Zoodyssée a mis en place un management qui tient compte des retombées de l’impact environnemental provoqué par un battement d’aile.
Le Trophée de l’environnement, aucune autre institution en Deux-Sèvres ne pouvait mieux le mériter. Zoodyssée de Chizé respecte tellement la nature qu’un visiteur averti le dira de lui-même au terme de ses quelques heures de visite : « J’ai ressenti comme une sorte de communion avec la nature en visitant ce site. »
À Zoodysée à Chizé, foin de spectacle : place au bien-être de l’animal autant que celui du public. « Ce que ne font pas forcément tous les zoos », explique avec une pointe de fermeté Michèle Mercier, coordinatrice du SME (Système de management environnemental), un programme mis en place il y a quelques années, qui privilégie avant toute chose le respect de l’environnement et de sa biodiversité. Un programme qui mesure les retombées de son impact environnemental dans ses moindres faits et gestes. Ici, l’amateurisme a disparu. La proximité du CNRS (Centre national de recherches scientifiques), toujours au cœur de l’histoire du site, avec l’Office national des forêts, expliquent évidemment l’excellence des réalisations. Certains parlent d’une sorte d’« effervescence intellectuelle et scientifique », palpable effectivement au contact de ceux qui y travaillent (20 salariés du Zoodyssée).
Les grands projets de conservatoire (ceux du vison et de l’outarde canepetière) sont pilotés par un ingénieur agronome du conseil général des Deux-Sèvres. Avec ses nouvelles missions qui tendent plus, encore une fois, à sauver des espèces menacées de disparition plutôt que de faire du chiffre et du sensationnalisme, Zoodyssée peut s’enorgueillir de s’en tenir à la mission qu’il s’est fixée : la pédagogie en direction du nombre important d’écoliers que le site reçoit chaque année. Sur 25 hectares avec 600 animaux originaires d’Europe, l’équipe de Zoodyssée repris par le Département en 2003 n’a de cesse depuis, de surfer sur le respect de la vie et de tout ce qui entoure l’homme.
De la chance et beaucoup de patience
« Sur notre livre d’or, certains se plaignent de ne pas voir assez d’animaux ou encore de les voir de trop loin », s’agace Michèle Mercier. Pour voir un renard, une loutre ou une marmotte en bonne santé, il faut de la chance et toujours beaucoup de patience. Au Zoodysée de Chizé, le citadin pressé n’a pas sa place. Aucune concession au spectacle. « On ne verra jamais deux espèces qui n’ont rien à faire ensemble l’une à côté de l’autre », précise encore la coordinatrice du SME.
Et s’il était encore nécessaire de le préciser ? Le personnel de Zoodysée, classé Iso 14.001, trie ses déchets, récupère l’eau de pluie et veille à produire sa part d’énergie solaire ! En ce qui concerne l’eau, celle du conservatoire de cistudes que l’on peut visiter, est recyclée en permanence, en particulier grâce aux fonctions épuratives des iris et autres salicaires. Même dans le magasin de vente au détail de souvenirs, les produits privilégiés seront toujours les plus adaptés à un environnement sain.
P. E.
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr