La préfecture somme le gérant du zoo de maintenir le petit animal dans un enclos.
Whisky en a peut-être fini avec la belle vie. Cette petite antilope d’Afrique centrale gambade depuis des mois, en semi-liberté, au sein du zoo d’Asson. Elle côtoie les visiteurs, au gré de ses envies et des sollicitations.
« Abandonnée par sa mère il y a dix-huit mois, Whisky, âgée de deux ans, a été prise en charge par l’un de nos soigneurs qui lui a donné son nom. C’est maintenant un animal apprivoisé qui ne présente aucun danger, d’autant qu’elle n’a pas de cornes », raconte Luc Lorca, le gérant du zoo béarnais.
Seulement voilà : les services de l’Etat n’abordent pas tout à fait le sujet sous le même angle. Dans un arrêté daté du 15 décembre 2016, le nouveau préfet des Pyrénées-Atlantiques, Eric Morvan, met en demeure le zoo d’Asson, et sous un délai d’un mois maximum, « d’intégrer et maintenir » cet animal « dans l’enclos prévu à cet effet et dédié aux spécimens de son espèce ». Une sorte d’assignation à résidence pour Whisky, antilope femelle de la race guib d’eau qui est, en fait, cataloguée comme un animal sauvage.
Dérogation « non recevable »
« La réglementation impose une autorisation spéciale pour permettre le contact d’un animal sauvage avec le public », explique Luc Lorca.
Or, justement, l’arrêté préfectoral en question considère « non recevable la demande de dérogation ». Le texte indique, précisément, que ne sont pas respectées « les prescriptions vis-à-vis du bien-être et de la sécurité de l’animal, vis-à-vis des risques d’évasion et de prédation, et vis-à-vis de la sécurité du public ».
Quand nous l’avons contacté, hier, le gérant du zoo n’était « toujours pas officiellement informé » des mesures à prendre.
Source : La République des Pyrénées.Fini le contact direct avec le grand public pour la petite Whisky, ici avec Luc Lorca, le gérant du zoo d’Asson.
Pour info, ces mêmes services préfectoraux autorisaient, en septembre dernier, les chasseurs à abattre deux grands tétras dans les Pyrénées-Atlantiques...