Projet Kelonis (81) : bientôt une serre tropicale

[Philippe]

Il y a sept ans, nul ne croyait à cette aventure jugée farfelue voire, pour certains, totalement folle. Mais la passion a eu raison des incrédules.

Aujourd'hui, Kelonis n'est plus un projet mais une belle réalité. A Bessières, à quelques encablures de la forêt de Buzet, sur 40 hectares, le futur parc à tortues se construit de jour en jour. Sûrement, mais lentement, à l'image des reptiles qu'il abritera bientôt, ce site unique est déjà devenu le lieu privilégié de la faune et la flore ici préservée par le maître des lieux, Jérôme Maran. Ce dernier y consacre simplement… toute sa vie. Et il espère maintenant ouvrir son monde au public à la fin de l'année prochaine. Cette ouverture sera cependant soumise à autorisation préfectorale après examen de l'enquête publique en cours actuellement. Cette décision pourrait arriver avant l'automne. Chose faite, Kelonis pourra alors proposer son lot de découvertes en pleine nature mais également en immersion totale dans le monde secret des tortues.

Onze bassins

En attendant, Jérome Maran trace sa route porté par sa passion mais aussi un lot de bonnes nouvelles comme celle-ci, toute fraîche : la ville de Bessières vient tout juste de lui accorder le permis de construire pour la future serre tropicale. Le futur bâtiment de verre a été imaginé par le cabinet d'architectes toulousain Empreintes. D'une surface de 1 200 m2, il sera conçu pour assurer les meilleures conditions de vie aux quelque 300 tortues sur les 1 600 actuellement hébergées dans le Lauragais par l'association le Refuge des Tortues. Diverses espèces dont les géantes des Galapagos et des Seychelles y seront visibles,… toutes pourront être observées dans le plus grand respect.

Onze bassins ont été construits à cet effet où divers continents seront représentés pour associer le bonheur de ces «dames» à une vraie démarche pédagogique. Les écoles pourront par exemple découvrir ce monde merveilleux que des bassins en coupe dévoileront au fil des pas. «C'est tout simplement génial ! Certes, tout ceci peut sembler pharaonique aux yeux de certains, mais qu'importe. Grâce à mon ami Étienne Despouys, patron d'Americafer, à la ville de Bessières, à la société Cemex et de nombreuses personnalités politiques, nous avons déjà pu avancer sur ce magnifique projet. Et nous venons d'acquérir 12 hectares supplémentaires dédiés à la biodiversité. Ce parc où les visiteurs pourront observer les cygnes, oies, canards, hérons, grues grenouilles, la diversité de la flore aussi est aujourd'hui bien avancé. Nous pouvons maintenant nous attaquer à la serre… !», confie le passionné.

Mais un bonheur n'arrive jamais seul. Déjà labelisé refuge LPO (Ligue Protectrice des animaux), Kelonis vient également de signer une convention avec l'emblématique association Nature Midi-Pyrénées. Ses membres lui apporteront leur expertise et un savoir-faire utile pour gérer au mieux cet espace grandiose qui suscite de plus en plus la curiosité.

Kélonis, un projet fou ? Dans un sens, oui. Mais aussi et surtout un vrai paradis vert aux portes de Toulouse, où la nature nous rappellera combien il est important pour notre espèce de préserver toutes celles qui nous entourent.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2013/05 ... rtues.html

[Philippe]

Refuge des tortues : les travaux avancent

Voilà dix ans qu'Etienne Despouy et Jérôme Maran ont eu l'idée du refuge des tortues. L'un est entrepreneur, l'autre responsable de parc animalier. Ils se sont rencontrés et se sont découvert une passion commune, la préservation de la nature. Le projet Kélonis était né.

Le parc ouvrira au public en juin 2017 sur 40 hectares dont une grande partie est située sur l'ancienne gravière Cémex, en bordure de la forêt de Buzet. Sept mille arbres ont été plantés et le parc présentera des tortues puis, plus tard, des reptiles.

30 enclos pour 2.000 tortues

Aujourd'hui, les membres de l'association préparent le refuge aux tortues, qui sera inauguré en juin 2016. Ils sont plus d'une centaine, de toute la France et même de Belgique. Certains d'entre eux se retrouvent régulièrement sur le site et aident à la construction des 30 enclos qui pourront accueillir jusqu'à 2.000 tortues. Chaque enclos est constitué d'une bâtisse, d'un solarium et d'un espace aquatique nécessaire au bien-être des animaux.

Le centre d'accueil sera un espace non ouvert au public, réservé à l'accueil des tortues aquatiques et terrestres afin de limiter le nombre de lâchers sauvages dans la nature. Les tortues finiront donc leurs jours au refuge, un séjour qui pourrait durer longtemps, leur espérance de vie atteint les cent ans.

La canicule de cet été n'a pas altéré l'enthousiasme des volontaires qui suent à grosses gouttes pour terminer la maçonnerie aux côtés des deux salariés de l'association.

Des travaux réalisés grâce aux partenaires de l'association, notamment la mairie de Bessières, Américafer et les sociétés bessiéraines Econotre, Graphelec et TLSO.

Jérôme Maran (à droite) et les maçons volontaires travaillent en bordure de la forêt de Buzet pour que le refuge Kélonis accueille des tortues d'ici un an.

Source : La Dépêche.

[Philippe]

Un refuge pour tortues ouvre ses portes ce week-end à Bessières, près de Toulouse

300 tortues ont élu domicile depuis plusieurs mois à Bessières, au nord-est de Toulouse, dans un refuge imaginé et créé par un passionné et 200 bénévoles. Ce refuge pour tortues abandonnées ouvre exceptionnellement ses portes ce week-end. C'est le seul du genre dans le grand Sud-Ouest.

Le public va pouvoir découvrir exceptionnellement ce week-end [25 et 26 juin 2016] le refuge des tortues, un projet qui a été lancé il y a plus de dix ans par Jérôme Maran, un passionné auteur de plusieurs documentaires sur les tortues. Avec l'aide d'un ami Etienne Despouy et de quelques 200 bénévoles, ils ont aménagé un site d'un hectare avec des bassins, des petites maisons, des serres sur la commune de Bessières, au nord-est de Toulouse, à l'écart des habitations. Les travaux qui ont démarré en septembre 2014 devraient être terminés cet automne.

Aujourd'hui, il y a 300 tortues dans ce refuge, mais à terme il pourra y en avoir 1.500. Jérôme Maran organise à partir de ce vendredi et jusqu'à dimanche des animations et des visites du site pour sensibiliser les gens et faire passer le message que " les tortues ne sont pas des animaux kleenex qu'on achète et qu'on jette ". La législation s'est durcie depuis quelques années, mais il y a eu une époque où les tortues s'achetaient beaucoup et il y a eu beaucoup d'abandons.

" Quand on décide de prendre une tortue, souvent on décède avant la tortue"

Les gens ne savent pas forcément que les tortues peuvent vivre cent ans pour certaines, et les bénévoles du refuge se retrouvent souvent à récupérer des tortues dont le propriétaire est mort et dont les héritiers ne veulent pas. Jérôme Maran raconte aussi que les tortues de Floride ont longtemps été vendues comme des tortues naines, et les gens avaient la drôle de surprise au bout d'un ou deux ans de se retrouver avec une tortue de 30 cm. Beaucoup de ces animaux ont fini dans la nature et ont participé à la prolifération de certaines maladies.

Ce refuge a donc pour vocation d'accueillir les tortues abandonnées et d'en prendre soin. Des bénévoles comme Lia viennent presque tous les jours leur donner à manger. Ces reptiles mangent plus quand il fait beau et moins quand il pleut. L'hiver, ils ne mangent pas du tout. Ils hibernent.

Parmi les 300 pensionnaires du refuge, il y a aujourd'hui des tortues terrestres, des tortues mauresques, des tortues de Floride et des espèces plus étonnantes comme la tortue serpentine qui peut mordre quand elle se sent en danger.

Si ce refuge ouvre ses portes au public ce week-end, cela ne sera pas la règle par la suite. Ce lieu a pour vocation de récupérer les tortues abandonnées, mais il n'accueillera pas de visiteurs et ne donnera pas de tortues à adopter car la législation est très stricte. Mais Jérome Maran a le projet d'ouvrir juste à côté du refuge un parc animalier pédagogique avec des tortues, mais aussi d'autres reptiles, des petits alligators et même des oiseaux. Il a acquis un parc de 40 hectares en tout et veut faire de cet endroit un espace dédié à la biodiversité et la protection des espèces.

Ce parc animalier, baptisé Kélonis, n'ouvrira pas avant 2017-2018. Le budget n'est pas encore bouclé. En attendant, vous pouvez profiter exceptionnellement des tortues ce week-end avec les portes ouvertes du refuge. C'est vendredi, samedi et dimanche de 9h à 19h. En plus des tortues, vous pourrez voir des canards, des oies, des jeux pour les enfants, des bœufs gascons qui tirent des attelages... C'est gratuit et ça se situe à Bessières sur la route de Paulhac.

Les serres sont presque terminées.

[centrer]La tortue serpentine peut peser 50-60 kilos.

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Le parc animalier à côté du refuge s'appellera Kélonis.

Source (avec reportage audio) : http://www.francebleu.fr/infos/insolite ... 1466698315

[Simon38]

40 hectares, et pour des reptiles et des oiseaux ! Un futur concurrent/partenaire pour Terre-Clapier ?

[Philippe]

Les tortues de Jérôme Maran lui ont forgé une carapace

Pour l'amour des tortues, Jérôme Maran a parcouru les jungles et les marécages du monde entier. Mais ce ne sont ni les vipères, ni les caïmans qui lui ont posé problèmes, mais les tireurs brésiliens, les gâchettes corses ou les rebelles du Liberia qui l'ont gardé prisonnier trois semaines !

Si encore, Jérôme Maran avait suivi les Tortues Ninja dans leurs aventures, avec l'abominable Shredder en embuscade et des mutants féroces dans tous les coins, on aurait pu comprendre qu'il ait vécu des histoires incroyables.

« Parfois, je ne suis pas très malin », avoue-t-il. Il est bien sévère avec lui-même. Car ce garçon n'a jamais cherché qu'à cajoler d'innocentes tortues luth, débusquer des carapaces inconnues, signaler des espèces rares. Alors, oui, bon, d'accord, parfois, c'était en milieu hostile, jungle, désert, ou autres zones de guerre ! Mais les chéloniens, eux, n'ont pas de frontières.

Jérôme Maran est un fou furieux de carapaces, de serpents, de tritons, de reptiles, et cela depuis qu'il est enfant. Depuis qu'il avait créé tout juste adolescent, une pension pour les tortues de Floride abandonnées, dans la mare familiale à Ayguesvives. Cette passion, il va bientôt la faire partager en ouvrant à Bessières (Haute-Garonne) un refuge pour les tortues et ensuite un parc animalier. Alors, entre les coquettes cabanes avec pièce d'eau et solarium de ses protégées, et le lac où cacardent paisiblement des oies à tête barrée de l'Himalaya, voilà Jérôme bien loin des fureurs du monde.

Les fureurs ?

« J'étais au Brésil, et je remontais une rivière… » Devinez à la recherche de quoi ? Et la nuit qui tombe n'arrête pas Jérôme, qui continue de crapahuter dans l'eau avec une lampe frontale. Seulement, voilà. Dans ce coin du Brésil, les propriétaires terriens sont très chatouilleux. Aussi, lorsqu'il s'est approché sans le voir d'une ferme, Jérôme a fait hurler les chiens.
« Et ensuite, le propriétaire est arrivé, et il a commencé à tirer ! J'ai vite éteint la lampe frontale, et je me suis caché pendant plus de cinq heures avec juste la bouche hors de l'eau. Ensuite, j'ai nagé et j'ai croisé quelques caïmans… bien moins agressifs que le proprio ! »

En Corse, là aussi il remontait une rivière, à la recherche de la charmante cistude. Quand, à la hauteur d'un pont, il a vu s'arrêter une voiture, un homme en sortir, pistolet à la main, et vider son chargeur dans l'eau, à quelques mètres (centimètres…) de lui. « Et ensuite, il m'a dit, avec le sourire : il ne faut pas avoir peur, je viens de l'acheter, je voulais juste l'essayer ! » Bon, il marche…

Heureusement, les expéditions, même compliquées, sont parfois plus souriantes ! Comme lorsque Jérôme, dans une oasis au fin fond du Maroc, recherche une vipère à corne et tombe sur une drôle de bébette : « J'ai trouvé une tortue, qui était assez commune, mais dès que je l'ai sortie hors de l'eau, j'ai vu qu'elle avait les yeux bleus ! C'était une espèce inconnue ! »

La plus grosse frayeur de Jérôme, ce fut au Liberia. « Je suivais une piste en Côte d'Ivoire, et on m'a signalé cette tortue un peu plus loin, c'était de l'autre côté de la frontière, au Liberia. Sans papiers, sans passeports, mais avec appareil photo, carnet, GPS… »
Jérôme se souviendra toujours de cette ombre découpée dans la porte de la hutte où il se reposait, et du canon de la kalachnikov sur son front. Il est pris par un groupe rebelle. « Alors, le blanc, tu es un espion, tu vas parler ! »

« Ce qui était terrible, c'est que presque chaque jour pendant trois semaines, des enfants soldats, ivres de drogue et d'alcool, me sortaient de ma prison, en disant : «On va te tuer… »

Puis, l'histoire prend un tour surréaliste. On l'embarque vers la Côte, il est récupéré par une sorte de colonel dans une résidence proche de Monrovia. « La fille du colonel, qui devait avoir 7 ou 8 ans, me sortait tous les jours, et me montrait à ses camarades en disant : «C'est le prisonnier de mon papa !» Et les gosses venaient avec curiosité toucher mes cheveux, mes poils blonds… Ils n'en avaient jamais vu ! »
Jérôme a été échangé contre un beau paquet de dollars…

Heureusement, il y a eu, dans ces aventures, des moments magiques : « Quand on voit les tortues luths, ces mastodontes de 500 voire 800 kilos sortir de l'Océan, c'est un moment d'émotion intense… Cela donne envie de se battre pour les protéger ! »

Souhaitons à Jérôme de vivre, comme ses copines, encore deux ou trois siècles à leurs côtés !

Source : La Dépêche.

[okapi]

Un projet plus philanthropique que commercial a priori... C'est sûr que 40 hectares pour des tortues et des canards, ça impressionne! Bon, on va encore dire que fais une fixette, ce qui est sans doute le cas, mais vous ne croyez pas que c'est en associant ce type de projet avec un parc comme le Reynou et les ambitions de Calviac que l'on ferait vraiment avancer les choses? Trois entités en une, plus forte, plus efficace et plus attractive aussi pour le public, c'est peut-être ça la recette, non?

[kévin]

Bonjour Okapi,

Tu parle régulièrement d'un regroupement de ce genre de projets / parcs, quelle en serait selon toi la formule de partenariat adéquate ? Trois sites séparés sur la même zone (forme de zoning), ou tout en un ? Comment vois-tu les choses. J'ai du mal à imaginer un regroupement de tout cela, tant les objectifs des trois établissements que tu cite sont variés.

Merci par avance pour cet éclaircissement.

[okapi]

Bon, je vais être plus précis: à l'instant où on décide de créer, et donc d'investir, un espace zoologique, on prend une sacrée responsabilité vis-à-vis de la planète et de ses pairs. Comme je pense qu'il y a déjà trop de zoos en France, je crois sincèrement qu'il est inutile de reproduire des structures qui se justifient par de grandes déclarations sur la conservation, mais qui sont avant tout des moyens d'assouvir une vision égoïste (posséder SON zoo) et de gagner sa vie en exhibant des animaux enfermés. On a vu ce que ça a donné avec l'Île aux serpents et Val d'Hérault! Donc, à l'heure de vider son compte en banque pour couler le béton et tirer les clôtures, je pense qu'il serait parfois plus judicieux de réfléchir encore un peu au sens de la démarche et de se demander si c'est si juste que ça d'y aller tout seul. L'union fait la force, c'est bien connu et je crois que le fondateur de Calviac et ceux de Kelonis auraient pu avoir beaucoup de choses à se dire, quelques projets à partager et, ensemble, avec leurs envies différentes mais complémentaires, questionner l'idée de mettre leurs forces en commun pour aller les proposer à un parc existant pour créer une synergie commune et mutualiser les ressources. J'ai pris l'exemple du Reynou, parce que le site est fort, que le projet d'établissement n'est pas très clair et qu'il y a de belles promesses de développement à condition d'avoir un peu de moyens. Ce parc généraliste aurait eu tout à gagner en intégrant un concept autour des chéloniens et encore davantage en orientant sa politique de conservation dans l'esprit de celle de la Réserve. Aujourd'hui, le Reynou vivote, Calviac n'a pas les moyens de ses ambitions et Kelonis créera peut-être la surprise, mais imaginez ce que les trois associés auraient pu produire ensemble!

[raphaël]

Ta fixette okapi, c'est de croire qu'il y a trop de zoos en France.
Calviac à petite échelle, Biotropica ou Nesles ont prouvé récemment qu'il y avait encore des territoires où un zoo peut s'installer et attirer du public.
Il y a surtout trop de zoos qui n'ont pas pris le bon chemin des missions conservatoires, trop de zoos qui se contentent de payer les factures avec le popcorn de la miniferme, qui restent des entreprises comme les autres, trop de zoos qui ne remplissent pas vraiment les missions qu'ils pourraient atteindre. Là encore, cela progresse chaque jour, chaque année.
Ce projet Kélonis semble plutôt intéressant et me fait penser, à une toute autre échelle bien sûr, au futur Elephant Haven qui verra le jour en Haute vienne si mes souvenirs sont bons.

Tu es parfois trop utopiste okapi : des projets comme ceux là tiennent sur peu de passionnés, et certains travaillent déjà ensemble en réseau. N'est ce pas mieux, d'avoir plusieurs établissements associés et amis qui portent des projets communs, mais qui ont chacun leur emplacement, leur public, leur décision, que tout concentré à un endroit avec plus de risques ? Pas sûr que les objectifs du Reynou ou d'un autre grand parc n'aille avec celui d'un passionné de tortues à long terme en permanence. Collaborer étroitement bien entendu, tout diluer dans la même entité, non.

[abel]

C'est surtout qu'il y a trop de mauvais zoos en France, des zoos qui se soucient peu du bien-être animal, qui ne font pas ou peu de conservation, qui sont donc en quelque sorte, inutiles, au moins pour la conservation. Si on enlève tous les zoos "inutiles" du point de vue de la conservation et de l'élevage, alors non, je ne suis pas sûr qu' il y ait trop de zoos en France. Et honnêtement, je ne suis pas sûr que des parcs généralistes comme le Reynou aient envie de s'attacher une structure à la philosophie et aux objectifs fondamentalement différents.

[okapi]

Avec près de 300 "espaces" zoologiques en France, je crois en effet qu'il n'y a pas vraiment besoin d'en ajouter!
Les ouvertures récentes ne plaident pas vraiment en faveur d'une augmentation d'entreprises dans un domaine où les disparités sont nombreuses et les objectifs plus opportunistes que conscientisés. L'exemple de Nesles, qui vient de se doter d'une extension distincte dédiée aux singes après avoir ouvert ses espaces à des herbivores, n'est peut-être pas le plus pertinent: le parc à singes aurait très bien pu être créé n'importe où puisqu'il aura une entrée séparée des Félins. Peut-on vraiment comparer Biotropica et Calviac?
Emmanuel Mouton a fait le choix de reproduire la démarche de Durrell sans passer par la case départ, mais l'époque n'est plus la même: là où Durrell se trouvait bien seul, y compris avec les zoos publics, la situation a totalement changé. Là où il estimait oeuvrer comme un pionnier, défrichant des territoires incertains, aujourd'hui il s'agit avant tout de s'associer à des démarches initiées par des parcs puissants. C'est en cela que je crois vraiment qu'il est plus fort de mutualiser les ressources plutôt que de les disperser. Tout coûte plus cher quand on est seul et le risque majeur pour Calviac, c'est de n'être capable que de gérer le quotidien, de recevoir un oiseau ou un rongeur supplémentaire de temps en temps, mais peut-être pas de pouvoir développer réellement ses ambitions en matière de conservation. Si, au bout du compte, il ne s'agit QUE d'exploiter un zoo, de payer les factures et d'élever vaille que vaille une vingtaine d'espèces, alors très franchement, il valait mieux s'associer à un ou deux partenaires, qui, d'ailleurs, ne sont peut-être pas si rares que ça.

[raphaël]

Si, au bout du compte, il ne s'agit QUE d'exploiter un zoo, de payer les factures et d'élever vaille que vaille une vingtaine d'espèces,

Là tu définis exactement tout ce que Calviac souhaite ne pas être : une simple exploitation commerciale qui paye les employés et les factures.
Tu sous estimes, je pense, l'implication réelle de la Réserve par rapport à sa taille : gestion d'un ESB, présence dans les comités de gestion des TAGs de l'EAZA, forte implication dans les activités de l'AEECL, de la fondation Tapir dirigée par Patricia Medici, sans parler du projet "vison" à échelle internationale avec le Ministère, l'ONCFS et l'EEP...

[Vinch]

Chapeau M. mouton !

[abel]

Tu sous estimes, je pense, l'implication réelle de la Réserve par rapport à sa taille : gestion d'un ESB, présence dans les comités de gestion des TAGs de l'EAZA, forte implication dans les activités de l'AEECL, de la fondation Tapir dirigée par Patricia Medici, sans parler du projet "vison" à échelle internationale avec le Ministère, l'ONCFS et l'EEP...

C'est vrai que c'est impressionnant par rapport à la petite taille du parc et à son manque de moyens. Je connais de grands parcs généralistes français qui seraient bien incapables d'en dire autant, donc bravo à Emmanuel Mouton et à la Réserve !

[okapi]

Allons les amis, bien sûr que c'est impressionnant, mais vous savez comme moi que nous parlons ici du facteur humain et que tout ce que la Réserve accomplit repose en très grande partie sur son fondateur: gestion d'un ESB, présence dans les comités de gestion de l'EAZA, implication dans la fondation Tapir et dans le projet vison, tout cela, fort respectable, Ô combien, n'a pas besoin pour s'accomplir de s'adosser à un petit parc! La même personne, impliquée dans une autre institution, est à même de faire la même chose, non? Les ESB sont assumés par des femmes et des hommes qui travaillent dans des parcs, pas par ceux qui les possèdent! Emmanuel Mouton travaillait au Muséum. Pourquoi a t-il voulu fonder son propre zoo? Parce qu'il considérait que le travail n'était pas bien fait par les institutions existantes? Qu'il n'y en avait aucune capable de répondre à ses aspirations et où il aurait pu s'épanouir et faire aboutir sa vision? C'est un sacré constat, non?