental.
« La reproduction en captivité fonctionne très bien. Depuis le lancement du plan national d’action, en 2007, les lâchers de larves ou de juvéniles dans le milieu naturel sont de plus en plus importants. Rien qu’en 2012, nous avons introduit 740 000 spécimens. En 2013, nous en avons déjà lâché 530 000, et nous continuons. Nous avons la preuve que la plupart de ces spécimens survivent et font leur cycle », se réjouit Gilles Adam, chargé de mission à la Dreal (1) Aquitaine.
Le comité de pilotage de ce plan national se réunit aujourd’hui mercredi à l’Aquarium de La Rochelle, devenu partenaire de fait, pour faire le point sur les actions en cours : protection des habitats fluviaux, conservation des géniteurs en captivité, contrôle des introductions dans le milieu naturel.
« La reproduction en captivité est indispensable car, depuis 1994, plus aucune reproduction d’esturgeons sauvages n’a pu être observée dans l’estuaire. Si l’on ignore la population actuelle d’adultes, on sait qu’elle est aujourd’hui insuffisante pour la survie de l’espèce s’il n’y a pas de réintroduction », poursuit le scientifique.
Élevés et chouchoutés à la station de conservation et d’expérimentation de Saint-Seurin-sur-l’Isle, en Gironde, les renforts d’esturgeons arrivent en masse, mais ils sont encore bien trop jeunes pour influer sur la démographie de la souche originale. Il faut d’abord qu’ils accomplissent leur long cycle migratoire vers les mers nordiques. Un cycle d’une bonne dizaine d’années, alors que les premiers lâchers ne remontent qu’à 2007.
Les signes encourageants enregistrés par les « veilleurs » viennent des captures accidentelles dans le milieu naturel. Certaines ont lieu en Bretagne et dans la Manche. Il s’agissait d’individus introduits un an plus tôt et qui avaient commencé leur migration. Les nouveaux esturgeons ont donc retrouvé la voie migratoire ancestrale. Les pêcheurs des pertuis charentais le savent bien, eux qui en sortent de temps à autre dans leurs filets. Et les remettent à l’eau aussitôt.
« Ce sont généralement des poissons entre 2 et 7 ans qui n’ont pas encore véritablement entamé leur grand voyage mais commencent par faire des allers-retours saisonniers depuis l’estuaire. S’ils sont aussitôt relâchés, il n’y a aucun dommage. L’esturgeon est un animal relativement résistant à la capture. » Gilles Adam est optimiste pour l’avenir pour peu que les centaines de milliers de poissons réintroduits tiennent leurs promesses et reviennent pondre dans l’estuaire à l’âge de 14 ou 15 ans. Premiers résultats attendus aux alentours de 2020.
Source : http://www.sudouest.fr/2013/09/11/au-ch ... 5-1391.php
Le comité de pilotage du plan national d’action s'est réuni mercredi à l’Aquarium de La Rochelle, où cinq esturgeons européens ont été accueillis
Cinq esturgeons européens nagent désormais dans les bassins de l’Aquarium de La Rochelle. Leur mission : plaider la cause de leurs congénères sauvages auprès des 800 000 touristes qui visitent chaque année le site. Comme des ambassadeurs d’une cause qu’on craignait perdue. L’espoir renaît pourtant sur le front de la survie de ce grand poisson migrateur qui a fait de l’estuaire de la Gironde, de la Garonne et de la Dordogne son dernier bastion occidental.
« La reproduction en captivité fonctionne très bien. Depuis le lancement du plan national d’action, en 2007, les lâchers de larves ou de juvéniles dans le milieu naturel sont de plus en plus importants. Rien qu’en 2012, nous avons introduit 740 000 spécimens. En 2013, nous en avons déjà lâché 530 000, et nous continuons. Nous avons la preuve que la plupart de ces spécimens survivent et font leur cycle », se réjouit Gilles Adam, chargé de mission à la Dreal (1) Aquitaine.
Le comité de pilotage de ce plan national se réunit aujourd’hui mercredi à l’Aquarium de La Rochelle, devenu partenaire de fait, pour faire le point sur les actions en cours : protection des habitats fluviaux, conservation des géniteurs en captivité, contrôle des introductions dans le milieu naturel.
« La reproduction en captivité est indispensable car, depuis 1994, plus aucune reproduction d’esturgeons sauvages n’a pu être observée dans l’estuaire. Si l’on ignore la population actuelle d’adultes, on sait qu’elle est aujourd’hui insuffisante pour la survie de l’espèce s’il n’y a pas de réintroduction », poursuit le scientifique.
Élevés et chouchoutés à la station de conservation et d’expérimentation de Saint-Seurin-sur-l’Isle, en Gironde, les renforts d’esturgeons arrivent en masse, mais ils sont encore bien trop jeunes pour influer sur la démographie de la souche originale. Il faut d’abord qu’ils accomplissent leur long cycle migratoire vers les mers nordiques. Un cycle d’une bonne dizaine d’années, alors que les premiers lâchers ne remontent qu’à 2007.
Les signes encourageants enregistrés par les « veilleurs » viennent des captures accidentelles dans le milieu naturel. Certaines ont lieu en Bretagne et dans la Manche. Il s’agissait d’individus introduits un an plus tôt et qui avaient commencé leur migration. Les nouveaux esturgeons ont donc retrouvé la voie migratoire ancestrale. Les pêcheurs des pertuis charentais le savent bien, eux qui en sortent de temps à autre dans leurs filets. Et les remettent à l’eau aussitôt.
« Ce sont généralement des poissons entre 2 et 7 ans qui n’ont pas encore véritablement entamé leur grand voyage mais commencent par faire des allers-retours saisonniers depuis l’estuaire. S’ils sont aussitôt relâchés, il n’y a aucun dommage. L’esturgeon est un animal relativement résistant à la capture. » Gilles Adam est optimiste pour l’avenir pour peu que les centaines de milliers de poissons réintroduits tiennent leurs promesses et reviennent pondre dans l’estuaire à l’âge de 14 ou 15 ans. Premiers résultats attendus aux alentours de 2020.
Source : http://www.sudouest.fr/2013/09/11/au-ch ... 5-1391.php