Comme chacun sait, un rapport taille-poids équilibré est la base d’une bonne santé. En Angleterre, même les animaux sont concernés. Le Zoo de Londres a ainsi entamé cette semaine la pesée annuelle de ses pensionnaires, soit 16 000 animaux, oiseaux et invertébrés de 750 espèces différentes. Un exercice qui demande persévérance et doigté, car les patients peuvent s’avérer récalcitrants. Si mesurer «Dirk», une tortue géante de 72 ans, laisse le temps de peaufiner son calcul au millimètre prêt, il n’en va pas de même lorsqu’il s’agit de peser les suricates, ces petits mammifères africains à l’esprit polisson.
«Vous en avez plusieurs à la fois et vous devez les peser un à un, mais ils veulent tous monter en même temps sur la balance», raconte Angela Ryan, gardienne d’animaux. Autres individus délicats à jauger : les manchots. Ça vous glisse entre les mains et ça saute dans le bassin quand vous voulez les immobiliser. «Parfois, vous devez les suivre dans l’eau pour les ramener», explique le chef de la section «oiseaux», Adrian Walls, au quotidien britannique «The Independent».
Mesures sur plusieurs mois
Pour le célèbre Zoo de Londres, la pesée, qui s’étend sur plusieurs mois, donne une bonne indication sur la santé des animaux à long terme. «C’est comme un passeport-santé», précise Adrian Walls, selon qui chaque bête est répertoriée sous un numéro auprès du ZIMS (Système zoologique international d’information et de management). Les données collectées sont ensuite partagées avec d’autres zoos autour du monde afin de comprendre les cycles de vie des espèces. Ces chiffres permettent également de s’enquérir de la santé de certaines bêtes difficiles observer de près.
Les animaux sédentaires auraient-ils une tendance à l’embonpoint ? Pas vraiment, selon Adrian Walls. «S’ils sont habitués depuis tout petits à gérer eux-mêmes la quantité de nourriture qu’ils ingèrent, ils ne présentent pas de surpoids», explique Roland Bulliard, directeur du Zoo de Servion. Dans le parc vaudois, on ne procède pas à ce type de mesure, pour «éviter de trop manipuler les bêtes», raconte le directeur. Comment fait-on, alors, pour vérifier leur état de santé ? «S’ils vont mal, on le remarque au poil ou en observant leur comportement», assure Roland Bulliard.
Source : http://www.lematin.ch/loisirs/animaux/m ... y/14489070
