Le loup du Parc animalier d'Écouves est un... chien
Dans l'Orne, le petit parc en bordure de forêt domaniale présente près de 300 animaux. Dont un couple de chiens-loups tchécoslovaques. Leur ressemblance avec le loup sauvage alimente la rumeur.
L'histoire :
La vie de patron d'un parc animalier n'est pas un long fleuve tranquille. Vincent Chauvin, directeur du Parc de la forêt d'Écouves, en a fait l'expérience récemment. Il a été confronté à la fuite d'un de ses deux chiens-loups tchécoslovaques. « Les chasseurs viennent à proximité du parc. Vorghaal a été effrayé par les détonations. Une peur panique. Il ne pouvait pas rester dans son enclos sinon il mourrait de stress. Il a réussi à franchir une première barrière électrique et à écarter les mailles du grillage haut de 2 m », explique le directeur. Pendant trois jours, le chien est dans la forêt, à proximité du parc. Vincent Chauvin réussit finalement à le ramener avec l'aide de son labrador.
Mais la rumeur a couru plus vite que Vorghaal. Dans la région de Sées, des habitants ont parlé « du retour des loups » dans la forêt d'Écouves. Selon les spécialistes, les derniers loups de la forêt domaniale ont été vus en... 1898.
Aujourd'hui dans leur enclos du Parc animalier d'Écouves, Vorghaal et Ashley tournent paisiblement. Ils se mettent à l'abri des feuillages dès qu'un visiteur approche. Deux rennes sont leurs voisins les plus proches.
Les deux chiens-loups tchécoslovaques, une race issue d'un croisement entre un berger allemand et un loup des Carpates, sont arrivés au parc en 2008 : « Une rencontre avec un éleveur qui a bien voulu me les confier. Ses chiens ont participé à des concours. Il a trouvé le parc idéal pour leur retraite. »
Vincent Chauvin, 29 ans, a créé le parc sur la commune du Bouillon, en 2006. Aujourd'hui il soigne les 300 animaux, répare les clôtures, cherche de nouvelles espèces, s'occupe de la communication... Une belle aventure pour un jeune entrepreneur, salué par un prix du conseil général de l'Orne et par le Sénat.
De 3 000 visiteurs en 2006, il frôle désormais les 20 000 par an. Le site privé le plus visité de l'Orne. « J'ai toujours aimé les animaux. Enfant, j'ai dû élever tous les animaux domestiques possibles. À 23 ans, j'ai décidé de vivre de ma passion. » Ses parents lui donnent un coup de main et surtout le terrain de 12 ha. Un espace vallonné sur lequel il installe ses animaux. Un parc qui s'intègre à la nature, loin de l'image ringarde du zoo.
Autruches, kangourous, ratons laveurs :
Pour Vincent Chauvin, la fuite de son chien-loup et les rumeurs dans la région sont dures à encaisser. Il est en plein montage de dossiers pour obtenir des autorisations d'espèces sauvages. Pour la saison 2011, il aimerait présenter des ratons laveurs, des daims, des autruches, des kangourous. Ses dossiers doivent passer devant une commission départementale. Son souhait : que l'incident du chien ne lui porte pas préjudice.
Christophe de Ballore, conseiller général et président du Comité du tourisme de l'Orne, soutient Vincent Chauvin depuis le début : « Il est jeune et très entreprenant. Il est surtout capable d'écouter les conseils. On ne peut pas lui tenir rigueur d'un problème qu'il saura corriger. »
À l'Office national de la chasse (ONC), on suit également ce dossier : « Nous sommes en relation avec M. Chauvin. Nous lui avons simplement demandé de nous prévenir dès qu'un animal prend la fuite en forêt. Pour que nous puissions l'aider à le récupérer. »
Les dossiers d'autorisation de Vincent Chauvin passent bientôt devant la commission. Pour que Vorghaal et Ashley aient de nouveaux voisins avant l'été.
Source :
http://www.ouest-france.fr/region/norma ... 6_actu.Htm
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