La nouvelle section Asie au muséum de Rouen présente une ourse du Tibet décédée en 2012 au zoo de Pessac.
Les quatre bébés tigres nés juste avant les vacances de la Toussaint ont attiré les visiteurs du zoo de Pessac, venus en nombre pendant les congés. Mais le quotidien du parc animalier est aussi de faire face aux décès de ses pensionnaires. Certains d'entre eux trouvent dans l'au-delà une nouvelle vie, dans les musées.
C'est le cas de Püpchen, une femelle hippopotame morte en 2008 qui attend la réouverture du muséum d'histoire naturelle de Bordeaux prévue en 2017 ou celle d'une ourse du Tibet - aussi appelé ours à collier - qui vient d'intégrer les collections de celui de Rouen. « Empaillée », le plantigrade a rejoint la galerie des continents de la section Asie tout juste inaugurée.
Quand une mort survient, le zoo prévient le muséum d'histoire naturelle de Bordeaux qui active ensuite ses réseaux. C'est ce qu'à fait Nathalie Mémoire, la directrice, quand le 7 janvier 2012, la femelle est décédée à l'âge de 27 ans d'une congestion pulmonaire.
« Nous nous sommes rapidement manifestés car cela collait avec le projet qu'on voulait mener », témoigne Sébastien Minchin, le directeur du muséum en Seine-Maritime. Si l'animal est donné par le zoo, le reste de la prise en charge et sa naturalisation est financée par l'établissement qui l'héberge.
Conservé dans le congélateur
En attendant, d'être prise en charge par un taxidermiste, l'ourse a été congelée. « C'est la meilleure technique pour conserver les animaux décédés en attendant qu'on s'en occupe », poursuit le directeur. Car « empailler » un animal coûte cher, plusieurs dizaines de milliers d'euros. Heureusement, le muséum est parvenu à nouer un partenariat avec celui de Paris à la recherche d'un gros projet pour l'habilitation d'un de ses taxidermistes.
Près de la vitrine où est exposée l'ourse surnommée Nathalie par les équipes rouennaises - en hommage Nathalie Kilian, l'ancienne responsable animalière du zoo et Nathalie Mémoire, la directrice du muséum bordelais -, une vidéo détaille le montage de l'animal qui a débord été dépecé et mesuré. Après avoir déterminé le socle et la position, une maquette a été réalisée. Puis est venue la réalisation du corps. On n'empaille plus les animaux. Leur forme est sculptée avec de la résine. Avant une petite séance acuponcture…
Source : http://www.sudouest.fr/2014/11/04/du-zo ... 6-3229.php