Par WILLY DALLAY
Le lionceau né au zoo de Pessac a fait sa première sortie, comme une star
(photo Thierry david)
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«Une peluche toute mignonne. »
Et blanche comme neige, en plus, pour affronter la canicule qui s'annonce. Mais, si le bébé lion pas encore baptisé, né au zoo de Pessac le 1er juillet, a le caractère de papa et maman, ça promet ! Les rugissements de Booba ont de quoi terroriser tous les tartarins de la planète. Quant à Malindi, il ne vaut mieux pas lui fermer la porte au nez. Son « toc, toc, toc », quand elle frappe au guichet, fait ressembler le bruit du marteau-piqueur au tic-tac d'un réveil.
Et mon droit à l'image ?
Il faut dire que les humains ont le don de vous mettre de mauvais poil : sous prétexte de première sortie publique au grand air du lionceau, les responsables du zoo de Bordeaux-Pessac n'avaient rien trouvé de mieux que de faire venir une horde de paparazzis, y compris les membres du photo-club de l'Espoir pessacais, avec lequel le zoo a noué un partenariat. Une expo d'images dans les allées en témoigne. Peut-être parce qu'elle n'a pas été invitée au vernissage, Malindi a clairement manifesté son intention de bouffer de la caméra, lors d'une visite en coulisses. S'il n'y avait pas eu la grille…
D'un autre côté, le directeur du zoo, Raphaël Dupin, manifestait une tellement « grande fierté » ! Il faut dire que dans la vie rien n'est jamais gagné. C'est comme ça que le lionceau s'est retrouvé fils unique. Car il y a eu deux naissances le 1er juillet, mais l'un des bébés n'a pas survécu. Le cours sur la procréation animale de Nathalie Kilian, responsable animalière, nous a éclairés : « Chez la lionne, un cycle compte plusieurs ovulations. Il y a eu un premier accouplement au début de la première période de fécondité de Malindi et un deuxième à la fin. Mais les deux petits ont été expulsés en même temps. Trop tôt pour l'un. La gestation ne durant que 110 jours, le foie du prématuré n'était pas fonctionnel, c'est ce qu'a démontré l'autopsie. »
Blanc, c'est blanc
À quelque chose malheur est bon : le rescapé a les mamelles pour lui tout seul et il est dodu comme un cochon de lait. Il gardera sa robe blanche : « Car il a deux fois le gène blanc », a rappelé Nathalie Kilian. « C'est une spécificité que l'on trouve en Afrique du Sud, dans le Transvaal. » Et, vous n'allez pas le croire, l'adresse du zoo est justement 3, chemin du Transvaal, à Pessac ! (1)
On y trouve 150 animaux du monde entier… Et quelques autres du quartier : « On a des canards et des lapins qui s'invitent », souligne Raphaël Dupin. C'est que la table doit être bonne. Veau, vache, cochon, couvée ? On n'en est pas encore là. Si un petit resquilleur peut se faufiler entre les pattes d'une girafe, prendre de vitesse un panda roux, c'est plus délicat avec une paire de guépards. La loi de la jungle n'est pas un vain mot et il ne suffit pas de faire le singe.
