par Philippe » Jeudi 04 Décembre 2014 17:34
[b]Pairi Daiza «éclairé» en cas de black-out
Les tests ont permis d’affiner le plan d’action. En cas de grosse pénurie, le domaine compte sur Ores. Le gestionnaire du réseau s’engage à lui fournir des générateurs de secours.
Comme nous l’annoncions dans Le Soir du 22 novembre dernier, le parc Pairi Daiza n’entend rien laisser au hasard si d’aventure, la mise en œuvre d’un plan de délestage s’avérait nécessaire.
Pour rappel, un tel scénario priverait d’électricité ses installations durant plusieurs heures et mettrait en danger sa faune et sa flore exotiques pour lesquelles une température constante est de rigueur.
Parmi les zones vulnérables figurent les serres chauffées ou encore les nombreux aquariums d’eau de mer qui se trouvent à l’intérieur du château (Nautilus). Sans oublier les terrariums qui abritent des reptiles (NAC) saisis par la justice à bord du baleinier amarré sur le grand étang.
A titre préventif, les responsables du site zoologique viennent de procéder à des tests grandeur nature, histoire d’anticiper tout risque de black-out.
Ces essais grandeur nature ont été réalisés durant la tranche horaire 17h-20h qui est censée correspondre au pic de consommation électrique des clients du réseau.
« Les tests ont livré de précieux enseignements sur la manière d’agir si notre région venait à être délestée », commente Yvan Moreau, administrateur du domaine animalier de Cambron-Casteau (Brugelette).
En débranchant quatre des six transformateurs qui alimentent les différentes attractions du parc, ses responsables ont d’ores et déjà pu tirer de précieux enseignements.
« Une fois que les circuits ont été coupés, nous avons constaté que des alarmes se déclenchaient mais aussi que certaines portes permettant la circulation des animaux dans leur espace de vie ainsi que l’accès des enclos aux soigneurs s’ouvraient automatiquement », révèle Yvan Moreau.
Notre interlocuteur tient cependant à rassurer les riverains quant aux risques de voir s’échapper dans la campagne environnante un fauve ou tout autre spécimen que personne n’aimerait croiser au coin de sa rue. « Les autochtones peuvent dormir sur leurs deux oreilles. »
Le parc n’est pas prioritaire en cas de délestage
En mettant temporairement hors service 75 % de sa capacité électrique, les exploitants du parc ont surtout pu établir avec précision la puissance des groupes électrogènes supplémentaires dont le site devrait s’équiper, en cas de délestage, pour faire face aux besoins vitaux de ses nombreux spécimens.
« Ores s’engage à nous fournir des générateurs de secours suffisamment performants pour tenir plusieurs heures. »
Initialement, Pairi Daiza avait demandé à pouvoir être prioritairement rebranché, comme ce sera le cas des hôpitaux, mais pour des raisons techniques, cela ne sera pas possible, du moins cet hiver.
La nouvelle ministre fédérale de l’Energie, Marie-Christine Marghem, promet néanmoins de se pencher sur la question en 2015 et de voir si des alternatives sont envisageables.[/b]
Source : Le Soir.