Au printemps 2013, l’Arche de la Nature devrait s’enrichir d’une nouvelle animation avec la Maison aux Loups.
Le projet « de principe » a été présenté jeudi soir par Jean-Claude Boulard. Mais ce ne fut pas chose facile. Il a dû faire face à l’opposition d’une partie de son conseil qui, visiblement, avait décidé de ne pas montrer patte blanche pour ce projet. La preuve : 27 voix pour (le PS), 22 contre (Les Verts, le Front de Gauche et l’Opposition) et une abstention, celle de Géraud Guibert. Une première… Bref, le président de Le Mans Métropole a été quelque peu chahuté.
Du coup, il a pris « l’engagement » que ce projet ne verrait le jour que s’il obtient 50 % de subventions, sollicitées auprès de la Région, le Département et la SEM.
Deux loups
Le fond du problème ? Il est à deux niveaux.
Certains pointent du doigt le coût du projet : il faudra construire une maison des loups. Montant estimé de cette structure prévue sur le site des Petites Granges : plus de 235 000 €. Il faudra aussi ajouter le salaire de celle qui sera chargée de mettre en place les animations avec deux loups. Un agent à mi-temps, pour l’entretien, sera lui aussi recruté.
Et puis il a aussi ceux qui estiment que le loup au Mans n’a pas vraiment de justification. « Avec les percherons, nous étions dans la bonne direction. Il ne faut pas surcharger l’Arche avec des animations qui en dénaturent le sens », a protesté Valentin Villarmé (opposition) qui a qualifié « d’investissement déplacé » ce projet.
Intime conviction
Il a été rejoint par Jean-Louis Prigent, (Les Verts) loin de partager « l’intime conviction » du maire que cette animation sera un plus pour la ville. « Ce n’est pas un projet qui va pas nous apporter grand chose. On a d’autres sujets sur lesquels on doit flécher les sommes disponibles. » Le partenariat évoqué avec le domaine de Pescheray ? « Plutôt une concurrence. Si on veut des loups, mieux vaut opter pour des prestations. »
Heureusement pour le projet, les loups ont trouvé des défenseurs. Christophe Counil (PS) voit là une « idée judicieuse. Aujourd’hui, on est engagé dans une bataille de l’image. On doit être en pointe sur un certain nombre de secteurs. »
Source : http://www.lemainelibre.fr